LE CLASSEMENT EN RELIEF
80 points pour le champion et 1168 pixels de haut: le Classement en relief 2008/2009 a atteint sa taille définitive.
le 1 Juin 2009
L'incroyable sprint des Girondins – sur pas loin d'un tiers de la course – aura fini de faire exploser la Ligue 1. Un podium avec des très grandes marches, déposant l'OL de son piédestal, des Européens (ou presque) loin derrière et, encore plus bas, huit équipes massées en neuf points pour échapper à la relégation...
Les Lyonnais peuvent se dire qu'ils ont désigné leurs successeurs en remportant la victoire au Vélodrome, mais la saison a été longue de péripéties décisives. À cette heure, il n'est question que de faire allégeance au nouveau champion en consolant l'OM de sa belle saison. Même si, avec le PSG à la place du con, on peut se dire que, finalement, ces clubs ne sortent jamais indemnes de leurs guérillas de couloirs.
Le constat vaudrait aussi pour le Stade rennais qui, comme les Parisiens, laisse Toulouse et Lille, clubs moins tragi-comiques, aller inaugurer les joies de la Ligue Europa. Le finish de l'AJ Auxerre lui a permis d'échapper, plus tardivement que Nice, à la peur de la relégation en prenant ses aises dans un ventre mou désertifié.
Cette peur a étreint les onze équipes du dernier tiers du classement, à un moment ou un autre, plus ou moins durablement. Les Verts se sont mis en quatre (deux présidents, deux entraîneurs) pour faire d'une équipe européenne en début de saison un rescapé de la dernière journée, tandis que Le Mans s'amusait à faire défiler trois coaches sur son banc. On dira de Francis Gillot qu'il a réussi l'exploit de sauver deux fois de suite le FC Sochaux d'une descente en Ligue 2, et non qu'il l'a conduit à deux reprises aux portes de la relégation. Pablo Correa, profil bas, a accompli la même mission à Nancy.
Pour une poignée de points en plus, les parcours de Grenoble, Lorient et Valenciennes paraîtront plus méritoires. Reste Monaco, principauté divertissante dont les révolutions de palais mériteraient plus de publicité.
Enfin, côté désastres, le crash nantais aurait un air de déjà-vu, s'il n'était d'abord celui de dirigeants qui ont perdu sur toute la ligne. D'un rien pour Caen, d'un gouffre pour Le Havre, la Normandie laisse au Nord deux places de Ligue 1.