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Lukas du siècle

International indiscutable mais en échec au Bayern, Lukas Podolski a décidé de retourner au 1.FC Cologne l’été prochain. Mais pour y faire quoi?
Auteur : Toni Turek le 30 Jan 2009

 

Ces derniers mois, dirigeants et entraîneur du Bayern de Munich ont recommandé à leur numéro 11 de réfléchir à la suite qu’il voulait donner à sa carrière. Ils lui aussi ont conseillé de se concentrer sur son jeu et de montrer ce dont il était capable sur le terrain plutôt que de se répandre dans les médias sur son insatisfaction de n'être que remplaçant. Conseil vain: le joueur n'avait que trop attendu.


podolski_1.jpgPsychodrame en trois actes

Acte I : Débuts, quelques buts
Podolski arrive au Bayern l'été 2006, après trois saisons à Cologne où il a marqué les esprits et 51 buts (1). L'objectif des dirigeants est de remplacer progressivement Makaay qui entame sa dernière saison bavaroise. Logiquement, Magath maintient Makaay comme titulaire en attaque, avec à ses côtés Pizarro et/ou Santa Cruz. Au cours de ses six premiers mois à Munich, Poldi apparaît 17 fois sur le terrain et est titulaire à 6 reprises. Il joue 3 matches complets et inscrit 4 buts. On a connu des nouveaux arrivants plus mal lotis. Peu après la trêve hivernale, le manque de résultats ferme la parenthèse Magath, et Hitzfeld fait son retour. Podolski joue alors un peu plus: en trois mois, il dispute 15 matches, dont 12 en tant que titulaire et marque 3 buts.


Acte II : Tout change… rien ne change
À l’été 2007, les départs de Makaay, Pizarro, Santa Cruz et Karimi rendent indispensables des renforts dans le secteur offensif. Arrivent à Munich l’Italien Toni, fort de ses 100 buts en 4 ans, et les Allemands Klose (Werder) et Schlaudraff (Alemannia). Hitzfeld titularise Toni et Klose d'entrée. Avec leurs huit buts respectifs dans le premier quart du championnat, ils deviennent logiquement l'attaque référence du Bayern.
Pour Prinz Poldi, le couronnement espéré n’a pas lieu. En championnat, s’il joue 25 matches, il n’est titulaire que 8 fois (5 buts). Faute de temps de jeu, il n’ouvre d'ailleurs son compteur qu’à la 26e journée, et ne dispute son premier match complet qu’à la 28e. En Coupe, il débute la finale sur le banc. Et si l’UEFA lui réussit davantage (12 matches, 8 titularisations, 5 buts), elle n’est clairement pas la priorité du club.


Acte III : Bis repetita
Klinsmann succède à Hitzfeld, parti en Suisse. Le groupe est réduit, les attaquants ne sont plus que trois: Toni, Klose et Podolski. Wagner, réserviste formé au club, est transféré à Duisbourg,et Schlaudraff, handicapé par les blessures puis barré par la concurrence, s’en est allé à Hanovre.
Las, ce nouveau changement d’entraîneur et le départ de rivaux potentiels n’améliorent pas le sort de Podolski, malgré les liens noués avec Klinsmann en équipe nationale. Si le coach bavarois met du temps à fixer sa défense, en attaque tout est clair d’entrée: Toni et Klose sont titulaires à la pointe du 4-4-2. Pas question de jouer en 4-3-3 "à la Hoffenheim" en alignant les trois attaquants de l’effectif. Depuis le début de la saison, les cinq titularisations de Podolski correspondent à l’indisponibilité d’un des deux tauliers.



podolski_2.jpgPodolski, la relance par le bas ?

Le constat est clair: sa première saison chez le club Rekordmeister a été encourageante pour Prinz Poldi, mais la deuxième, qui devait être celle de sa progression, n'a finalement été que celle de sa confirmation en tant que joker, statut inchangé depuis. Paradoxalement, la réussite de l’attaquant et celle de son club – non qualifié pour la C1 en 2007 mais champion en 2008 et co-leader actuellement – suivent des tendances inverses.

Titulaire en son village
S’il a pu étoffer son palmarès, Lukas Podolski n’a donc réussi à convaincre aucun de ses trois entraîneurs en Bavière. En tant qu’attaquant d’appoint, il doit se contenter d’un famélique total de 12 buts en Bundesliga en deux ans et demi. Ce bilan est bien décevant en regard de ses résultats sous le maillot national où, titulaire établi, il compte 31 buts en 60 sélections. À vingt-trois ans, il a donc décidé de mettre un terme à son aventure munichoise pour briguer une place de titulaire ailleurs dès l'été prochain. Un choix compréhensible (2). Ce qui l’est moins, a priori, c’est sa nouvelle destination.
Le Petit Prince de Cologne a en effet signé pour rejoindre son club professionnel d’origine, négligeant les pistes étrangères. Il a donc suivi le conseil amical du sélectionneur national Löw, qui lui avait suggéré "d’écouter son cœur". Löw is in the air. Nul doute que le FC Cologne va tirer bénéfice du retour de son attaquant fétiche. Au moins médiatiquement. D’ores et déjà, la page d’accueil du site officiel du club affiche les nouveaux maillots à l’effigie de l’enfant chéri du pays. On peut cependant s'interroger sur l’impact sportif réel pour le joueur de son retour chez les Boucs (3).


Rebondir dans l'ascenseur
Certes, Podolski veut retrouver une place de titulaire en attaque qu'il obtiendra sans problème s’il évolue en confiance. Ce sera le cas dans une équipe où il est attendu comme un messie: à part le Slovène Novakovic qui lui a succédé, la concurrence est faible dans ce secteur. Pour le reste, c'est un sacré pari car le FC Cologne n’évolue pas dans le haut de tableau. En dix ans, le club a connu quatre relégations pour autant de remontées. Une vraie Fahrstuhlmannschaft (4). Si les Boucs peuvent éventuellement espérer réaliser une performance en Coupe et ainsi se qualifier pour la C3, l’accès via la Bundesliga reste un doux souvenir datant de 1992. La C1, quant à elle, demeure une chimère. Or, il est compliqué pour un international de le rester longtemps s'il ne peut se mettre en évidence sur la scène européenne.

Faut-il interpréter son retour aux sources comme la retraite anticipée d’un joueur déçu? Il doit plutôt être envisagé comme une étape pendant laquelle il cherchera à retrouver confiance et moral. Il ne faut pas oublier que Podolski n'a que vingt-trois ans. Le Petit Prince a encore quelques années devant lui pour apprivoiser le renard des surfaces qui est en lui.


(1) 5 buts en Coupe et 46 en championnat: 10 en 2003/04 – 24 en 2004/05 (champion et meilleur buteur de deuxième division) – 12 en 2005/06.
(2) Également insatisfaits de leur situation, Schlaudraff et Jansen ont quitté le FC Bayern à la fin de la saison 2007-2008. Le milieu espoir Kroos pourrait suivre leur exemple, poussé au départ par son entourage… à dix-neuf ans à peine.
(3) Le surnom des joueurs du FC Cologne est "les Boucs" ("Geissböcke"). Non, pas "les Chèvres".
(4) Mot désignant une équipe qui fait l’ascenseur ("Fahrstuhl") entre deux divisions.

Réactions

  • MarcoVanPasteque le 30/01/2009 à 07h37
    Merci Tony T pour ces éclaircissements. C'est un attaquant pur ? moi il me semblait qu'avec la Mannschaft il évoluait parfois en milieu excentré. Du coup j'aurais pensé que Jürgen (on est ami) l'utilisait parfois de la sorte.
    Mais non, donc il a bien fait de se barrer, au Bayern il était pris à la gorge, Lukas...
    Mais essayer de faire changer d'avis Klinsmann, c'est se battre contre des moulins, Poldi serait donc une sorte de Don Quichotte de la Mannschaft...

  • Tricky le 30/01/2009 à 08h23
    Ha ha.

    Dans le même esprit, ce papier rappelle le temps béni des matchboxes de l'Euro, et des possibilités infinies de jeux de mots sur le sélectionneur allemand.

    Low is in the air, pas mal.

  • la touguesh le 30/01/2009 à 08h52
    Merci Toni pour cet intéressant article ...

    Je relance les interrogations sur le FC Cologne; l'été dernier, Petit, un des meilleurs milieu défensif portugais, qui venait de mettre fin à sa carriére internationale, décide de quitter son club de coeur (Benfica) pour tenter une expérience à l'étranger ... Et il atterit à Cologne !!

    Qu'à donc ce club pour attirer des joueurs qui peuvent avoir d'autre prétention que Cologne? D'autres coup similaire ont ils été/vont ils être réalisés ?

    (Et Merci MVP pour le "il est pris à la gorge, Lukas" ! )

  • Qui me crame ce troll? le 30/01/2009 à 09h41
    L'eau évidemment.

    Quand je pense que certains voyaient venir Podolski à Marseille ou à Lyon... Finalement, pour un Allemand, même des clubs de seconde zone sont plus attrayants que des clubs français plus visibles. Il ne doit du reste pas y avoir beaucoup de joueurs allemands dans les championnats étrangers (largement moins que des français, espagnols ou portugais en tout cas).

  • Diablesse Rouge le 30/01/2009 à 09h51
    Très en forme MVP!

    Bon article comme toujours Toni. On peut comprendre la frustration de Poldi... D'un côté indiscutable en équipe nationale et de l'autre uniquement "roue de secours" dans son club. Bonne décision ou pas de retourner à Cologne, l'avenir nous le dira. Parfois, il est courageux mais réellement profitable d'avoir l'humilité nécessaire pour redescendre d'un ou plusieurs crans niveau prestige du club et probablement salaire. Je présume que Cologne ne peut pas se permettre d'offrir le même salaire que le Bayern, même s'il n'était que remplaçant? Ici, il prend un risque malgré tout limité c'est vrai, en retournant en terre connue et où il sera attendu avec plein de p'tites étoiles dans les yeux. N'empêche, il faut le faire.

  • Road to Champions League le 30/01/2009 à 10h02
    Quel dommage, avec un effecif pareil, de n'avoir jamais tenté le 4-3-3. Même si le Bayern ne dispose que de 3 attaquants (système impossible en cas d'indisponibilité d'un des attaquants), mettre Toni, Klose et Podolski en même temps sur le terrain, ca peut faire mal. Surtout avec des Ribery, Schweinsteiger ou Van Bommel derrière.

    D'ailleurs, le bon plan pour devenir titulaire en équipe nationale, c'est peut-être d'être sur le banc au Bayern (Schein-Podolski)... C'est pas en France qu'on verrait ca... que des titulaires qu'il a dit Raymond.

  • Croco le 30/01/2009 à 10h49
    Contrairement à Toni, je pense que Podolski a pas trop de soucis à se faire s'il ne joue pas l'Europe avec son nouveau club. Il est très médiatique en Allemagne et Klinsmann comme Löw ont jamais hésité à prendre des Neville ou des Hanke ces dernières années dans leur groupe. De bons attaquants qui jouaient pas l'Europe et qui sont pas très connus hors d'Allemagne. Sans compter que Löw l'adore.
    Dur quand même de critiquer le choix de Podolski quand parallèlement on se plaint de l'empilement incohérent de stars dans les clubs riches type Inter Milan.
    Après pour les risques d'ascenseurs, Köln fait une saison encourageante pour un promu et peut déjà réfléchir à son recrutement pour l'an prochain. Comme déjà signalé dans les réactions, les recrutements de Petit ou de Geromel en 2008 (les deux font une belle saison) puis Podolski en 2009 montrent quand même une certaine ambition même si le Portugais est sûrement venu juste pour un dernier gros contrat.

  • gurney le 30/01/2009 à 11h22
    C est dommage qu'aucun club français n'ait tenté de l'attirer.
    Dans des clubs comme Lyon, Bordeaux, Marseille (rayez la mention inutile) il aurait pu s'épanouir et continuer à évoluer en ligue des champions.

  • tatayé le 30/01/2009 à 11h29
    >Tricky
    vendredi 30 janvier 2009 - 08h23

    C'est vrai que, bizarement, je garde un bon souvenir de cet euro...
    Seul hic: j'ai raté Russie-PB!!!

    Sinon, je poursuis la comparaison, souvent faite sur le forum, Bayern-OL: il devient quoi Bodmer?

  • Qui me crame ce troll? le 30/01/2009 à 11h54
    D'après Olweb, il était blessé (pubalgie) et revient début février. Il aurait d'ailleurs repris l'entraînement.

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