En vous connectant, vous certifiez n'avoir jamais trompé votre club favori. Attention à ne pas confondre vos minuscules et vos majuscules.
Vous avez oublié votre mot de passe ?
Inscription
Vous avez oublié votre mot de passe ? Il reste un espoir ! Saisissez votre adresse e-mail ; nous vous enverrons un nouveau mot de passe. Cette procédure est quasiment gratuite : elle ne vous coûtera qu'un clic humiliant.
Nous vous avons envoyé un email sur votre adresse, merci d'y jeter un oeil !

CONDITIONS D'INSCRIPTION :

1. Vous devez nous adresser, via le formulaire ci-dessous, un texte (format .txt inférieur à 100 ko) en rapport avec le football, dont la forme est libre : explication de votre passion, anecdote, aventure, souvenir, essai, commentaire composé, portrait, autobiographie, apologie, réquisitoire, etc. Vous serez ensuite informés de la validation de votre inscription par mail. Les meilleurs textes seront mis en ligne sur le Forum.

2. Nous ne disposons pas d'assez de temps pour justifier les retards d'inscription ou les non-inscriptions, et ne pouvons pas nous engager à suivre une éventuelle correspondance à ce sujet. Merci de votre compréhension.

Nous avons bien reçu votre candidature, on y jette un oeil dès que possible. Merci !

Partager :

Barthez, fallait pas l'inviter ?

Ballon de Plomb 2007, la campagne – Il a bien mérité d'être nominé... mais peut-être pas de l'emporter. Examinons la candidature de Fabulous Fab en revenant sur son rocambolesque intérim à Nantes.
Auteur : Pierre Martini le 26 Nov 2007

 

Impossible de le cacher : Fabien Barthez est la vedette du onze de plomb révélé dans notre numéro 39. L'AFP ne s'y est pas trompée en faisant de cette désignation le titre de sa dépêche... Le fait est que son cas a été le plus discuté quand il s'est agi de savoir s'il fallait ou non le faire figurer dans la liste (lire "Le débat interne").
Au terme de ce débat, une conclusion: pour ne pas sélectionner l'ancien gardien des Bleus, il aurait fallu inventer une règle excluant les stars ou les glorieux anciens pour services rendus. Un privilège hautement discutable si le postulant a rempli tous les autres critères... D'autant que notre trophée est censé couronner une année sportive, pas une carrière (1).
Car si sa sélection pour le trophée 2005 était contestable (nous l'avions d'ailleurs regrettée a posteriori) et essentiellement due au crachat de Casablanca ainsi qu'à la gestion décomplexée de ses sanctions par l'intéressé, la "carte" rendue par la diva chauve en 2007 est d'un autre niveau.


Barthez, antithèse, synthèse

barthez_roussilon2.jpgLe gardien de but partage les responsabilités de son fiasco de 2007 avec celui qui l'a fait venir en Loire-Atlantique et lui fera finalement payer un management dont la relégation du FCNA a été la touche finale. Barthez a été la dernière bonne idée de Rudi Roussillon... On garde d'ailleurs l'image de l'interview des deux hommes, lors d'un Téléfoot hivernal, officialisant ce recrutement. Sur fond de campagne brumeuse, leurs visages affichent un total manque d'enthousiasme. S'il manquait un sourire aux Canaris, il n'était pas arrivé avec le mercato. Mais Barthez n'est pas là pour ça: le président assure qu'il l'a fait venir "dans le but d'être le leader qui nous fait défaut et pour relancer le club vers les sommets".

Très vite, on comprend en effet que ce n'est pas un agent d'ambiance qui est arrivé à la Jonelière. Le suppléant de Stojkovic commence par ne pas apprécier la teneur des entraînements de George Éo, jugés trop légers et exempts de mise en place défensive sérieuse. Dès le 3 janvier, il quitte une première fois l'entraînement sur des réflexions peu amènes, n'appréciant pas d'être canardé par ses nouveaux coéquipiers. Dans le vestiaire, il rabroue un jeune qui se croit permis de l'inviter à ne pas cracher sur les arbitres en lui opposant son palmarès. Les incidents s'additionnent: brouille avec Savinaud, tacle sévère sur Payet qui vient de lui piquer le ballon alors qu'il joue dans le champ lors d'une opposition... "On s'est bien amusé", lâchera-t-il à la fin de la séance.
Devant les micros, son engagement est clair: "On est un groupe. On sera tous sanctionné ou récompensé. Pour ma part, je me suis déjà retrouvé dans ce genre de situation et il faut faire attention car la goupille peut vite sauter". Il moralise même volontiers: "L'important n'est pas le paraître d'un mec de trente ans qui a travaillé pour posséder ce qu'il possède. L'exemple, pour un jeune, c'est le travail, que le travail" (France Football, 6 janvier).


Éloge de la fuite

Sur le terrain, Barthez revient doucement à une meilleure condition physique, mais s'il réussit quelques prestations de très haut niveau (un grand match pour la réception de l'OM lors de la 25e journée, un autre pour la qualification contre Sedan en Coupe de France), il sombre avec son équipe à l'occasion du carton encaissé à domicile face à Valenciennes (2-5).
Un peu plus tard, il quitte ses partenaires lors du Nantes-Sedan de la 30e journée, dix minutes après avoir encaissé... un centre raté qu'il arrête à l'intérieur de sa cage. Il quitte le stade sans attendre ses partenaires dans le vestiaire. Tandis que Michel Der Zakarian déclare d'abord qu'il n'est pas blessé, Rudi Roussillon confirme la réalité de la "grosse béquille" en indiquant que le joueur "est allé se soigner chez lui".

Ce séjour nantais, durant lequel le FCNA s'enfonce inexorablement, s'achève sur une agression présumée alors que le joueur quitte le stade en voiture – altercation conclue par une charge de CRS. De nombreux témoignages démentent la version du joueur, qui évoque un traquenard et annonce son départ immédiat du club. En février, Barthez avait indiqué: "Ce dont on a besoin, c'est de vingt-quatre guerriers. S'il y en a un qui n'est pas chaud pour aller au combat, qu'il le dise tout de suite". Le 30 avril, un communiqué annonce que le club a accepté sa demande de rupture immédiate de contrat, de manière amiable "compte tenu des bonnes relations que le club entretient avec son gardien".


Les mots de la fin

barthez_bdp2.jpgLes mots de la fin lui reviennent encore: "Je n'ai pas de regrets. Je me suis vraiment éclaté". "J'ai fait le maximum, j'ai la conscience tranquille" (Téléfoot, 6 mai). Il annonce ensuite qu'il a "encore envie de donner" et se met sur le marché, mais aucune offre sérieuse ne lui parvient au cours de l'été. Sa carrière semble s'être achevée sur un canular: l'annonce, en juin dernier, de sa signature pour un an par le président du club mexicain Necaxa d'Aguascalientes. Il y a quelques jours, Henri Emile, co-entraîneur de l'équipe de France de beach soccer, a déclaré qu'il pourrait rejoindre celle-ci dans les mois à venir.

Voilà le récit – forcément sujet à caution, mais pas entièrement à charge – de l'année 2007 de Fabien Barthez, probablement sa dernière de footballeur. On mentionnera aussi, mais sans la verser au dossier pour cause de prescription, cette déclaration passée inaperçue, en janvier dernier. Le joueur, qui venait de dire qu'il n'avait pas renoncé aux Bleus, confie à France Football que lors de la Coupe du monde 2006, revenant alors de blessure, "il n'était pas rétabli à 100%". On aurait préféré l'apprendre avant. Ou alors ne pas l'apprendre du tout.


S'il peut bénéficier du doute sur tel ou tel de ces incidents, il est difficile de l'exonérer de l'ensemble de son œuvre. En choisissant Nantes, on peut affirmer qu'il a fait un très mauvais choix de carrière, qu'il a aggravé en n'assumant pas le rôle que cela impliquait pour lui, délivrant une image pour le moins volatile de lui-même. Ce mauvais choix l'a en outre condamné à subir toutes sortes d'assauts derrière une des plus mauvaises défenses de France. Car en vérité, sur le point de la qualité footballistique, Barthez, sans être le sauveur espéré, n'a pas démérité (1).

C'est ce qui devrait le sauver, au moment du vote. Tout bien pesé, même en faisant abstraction de ses états de service, peut-on raisonnablement faire de Barthez le continuateur plombé de Francis Llacer, Fabrice Fiorèse ou Bernard Mendy? La réponse doit être négative car, plus que la réputation du champion du monde 98, c'est celle du Ballon de Plomb qui risquerait d'en souffrir.

> Le bureau de vote du Ballon de Plomb 2007

(1) Nous dirons exactement le contraire lorsqu'il s'agira de faire campagne pour Stéphane Dalmat.

Réactions

  • Tricky le 26/11/2007 à 00h27
    Renvoi evidemment aux commentaires sur le debat interne.

    Avec quand meme cette tres jolie nouveaute : ne pas voter Barthez pour sauver le BdP (ce qui n'est pas illogique en soi, hein, mais dans ce cas la, ne pas le nominer est la solution la plus sage).

    Enfin, bref, on ne va pas refaire cent fois le debat.

    Juste une remarque : tu prends le deroule de la saison tel que decrit ici, tu remplaces par Fabrice Fiorese, l'issue du vote et sa legitimite ne font aucun doute.

    Ou, presqu'aussi bon exemple, et qui est ce que je crains le plus, Stephane Dalmat.

    Et evidemment, exemple imparable : est ce que tout le monde aurait les meme scrupules s'il s'agissait de Marcel Desailly ?

    Mais effectivement, j'imagine bien l'embarras a venir si...

  • Tibiño le 26/11/2007 à 01h07
    ... meme remarque que Tricky, j'ai un peu l'impression de lire "svp ne votez pour Barthez"...
    il est dans la liste, et si c'est lui le BDP, meme si c'est peu probable, c'est lui qui aura été designé, au regard des differents criteres.

    de la meme maniere, j'ai l'impression qu'une belle campagne de promo pour un BDP nommé Dalmat va être lancée...

  • wiseman81 le 26/11/2007 à 01h08
    J'attends la présentation des autres nominés mais après une telle plaidoirie et suivant les critères du BdP, je ne vois pas ce qui empêchera Barthez de décrocher un nouveau trophée.

  • Raspou le 26/11/2007 à 01h34
    Tiens, je vais voter Barthez rien que pour emmerder la rédac' qui s'obstine à maintenir son trophée en bois.

  • chapoto le 26/11/2007 à 03h47
    C'est de plus en plus n'importe quoi le BdP.... Bon vu qu'un vote Barthez devrait amener la redac a considerer que la credibilite du trophee est entamee, et qu'elle a l'air bien decidee a pas assumer une victoire de Barthez, on peut esperer que celle ci signe la fin d'une bonne blague qui aura mal tourne. Il semble qu'on commence a avoir peur du monstre qu'on a cree.... Dommage les CdF c'est bien plus que le ballon de plomb, mais le ballon de plomb a beaucoup fait pour leur notoriete. L'image de notre site (et magazine) prefere risque d'en etre serieusement troublee.

  • Toni Turek le 26/11/2007 à 04h30
    "Tout bien pesé, même en faisant abstraction de ses états de service, peut-on raisonnablement faire de Barthez le continuateur plombé de Francis Llacer, Fabrice Fiorèse ou Bernard Mendy? La réponse doit être négative car, plus que la réputation du champion du monde 98, c'est celle du Ballon de Plomb qui risquerait d'en souffrir."

    ----> Il faudrait savoir : le BdP recompense-t-il une saison ou une carriere ?!
    Si c'est la carriere, Barthez n'a rien a faire dans la liste, OK.
    Mais si c'est bien la saison, Barthez ne peut pas ne pas etre nomine, franchement. Car dans ce cas, cela veut bien dire qu'il faut faire abstraction de la CdM 1998 et de ses brillantes [1] saisons precedentes, et ce qu'il reste alors pour 2007 n'est pas bon dans l'ensemble.

    L'Histoire retiendra sans doute qu'avec les Bleus, Barthez a fait partie des 23 en 1998 et 2000, et oubliera (je pense) tres probablement son passage a Nantes, mais les CdF ecrivent-ils l'Histoire ?

    Quant a "il faut sauver le soldat Barthez pour sauver le BdP"... avouez, hein, vous trouvez qu'il fait une trop forte concurrence a Gregorini ?

  • Flying Welshman le 26/11/2007 à 08h32
    J'ai une théorie sur la venue de Barthez à Nantes, qui ne me vient d'aucune analyse poussée mais d'une imagination sûrement débordante.

    Il est venu au FCNA pour gagner la Coupe de France, un des rares trophées qui lui manquent (cette théorie pourrait resservir : "il est venu au FCNA pour gagner le Ballon de Plomb").

    Nantes était qualifié en Coupe de France quand il est arrivé (comme tous les clubs de L1). C'était un choix intéressant dans cette optique, puisque le FCNA avait atteint les demi-finales l'année précédente. Et il fallait tomber sur un club qui cherchait un gardien.

    Quand Barthez part à la va-vite de Nantes, le club vient de se faire éliminer en demi-finale à Marseille (3-0, le 18 avril). Il raconte son histoire après le match face à Rennes à la Beaujoire (28 avril).

    Je pense que le championnat et le maintien étaient le cadet de ses soucis. Mais je n'en sais rien.

  • Raspou le 26/11/2007 à 08h38
    Charles Biétry en vaisseau fantôme, on aura tout vu ;-)

  • mollows le 26/11/2007 à 09h47
    Un "Le BdP, c'est des cônneries" poserait plus de pb que les gentillesses de Biolay, Roux ou Ménes en terme d'argumments publicitaires de choix...

    Ca aurait le merite de rappeller que le BdP , c'est jamais que du football.

  • chapoto le 26/11/2007 à 09h58
    mollows
    lundi 26 novembre 2007 - 09h47

    Ca aurait le merite de rappeller que le BdP , c'est jamais que du football.

    --------------------

    Oui tant que c'etait qu'une grosse blague pour moquer gentiment les laborieux sans talent, c'etait pas grave. Mais quand ca devient une sanction qui va humilier quelqu'un, footballeur surpaye ou non, ca se fait pas, c'est plus tres drole. Ca devient juste de la mechancete pure, un gros doigt moqueur et vengeur pointe vers un footballeur.

La revue des Cahiers du football