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IPSWICH 81, LE PUNCH DU SUFFOLK

Les grandes équipes – L'Ipswich Town de 1981 et de Bobby Robson, c'est une équipe flamboyante qui a parcouru l'Europe sabre au clair, avec une idée du foot romantique et suicidaire...
Auteur : Richard N. le 5 Août 2009

 

Dans bien des stades d'Europe, le nom d'Ipswich Town réveille un souvenir douloureux, un vieux cauchemar qu'on s'efforce d'oublier. Par chez nous, nos vaillants Verts et Michel Platini en tête regardent leur chaussures lorsqu'on évoque ce 1-4 encaissé à domicile comme une baffe qu'ils n'avaient pas vu venir. À Manchester, les anciens ne la ramènent pas trop non plus lorsqu'on leur rappelle ce jour de 1980 où les Red Devils revinrent du Suffolk avec un peu glorieux 0-6 dans les valises, un match apocalyptique où, pourtant, leur gardien avait arrêté trois penalties. Ipswich Town, à cette époque, faisait frémir ses adversaires. Il faut dire que cette équipe aimait avant tout marquer des buts. Plein de buts, quitte à en prendre quelques-uns au passage.


Alf et Bobby

À première vue, l'Ipswich Town Football Club aurait pu cultiver l'image d'un club paisible.Il représente une petite ville d'à peu près 115.000 âmes, située dans le Suffolk, un comté de l'East Anglia au caractère très agricole. Le club joue volontiers de cette image paysanne: Un cheval de trait pose fièrement sur l'écusson – en l'occurence un Suffolk Punch, orgueil du comté.
S'il fut fondé en 1878, le club est apparu très tardivement dans le gotha du foot anglais. Il ne s'est converti au professionnalisme qu'en 1936 et il a fallu attendre 1961 pour le voir apparaître en première division. Une première tonitruante puisqu'elle se termina tout simplement par un titre de champion. L'artisan de cet exploit est un entraîneur alors peu connu, un certain Alf Ramsey, qui a récupéré l'équipe en 1955 alors qu'elle était en troisième division. Un an plus tard, l'homme sera appelé à de hautes responsabilités nationales avec le destin que l'on sait (1).

Ipswich Town a le nez pour découvrir les entraîneurs prometteurs. Après Alf Ramsey, l'équipe est confiée en 1968 à un autre futur sélectionneur, Bobby Robson. L'ancien joueur de Fulham comprend rapidement qu'il est tombé dans un club pas très riche, où l'important est de ne pas gâcher. Faute de liquidités, il monte son équipe en puisant dans le vivier des jeunes du club. En treize saisons, Ipswich n'a ainsi recruté que quatorze joueurs. Lentement mais sûrement, Robson façonne son équipe et les résultats se font peu à peu sentir. Le club du Suffolk atteint la quatrième place en 1973 et s'installe durablement dans le peloton de tête du championnat anglais. En neuf saisons, Ipswich se classera huit fois parmi les six premiers. Seul ratage notable, la saison 1977-78 où le club termina au bord de la relégation... et remporta en même temps sa première FA Cup (Victoire 1-0 contre Arsenal en finale, but de Roger Osborne).


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John Wark et Paul Mariner contre le FC Cologne, Coupe de l'UEFA 1980/81

Football total, fighting spirit

Ipswich Town va définitivement atteindre la plénitude au cours d'une saison devenue mythique, 1980-81. Non content de bousculer la hiérarchie du foot anglais, les Boys de Robson sèmeront la terreur un peu partout en Europe à la conquête de la Coupe UEFA. L'équipe de Robson est à maturité. La plupart des joueurs sont formés au club et jouent depuis longtemps ensemble. Devant Paul Cooper, le gardien, la défense est conduite par le capitaine Mick Mills aux cotés duquel s'articule la solide charnière centrale Russell Osman et Terry Butcher alors que Steve McCall occupe le côté gauche. Le milieu est régulé par deux Néerlandais, Frans Thijssen et Arnold Mühren. À leurs cotés, John Wark et Eric Gates allument les mèches pour les attaquants Paul Mariner et Alan Brazil. L'équipe est animée par un tempérament offensif où six joueurs, pas moins, sont des buteurs en puissance. Un jeu vif, porté vers l'avant à base de passes à ras de terre, un football total relevé par le fighting spirit britannique.

La saison démarre sur des chapeaux de roue. Les Boys alignent quatorze rencontres sans défaite en championnat et s'installent tout en haut du classement. L'Écossais John Wark imprime son rythme en inscrivant but sur but – trente-six au cours de la saison. Vient la Coupe de l'UEFA qui voit Ipswich recevoir l'Aris Salonique à Portman Road. Cette équipe grecque n'hésite pas à jouer du tacle au mépris du règlement. Elle termine la rencontre à dix et ne concède pas moins de trois penalties, tous transformés par John Wark. Ipswich l'emporte 5-1, quatre buts de Wark et un dernier de Mariner. La qualification semble assurée, mais au retour, les hommes de Bobby Robson vont tomber dans un véritable traquenard. Dans une ambiance volcanique, les Anglais se laissent engloutir et se retrouvent menés 3-0. Il reste encore vingt-cinq minutes à tenir et heureusement, Eric Gates parvient à calmer tout ce petit monde en réduisant le score à un quart d'heure de la fin. Finalement, Ipswich passe le premier tour sans trop de dommages.



Enfer praguois et neige polonaise

Le scénario est presque identique au deuxième tour. Face aux Bohemians Prague, l'affaire semble pliée dès le match aller à Portman Road (3-0). Mais le retour se joue aux portes de l'enfer. Privée de son gardien titulaire, Ipswich est bousculé par les Bohemians, qui ouvrent le score d'entrée, plantent un autre but en deuxième mi-temps et en font voir de toutes les couleurs à Laurie Sivell, le gardien remplaçant. Au bout de quatre-vingt dix minutes de sueurs froides, Ipswich résiste tant bien que mal et le score (2-0) en reste là. Town vient de passer deux tours, a démontré une grande efficacité à domicile, mais aussi une incroyable fébrilité dès qu'il évolue loin de ses bases.

En huitième de finale, c'est un club polonais qui passe à Portman Road, le redoutable Widzew Lodz. Les coéquipers de Zbignew Boniek font peur: ils ont dévoré tout cru Manchester United et la Juventus Turin lors des tours précédents. Les deux équipes affichent une confiance inébranlable mais la rencontre sera un extraordinaire cavalier seul d'Ipswich: 5-0! Cette fois, le match retour se jouera sans frayeur: sur un terrain enneigé et quasiment impraticable, Ipswich s'incline 0-1 en toute quiétude. Lorsque la fin d'année arrive, les Boys font le bilan: Ils sont en tête du championnat anglais, ils sont toujours en course pour la Coupe UEFA et même en FA Cup. Seule la League Cup leur a échappé, après une défaite (2-1) à Birmingham en octobre. Mais c'est quoi, la League Cup?

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Arnold Mühren et Michel Platini à Portman Road.

Coup de froid sur le Chaudron

Au début de l'année 1981, la nouvelle a désormais parcouru toute l'Europe et l'on frémit à l'idée de croiser Ipswich Town. Pour les quarts de finale, le tirage au sort à donné le club que Bobby Robson tenait absolument à éviter: l'AS Saint-Étienne. L'équipe de Platini et Johnny Rep fait également forte impression, notamment depuis son 0-5 infligé sur sa pelouse à Hambourg. Pour une fois, Ipswich joue le match aller à l'extérieur. Dans le chaudron de Geoffroy-Guichard, Bobby Robson a du mal à cacher son angoisse. D'autant que Johnny Rep ouvre le score après un quart d'heure de jeu. Mais contre toute attente, la fébrilité n'allait pas gagner les rangs anglais, mais bien les joueurs français.
Juste avant la demi-heure de jeu, Paul Mariner profite d'une erreur de Castaneda pour égaliser. En début de seconde mi-temps, Muhren donne l'avantage à Town. Coup de froid dans l'enceinte forézienne. Dix minutes plus tard, Paul Mariner marque son deuxième but. Puis John Wark, forcément, y va aussi de son petit but. 1-4, nouveau coup de tonnerre sur la Coupe UEFA: Ipswich a écrasé Saint-Étienne. Inutile d'évoquer le match retour à Portman Road, remporté 3-1 par les Blues face à des Verts démobilisés.

Si la démonstration de Geoffroy-Guichard a démontré le potentiel d'Ipswich à l'Europe entière, il s'agit également du dernier match "plein" des Boys. La fatigue commence à gagner les rangs. En championnat, Town encaisse trois défaites en quatre matches. Son jeu demande une énergie de tous les instants et comme Bobby Robson n'a pas un effectif pléthorique, il aligne presque toujours le même onze de départ. Les organismes commencent à en ressentir les effets. En FA Cup, Ipswich est éliminé par Manchester City, après prolongations. Ipswich s'incline ensuite face à Arsenal, un concurrent direct pour le titre. Et puis, humiliation suprême, les Boys voient même leur échapper le derby d’East Anglia face aux voisins honnis de Norwich City.



Miracle à l’Hauptkampfbahnstadion

De grosses inquiétudes planent ainsi lorsque se présente la demi-finale face au FC Cologne. Le match aller à Portman Road est pénible. John Wark marque bien son but, une superbe reprise de la tête, mais c'est le seul. Les Allemands ont dressé un mur devant leur cage et les Anglais manquent de jus et d'idées pour le contourner. Du coup, Ipswich doit se rendre à Cologne avec un maigre 1-0 à défendre. Le match à l’Hauptkampfbahnstadion est tout aussi crispant. Cologne prend le jeu à son compte, mais se heurte à son tour à uns défense fortifiée. Les Boys, contrairement à leurs habitudes, restent prudemment sur leurs positions et ne s'autorisent que quelques escapades dans le camp d'en face. Sur l'une d'elles, à l'heure de jeu, Terry Butcher parvient à placer sa tête et arrache la victoire de son équipe. C'est un peu miraculeux, mais Ipswich est en finale.

La fatigue poursuit cependant son travail de sape et la lente dégringolade continue pour les Boys. Une défaite à Middlesbrough met définitivement fin aux espoirs de titre. C'est le surprenant Aston Villa qui sera sacré champion, une équipe qu'Ipswich a pourtant battue trois fois dans la saison – deux en championnat et une en Cup. Ipswich cherche son second souffle et les mauvaises langues évoquent le grand Leeds des années 1970, qui emportait tout durant les trois quarts de la saison, mais terminait le dernier quart sur les rotules, perdant une à une finales et rencontres décisives. Ipswich va-t-il tout perdre à force de vouloir tout gagner?

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Star Wark

La finale de la Coupe UEFA se joue en matches aller et retour et Ipswich accueille les Néerlandais de AZ'67, un club d'Alkmaar récemment sacré champion des Pays-Bas. Comme prévu, celui-ci a décidé de jouer replié, mais il ne peut contenir les assauts d'une équipe d'Ipswich qui a retrouvé un peu de son punch. Les Boys ouvrent le score à la demi-heure de jeu sur penalty de John Wark, son douzième de la saison. En seconde période, Thijssen double la mise, puis Paul Mariner inscrit un troisième but. 3-0, le score parfait d'un match aller.

À Amsterdam, l'équipe d'Alkmaar n'a pas le choix et prend une option résolument offensive. Mais dès la quatrième minute, Thijssen casse l'entrain de ses compatriotes en ouvrant le score. Welzl, l’Autrichien d'AZ'67, égalise trois minutes plus tard, puis Johnny Metgod donne l’avantage. Mais à la demi-heure de jeu, John Wark, encore lui, toujours lui, égalise. C'est son trente-sixième but de la saison, son quatorzième en Coupe d'Europe. Il bat le record du milanais José Altafini établi en 1963 (2). Juste avant la pause, le match s'emballe à nouveau, AZ parvient à reprendre l'avantage. De 3-2 à la pause, le score passe à 4-2 sur un but de Jonckers qui envoie une frappe monstrueuse en pleine lucarne. Galvanisés par leur public, les joueurs d'Alkmaar poussent, mais Ipswich contient les assauts néerlandais. Le score ne change plus. Ipswich remporte enfin un trophée dans cette folle saison et son capitaine Mick Mills, soulagé, brandit avec fierté la Coupe de l’UEFA.

Bobby Robson n'hésite pas à le dire: "Cette équipe d'Ipswich 1980-81 a été la meilleure de toutes les équipes que j’ai dirigées dans ma carrière. Lorsque j’ai quitté le club, je savais que je laissais une équipe d’une qualité qui ne se verrait peut être jamais plus." Robson est en effet appelé à diriger l'équipe nationale en juillet 1982. Ipswich ne s'en remettra pas vraiment et tombera en deuxième division dès 1986. Mais l'East Anglia n'oubliera jamais la formidable épopée de 1981.


Lire aussi Bobby Robson : Farewell but not Goodbye.
Merci à Rip, l'auteur du remarquable Thick as Thieves sur www.kicknrush.com.
Images BBC Suffolk : voir leur diaporama.

(1) Alf Ramsey est l'entraineur de l'équipe d'Angleterre championne du monde 1966.
(2) Le record appartient désormais à Jürgen Klinsmann, auteur de 15 buts en 1996 avec le Bayern Munich.

Les grandes équipes
Dinamo Tbilissi 1976-82 : Géorgiens profonds
Everton 1983/87: l’œuvre inachevée de Howard Kendall
Borussia Mönchengladbach 1968-1979 : Les légendes du Bökelberg
Aberdeen FC 1978-1986 : les années Ferguson
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Réactions

  • Charterhouse11 le 05/08/2009 à 04h09
    Je ne connaissais pas l'histoire. Très bien racontée, avec ce qu'il faut de suspense dans votre prose (j'étais sur que le club allait tout perdre à vous lire). Merci donc!

  • Le_footix le 05/08/2009 à 09h17
    Alkmaar qui avait éliminé en demi-finales les Lionceaux sochaliens de Bernard Genghini !

  • Qui me crame ce troll? le 05/08/2009 à 09h35
    Wow! Sympathique épopée dans un football qui n'existe plus... Widzew Lodz qui élimine la Juve et MU, une équipe composée de joueurs du cru. Snif!

  • pied le 05/08/2009 à 09h49
    Butcher en défense et Brazil en attaque ? Il avait effectivement tout compris, Sir Bobby.

    Ipswich Town, je m'en souviens car avec mon père, on jouait à un jeu sur Amstrad CPC 6128, et il me disait que c'était une super équipe, trés trés forte. Alors, réflexe naturel de gamin, je me suis mis à idéaliser ce club. Surtout qu'il jouait en bleu, t'as qu'à voir comme ils sont classe. Sans bien sûr n'avoir jamais vu un seul de leurs matches pour de vrai, on est au milieu des années 80, on est déjà content de voir un quart de Coupe d'Europe à la télé.

    Vous comprendrez la grande déception lorsque j'ai découvert cet Ipswich Town dans l'Equipe du Dimanche (déjà une autre époque), qui se prenait branlée sur branlée.

    "Tu seras un ado, mon fils.
    - mmMMmmmMMmouaihan, sont trop nuls, t'façons j'ai une Megadrive, maintenant"


    Merci pour cet article.

  • bcolo le 05/08/2009 à 10h01
    Bon article, en effet. Je me souviens très bien du quart aller contre Saint-Etienne, qui avait enfin trouvé une défense solide (avec Gardon dans l'axe et Zanon en milieu défensif) et qui avait une attaque de feu (Rep, Roussey, Paganelli, Zimako, avec Platoche derrière). Et pourtant, Ipswich avait laminé les Verts, tranquillement, à la régulière, sur le même score que 'Gladbach un an avant. Dommage que cette équipe n'ai pas joué la C1 l'année suivante à la place d'Aston Villa, qui l'a gagnée avec un jeu beaucoup plus frustre. Dommage aussi pour les Verts, qui pouvaient largement aller au bout cette année-là (champions de France et finalistes de la coupe de France contre Bastia).

  • suppdebastille le 05/08/2009 à 10h26
    Bastia gagnant la Coupe de France grâce à Roger Milla.

  • Vas-y Mako! le 05/08/2009 à 11h03
    Vous allez arrêter de faire des articles sur les équipes qui m'ont déchiré le coeur!!
    le Borussia Moenchengladbach et Ipswich Town : venir gagner 4-1 à Geoffroy Guichard ( alors qu'on vient de déchirer le PSV 6-0 et Hambourg 5-0 et ..
    que tout le monde ou presque les voit aller au bout ces 2 années-là..)
    c'est pas humain....

    Mais bon , c'était deux belles équipes quand même.
    un petit résumé de cette finale 881 commentée par Bobby Robson
    lien


  • Vas-y Mako! le 05/08/2009 à 11h04
    finale 1981 bien sûr..

  • Cyril trolle... le 05/08/2009 à 12h00
    Bel hommage à Bobby Robson, qui plus est (et à mon quignon tout pourri sur "A nous la victoire", aucun forumer n'ayant trouvé les noms de Wark et Osman qui ont représenté Ipswich dans l'équipe des alliés...).

  • Vel Coyote le 05/08/2009 à 12h02
    Très sympa l'article! Pour ma part je ne connaissais pas cette période faste du club.

    Et après les allemands de Mönchengladbach, les britons d'Everton et Ipswich, je commande à la redac' des articles équivalents sur des équipes méconnues de Liga et du Calcio.

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