Allemagne : die Jungen
Espagne-Allemagne, les joueurs (2). Solides, les Blancs n'ont pas su retrouver leur meilleur niveau pour maîtriser cette finale...
Auteur : Laurent Bischoff
le 30 Juin 2008
Pas de bourde pour Lehmann face à l’Espagne. Mais les progrès sont minces pour l’ex-portier d’Arsenal, régulièrement en retard dans ses interventions, notamment sur le but de Fernando Torres. À trente-huit ans, il a certainement joué sa dernière compétition internationale avec la Mannschaft.
La défense centrale a une nouvelle fois été aussi maniable que la Grosse Bertha. Certes, Metzelder et Mertesacker impressionnent physiquement mais cela ne compense pas la lenteur du duo. Sur les côtés, Lahm, après s’être payé la tête des Turcs, est devenu celle de Joachim Löw. Le latéral du Bayern a été laissé au vestiaire en seconde période après s’être fait déposer par Fernando Torres sur le but ibère. Pas facile de défendre quand on a un physique de mini-poussin. Dommage, car en début de rencontre, il avait démontré qu’il pouvait apporter offensivement. Remplacé par Jansen qui a été aussi insipide que Friedrich à droite. Il aura en plus, par inadvertance, couvert Ramos qui put se présenter seul face à Lehmann, mais envoya sa tête sur le portier allemand.
Au milieu, Hitzlsperger a été peu influent. Une frappe non cadrée à son actif. Jouant très bas, Frings a été invisible en première période. Après quarante-cinq minutes, la frappe de mule du Werder a commencé à passer la ligne médiane et son apport a été grandissant. Mais pas suffisant pour renverser la tendance.
Après deux finales de Ligue des champions perdues et une suspension pour la finale de la Coupe du monde 2002 (perdue aussi), Ballack peut rajouter celle de l’Euro 2008 à son palmarès alternatif. Sans oublier une finale de League Cup perdue avec Chelsea cette saison, ainsi qu’une finale de Coupe d’Allemagne en 2002. Rendons lui honneur: il a tout de même remporté la Coupe d'Allemagne 2003, 2005 et 2006, la Coupe de la ligue allemande en 2004, et la Cup en 2007 – pour un total de onze finales en sept ans, dont six gagnées sans forcément être sur le terrain.
Une arcade sourcilière ouverte et quelques gouttes de sang ont donné au capitaine allemand un petit air de taureau cerné par des matadors. Aussi vicieux qu’une bête blessée, il s’est signalé par un jeu dur à la limite de l’incorrection. D’ailleurs, sa meilleure action de la soirée est d’avoir incité M. Rosetti à l’avertir en même temps que Casillas, capitaine innocent de la Roja.
A droite et à gauche, Schweinsteiger et Podolski ont débuté la rencontre avec beaucoup de bonnes intentions. Dommage qu’ils n’aient joué que le premier quart d’heure, ainsi que les dix minutes suivant l'entrée de Gomez, car par la suite, on les a cherchés sur la pelouse. Devant, tout seul entre Puyol et Marchena, la soirée du seul attaquant de la Nationalmannschaft a ressemblé à du Klose-combat.
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