L'évangile selon saint Jean-Michel
Entre mémoire très sélective et philosophie du football façon concours de zizi, le président Aulas égaye notre automne.
le 31 Oct 2007
Coeur d’artichaut
Tout à sa joie après le doublé inscrit par Hatem Ben Arfa au Parc des Princes, Jean-Michel Aulas s'est laissé prendre en flagrant délit. Ironisant sur "certains", qui lui conseillaient d’acheter un milieu gauche cet été, pendant que lui négociait la prolongation du contrat de son jeune prodige, il omet de rappeler son escapade italienne et les promesses de fin de vacances. C’était il y a deux mois… une éternité.
Promesses de fin de vacances
"Je me suis rendu à Rome et j'ai rencontré Mancini et son agent. Ils étaient tous deux d'accord pour rejoindre Lyon. Mancini voulait vraiment venir ici, mais la Roma ne désirait pas le laisser partir. Il croit qu'un départ au mercato est toujours possible car il nous a quitté en nous précisant que l'on se reverrait bientôt. Nous n'avions qu'un seul objectif: faire venir Mancini. On a tout fait pour convaincre l'AS Roma en proposant plus de vingt millions d'euros. Et comme c'était Mancini ou rien, on s'en est tenu aux conseils de nos spécialistes de garder l'effectif tel quel. Il nous a promis de venir le plus rapidement possible, soit au trente juin prochain, soit même dès janvier". (In L’Équipe du 2 septembre dernier)
Élite de blanc
Une des caractéristiques de la logorrhée aulassienne, c'est sa capacité à glisser n'importe quoi dans n'importe, à passer du coq à l'âne et de nouveau au coq avant de remonter sur l'âne. Dans le contexte de la création de l'association FAP, sorte de cercle fermé réunissant les clubs "qui investissent le plus" (1) pour qu'ils se partagent de plus grosses parts de gâteau (et qui a suscité de profonds remous dans le football français), le président lyonnais y est allé de son refrain élitiste, entre deux couplets sur le match lui-même.
"C’est le type de match que l’on essaie de promouvoir en discutant avec un certain nombre de clubs plus importants, avec les télévisions. Ce sont des matchs à suspens. Quoi qu’on en dise, on ne peut pas faire de tels matchs dans des stades de petite dimension (2). Ce soir, c’est à Paris, dans la capitale, avec deux équipes qui en voulaient vraiment. On a vu un match extraordinaire, non seulement de la part des Lyonnais mais également de la part des Parisiens qui ont livré un match homérique et il a fallu un grand Olympique Lyonnais pour arriver à réaliser ce résultat. Si Lyon et Paris peuvent donner autant de plaisir et de spectacle, c’est parce qu’ils font des investissements, que ce sont de grandes villes avec de grands stades. Qu’on le veuille ou non, c’est la dimension du football de haut niveau". (olweb.fr)
(1) Pas les mieux classés puisque outre Lyon, Football Avenir Professionnel ("La défense des clubs premiers" – sic) est constitué de Lens, Lille, Toulouse, Paris, Monaco et Bordeaux.
(2) Saluons cette théorie de la qualité des matches qui serait proportionnelle à la taille des enceintes, théorie malheureusement démentie par le regrettable OM-Metz de Coupe de la Ligue, ce mardi soir.