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La dernière victoire (en) date

Matchbox vintage – Saint-Étienne-Lyon, 5 avril 1994: 3-0 - C'était il y a bientôt seize ans. Avant dix-neuf matches sans victoires stéphanoises dans le derby contre l'Olympique lyonnais.
Auteur : Julien Tomas le 30 Oct 2009

 

Du point de vue stéphanois, le derby n'annonce plus rien de bon à des Verts relégués en grande banlieue lyonnaise depuis longtemps. Peut-être depuis la saison 1993/1994, qui vit la dernière victoire des décuples champions de France contre les futurs septuples. Depuis, il y a eu huit matches nuls et onze défaites.

Huit matches nuls... Certains heureux comme celui arraché à Geoffroy-Guichard par Roland Wolfarth sur un but dans les arrêts de jeu, lors de la saison 1994-1995. D'autres superbes comme celui de l'édition 1999-2000, aussi à domicile, au cours duquel Stéphane Pédron avait répondu à Sonny Anderson dès la 9e minute d'une belle frappe dans la lucarne de Coupet. De plus récents, frustrants comme celui de 2007-2008 quand Karim Benzema égalise sur coup franc dans les arrêts de jeu, après que Bafétimbi Gomis eût ouvert la marque avant la mi-temps sur une erreur de Grégory Coupet.

Onze défaites, dont deux à quelques mois d'intervalle en 2000-2001 – saison des faux passeports et du début de la période de la gloire lyonnaise, qui dispute là sa première saison de Ligue des champions. La première en championnat, à Gerland, avec un but en fin de match de Christophe Delmotte qui donne la victoire aux siens, fêtant son but de manière extatique tel Tardelli en 1982. La seconde en février, en Coupe de France, quelques jours après le début de l'affaire qui conduira l'ASSE en D2, juste après le départ de Toshack et l'arrivée sur le banc du duo Wallemme-Garcia. Les Verts alignent une équipe de jeunes remplaçants qui font mieux que lutter, poussent l'OL aux tirs aux buts après un but superbe de Karim Fellahi, mais qui s'inclinent pourtant.
Des défaites cruelles, aussi, comme celle de la saison 2004-2005 quand les Verts mènent 2-1 jusqu'à la 87e avant d’encaisser deux buts par Juninho et Govou en trois minutes. Enfin certaines, humiliantes: en avril 2006, Lyon gagne 4-0 à Gerland et fête son cinquième titre, et l'année suivante l'emporte 3-1 à Geoffroy-Guichard.


For Whom the Bell tolls


Saint-Étienne
Bell
Deguerville – Primard – Blanc – Harcheche
Swierczewski (puis Médaillon, 58e) – Delpech – Despeyroux – Moravcik
Wolfarth (puis S. Santini 86e) – Mendy

Entraîneur: Jacques Santini

Lyon
Olmeta
Flachez – N'Gotty – Marcelo – Amoros
Gava – Roy – Deplace – Rivenet (puis Chavrondier, 74e)
Debbah (puis Abou, 73e) - Maurice

Entraîneur: Jean Tigana


Toutes les deux calées dans le ventre mou du championnat au soir de cette 33e journée de Division 1, les deux équipes n'ont plus rien à craindre ni à espérer dans le championnat. La saison des Verts a été décevante: à la tête du club depuis le début de l'année, le duo Yves Guichard-Jean-Michel Larqué a promis l'Europe et dépensé l'argent en conséquence. Au moment de la rencontre, Saint-Étienne est neuvième et sait déjà que le retour européen ne sera pas encore pour cette fois. La fracture se creuse entre le public et son équipe, comme souvent à Sainté, l'attaquant de l'équipe fait office de bouc émissaire: Étienne Mendy est régulièrement pris en grippe par le Chaudron.


asse_derby_1.jpg


Les germes du grand OL
À l'inverse, après deux saisons conclues par un maintien acquis au cours des dernières journées, tout va bien pour un OL ayant déjà réussi sa saison, qui se conclura par une bonne huitème place pour la première année de Jean Tigana sur le banc, après le long passage de Raymond Domenech.
Il faut dire que pour la première fois de son mandat, le jeune président Aulas avait mis la main au portefeuille afin de renforcer son effectif en début de saison, attirant trois joueurs de l’Olympique de Marseille, Abedi Pelé (absent ce soir-là), Manuel Amoros et Pascal Olmeta. La saison des Lyonnais est surtout marquée par l’éclosion du jeune attaquant formé au club, Florian Maurice – par ailleurs unique buteur à l’aller –, appelé à devenir l’un des leaders originels des succès lyonnais à venir.

Quelques semaines avant ce match, Joseph-Antoine Bell a été écarté par Jacques Santini, le gardien quadragénaire ayant publiquement remis en cause les options de son entraîneur. Jo va quitter l'ASSE, il va même mettre un terme à sa carrière pendant la World Cup 1994 – qu'il ne terminera pas, préférant quitter la compétition après une lourde défaite du Cameroun contre le Brésil. Pour ce dernier rendez-vous important de la saison, le club choisit de rendre hommage au gardien passé par Marseille et Bordeaux. Bell est préféré au jeune et prometteur Grégory Coupet, qui avait pris sa place lors des derniers matches.

asse_derby_2.jpg
Images extraites du diaporama du progres.fr sur les derbies ASSE-OL

Mendy incandescent
Le stade est loin d'être rempli, puisque l'on compte un peu moins de 17.000 personnes à Geoffroy-Guichard à l'heure du coup d'envoi. Les absents auront du temps pour le regretter car c'est une véritable leçon d'envie que les Stéphanois vont donner aux Lyonnais. La première période est dominée par les visiteurs, mais cette maîtrise du ballon reste stérile et le score n'évolue pas jusqu'à l'heure de jeu. Alors Pascal Despeyroux, un des chouchous du public stéphanois, débloque le match en reprenant du point de penalty une passe en retrait de l'international espoir Étienne Mendy, auteur d'un slalom dans la surface lyonnaise.

Le second but arrive une dizaine de minutes plus tard, sur un contre mené par l'intenable Mendy, les Stéphanois se retrouvent à trois contre deux défenseurs lyonnais, Mendy décale Médaillon sur sa gauche, ce dernier centre au deuxième poteau vers Wolfarth, l'allemand remise de la tête vers Mendy qui prolonge de la tête la balle hors de portée d'Olmeta. En fin de match, Lubomir Moravcik récupère un ballon au milieu de terrain, il accélère et adresse une passe lumineuse pour Christophe Deguerville, monté aux avant-postes, le jeune latéral formé à Sainté contrôle puis frappe au but, la balle est contrée par un Lyonnais mais Etienne Mendy, incandescent, s'arrache et glisse dans le but avec le ballon.
3-0, la fête est finie, ou presque puisque c'est entouré d'une certaine émotion que Joseph-Antoine Bell entame un tour d'honneur pour recevoir une belle ovation.


Réactions

  • Troglodyt le 30/10/2009 à 01h03
    Sérieusement les gars, vous n'avez pas battu les Lyonnais depuis tout ce temps? Faut faire quelque chose... Essayez de voir si l'opération porte ouverte du weekend dernier est prolongée.
    Et si vous ne vous sentez pas assez frais, toussez un peu pour remettre ça à plus tard.

    Blanc classe dans le mot, et qui se ressemble déjà...

    Bref, merci Lubo.
    Mais ce n'est pas en abreuvant la Rédac' d'articles que vous allez avoir le CR de la LdC...

  • Hyoga le 30/10/2009 à 03h24
    Qu'ils en profitent tant qu'il y a encore des temoins de cette epoque honteuse du passe.

  • Raspou le 30/10/2009 à 04h43
    Oh la la! Blanc en Vert, the Bell qui tolls, Moravcik choc, Olmeta cassant des oeufs... que de souvenirs!

    Et des trous noirs troublants, aussi: j'avais complètement zappé que le Cameroun avait joué le Brésil en 94, et encore pire, j'avais même oublié l'existence de Pascal Despeyroux (et ce mec a été international A!).

    Bref, chouette article.


    (Ah oui: pour vous éviter les grimaces des vieilles lunes nique-ta-grammaire, enlevez le circonflexe fâcheux sur le "eut" qui suit "après que"... Vous savez comme ces gens-là sont.)

  • José-Mickaël le 30/10/2009 à 05h25
    Houlà, la saison du dernier titre de Paris-S.G., ça ne nous rajeunit pas...

    Hyoga
    vendredi 30 octobre 2009 - 03h24
    > Qu'ils en profitent tant qu'il y a encore des temoins de cette epoque honteuse du passe.

    Au fait, y a-t-il encore des témoins de la fameuse saison 69-70 ? On se souvient (et je ne parle pas de moi) que :
    - Saint-Étienne - Lyon = 6-0
    - Lyon - Saint-Étienne = 1-7

    C'est un peu comme les anciens combattants : quand ils auront tous disparu, on risque d'oublier, peut-être même de ne plus y croire...

  • Francis Dolarhyde le 30/10/2009 à 09h04
    Au delà de cette victoire, je remarque la syntaxe déjà irréprochable de notre Laurant Blanc national qui parvient à caser 7 "je crois que" en 32 secondes. Recors mondial égalé. Avec l'âge, Lolo ajoutera un petit bon, derrière sa conjonction préféré, mais ça c'est pour le fun.
    En tous cas, gros plaisir de revoir Desperoux et bien sûr, Lubo, le vrai.

  • Qui me crame ce troll? le 30/10/2009 à 09h40
    Je demande le révélateur sur la dernière action! Il y a hors-jeu de Mendy, c'est évident. Encore une fois, on se fait voler, c'est toujours pareil quand le petit club affronte le gros!
    J'aime bien les habituels poncifs sur la ferveur verte alors que le stade est à moitié plein.

    Le premier but est, par contre, superbe. J'ai l'impression que le centre en retrait n'est pas assez utilisé aujourd'hui.

  • grattepoil le 30/10/2009 à 10h05
    16 ans! Bientôt la majorité

  • visant le 30/10/2009 à 10h12
    Pffiou, tous ces noms sur la feuille de match: que de souvenirs Panini!

  • Pascal Amateur le 30/10/2009 à 11h03
    Raspou
    vendredi 30 octobre 2009 - 04h43
    (Ah oui: pour vous éviter les grimaces des vieilles lunes nique-ta-grammaire, enlevez le circonflexe fâcheux sur le "eut" qui suit "après que"... Vous savez comme ces gens-là sont.)
    - - - - - - - - - -
    J'ai pas lu l'article, mais s'il s'agit du verbe eûter au présent de l'indicatif, il n'y a pas faute.
    Alors, hein, les conseils de grammaire, hein, bon. Mais.

  • François-Youssouf Hadji-Lazaro le 30/10/2009 à 12h36

    Je me suis fait exactement la même réflexion que Francis Dolarhyde...

    Sinon, la balle de Joseph-Antoine entre les jambes de l'attaquant venu le presser...
    Plus grand monde oserait le tenter aujourd'hui. Bon c'était sa dernière et il y avait 2-0, mais quand même.

    Ca nous rappelle aussi au bon souvenir d'un ancien espoir du commentaire sportif, un certain Denis B.

La revue des Cahiers du football