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Federer en bleu

Tribune – Peut-on gagner gros en jouant "gagne-petit"? L'équipe de France serait bien inspirée... de mieux s'inspirer de Roger Federer.
Auteur : Novitch le 10 Oct 2009

 

"LOL. PTDR! Tro for le match ctre la serbi!" Il y a des jours comme ça où on sait pas quoi penser. Pendant que Raymond lit ses deux cents textos en se félicitant la capacité de réaction de son équipe de France, on est en droit de se demander comment faire en sorte que cette équipe agisse au lieu de réagir. Après les trois derniers matches, la question est légitime: un but tout en individuel de Gignac aux Féroé, un vilain but sur corner contre les Roumains et une balle dans le pied du goal serbe au Marakana de Belgrade.

Quel est le vrai problème de cette équipe? Féringiens, Serbes et Roumains auraient fait un énorme match? Ce serait un peu voir le verre à moitié plein, et surtout rabaisser le niveau d’équipes qui tiennent la dragée haute aux Français depuis un petit bout de temps maintenant. Les Français auraient sous-estimé leurs adversaires et n’ont pas fait les efforts requis pour le haut niveau international? Ce serait voir le verre à moitié vide, et là encore, ce n’est pas tout à fait le cas au vu de la préparation des matches et des intentions des Bleus sur le pré par moments. La vérité se situe sûrement entre les deux, et l’équipe de France souffre d’un mal plus étrange qu’il n’y parait. Dans une certaine mesure et toutes proportions gardées, elle est le Federer du football.

federer_bleus.jpg


Toujours juste au-dessus de l’autre
On fait dire ce que l’on veut aux chiffres. Ceux-ci sont donc à prendre avec des pincettes. Federer a cette faculté à toujours jauger le niveau de jeu de son adversaire, et à se place juste au-dessus. Un match de Federer est toujours beau dans le sens où il sera très souvent disputé et serré... Mais Federer fera toujours la différence sur les points importants.
Exemple avec Wimbledon cette année: à partir des 8e de finales, Federer a disputé 14 sets pour remporter le tournoi. Soit une moyenne de 3,5 sets par match, c’est-à-dire 2 sets de perdus en 4 matches. Des victoires sèches, nettes et sans bavures. Mais en s’intéressant de plus près à ces 14 sets, on se rend compte que Federer a disputé (et gagné) 6 tie-breaks, que 3 sets se sont conclus à 7-5 (1 perdu) et que le dernier set de la finale s’est fini à 16-14. À Roland-Garros, même rengaine: sur les 4 derniers matches, 2 se sont joués en 5 sets.

Rappel :
1er Avril 2009: France-Lituanie au SdF, 1-0 pour les Bleus.
28 Mars 2009: Lituanie-France à Kaunas, 1-0 pour les Bleus.
11 Octobre 2008: Roumanie-France à Constanta, 2-2.
7 Septembre 2005: Eire-France à Dublin, 1-0 pour les Bleus.
Sur les qualifications des Coupes du Monde 2006 et 2010, l’équipe de France a disputé sur 16 matches: 6 nuls, 5 victoires par un but d’écart, 3 victoires par 2 buts d’écart.

L’équipe de France a donc développé cette tendance à gagner petit et à se positionner juste au-dessus de son adversaire. Mais en même temps, cette équipe finit toujours par se qualifier. Cela dit, il faut replacer les choses dans leur contexte et rappeler que les Bleus, à la différence de Federer, ont tout de même des résultats beaucoup moins probants que le Suisse.


La même chose en grande compétition?
La sélection française reproduit ce schéma en grande compétition (on évite ici volontairement les stats de l’Euro 2008 qui parlent d’elles-mêmes).
Allemagne 2006, 7 matches, 3 nuls, 2 victoires par un but d’écart, 2 victoires par 2 buts d’écart.
Euro 2000: 6 matches, 4 victoires 2-1.
France 98: l’âge d’or du football français se caractérise tout de même par 3 victoires par un but d’écart et par un match nul. Mais cette équipe avait la capacité à tuer les matches et à creuser l’écart (France-Brésil: 3-0, France-Arabie Saoudite: 4-0).

Il est toutefois difficile de trouver la trace de scores fleuves lors des grandes compétitions et à ce niveau là, il est quasi-impossible de trouver une équipe qui remporte une Coupe du monde en dézinguant tous ses adversaires. Mais ce qui marque dans l’histoire récente du football français, c’est la faiblesse de son fond de jeu, sa dépendance à certains joueurs (Zidane hier, Ribéry aujourd'hui et Gourcuff demain), et son incapacité à faire le spectacle. Et malgré le sursaut s’orgueil contre les Serbes, il ne faut pas oublier que les "matches référence" récents des Bleus sont des nuls (2-2 en Roumanie et 1-1 en Serbie).


Nadal avec la Mannschaft?
L’équipe de France doit donc encore développer cette culture de la gagne qui lui fait défaut et que l'on prête par exemple aux Allemands, conformément à la devise popularisée par Gary Lineker. A l’exception de certaines pseudo-déceptions (Azerbaïdjan-Allemagne 0-2) qui font figure d'exception, il n’est pas rare de voir la Nationalmannschaft finir ses matches contre des équipes réputées plus faibles sur des scores fleuves (6 Septembre 2008, Liechtenstein 0-6 Allemagne; 4-0 au match retour, ou encore des matches du type 7-2 contre les Emirats Arabes Unis).
Pour filer la métaphore tennistique, les Allemands se rapprochent un peu de la mentalité et du style de Nadal, qui cherche à tuer le match au plus vite, et qui a bouleversé son jeu en un an pour passer d’un style axé sur la défense à un profil beaucoup plus agressif et offensif. Il a su progresser sur toutes les surfaces, développer des qualités de tueur qui ont pu lui faire défaut auparavant. En finale de Wimbledon 2007, Nadal est en position ultrafavorable de breaker Federer au cinquième et se troue. L’année suivante, il remporte le tournoi, fort d’une année marquée par son évolution de style sur le pré. Nadal-Klose, même combat.


La France jouera les barrages, ça ne fait (presque) plus de doute. Un cinquième set qu’elle ferait bien de gagner sous peine de rester bien au chaud et de passer le mois de ramadan à la maison l’été prochain. Ce ne sont pas Anelka, Abidal et Ribéry et tous les joueurs d’origine auvergnate qui se plaindront. Mais dans une carrière, qui a envie de passer à côté d’un Grand Chelem? Les Bleus savent ce qu’il leur reste à faire: Roger Federer n’a perdu au total que 9 matches en 5 sets. En plus de dix ans, c’est peu. Aux Bleus de faire le nécessaire, avec ou sans la manière.

Réactions

  • In Gone We Trust le 10/10/2009 à 10h06
    Certes, mais Federer a la classe, quand l'Equipe de France est tout joga mochito.

    "Ce ne sont pas Anelka, Abidal et Ribéry et tous les joueurs d’origine auvergnate qui se plaindront."
    Je suis fan. Mais vous êtes sûr qu'Abidal fait le ramadan ? J'ai pas ce souvenir, bien qu'il ait joué à Lyon.

  • Tonton Danijel le 10/10/2009 à 10h23
    "Férugiens, Serbes et Roumains auraient fait un énorme match?"

    Juste une petite remarque: à moins qu'il ne s'agisse d'un hommage à Bourvil, on dit "Féringiens".

    Sinon, article intéressant. Mais à jouer avec le service minimum, on a vu ce que ça peut donner contre la Roumanie (ou même en finale du mondial 2006 contre l'Italie qui a su profiter du relâchement post-ouverture du score des bleus). Et pour jouer comme cela, il faut avoir une défense solide, or ce secteur a donné très peu de garanties depuis 1 an...

  • Tonton Danijel le 10/10/2009 à 10h25
    Il y a aussi des cas récents où la France "explosait" ses adversaires modestes:

    Eliminatoires Euro 2004: Malte-France: 0-4, France-Malte: 6-0, France-Israël: 3-0, France-Chypre: 5-0

    Eliminatoires Euro 2008: France-Féroé: 5-0, Féroé-France: 0-6.

  • Le_footix le 10/10/2009 à 10h27
    In Gone > Abidal s'est converti après son transfert au Barça.

  • José-Mickaël le 10/10/2009 à 12h21
    Désolé, mais je vais faire mon ronchon...

    Je ne trouve pas cet article très intéressant, et je ne suis pas franchement d'accord avec son contenu.

    Pas très intéressant, parce qu'il n'est pas drôle (si c'est du second degré, je n'ai pas trouvé l'élément comique) et que, pris au premier degré, il ne dit pas grand chose, à part une petite analogie (que je vais contester) du style qu'on peut faire avec tous les sports.

    Et donc je conteste.

    Je conteste les statistiques : l'équipe de France soi disant se qualifie toujours, sauf qu'on a seulement deux cas, et qu'on ne fait pas de statistique avec deux cas. Surtout que l'équipe de France d'aujourd'hui n'a pas grand chose à voir avec celle de 2006. Pour illustrer l'histoire des petits scores, l'article cite les résultats de 2006 en omettant volontairement ceux de 2008 : ben oui mais ceux de 2008 les contredisent, et l'équipe de France actuelle ressemble nettement plus à celle de 2008 qu'à celle de 2006.

    Mais je conteste surtout ce qui est dit sur Federer. Federer serait un joueur qui gagne toujours de justesse. Faux : ses matchs de premier ou de deuxième tour sont le plus souvent des victoires faciles (même s'il y a des exceptions). Les matchs serrés, ce sont les 1/4, les 1/2, les finales, mais c'est normal : ces matchs sont serrés en général car ce sont les meilleurs qui s'affrontent. Borg, MacEnroe, Edberg, Sampras, Agassi ou Hewitt ont eux aussi dû disputer des matchs serrés, et parfois ils les gagnaient, parfois ils les perdaient.

    Or ce qui est remarquable chez Federer, c'est que lui, ces matchs serrés, il les gagne presque toujours. Voyez par exemple ses statistiques sur les jeux décisifs : normalement ce devrait être du 50/50, or il les gagne presque toujours (exception à l'US Open dans une finale qu'il a d'ailleurs perdu). Federer a la faculté de gagner même quand l'adversaire est aussi fort que lui (v. la finale du dernier Wimbledon). C'est ça qui le distingue des autres champions, c'est ça qui fait de lui peut-être le champion du siècle et c'est ça qui explique son palmarès impressionnant.

    Bref, je conteste l'affirmation de l'article comme quoi Federer est un joueur dont les victoires sont souvent serrées. Ce qu'il faut dire, c'est : Federer est un joueur qui obtient souvent la victoire lors de rencontres serrées (face à des adversaires de niveau comparable).

    Cette qualité, l'équipe de France de la coupe du Monde 1998 et de l'Euro 2000 l'avait. Par exemple, en 2000 contre l'Espagne, le Portugal puis l'Italie, à chaque fois elle faisait face à un adversaire qui aurait pu gagner le match, et pourtant c'est elle qui a gagné (idem en 1998 contre l'Italie et la Croatie - le Brésil, par contre, était inférieur). Ça, c'est du Federer.

    L'équipe de France actuelle n'a rien à voir avec ça : c'est juste une équipe qui gagne de justesse même contre de faibles équipes (et elle n'est pas la seule, je sais).

  • Nicaulas le 10/10/2009 à 12h50
    D'habitude j'ai pas grand chose à dire sur les articles, mis à part qu'il me font rire et réfléchir, mais là je ne le trouve pas très intéressant, celui-là.

    L'idée de base, d'une équipe gagne-petit-mais-gagne-quand-même, serait effectivement à creuser, mais je trouve dommage que l'auteur se soit trop facilement engouffré dans la comparaison avec Federer, qui n'est pas très judicieuse (elle passe plus pour un exemple pour appuyer l'idée, pas comme point de comparaison).


  • Nicaulas le 10/10/2009 à 12h53
    En gros, même si je n'aurais pas aussi bien développé si j'avais essayé, je suis du même avis que José-Mickael.

  • ravio le 11/10/2009 à 05h08
    Novitch, je n'ai pas la capacité de tout lire*, mais sache que je te kiffe.

    (*) rapport à l'heure et pas qu'à.

  • ravio le 11/10/2009 à 05h10
    Et ce même si je dois m'attirer les foudres de poids lourds tels que José-Mickael et Nicaulas*.

    (*) : à une moindre mesure.

  • P'tit Pimousse sympa le 11/10/2009 à 07h10
    Sinon ça marchait aussi avec Arnaud Clément.

La revue des Cahiers du football