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24 heures dans la vie de... Matt Moussilou

Quel est le quotidien d'un attaquant maladroit dont la carrière prend un tour alarmant? Réponse avec notre caméra embarquée.

Auteur : Sylvain Zorzin le 22 Nov 2007

 

24 heures dans la vie du PSG
24 heures dans la vie de l'OM
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03:47.
Insomnie, et déjà du mal à se positionner dans le lit. Matt se rend dans sa salle de bains. Apercevant son visage dans le miroir de l’armoire à pharmacie, il cherche partout son nom en bas. Encore embrumé, il croyait regarder une vignette Panini. "Le bon vieux temps". Il retourne se coucher, sans trouver le sommeil ni le penalty.

07:48. Heure du réveil. Comme beaucoup d’autres personnes, après une nuit agitée, Matt ne sait plus où il est. Toutefois, la question n’est pas "dans quel lit je suis", mais "dans quel pays"? Son réveil Casio indique l’heure avec des chiffres arabes, c’est perturbant quand on vous annonce au Qatar.

10:41. Entraînement à l’OM. Tennis ballon entre Matt Moussilou et Samir Nasri sur le bord de la pelouse. Le jeune international le félicite pour ses passes parfaites, Matt est un peu déçu car en fait il tente à chaque fois des reprises de volée. Puis Matt part frapper tout seul des penalties pour se défouler. Cédric Carrasso le remercie: ça lui fait de bonnes séances de kiné de devoir marcher comme ça sur sa ligne.

11:53. Il croise Fabrice Fiorèse, auquel plus personne ne parle. Une lueur de joie apparaît dans l’œil de l’ancien Lorientais. "Tout le monde fait semblant de m’ignorer. Alors que je vous connais comme si vous étiez mes frères. Et toi tu viens me voir. Tu n’es pas comme les autres, Djibril, je l’ai senti tout de suite. –Excuse-moi, mais je ne suis pas Djibril Cissé. –Quoi? Ah, je me disais bien, quand je te voyais sur les pubs Sennheiser, tu avais plein de tatouages. Encore que, comme tu ne joues plus, c’est logique que tu ne sois plus marqué dans toute la surface".

11:59. Coup de fil de son agent, surnommé "le Guy Lacombe des transferts" pour sa capacité à toujours mal placer ses joueurs. "Matt? Bon, je t’ai trouvé un poste à Al Arabi pour la fin de la saison. D’attaquant? Ah, j’ai pas demandé, j’espère que c’est pas cuistot, parce que j’ai épluché ton dossier, c’est comme un artichaut, il y a plus à jeter qu’à manger. Sinon, c’est un prêt. Comme à la Société générale, sauf qu’il y a beaucoup moins d’intérêt. Comment ça t’aimes pas mes plaisanteries? Eh, je te rappelle que c’est toi qui as commencé".

11:43. Avec tous ces changements de clubs inattendus, Matt Moussilou se dit que sa carrière commence à sentir mauvais. Ça doit être ça, ce qu’on appelle les pets de Damoclès.

12:30. Repas avec toute l’équipe. Il n’est pas assis avec Niang, Ayew, N’Diaye et consorts (Cissé donc, consort même pendant les entraînements). "Mais je suis un attaquant pourtant. Qu’est-ce que je fais à côté de Gaël Givet? –T’inquiète pas, répondent les autres défenseurs, nous aussi on se pose la question".

14:02. Appel de Peter Odemwingie, son ancien coéquipier de Lille, qui n’avait pas perdu le nord en lui prenant sa place. "Tu sais, moi, je suis né en Ouzbékistan, j’ai commencé en Russie, au CSKA Moscou, je suis passé par le Nigeria, la Belgique, la France, et là, en tentant de marquer quelques buts pour le Lokomotiv Moscou, je retrouve mes racines. Peut-être que pour toi aussi, ça fera la même chose. C’est quoi tes racines? – Le club du Bourget. – Le Bourget? Ah ben c’est normal que tu finisses par regarder les matches dans ton salon!"

15:12. Nouveau coup de fil de son agent, également surnommé "le Mappy d’occasion" pour sa difficulté à trouver de bons plans. "Matt? Oui, écoute, je t’ai trouvé une proposition pour faire de la publicité. Bon, Head and Shoulders et L’Oréal ont décliné la demande, par contre j’ai décroché un contrat pour la 'Fraîch’ Attitude', tu sais, 'Mangez cinq à dix fruits et légumes par jour'. – Ah, les oranges pleines de vitamines et les épinards riches en fer? – Euh, non, en fait c’est pour de la canne sèche et des coings perdus. Mais il faut bien manger, hein".

17:40. Moment de pause et atmosphère de réconciliation. Fabrice Fiorèse surgit au détour d’un couloir. "Hé, Mamadou, ça te dirait une partie de Risk?" Mais le jeu tourne vite à la rivalité, chacun tenant de posséder les continents où il est sûr de jouer un jour.

19:58. Retour dans la chambre. Allongé sur son lit, Matt Moussilou redoute une nouvelle nuit blanche. "Déjà que j’ai passé une année blanche. Tiens, je me demande ce qui pourrait m’arriver d’autre de blanc?" On frappe soudain à la porte. "Ouais, salut, c’est José Anigo. C’est pas de chance, je cherchais ton contrat pour me remémorer tes conditions d’embauche, et regarde comment je retrouve la page".

Réactions

  • Bennis Der Crampes le 22/11/2007 à 09h29
    La vie de Matt est tellement pertubée et perturbante que 11h43 arrive apres 11:59 ...

  • Le_footix le 22/11/2007 à 10h07
    Ils vont faire ça pour présenter chaque candidat au Ballon de Plomb ? Ca serait rigolo.

  • pantelic le 22/11/2007 à 11h40
    Autant les 24 h dans la vie d'un club me font rire autant celles la me mettent mal à l'aise.

    Taper sur un club de façon amusée à coups de clichés est amusant, mais la même recette pour enfoncer un joueur qui ne le mérite pas est plus regrettable.

    Surtout que je n'ai pas le souvenir de déclarations fracassantes de Moussilou, qui a montré des qualités à Lille, s'est planté à Nice et est barré actuellement par le meilleur attaquant de l1 et un double meilleur buteur de notre beau championnat, ce qui n'a rien d'infâmant.

    Un peu facile et très injuste à mon gout cet article.

  • barbaque le 22/11/2007 à 11h51
    > pantelic
    Euh... c'est une fiction, ça ne prétend même pas casser le joueur, mais le mettre en scène dans un monde un peu imaginaire. J'y vois d'ailleurs plus de tendresse que de méchanceté.

  • Tibiño le 22/11/2007 à 14h06
    Bennis Der Crampes
    jeudi 22 novembre 2007 - 09h29
    La vie de Matt est tellement pertubée et perturbante que 11h43 arrive apres 11:59 ...

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    bien vu !

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    sinon ENORME article.
    fictif bien sur !

  • lamermousse le 22/11/2007 à 17h34
    Comme pantelic j'ai plus ri aux autres types de 24h qu'à celui-ci, pt'être aussi parce qu'il était simplement moins drôle.

  • clerks le 22/11/2007 à 18h20
    moi j trouve pas ca drole...

  • davidoff le 22/11/2007 à 18h22
    pas drôle non plus, là je ne vous suis pas....

  • Vinocrator le 22/11/2007 à 20h06
    Ce n'est pas parce que Matt Moussilou n'a jamais fait preuve de forfanterie déplacée qu'on ne peut pas se moquer de lui, gentiment.

    Peut-être moins hilarant de but en blanc que les autres 24h, mais beaucoup de très bons jeux de mots quand même.


  • Papin Jour Pape toujours le 23/11/2007 à 09h52
    Bof bof. C'est moins réussi en effet. Et désolé pour l'auteur mais sans liberté de blamer il n'est point d'éloge flateur.

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