La Gazette > 9 journée
Les journées sont plus belles grâce à la Gazette, la 9e n'échappe pas à la règle.
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> L’homme du match : Daniel Lauclair
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Auteur : Le Feuilleton de la Ligue 1
le 26 Sept 2007
Le Classement en relief
Onze points pour la onzième place: l'AS Saint-Étienne se signale par cette vague singularité, perché sur le même barreau que Toulouse et le PSG. Du quatrième au dix-neuvième point, il n'y a plus qu'une ligne à prendre, mais personne n'en a voulu, alors qu'il aurait suffi d'un nul de Marseille. Mais ne retournons pas le couteau dans la plaie: saluons plutôt les premières victoires de Sochaux et Metz, qui valent aux Lorrains de se décrocher de la lanterne rouge.
Les résultats de la journée
Nice-Saint-Étienne : 3-0
Nancy-Lorient : 2-0
Auxerre-Marseille : 2-0
Valenciennes-Monaco : 1-0
Lyon-Lille : 1-1
Toulouse-Lens : 1-1
Strasbourg-Le Mans : 0-1
Caen-Metz : 1-2
Rennes-Sochaux : 0-2
Paris SG-Bordeaux : 0-2
Les 5 gestes de la journée
> Le double une-deux d’Emana avec Elmander (trois Lensois dans le vent) puis Gignac (et de trois qui font six) avant de mettre son septième Lensois sur les fesses en trouvant Bergougnoux démarqué au deuxième poteau.
> La spontanéité et l’équilibre de la volée décroisée par Monterrubio.
> La dextérité d’Audel dont la somptueuse lucarne ne vaut rien au challenge Téléfoot mais offre quand même trois points à son équipe.
> La patate express de Bastos qui garnit joliment le filet de Vercoutre.
> La vista et la précision de Michalak qui réussit le plus beau geste de footballeur du week-end (pardon à Marichez, Pedretti, Laslandes et les autres).
Les 5 antigestes de la journée
> La feinte de contrôle Torrisite de Boucansaud qui laisse filer le ballon sous son pied, plein axe, pour offrir une bonne position de frappe à N’Diaye.
> La "quéquette" volleyée par Marichez dans les pieds de Samson dont la maladresse ne lui permet pas de convertir cette véritable passe décisive.
> La ratatouille de Janot sur la tête en cloche complètement dévissée de Koné. Surpris comme un hippopotame en plein envol qui pense qu’on lui a arraché les ailes.
> L’alignement déficient et le marquage élastique de Givet qui parvient à faire la décision individuellement malgré une belle faillite collective marseillaise.
La bannette
Le poète surfait
Denis Balbir (France 2) : "Les Lorrains surfent sur la vague du sourire depuis le mois d'août".
Le joueur qui n'arrive pas à percer
Frédéric Antonetti (L'Équipe): "[Bakary Koné] c'est le point noir de la soirée".
La parodie d'entraîneur
Franck Dumas (Ouest-France) : "J'ai d'abord un conseil à donner à l'arbitre, M. Poulat: il doit vite prendre sa retraite, car on a assisté à une parodie d'arbitrage".
Le passage de savon
Laurent Roussey (L'Équipe) : "On va se parler demain au décrassage".
L'homme qui a appelé Luis Fernandez
Pierre Dréossi (L'Équipe) : "Tout le monde ne m'a pas dit du mal [de Jérôme Leroy]".
Le retourné acrobatique
Jean-Marc Furlan (lfp.fr) : "La défaite n'est pas un problème, c'est la non-victoire qui en est un".
Les renvois à la ligne
Yoan Gouffran (C+) : "C'est des bruits de journalistes".
Le musicien d'abats
Cédric Barbosa (L'Équipe) : "On a joué avec notre cœur et avec nos tripes".
L'équipe qui a rencontré l'ogre du championnat
Christian Gourcuff (Est Républicain) : "On s'est comporté comme une équipe de petits garçons. On a été mangés physiquement".
Le club qui joue toujours la montée
Francis de Taddeo (L'Équipe) : "On n'a pas encore tout à fait le niveau de la L1, mais on s'en rapproche".
La fin du plan Z
Grégory Paisley (L'Équipe) : "C'est dur de gagner quand on ne marque pas". Surtout depuis que les supporters nantais sont en L2.
Le parpaing quotidien
Jean-Marc Furlan (L'Équipe) : "On a affronté un bloc". Materazzi: "Moi, j'ai bloqué un front".
Le top "Analyse de la crise marseillaise"
1. Vincent Machenaud (LCI) : "Déjà un directeur sportif en survêtement, ça me fait rire. Un directeur sportif c'est en cravate pas en survêt ! Ils font que des fautes de goûts à Marseille! On a vu ça où? Un peu de respect, un peu d’éducation, ça ne fait pas de mal!"
2. Gilles Verdez (LCI): "Pour moi, le fossoyeur de Marseille cette saison, ou des illusions marseillaises, attention ils ne sont pas encore relégués, c’est celui qui n’a pas compris qu’il y avait un élément essentiel dans cette équipe, qui était l’âme, le catalyseur, la vedette, l’homme de vestiaire, de terrain, c’était Ribéry. Celui qui a pris la décision de vendre Ribéry devrait être licencié sur le champ".
3. Olivier Rey (LCI) : "Le problème de l'OM c'est qu'ils ont peut-être cru qu'ils s'étaient vus trop beaux en achetant des joueurs qu'il ne fallait pas acheter. Voilà, c'est tout ! Attendez!"
"Attendez, ce n’est pas une transcription réaliste voyons! C’est des guignols les Cahiers du foot, voilà, c’est tout! Attendez!"
4. Pascal Praud (LCI) : "Je voudrais dire un mot parce que j’ai enfin compris pourquoi Zenden était arrivé sur la Canebière. Zenden est à Marseille parce que pour avoir Cissé, fallait également… ils ont refourgué Zenden. Mais c’est la vérité! C’est un dirigeant de l’OM qui me l’a dit ! Il y a un dirigeant de l’OM qui m’a expliqué l’affaire Zenden ! Alors après faut pas s’étonner que Zenden ne soit pas bon puisqu’on voulait pas le recruter!"
5. Eugène Sacomano (LCI) : "Ah mais Vahid, il va peut-être profiter de son expérience parisienne et ne plus se mêler du managerat comme on dit maintenant et que… il va s’occuper du groupe sportif, en tout cas c’est son intention, et il a, semble t-il, il aurait des… pour ne rien vous cacher j’ai eu Vahid, et encore une fois il ne s’impose pas Vahid, il est en retrait, il attend qu’on le contacte, mais il a, il aurait des solutions… non, il n’est pas partisan d’aller à Marseille, mais il a été contacté indirectement".
L’interview bouillabaisse de la semaine
Lassé des interviews itératives des supporters marseillais au café du commerce? Fatigué des éternelles injonctions du quidam sans éducation? Prenez un peu de hauteur de vue en filant à l’hôtel de ville. Le premier magistrat vous y offre une analyse de fond sans concession, le bruits des verres qui s’entrechoquent en moins…
Jean-Claude Gaudin (France 2 foot) : "Vous savez bien que c’est même pas quelquefois l’entraîneur qui fait le match, ce sont les garçons qui sont sur le terrain. Cependant, j’ajouterais que eux, doivent faire aussi l’effort. Ils ne doivent pas penser qu’ils ne sont que de passage à Marseille. Marseille, c’est important dans leur carrière! L’OM c’est important! Ils doivent nous rendre ce que financièrement nous leur donnons. C’est généreux".
Nancy, l’avion à réaction
L’ASNL plane sur la Ligue 1. Une position légitime selon les observateurs tant leur domination semble établie par un bilan comptable tout à leur honneur. À peine plus ambitieux dans le jeu que la saison dernière, les Nancéiens ne se sont pourtant pas montrés dominateurs face à Lorient.
Un résumé de quatre minutes peut s’avérer aussi piégeux qu’un tableau d’affichage. Surtout quand le commentateur reste obstinément rivé sur le tableau d’affichage. "Un score de zéro à zéro qui reflète finalement la physionomie de cette première période", lance mécaniquement David Berger dans Jour de Foot. Pourtant, alors que les leaders du championnat pointaient maladroitement le bout du nez aux abords du but d’Audard, les intentions lorientaises contrastaient singulièrement au cours d’une première mi-temps qu’ils auraient pu plier avec un minimum de réalisme.
Correa, agent provocateur
Deux centres précis sont déposés depuis le flanc droit. Sur Saïfi tout d’abord, dont la tête plongeante est claquée au-dessus de sa barre par Bracigliano comme le premier Buffon venu. Puis sur Namouchi qui trouve la barre, avant de redoubler de maladresse en touchant encore du métal au terme d’une percussion solitaire côté gauche.
Renonçant ensuite plus sensiblement à une construction élaborée, les Nancéens s’imposent en toute fin de match, réagissant par des phases répétées de jeu direct qui leur avaient déjà permis de revenir dans le match au Vélodrome, le réalisme d’Hadji emportant la décision.
On laissera l'extraordinaire mot de la fin à Pablo Correa. L'entraîneur lorrain se pose décidément en anti-esthète provocateur qui risquera le lynchage si le montant des droits télé baisse: "Je vais vous faire une confidence: à la mi-temps, j'ai dit à mes joueurs de jouer moche, de jouer plus haut et d'essayer de sauter les lignes. Cela nous a permis de marquer les deux buts qui font la différence. La seule chose qui m'intéresse, c'est le résultat. Le reste, je ne suis pas assez poète pour le décrire" (L'Équipe).
Les vingt secondes d'apnée de Denis Balbir
"Bonjour bonjour à toutes et à tous et bon dimanche merci de votre fidélité à France 2 Foot. un France 2 Foot exceptionnel un maximum d'images des affiches de Ligue 1 la Ligue 2 bien sûr des invités tous les buts, analyses réactions, c'est dans France 2 Foot et nulle part ailleurs c'est votre émission votre football le football du dimanche matin le football que vous aimez et voici le sommaire".
L’homme du match : Daniel Lauclair
Arrivé à Marseille avec trois euros en poche pour acheter la presse régionale, Daniel Lauclair est bien en place devant le portail de la Commanderie, effeuillant les journaux face caméra pour lancer un scoop retentissant: Pape Diouf "aurait" pris l’avion à destination des Emirat Arabes Unis pour aller rencontrer Bruno Metsu. Les pistes Tigana, Luis, Vahid, Deschamps et José (pas Mourinho, l’autre) sont lancées à la volée, avant un retournement de situation savamment orchestré. Huit minutes plus tard, Daniel Lauclair réclame l’antenne, attrape son confrère de La Marseillaise par le col de la chemise pour annoncer solennellement qu’il ne "serait peut-être plus tout à fait question" du décollage de Diouf qui "serait là, peut-être", pour cause de rechute de hernie discale. Trop tard, le scoop était relayé par Sport 24. Du bel ouvrage.
"Une analyse? Là, comme ça, à froid? J’ai même pas fini de lire La Provence, repassez plus tard s’il vous plaît".
L'équipe pauvre type
À la course à la boulette, Cassard a surclassé Janot et Marichez. Derrière, c'est évidemment la défense marseillaise qui a été la cible favorite des missiles du groupe Amaury. C'est bien connu: quand on est mauvais, on l'est encore plus quand on joue à l'OM. Marseille place également ses deux fers de lance dans l'équipe pauvre type. Et tant pis s'ils furent parmi les seuls Phocéens à se démener pour obtenir un résultat. Un Toulousain (Ebondo) et un Strasbourgeois (Renteria) devant, et c'est un peu comme si tout revenait finalement à sa place. On souhaite la bienvenue au Lensois Mangane pour sa première titularisation en L1.
L’envers du championnat
Malgré une bonne entame de match, le FC Metz a fini par craquer dans le choc au sommet de cette neuvième journée. Les Messins sont chassés de leur trône dès leur premier faux-pas. C’est techniquement que les Caennais sont parvenus à forcer le destin: tandis que la charnière centrale multipliait les offrandes à N’Diaye, les attaquants se montraient réalistes face au but une fois la bévue de Gouffran digérée. Sochaux ayant lourdement chuté Route de Lorient, ce sont Franck Dumas, sa tête de vainqueur et ses hommes qui s’emparent de la première place.
Pourtant, c’est vers Marseille que les regards convergent avec insistance. Une nouvelle performance ultra-réaliste de la défense centrale compense le nouveau match indigne de Mandanda, décidément pas au niveau. Comme un symbole: le jeune portier fut le seul à ne pas avoir le privilège d’endosser le somptueux maillot chocolat des Auxerrois qu’affichèrent ses coéquipiers avec tant de fierté, surpassant même par séquence le niveau de jeu bourguignon.
"Rodjeur, je confirme, le ressort du siège est bien tendu".
On n’attendait pas les Marseillais en si bonne posture. Les voilà s’approchant peu à peu d'un podium si convoité – d’autant que certains de leurs voisins de palier du Classement à l’envers comptent des matches en retard périlleux. Mais on n’a peut-être qu’entrevu le potentiel de l’OM. Les supporters salivent déjà à l’idée d’une ligne d’attaque de feu Arrache-Moussilou-Fiorèse au moindre rhume de Djibril Cissé pendant la CAN. Le récent retour en grâce de Fiorèse dans l’effectif sera d’ailleurs, à n’en point douter, une des meilleures surprises que découvrira coach Vahid si d’aventure le Bosniaque était appelé pour ramener un peu de joie dans le vestiaire, comme le prétend la rumeur...