Les résultats de la journée
Strasbourg-Auxerre : 3-0
Monaco-Metz: 2-0
Valenciennes-Marseille: 2-1
Nancy-Nice: 2-1
Rennes-Saint-Étienne: 1-0
Lille-Sochaux: 1-1
Bordeaux-Le Mans: 1-2
Paris SG-Lorient: 1-3
Caen-Toulouse: reporté au 29/09
Lyon-Lens: reporté au 29/09



Les 5 gestes de la journée

> le but PES 32 des Girondins de Bordeaux initié par une ouverture de cinquante mètres de Micoud, un contrôle orienté de Chamakh à faire convulser Jean-Michel Larqué, et une remise dosée pour Bellion qui lobe Pelé des vingt mètres comme dans un rêve.
> le déboulé virtuose de Menez qui part du poteau de corner provoquer Gueye, lui inflige deux passements de jambes, une pause, puis deux autres passements de jambes enchaînés avec un extérieur-intérieur du gauche, efface le gardien messin d'un crochet extérieur du droit avant de voir sa frappe renvoyée par Strasser sur sa ligne.
> le décalage de Valbuena de l'extérieur du pied après un enchaînement double contact, roulette, extérieur-intérieur genou à terre, reprise d'appuis, conduite de balle de l'extérieur, qui permet à Cheyrou d'offrir un joli but à Ziani.
>la relance dans les pieds de Roudet réalisée par Beye, qui peut être franchement soulagé que Gérard Houllier ne soit pas l'entraîneur de l'OM.
> la déviation derrière la jambe d'appui offerte par Savidan à Belmadi pour faire chauffer les gants de Carrasso une dernière fois, après moult sauvetages de handballeur.



La bannette

La date de péremption dépassée
Paul Le Guen (sport24.com): "On a manqué de fraîcheur".

Le relativisme lucide
Ricardo (L'Équipe) : "On a réussi un bon match contre Metz, même s'il ne faut pas trop en tirer de conclusions".

L'équipe moins forte que la Super Glu 3
Paul Le Guen (sport24.com): "Cette fois, ils n’ont pas pu tenir".

L'équipe plus forte que la Super Glu 3
Christian Gourcuff (sport24.com): "Nous avons sept points d’avance sur les équipes qui n’ont pas encore décollé".

Le remerciement à Harpic WC
Frédéric Hantz (losc.fr): "Nous avons retrouvé notre bloc".

Le retour vers son futur
Stéphane Dalmat (C+): "Je pense que petit à petit en continuant, surtout en ayant une grande confiance, j'arriverais à redevenir ce que j'étais et ce qu'on attend de moi quoi".

L’entraîneur qui maîtrise les synonymes
Laurent Blanc (Ouest-France): "C’était déjà difficile à onze contre Le Mans. Alors à dix, c’était encore plus compliqué".

La frappe de faute
Matt Moussilou (L’Equipe): "Moi qui marche à l'effectif, je pense que l'OM peut me permettre de m'épanouir".

Le championnat pas du tout Max Havelaar
Rudi Garcia (Ouest-France): "Bordeaux est un prétendant aux trois premières places".

L’entraîneur qui vise le match nul, mais en fin de partie
Laurent Blanc (Ouest-France): "Le Mans a égalisé trop tôt".

La bosse des maths
Rudi Garcia (Ouest-France): "Au moins, il ne nous reste plus que trente-trois points à prendre pour assurer notre maintien".

L'équipe qui n'a pas fait le plein à la maison
Laurent Blanc (L'Équipe) : "Mes joueurs (...) ont mis tout ce qu'ils avaient dans le réservoir".


Le top "Premières douleurs"
1. Albert Emon (om.net): "Il faut se faire mal sur le terrain et je pense qu’on n’est pas encore prêt à la faire".
2. Stéphane Dumont (sport24.com): "Le but sochalien en première période nous a fait très mal".
3. Etienne Didot (staderennais.com): "On a eu du mal à ressortir le ballon. On a été chercher cette victoire avec les tripes".



Rennes et Saint-Étienne se mesurent

Il y avait peut-être une classe de différence sur le terrain, entre l'AS Saint-Étienne et le Stade rennais, mais le but d'écart au tableau d'affichage est resté en faveur des Bretons, auteurs de l'ouverture du score à la 3e minute. Une riche idée, tant la domination verte fut presque embarrassante pour les locaux, réduits à envoyer Briand lancer des raids de temps en temps et à craindre jusqu'au bout que les visiteurs ne finissent par faire parler la logique –  Sorlin, Leroy et Pagis étant privés d'expression.
Deux fois plus de tirs n'assurent toutefois pas deux fois plus d'occasions: l'assurance technique des Stéphanois et la fluidité de leur jeu ne leur offrirent quasiment aucune situation de but. Et quand Roussey se décida à faire épauler Ilan par Gomis et à adjoindre Feindouno au milieu de terrain, cette cohérence collective se délita sans offrir plus de solutions.

Alors si cette équipe rennaise plutôt faiblarde se rassure en emportant la victoire, les Verts voient leur bon début de saison remis en cause sur le plan comptable. Samedi, les uns ont rendez-vous à Geoffroy-Guichard pour y affronter Bordeaux, autre déçu de la 3e journée, les autres iront dimanche à Nice se faire une idée plus précise de leur niveau.



La minute pathologique de Laurent Blanc

"C'est vrai que si on avait pu maintenir le score un petit peu plus longtemps, je pense qu'on serait peut-être arrivé à préserver le nul. Voilà, c'est comme ça!"



À boulets rouges sur les boulets

Est-ce que les journalistes de L'Équipe, comme les joueurs du club qui hérite d'un nouvel entraîneur, ou encore comme les arbitres lors de leur stage préparatoire, reçoivent de nouvelles consignes à l'entame d'une saison? Car il semble qu'en ce mois d'août pas spécialement chaud, le quotidien sportif observe une ligne sensiblement changée. Non pas qu'elle se soit infléchie. Surtout pas: on parle quand même du plus immuable des quotidiens français. Mais disons que si nos confrères n'ont jamais été férus de procès équitables, cette fois, leur justice devient franchement expéditive.

On s'était étonné de conclusions définitives tirées après une seule journée (lire la Gazette 1). On s'étonne un peu moins de constater que le journal ne tape pas de main morte sur le dos du PSG ("Paris sera toujours Paris") et de l'OM ("Et ils sont où les Marseillais?"). Faute d'avoir un championnat spectaculaire avec des locomotives qui se tirent la bourre, le rédac chef a-t-il décidé qu'on tirerait dans le tas à la moindre occasion, histoire de faire sur le papier le spectacle qu'on n'a pas sur le terrain? Soyons optimistes: après le sarcasme, L'Équipe découvrira peut-être l'humour.



L'anglais décomplexé, lesson one

Paganelli, on aime ou on n'aime pas, mais on peut toujours en rire. L'homme de terrain de Canal interroge Hansson après Rennes-Saint-Étienne.

"On va speaker anglais, allez! (…) You are a best best footballeur! You are very happy for of your goal tonight ? (…) Tu as marq... you are euh... comment on dit "marqué" ?... You are scoré at the first minute and after the team at défendu... comment on dit "défendu" ?... defended! It's obligatory for the team of defended tonight? (…) Where you do it? It's your mètches? It's your reality mètches? Of me? C'est sa vraie couleur de cheveux à lui, comme moi!"



L'envers du championnat

La créativité des équipementiers semble parfois touchée par la grâce. Trop éblouis par l’audace flurorescente des versions "away" de Saint-Étienne ou "third" de l’OM, nous ne nous étions pas attardés sur les nouvelles ambitions textiles de l’AJA. Un véritable enchantement: apparition d’une tunique "third" époustouflante, œuvre d’un visionnaire respectueux des traditions du classement à l’envers.

Quel plus beau théâtre que la Meinau pour inaugurer cette nouvelle tenue qui a beau être nommée "chocolat" – doux présage – n’en évoque pas moins le légendaire grenat? Une inspiration trop poétique pour qu’il puisse s’agir d’une simple coïncidence. Des parements roses ont été subtilement ajoutés pour que l’hommage soutenu ne vire pas au vulgaire plagiat, mais également pour donner une petite touche de gaîté annonciatrice des festivités auxquelles on peut s’attendre cette saison. Le tout évoque un "Mon Chéri".

Puisque les Rennais et les Strasbourgeois ont failli – au terme d’une prestation fort préoccupante pour les Alsaciens –, chutant lourdement du podium dès le début de la saison, tandis que les Lensois ne peuvent pas encore être pris au sérieux avec leur match de retard, ce sont Paris et Marseille qui réalisent la meilleure opération de la journée en haut du classement.

 
Dès la troisième journée, Alain Ginestet a dû remettre les pendules à l’heure dans le vestiaire strasbourgeois, après une contre-performance inquiétante face à un concurrent direct pour l’accession en Ligue 2.

Sans un Carrasso maladroit qui multiplie les bévues coupables depuis le début de la saison, l’OM aurait certainement déjà un pied sur le podium, comme au bon vieux temps des débuts de Jean Fernandez. Mais quand on se souvient de la déception qu’avait suscité cette équipe-là après des débuts encourageants, il y a deux ans, on s’armera de patience avant de leur imaginer un avenir radieux.
Pas d’emballement non plus côté parisien, dont la qualité de jeu a déjà inquiété depuis le lancement de la saison. Les poteaux avaient bien aidé les hommes de Paul Le Guen face à Sochaux, et le calendrier proposait la visite de Lorient, l’adversaire préféré des Parisiens au Parc. Des prestations trop peu significatives pour entretenir de réelles ambitions pour l’heure, dans un championnat plus passionnant que jamais…