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Slow vaquie

L'équipe de France montre que les A priment et rapporte de Trnava une victoire aussi intéressante que possible. On le prouve.
> Le match
> La nalyse : étonnante animation
> L'éclair de lucidité politique de Thierry Gilardi
> Les gars
> La minute pathologique de Jean-Michel Larqué
le 23 Août 2007

 

Cela fait plusieurs années que l'équipe de France a rompu avec la tradition des matches du mois d'août plombés par le manque d'intérêt sportif, de préparation et de motivation. Celui-ci a confirmé le tendance plus récente: ce n'est pas être indulgent que de le trouver plaisant, en dépit d'une ambiance un peu     "champêtre", selon le terme consacré, et d'une intensité relative: au moins les occasions se sont-elles enchaînées avec régularité, et le calendrier à venir des Bleus a prêté à la rencontre une partie de ses enjeux.

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Un pylône qui saute en cours de partie, ça donne parfois des matches de légende. D'autre fois, non.


Le match

Entamée par les Bleus avec une aisance qui confine à la désinvolture, la rencontre offre ses premières occasions aux Slovaques: après une alerte sur un coup franc excentré difficilement renvoyé (10e), Cech croise un joli tir qui file à droite du poteau de Landreau (17e), avant qu'une tête de Mintal n'entretienne l'inquiétude. À cet instant, les Français reculent et laissent parler la vitesse adverse.

Il faut attendre les parages de la demi-heure de jeu pour que les Bleus s'offrent une occasion tangible: Anelka, parti sur le côté gauche, sert Henry qui rate sa reprise (24e). La tentative suivante du néo-Barcelonais échoue sur Senecky (28e). Une main litigieuse d'Evra sur un centre de Sestak (32e) prélude à une série d'occasions bleues: Henry contrôle aux dix-huit mètres une passe en cloche de Malouda et enchaîne avec une volée du gauche trop peu puissante. Le même, alerté par une passe en profondeur de Vieira, efface le gardien vers l'extérieur mais croise trop son tir du gauche (33e et 34e). Trois minutes plus tard, Ribéry repique en crochets depuis le flanc babord et tire à côté. Dans la foulée, Henry ruse à la Giggs (ou à la lui-même) pour ouvrir la marque sur un coup franc obtenu par Anelka (39e).
La réplique slovaque consiste en une tête d'un blanc (non-identifié) qui devance Mexès (40e), puis, dans le temps additionnel, en une frappe de du gauche de Vittek. Entre-temps, Anelka a imité Ribéry, sur le côté droit cette fois, pour finir par un tir du gauche.

La reprise est nettement slovaque, les locaux procédant par des renversements et des contres qui déstabilisent l'arrière-garde française. Sapara (47e) puis Holosko (51e) sollicitent Landreau qui doit repousser leurs tirs puissants. Les visiteurs rétablissent pourtant une domination qui les voit rater le coche (Malouda seul face au gardien qui pousse trop son ballon – 61e) ou placer des frappe excentrées mais dangereuses (Anelka 64e et Ribéry 65e). la meilleure occasion sera celle de Mexès sur corner, dont la tête frappe la barre (76e), Sagna plaçant la sienne à côté sur une situation analogue (80e).
Un sursaut slovaque dans les dernières minutes (frappe au-dessus de Vittek, centre dangereux de Holosko) ne change pas la donne ni le score. C'est même Nasri qui aura l'occasion de doubler ce dernier sur un service d'Anelka, mais le Marseillais croisera trop son tir (90e + 3).



La nalyse

Raisonnablement maîtrisé sur le plan de la possession de balle et ayant offert un bon rendement en termes d'occasions, le match s'est avéré plutôt rassurant pour Raymond Domenech. Ne serait-ce qu'en raison de la prestation satisfaisante d'une défense improvisée.

Mais c'est plus du côté de l'animation offensive que les constats les plus saillants sont à faire: on peut en effet s'étonner que Malouda et Ribéry ont occupé une zone plus axiale que le laissait supposer le 4-4-2 de départ et leur statut présumé de "milieux excentrés". Repiquant sans cesse vers le centre, les deux joueurs ont laissé vacantes des ailes déjà peu investies par les latéraux. Ils ont ainsi souvent flanqué Vieira, à la même hauteur que l'interiste, lui même placé en position avancée devant Makelele. L'axe des Bleus a donc été un peu encombré, même si cela ne les a pas empêchés de s'y créer leurs occasions les plus nettes, en pénétration (par des dribbles, des passes en profondeur ou des combinaisons).

En coulissant sur le front de l'attaque, Henry et Anelka ont toutefois rééquilibré l'occupation de la moitié de terrain slovaque – quitte à se trouver presque plus souvent dans les couloirs (gauche pour le premier, droit pour le second) –, mais avec la conséquence qu'ils ont peu combiné ensemble. On aurait peut-être trouvé ce schéma plus probant si les milieux de terrain s'étaient retrouvés plus souvent en position de marquer.
Reste à savoir si cette animation était vraiment délibérée et préfigure celle de San-Siro, le 9 septembre prochain, ou si un Nasri peut accorder la préséance au 4-2-3-1 avec une seule (pure) pointe...



L'éclair de lucidité politique de Thierry Gilardi

"Ils se laissent endormir, les Français".


Les gars

Landreau s'est illustré sur deux grosses frappes emmerdantes (avec rebonds) et s'est imposé dans les airs quand il n'a pas laissé ses défenseurs centraux s'en charger.

N'ayant pas épargné le sélectionneur dans ses déclarations, Mexès jouait gros hier soir. Il a été à son avantage, sûr dans ses placements et complémentaire avec son compagnon du soir, et a même failli marquer – seul le poteau de Senecky l'en empêchant. Abidal a impressionné, dans l'axe, avec un registre bien connu quand il occupe la position de latéral: beaucoup d'engagement et des interventions très nettes. Un excellent match qui fera de lui un candidat aux postes axiaux si celui d'arrière gauche suscite une plus grande concurrence. Un tel glissement arrangerait Evra, qu'on a vu très volontariste mais auteur de quelques approximations. Il est cependant légitime au statut d'international. Comme lors de ses précédentes sélections, Clerc a été appliqué, verrouillant son couloir sans trop prendre de risques offensifs.

Makelele a probablement été le meilleur joueur du match, avec une activité débordante et des orientations judicieuses. Même en plein été, il est bien présent. Vieira a joué un cran plus haut et en a profité pour alimenter les attaquants en ballons exploitables. Pas mal, pour un match de reprise.
Ribéry, peut-être amoindri par un coup pris à l'entraînement, a joué une partition un peu intermittente, et souvent un peu trop personnelle. Mais il a porté plusieurs fois le danger dans la surface adverse. Malouda est la déception de la soirée: probablement à court de condition, il a rarement fait la différence et s'est contenté du minimum.

Anelka a confirmé sa capacité à avoir un important volume de jeu, qui lui permet notamment d'obtenir des coups de pied arrêtés (dont celui du but), dans un rôle de meneur d'attaque. Sans justifier complètement les exclamations amoureuses de Jean-Michel Larqué, il a réussi un très bon match – dommage qu'il ne se soit pas mis plus en valeur en position de pur attaquant. De retour après une longue interruption, Henry n'a pas été transcendant, ni décisif dans le jeu en dépit de situations intéressantes. Mais, avec un peu de vice, c'est lui qui emporte la mise avec son 40e but en sélection. Et puis, quand Jean-Michel Larqué affirme "On sent que quand Thierry Henry est dans cette position, il est lui-même", on comprend que l'épanouissement personnel du garçon est plus important que n'importe quel débat tactique sur l'attaque des Bleus.


emon_telephone.jpg"Allo, José? Dis, je viens d'entendre un truc incroyable. Raymond leur a parlé d'un truc appelé 'replacement  défensif'. Tu sais ce que c'est toi? Moi j'ai peur qu'il nous bousille Samir".


La minute pathologique de Jean-Michel Larqué

Évoquant une déchirure des ligaments croisés pour Carrasso, alors que celui-ci s'est, en réalité, blessé au tendon d'Achille : "Les croisés des genoux, c'est vraiment le tendon d'Achille des footballeurs".

Réactions

  • José-Mickaël le 23/08/2007 à 01h37
    Félicitation à la Rédaction pour ses articles quasi quotidiens ! (et toujours d'aussi bonne qualité)


  • Tapas Tef y Graf le 23/08/2007 à 06h05
    La minute pathologique est absolument formidable, surtout apres une dure journee au bureau. Quel talent ce Jean-Mimi! J'en ai les larmes aux yeux..

  • lamermousse le 23/08/2007 à 06h52
    Et puis c'est ballot ...
    Sinon pour parler des Slovaques, ça faisait deux fois en quelques jours que je voyais jouer Krajcik l'arrière droit, après Ajax Amsterdam Slavia, et je l'ai encore trouvé excellent

  • MarcoVanPasteque le 23/08/2007 à 07h38
    Rien de particulier à ajouter à cette nalyse du match dont je n'ai vu que la deuxième mi-temps. J'ai surtout une question qui me turlupine depuis hier soir (quelle endurance !!!) : ça sert à quoi la règle qui fait que l'arbitre demande au joueur qui va tirer le coup-franc si il veut un mur ou pas ? C'est plutôt incohérent comme truc non ?
    L'arbitre : "Vous voulez un mur ?"
    Henry : "Oh oui alors, j'adore la difficulté. Je peux me reculer de 10 mètres aussi ?"
    ou bien "Un mur ? oui pourquoi pas. De toute façon c'est pas moi qui tire j'm'en fous... en plus je l'aime pas celui qui va tirer alors si je peux lui faire du tort..."
    Est-ce qu'on demande au tireur de penalty s'il veut un gardien en face ?
    Non, sérieusement, à quoi ça sert ? La moyenne mondiale du nombre de but par match n'est pas assez élevée alors on a instaurée cette règle qui permet de marquer en minimisant l'opposition (mur pas en place + gardien innttentif) ?

  • lamermousse le 23/08/2007 à 08h39
    Tu es endurant Marco mais je voudrais pas que tu te luxes quelque chose non plus. Donc bonne âme, bien que pas spécialiste des règles (y'aura bien des contradicteurs derrière moi) (rien à voir avec l'endurance là), je dirais que ça parait difficile d'obliger un joueur d'attendre un coup de sifflet s'il veut jouer vite alors que l'équipe vient de subir une faute. Bon certes ici ça prête à discussion parce qu'il y a profitage de gardien pas prêt, mais bon ça pourrait être pour faire une passe à un partenaire démarqué, on va pas attendre non plus qu'il soit chargé pour lui faire une passe. Si dans n'importe quelle zone du terrain le règlement dit qu'un coup franc peut être joué rapidement sans coup de sifflet pour l'accélération du jeu, pourrait-on définir une zone dans laquelle il faudrait attendre que tout le monde dans l'équipe adverse soit idéalement placé pour jouer le coup-franc ?
    Ce qui m'étonne le plus dans cette histoire c''est que dans les règles actuelles ce genre de but n'arrive pas plus souvent. Peut-être que parce que c'est culotté et que la plupart des joueurs ont peur de se faire engueuler par leurs partenaire ou entraîneur s'ils ratent la cible ? Du coup les rares qui le font s'exposent aux critiques (je peux satisfaire ainsi à la fois ceux qui pensent qu'Henry est un joueur plus culotté et plus adroit que les autres et ceux qui pensent qu'il n'en a rien à foutre de l'avis de ses partenaires. Peut-être quelqu'un pourra-t-il nous dire si Henry a déjà raté beaucoup de buts en essayant de la jouer fine de la sorte ?)
    Sinon je peux comprendre la question de l'arbitre : vous avez droit à un mur à neuf mètres mais dans ce cas pour faire reculer le mur, n'ayant pas des yeux dans le dos, je vais vous demander d'attendre que je sois prêt pour tirer votre coup franc.

  • MarcoVanPasteque le 23/08/2007 à 09h13
    Merci piconbiere pour tes explications qui coulent de sources et qui m'éclairent ma lanterne interne. On peut donc faire le parallèle avec les coups-francs joués rapidement au milieu du terrain avec le risque de rater sa passe et/ou de tomber sur un adversaire pas encore placé à distance réglementaire. Hier il avait encore plus de chance de se faire contrer vu le nombre de joueurs présents dans la surface de réparation. En fait tant que l'arbitre n'a pas commencé à faire respecter les distances de sécurité le tireur peut tirer et le gardien doit quant à lui être vigilent et ne pas placer son mur... vraiment vicieuse cette règle. En plus je ne suis pas sûr que tous les arbitres l'appliquent et posent systématiquement la question. Il me semble que parfois l'arbitre se place devant le ballon et met en évidence son sifflet pour signaler au tireur d'attendre, et ce sans lui avoir préalablement poser la question. C'est peut-être en fonction de l'arbitre et de ces consignes d'avant-match. La solution serait donc le fameux "quand il y a un coup-franc, on se met devant le ballon les gars", présent dans toutes les causeries d'avant-match de toutes les équipes du monde.

  • luckyluke le 23/08/2007 à 09h29
    Juste un petit truc. Pour Abidal, c'est le poste d'arrière gauche (et non droit) qui mériterait de la concurrence.

  • arnaldo01 le 23/08/2007 à 09h36
    Oui mais t'as pas le droit de te mettre juste devant le ballon. Il faut que t'ailles a 9 metres ! De toute facon, les defenseurs ne devraient pas avoir besoin de l'arbitre pour se mettre à 9 metres. Sinon, vous etes surs que le mur est vraiment utile pour les coups francs ? Contre un joueur comme taiwo, je peux comprendre car il tire tres fort mais contre juninho qui utilise essentielllement les effets, je ne suis pas convaincu !

  • Le_footix le 23/08/2007 à 09h42
    Grand merci pour cette nalyse... et pour la vignette de Bébert !

  • MarcoVanPasteque le 23/08/2007 à 09h59
    arnaldo01
    jeudi 23 août 2007 - 09h36
    Sinon, vous etes surs que le mur est vraiment utile pour les coups francs ? Contre un joueur comme taiwo, je peux comprendre car il tire tres fort mais contre juninho qui utilise essentielllement les effets, je ne
    suis pas convaincu !
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    Euh ben si quand même, c'est beaucoup plus dur d'envelopper son ballon que de mettre un grosse mine. S'il n'y avait pas de mur l'effet à donner au ballon ne serait pas le même et les coups-francs à proximité de la surface seraient quasiment tous cadrés.

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