Seuls 36% des internautes parviennent à saisir leur e-mail / password du premier coup. En feras-tu partie ? Attention à ne pas confondre vos minuscules et vos majuscules.
Vous avez oublié votre mot de passe ?
Inscription
Vous avez oublié votre mot de passe ? Il reste un espoir ! Saisissez votre adresse e-mail ; nous vous enverrons un nouveau mot de passe. Cette procédure est quasiment gratuite : elle ne vous coûtera qu'un clic humiliant.
Nous vous avons envoyé un email sur votre adresse, merci d'y jeter un oeil !

CONDITIONS D'INSCRIPTION :

1. Vous devez nous adresser, via le formulaire ci-dessous, un texte (format .txt inférieur à 100 ko) en rapport avec le football, dont la forme est libre : explication de votre passion, anecdote, aventure, souvenir, essai, commentaire composé, portrait, autobiographie, apologie, réquisitoire, etc. Vous serez ensuite informés de la validation de votre inscription par mail. Les meilleurs textes seront mis en ligne sur le Forum.

2. Nous ne disposons pas d'assez de temps pour justifier les retards d'inscription ou les non-inscriptions, et ne pouvons pas nous engager à suivre une éventuelle correspondance à ce sujet. Merci de votre compréhension.

Nous avons bien reçu votre candidature, on y jette un oeil dès que possible. Merci !

Partager :

LE GUEN 2003, PUEL 2009 : LE COMPARATIF

Le constat de semi-échec de Claude Puel à la tête de l’OL a des airs de déjà-vu, et rappelle le début d’une belle page écrite par les Lyonnais...
Auteur : Erwan Bagot le 19 Mars 2009

 

Alors que Jean Michel Aulas s’épanche dans la presse sur les raisons fiscales et structurelles qui l'auraient éloigné de son rêve d’Europe, et que de nombreux observateurs prédisent un déclin de l'OL, comparons Le Guen I à Puel I.
 
Juin 2002
Paul le Guen, entraîneur chômeur, prend la tête de l’équipe lyonnaise. Jean-Michel Aulas voit en lui un profil de manager à l’anglaise. Il n’aura certes pas les clés du navire, mais la cellule de recrutement de Lyon sera à son écoute. Aulas croit en Le Guen comme il croira six ans plus tard en Claude Puel.  Pourtant, la première saison du Breton n'est pas de tout repos. L’OL, auréolé de son premier titre de champion, connaît assez rapidement des déconvenues en championnat avec en point d'orgue une démonstration de Monaco à Gerland. Le Guen tâtonne mais innove: il tente l’association Dhorasso-Carrière-Juninho au milieu, soutenue par un Diarra aux allures toulalanesques.

Août 2008.
Claude Puel démarre la saison avec l’ambition de perméabiliser sa défense. L’OL de Houllier est passé par la case Perrin, et a perdu pas mal de sa solidité défensive. Cloclo impose donc Makoun dans le 4-3-3 lyonnais, demande à ses joueurs d’effectuer un effort de placement et de toujours presser le porteur de la balle quand il est dans leur zone. Bilan: un manque d’animation offensive, mais une belle solidité défensive. Après 19 journées l’OL, a encaissé 12 buts. En revanche, il n’en a marqué que 23.

ol2002_2003.jpg


Automne 2002
Le Lyon de Le Guen est capable de matches magnifiques (Inter-OL et OL-Inter), mais ne passe pas le cap des poules: la faute à une double confrontation perdue face à l’Ajax d’Amsterdam.

Automne 2009
Les mêmes fulgurances (beau retour face a la Fiorentina, Bucarest et Munich), les mêmes errements (démarrages catastrophiques face à la Fiorentina, Bucarest et Munich) pour une qualification qui tient plus à l’expérience des dernières campagnes européennes, qu’à une véritable solidité dans le jeu. L’OL encaisse déjà trop de buts pour envisager une belle épopée européenne. Les faiblesses qui s'exhibent à Barcelone font écho à celles affichées par l’OL de Le Guen à Milan (où Lyon, malgré un beau match, encaisse trois buts cruels de réalisme).


Mars 2003
L’OL s’est écroulé à Libourne en Coupe de France, le modeste club de Denizlisport met un terme à son aventure européenne en UEFA. En championnat, après vingt-huit journées, les hommes de Le Guen comptent six points de retard sur l’OM, pour un total de seulement 45. Ils sont quatrièmes.

Mars 2009
Le bilan de Puel est plus flatteur. Son équipe bat brillamment Marseille en Coupe de France avant de tomber face à une bonne équipe de Lille, ce qui n’a rien d’un gros accident de parcours.


ol2008_2009.jpg


Le jeu en 2003
On entend parfois dire que l’OL de Puel serait le pire des dix dernières années. C'est oublier qu’on ne voyait pas vraiment quelles étaient les lignes directrices de l’OL de Le Guen I. L’association Dhorasso-Juninho-Carriere était ambitieuse, mais l’équipe encaissait beaucoup  de buts (41 en championnat). La seule recrue lyonnaise d'importance, Mahamadou Diarra, avait perdu en fin de saison sa place de titulaire... Et que cela se fasse au profit du vieux grognard Violeau n’était pas un signe encourageant pour l’avenir. En fin de saison, l’ombre du départ de Sonny Anderson sembla même précipiter l’OL vers le déclin. 

Le jeu en 2009
Puel cherche un système de jeu, mais, encore plus qu'à l'époque de Le Guen, Lyon doit obtenir des résultats sur le court terme, ce qui dissuade les expérimentations entre deux matches. Du coup, Puel peut moins facilement remettre en cause l'héritage qu'il a reçu, et s'en tient pour le moment au 4-3-3. Et puis, il joue de malchance: quand il a semblé trouver des repères (comme en janvier lors du très bon match de Coupe de France qui remisait Juninho un cran plus bas et introniser Delgado en numéro 10), des blessures compromettaient ces fragiles acquis.



Qu'arrive(ra)-t-il ensuite ?


ol_leguen_puel1.jpgLyon 2003/2004/2005

Paul  Le Guen, pour  sa deuxième saison, réussi à être plus convaincant, sans pour autant lever tous les doutes. L’OL atteint une première fois les quarts de la Ligue des champions et termine champion de France avec onze points de plus que la saison d’avant. Un doux présage pour Puel et ses hommes?

L’utilisation d’Essien en ailier droit, la relative déception d’Elber en pointe, Malouda latéral, et surtout la mise à l'écart de Carrière lors du sprint final sont autant de critiques adressées frontalement à l’ex-entraîneur rennais. Ce n’est vraiment que lors de la saison suivante – la troisième – que Le Guen va trouver la combinaison idéale, qui deviendra une marque de fabrique, jusqu'à aujourd’hui: le 4-3-2-1 à la lyonnaise, avec un milieu qui place Juninho au cœur du dispositif, soutenu par deux poumons: Essien et Diarra, avec deux ailiers (Malouda et Govou) sur les côtés, et une pointe. Le Guen étant adepte d’un intense turnover, ce système mettra un certain temps avant de vraiment devenir incontournable, durant une saison qui emmènera l’OL aux portes d’une demi-finale de Ligue des champions.


ol_leguen_puel2.jpgLyon 2010/2011/2012

Bien sûr, au regard de l’expérience passée de l’Olympique lyonnais, on se doute que Puel ne disposera pas de trois ans pour trouver son dispositif idéal. Il doit faire aussi bien, en moins de temps. A priori, il possède une grosse partie de l’effectif pour réaliser cet objectif, là ou Le Guen avait dû attendre ses deuxième et troisième saisons pour accueillir des éléments capitaux à la réussite de l’OL (Essien, Malouda, puis Cris, Abidal, Wiltord). Puel part avec une base plus solide avec des joueurs comme Lloris, Cris, Boumsong, Toulalan, Makoun, Ederson, Pjanic, Bodmer, Govou, et Benzema.

L’ex-entraîneur lillois doit encore trouver une identité de jeu, dans un système différent qui permettra de mettre en valeur certains joueurs qui n’ont pas semblé s’épanouir dans le 4-3-2-1 traditionnel. On pense immanquablement à Makoun, Ederson ou Bodmer, voire au suédois Kim Kallström. Il devra aussi remédier au relatif isolement des différents numéros 9 lyonnais dans la période 2004/2009, dont a beaucoup souffert Benzema cette saison.

Il reste que sur la saison écoulée, bon nombre de supporters ne sont pas satisfaits du jeu de l’OL et regrettent l’époque Houllier. On peut difficilement leur donner tort concernant la Ligue des champions. Mais quel plaisir pouvait-on bien prendre quand l’OL, avec quinze points d avance sur son dauphin, continuait à jouer les rouleaux compresseurs jusqu'à faire craquer les Troyes, Valenciennes et autre Le Mans dans les dix dernières minutes de matches gérés mécaniquement de bout en bout? Quel supporter s'est épanoui en regardant les matches étriqués face à Rennes, Le Mans et Auxerre, au printemps 2007, alors qu’on aurait pu imaginer un Lyon avec plus d’âme et de mordant. Or, de l’âme et le mordant, c’est la seule chose qui permettra au Lyon d’aujourd’hui de conserver sa couronne. Et c’est forcément plus excitant qu’un titre gagné à cinq journées de la fin devant sa télévision.

Réactions

  • Le_footix le 19/03/2009 à 01h32
    Si on se souvient de Puel I à Lille, à la place de Vahid, c'était franchement pas terrible non plus. Le LOSC a joué le maintien et Seydoux a dû confirmer son coach.

    Et puis... les deux années suivantes, d'accord c'était pas le Barça, mais j'ai le souvenir d'une organisation tactique assez hallucinante* et de quelques grands matchs en L1 ou en LDC.

    *ayant conduit Matt Moussilou à marquer 13, oui, TREIZE buts en une seule saison

  • safetsusic le 19/03/2009 à 01h37
    "Août 2008.
    Claude Puel démarre la saison avec l’ambition de perméabiliser sa défense."

    Voilà qui confirme les impressions que m'ont laissées les dernières prestations de l'OL : Puel n'est qu'un poreux.

    NB : je me souviens avoir collectionné, dans ma primesautière jeunesse (mon dieu que c'est loin, tout ça), les photos de début de saison des grands clubs européens. Il y en a encore de l'époque, pas loin de moi. Ajax, Man U... C'est la première fois que je vois un président de club poser au milieu de ses joueurs. Dites, vous autres, c'est une spécificité aulassienne ou d'autres clubs français font-ils de même?

  • Fuck le 19/03/2009 à 02h04
    Puel, pour moi c'est l'incarnation du coaching à la française: frileux, défensif, gagne petit.
    4 arrières, 2 milieux défensifs, un milieu offensif qui défend, des ailiers qui bloquent les couloirs, et un attaquant ultra rapide devant qui se débrouille mais qui doit défendre.
    Une ambition de jeu médiocre, une envie de gagner quasi nulle privilégiant le "ne pas prendre de buts".
    Bof, bof.

  • Gael Moldovan le 19/03/2009 à 02h11
    Safet tu veux dire parmi les présidents sains d'esprits, ou plus largement? Encore que, comme on part d'Aulas, je dois tenir ma réponse.
    Donc il me semble que ce cher Waldemar s'est incrusté sur la photo officielle du FCN cette saison. Avec meme les PDG des 2 sponsors maillots, si je ne m'abuse.
    A quand une photo des lyonnais a l'hotel ou a la cantine avec tous leurs amis actionaires?

  • sansai le 19/03/2009 à 02h58
    La photo officielle du FCN cette année, si je ne m'abuse, c'était les joueurs, Waldemar Kita, Frank Kita, le fiston qui fait, heu, quelque chose au FCN paraît-il, Pascal Praud, Elie Baup - ben quoi, ils pouvaient pas la faire en début de saison puisque Der Zakarian était censé sauter -, et les préparateurs de l'équipe première.

  • sansai le 19/03/2009 à 03h05
    Ah, trouvé. Y'a aussi Larièpe et Robin.

    lien

  • M.Meuble le 19/03/2009 à 03h21
    C'est tres l'Equipe cet article, non?

  • Charterhouse11 le 19/03/2009 à 04h07
    Ah ben des articles comme ça dans l'Equipe, j'en voudrais plus souvent.
    En tout cas, bon résumé des choses mon cher Gurney.

  • José-Mickaël le 19/03/2009 à 05h07
    L'auteur > Il reste que sur la saison écoulée, bon nombre de supporters ne sont pas satisfaits du jeu de l’OL et regrettent l’époque Houllier.

    Je ne suis pas supporter lyonnais, mais c'est plutôt l'époque de Perrin que je regrette. Du temps de Houllier, il me semble que l'effectif était plus talentueux donc moins comparable.


  • José-Mickaël le 19/03/2009 à 05h07
    L'auteur > Il reste que sur la saison écoulée, bon nombre de supporters ne sont pas satisfaits du jeu de l’OL et regrettent l’époque Houllier.

    Je ne suis pas supporter lyonnais, mais c'est plutôt l'époque de Perrin que je regrette. Du temps de Houllier, il me semble que l'effectif était plus talentueux donc moins comparable.


La revue des Cahiers du football