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Lille bande mou

Le Stade de France, transformiste, avait revêtu pour Lille-Lyon son costume de fille de joie. Ce fut finalement une maison aussi close que la tactique initiale de Claude Puel.

Auteur : Maxime Mianat le 3 Mars 2008

 

"La tolérance? Nous avons des maisons pour ça!" jactait jadis un écrivain français célèbre, anagramme palindrome de Claude Puel (1). La citation s’est, depuis, élargie pour griffer l’ensemble de la Ligue 1, devenue une sainte-nitouche incapable de passer à l’acte lorsque les conditions s’y prêtent. En matière de foot, la tolérance a aussi ses limites, et les acteurs de Lille-Lyon n’échappent pas à la critique.


Des préliminaires festifs
Tout était pourtant réuni, samedi, pour faire de cette rencontre un beau rendez-vous d’amoureux: des préliminaires festifs orchestrés de l’élégant Bertignac, une escouade de pom-pom girls en furie, un panard de 80.000 places et la lumière des sifflets d’Alain Hamer, touriste luxembourgeois toutefois un peu moins déluré que ses compatriotes de Pigalle. Même le Live de lequipe.fr, pour varier les appellations du Stade de France, se fendait d’une "enceinte dionysienne". On passera outre la faute d’orthographe pour saluer l’hommage au dieu grec de la débauche.

 

Claude Puel l’a pourtant jouée dur en alignant trois milieux défensifs en les personnes de Cabaye, Dumont et Mavuba. Une tactique prudente, voire prude, un peu surprenante dans un tel contexte. Jouer bas et laisser l’initiative à l’adversaire, c’était faire le lit des ambitions d’un OL pourtant très médiocre dans son Kamasutra, mais dont le but résulte d’une partie à trois (Benzema, Clerc, Fred) brillamment conclue par le Brésilien. Lors des quatre dernières journées, Lille a accumulé trois 0-0 significatifs (à Bordeaux, à Monaco et contre le PSG).

 

La formation de Puel fait déjouer ses adversaires à défaut de les faire jouir. Un constat confirmé la veille du match par Alain Perrin, missionnaire envoyé par l’OL: "Elle est très gênante, ennuyeuse à jouer, comme Nancy dont elle a un peu les mêmes valeurs avec une présence défensive, un pressing sans relâche". En résumé: une Italienne.


Le puceau à l’oreille
Face à des Lyonnais experts en la matière, capables d’accélérer le rythme et de frapper fort dès qu’ils le décident, les Dogues n’ont jamais été dangereux en première période. Hormis sur un loupé de Bastos consécutif à un déboulé du Guinéen Youla– brouillon, mais qui a mouillé le maillot –, le tableau des occasions lilloises est désespérément resté vierge. Pas forcément la faute des joueurs, alors menottés dans le schéma castrateur de leur entraîneur, et qui ne se libéreront qu’une fois la pause pipi terminée.

 

Avec quatorze nuls depuis le début de la compétition, les Lillois ont le cul entre deux chaises. Tièdes, quand il faudrait lâcher les chevaux. L’attaque, Puel n’a jamais été porté sur la chose. À sa décharge, les départs de Mathieu Bodmer et Kader Keita n’ont pas été compensés par les recrues de l’intersaison (Maric, Yanes, Taharovic) et l’inefficacité chronique des titulaires.

 

Pour autant, l’hôtel de passe de samedi semble avoir été abordé avec trop de timidité pour en réussir la conquête; un peu comme si Perrin alignait Belhadj devant Réveillère à Barcelone pour attendre tranquillement de se faire transpercer.



Bien conscient de cette erreur, Claude Puel a changé de position peu avant la mi-temps en faisant rentrer Pierre-Alain Frau. Une décision beaucoup trop tardive d’après Brigitte Lahaie, la consultant vedette de RMC: "Frau est un joueur pénétrant qui aime s’infiltrer dans les brèches adverses pour filer seul contre tous. Mais sa rentrée, qui intervient après quarante-quatre minutes d’attouchements stériles sur la cage lyonnaise, n’a pu redresser une situation compromise dès l’entame. Comme si glisser son PAF au milieu d’une partie suffisait à redresser un tête-à-tête aussi peu érectile".


Fauvergue n’avale pas
La pilule est d’ailleurs difficile à avaler pour Nicolas Fauvergue, remplaçant d’un Kluivert absent des ébats, mais un peu livré à lui-même. "Patrick est frustré", déclare ainsi l’attaquant lillois sur le site d’Eurosport. Une défaite amère pour un joueur en délicatesse avec Puel, et qui a failli quitter le club cet hiver pour les Glasgow Rangers.

 

"Quand on voit Patrick (Kluivert) en première mi-temps, totalement esseulé... Je pense que c'est un problème tactique, mais c'est un avis personnel. Je ne suis pas là pour critiquer le coach ou le staff technique. Mais quand on est attaquant, qu'on est seul avec très peu de ballons négociables, c'est difficile".

 

Alors qu’ordinairement, une telle performance se consume en silence, en contournant le regard déçu de ses partenaires, Fauvergue la joue communication au sein du couple: "On peut en discuter entre nous tant qu'on veut. Tant que ce n'est pas avec le coach, et qu'il ne décidera pas lui-même de changer sa tactique de jeu, ça ne pourra pas bien se passer. Je lui ai dit "Coach, il faut passer en 4-4-2 parce qu'on perd 1-0 et je reste encore tout seul devant'". Avant d’ajouter, comme pour synthétiser le drame: "C'est difficile de rentrer dans de telles conditions".

 

Réveillé dimanche matin avec une gaule de bois, le LOSC est désormais plus près du pubis de la Ligue 1 que de son ventre mou.


(1) La solution est : Paul Claudel.

Réactions

  • Le_footix le 03/03/2008 à 02h55
    Désolé, mais on sent pas trop où vous voulez aller, là...

    Vous passez de l'opération communication de la Ligue et du Stade de France au résumé du match en lui-même pour ensuite analyser la tactique ultra-défensive de Puel, critiquer son management, étaler les difficultés (prévisibles) de Kluivert, le tout enrobé d'un exercice de style dont les journalistes usent et abusent: l'exploitation jusqu'au bout d'un registre lexical dans un article.

  • pavlovitch le 03/03/2008 à 03h29
    @u footix. J'ai pas souvent vu des journalistes sportifs abuser de ce type de métaphore filée.

    L'article est simplement une pochade, un exercice de style pour déconner, ce n'est sûrement pas une analyse du match, ou alors sa valeur ajoutée est vraiment ultra-faible. Il faut plutôt prendre ça comme un jeu. (En revanche j'avoue que j'ai pas compris d'où sont sortis les règles de ce jeu.) Je me trompe?

  • Loul le 03/03/2008 à 03h56
    Le_footix
    lundi 3 mars 2008 - 02h55
    Désolé, mais on sent pas trop où vous voulez aller, là...

    pavlovitch
    lundi 3 mars 2008 - 03h29
    (En revanche j'avoue que j'ai pas compris d'où sont sortis les règles de ce jeu.)


    Chers amis, j'ai bien peur que les réponses à vos questions tiennent en trois lettres.

  • sansai le 03/03/2008 à 08h11
    Fallait bien que ça vienne d'un Loul une réflexion pareille (et toc !).

    Moi je trouve l'exercice de style réussi et l'analyse pertinente, qui plus est.
    J'aimais bien le Lille combatif des saisons passées, avec une animation offensive plaisante (le quator Odemwingie, Bastos - Bodmer - Keita, voire Obraniak - Bodmer - Keita, ça faisait de jolies étincelles), mais cette saison, il est clair que Paul-Claude se la joue prude.

    Faute d'arguments ou de cojones, la question reste ouverte, m'enfin l'est-elle vraiment quand on considère le bilan lillois ? Si on peut considérer que Lille manque franchement de réussite, d'aucuns diront de réalisme pour se la jouer à l'italienne, une 15è place alors que Lille n'a perdu que 6 fois en 25 journées laisse à penser qu'avec un peu moins de rigueur et un peu plus de folie, Lille aurait pu lâcher quelques matches et en gagner d'autres.
    Avec la victoire à 3 points, 14 matches nuls pour 6 victoires seulement et 6 défaites dans une saison, ça mène pas bien loin... Et avec des Bastos, Obraniak, Fauvergue, Kluivert et Frau, y'a sûrement mieux à faire que de pas planter une cahuète lors de quatre des cinq derniers matches.

    A titre de comparaison, le bilan du Mans de Rudi Garcia (équipe enthousiasmante s'il en est avec une grosse animation offensive, sans doutes au détriment de la rigueur lilloise), tout aussi équilibré, avec 12 victoires, 11 défaites et seulement 4 nuls, les place 8 points devant, dans le top 5 de la L1, à portée de fusil de Nancy et Marseille.

    Bref, trève de digressions, là où je voulais en venir c'est qu'étant donné le spectacle que se voulait ce Lille - Lyon devant 80 000 personnes, comme une espèce de vitrine de la L1, le contraste avec le contenu du match voulu par Puel est saisissant, et l'analyse pertinente.

    Ca m'empêche pas de penser que c'est une année de reconstruction pour Lille et que Puel a sûrement son idée derrière la tête, que Seydoux lui maintiendra sa confiance et que l'objectif c'est la Borne de l'Espoir.
    M'enfin on commençait à s'habituer à mieux de la part des Dogues, et c'est loin 2012.

  • Exterdugauche le 03/03/2008 à 10h16
    Je ne vois pas l'erreur dans "enceinte dionysienne" sauf s'il y a un jeu de
    mot inside

  • suppdebastille le 03/03/2008 à 11h19
    C'est surtout l'interview de Seydoux à la mi-temps qui était choquante, il déclarait que "c'était déja une grande réussite", donc en gros le résultat sportif et le jeu n'avaient aucun intérêt, pour le coup seul le résultat financier comptait.

  • Nicaulas le 03/03/2008 à 11h33
    Je ne crois pas qu'il y ai d'erreur sur "enceinte dionysienne" (qui veut dire de Saint-Denis), mais plutôt (peut être??) un jeu de mot avec "dionysiaque", qualificatif se rapportant à Dionysos, dieu de la débauche.

    De toutes façons, hier, Lille ressemblait plus à un diodon.

  • luckyluke le 03/03/2008 à 12h28
    Michel Dionysos?





    Désolé.






    (je ne vois pas non plus de faute d'orthographe)

  • le nihiliste le 03/03/2008 à 13h51
    Plus que les recettes guichets, l'intérêt pour le dirigeants Lillois était de montrer la capacité du Losc à combler une grande enceinte.
    C'était l'objet même de la "réussite" dont parlait Seydoux, c'est à dire oter un arguments aux éventuels anti-grand stade et futurs élus de la communauté urbaine, les rumeurs de projet revu à la baisse dès le départ de Mauroy à la retraite allant bon train...

    Alors, maintenant que le match est perdu, on pourra dire "mauvais calcul" l'année ou le losc joue le maintien mais rien ne certifie que lyon n'aurait pas également gagné ce match au stadium, comme ça a d'ailleurs été le cas l'an passé...


    Par contre la grosse déception n'est révèlé nulle part. Il suffisait hier d'aller faire un tour sur les forums de supporters lillois pour constater l'amertume de ces derniers à propos de l'organisation de ce déplacements, bon nombre de bus n'étant encore pas arrivé au coup d'envoi, ceci ayant eut des conséquences hallucinantes comme de voir des gens descendre des bus sur le périph, saturés par ces mêmes bus, des rentrée dans le stade au bout de 20 minutes de jeu et après le match un retour anarchique avec des gens qui ne retrouvent pas leur bus et qui s'entassent en catastrophe dans les autres par peur de ne pouvoir rentrer sur Lille...

    Il y a un impressionant black out à ce sujet dans les médias et j'aurais pensé que les cdf en aurait eu vent.

  • Le_footix le 03/03/2008 à 15h32
    jerzonimo
    lundi 3 mars 2008 - 13h51
    Plus que les recettes guichets, l'intérêt pour le dirigeants Lillois était de montrer la capacité du Losc à combler une grande enceinte.
    ---
    En oubliant la capacité de l'OL à combler une grande enceinte...

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