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Beckham, le passant anglais

Au moment où le Spice Boy annonce un transfert californien qui ressemble à une fin de carrière, revenons sur ce petit article consacré, en juillet dernier, à sa Coupe du monde. Extrait du n°27 des Cahiers.
Auteur : Thibault Lécuyer le 16 Jan 2007

 

Le Mondial du capitaine de l’équipe d’Angleterre aura été à l’image de sa carrière : un clair obscur. Du coup franc décisif contre l’Équateur – Beckham est le seul joueur anglais à avoir marqué trois buts lors de trois Coupes du monde – à sa triste sortie sur blessure après un match raté contre le Portugal, le gouffre est immense. Avant d’aller plus loin, il faut rappeler ce qui le définit le plus intrinsèquement : David Beckham est un joueur à l’état d’esprit irréprochable. Un coéquipier modèle, qui donnera jusqu’à son dernier souffle à la cause de son équipe. Il a extrait la quintessence du fighting spirit britannique, au point de se mettre dans la poche le très exigeant public du Real Madrid après deux matches, malgré un a priori défavorable, en affichant une détermination qui, déjà, faisait défaut à ses partenaires.

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Un maillot trop grand pour lui
Pourtant, ce qui saute aux yeux aujourd’hui, c’est ce que Beckham n’est pas: un des meilleurs joueurs du monde. Porté au pinacle par les médias – et pas vraiment par la presse sportive – il joue depuis bientôt dix ans dans un maillot trop grand pour lui. Il est d’ailleurs probable que ce soit ce costume, taillé contre son gré, qui soit à l’origine des contre-performances du Spice Boy lors des grandes compétitions internationales.

Attendu comme le Messi, rapidement intronisé capitaine, il n’a pourtant jamais su se hisser à hauteur d’événements pendant lesquels trop d’yeux étaient braqués sur lui. Désigné coupable de l’élimination face à l’Argentine en 98 suite à son expulsion, il n’a pas été capable d’extraire son équipe de la phase de poules lors de l’Euro 2000. Un petit penalty et une influence minime en 2002 n’ont pas permis à son équipe de véritablement réussir sa Coupe du monde en Asie et, lors de l’Euro 2004, il ne marqua aucun des dix buts inscrits par l’Angleterre, ratant même un penalty décisif contre la France.


Épilation totale
Le dénouement de sa cinquième phase finale majeure d’affilée résume toutes les autres. Sorti sur blessure après un match terne, il fut très avantageusement remplacé par Aaron Lennon, dont l’activité fut à la hauteur de son patronyme légendaire, remettant ainsi en question la pertinence d’une titularisation systématique de Beckham. Lors des cinq matches qu’il disputa en Allemagne, il eut un mal fou à exister sur son côté droit.

Joe Cole, à l’opposé du terrain, aimantait les ballons et privait son capitaine d’influence sur le jeu. Sportivement surcoté, Beckham l’est à coup sûr. L’homme reste cependant un joueur exemplaire. En atteste la manière dont il a rendu le brassard de l’équipe nationale, les larmes aux yeux, comprenant avant les autres qu’il ne représentait plus l’avenir de sa sélection. Ne reste plus qu’à souhaiter qu’on se souvienne de lui ainsi, ou comme ce joueur d’une précision chirurgicale à l’intérieur du collectif de Manchester United. Et qu’on oublie rapidement qu’il s’épile le torse et les aisselles...

Réactions

  • Didier_F le 16/01/2007 à 08h32
    Et, à la fin de l'envoi, je touche...

    Cela dit, je n'aurais aucun mal à oublier quelquechose que sans vous je n'aurais pas su.

    Mais il n'en demeure pas moins que Beckham reste outrageusement surcoté sur Football Manager.

  • Jeanroucas le 16/01/2007 à 09h07
    Beckham pas un grand joueur, bcp de gens pensent cela. Mais un grand joueur, c'est quoi ? Un gars doté d'une technique individuelle hors-norme ? Beck est pour moi un grand joueur, mais fondu dans le collectif. Ce n'est pas un dribbleur fou ou un bolide, mais juste un gars avec un pied radioccomandé.

  • Croco le 16/01/2007 à 09h08
    Si son dernier transfert relève de la pré-retraite dorée, son transfert à Madrid n'était pas également très judidiceux ne serait-ce que par la présence de Figo à cette époque là dans l'effectif du Real. Il est peut être très bien conseillé pour les aspects financiers mais nettement moins pour l'aspect sportif... Dommage vu l'état d'esprit du joueur sur le terrain (comme mentionné dans l'article).

  • 5ylV@iN le 16/01/2007 à 10h14
    Pour sur la starisation de Beckham (son mariage, ses coupes de cheveux, ses contrats pub...) contribue à surévaluer ses qualités de joueur. Mais j'ai de l'affection pour ce côté Jérôme Rothen du riche. (Comme pour tous les internationaux anglais d'ailleurs)

  • wizz le 16/01/2007 à 12h03
    je comprend toujours pas pourquoi il à quitté Manchester, il était dans un bon système de jeux bien positionné (au Réal le voir milieu défensif était du gachis).


  • El Batistador le 16/01/2007 à 12h06
    Cet article me rassure sur le fait que l'on reconnait à Beckham ses qualités de combativité et son esprit exemplaire. Pour le reste, il restera en effet sûrement un des joueurs les plus surcôtés de l'histoire du football récent mais il aura au moins véhiculé des valeurs sportives honorables et rien que pour cela, merci à lui.

  • Le Vif le 16/01/2007 à 12h56
    Sévère, sévère, cet article...
    je rejoins les commentaires de mes petits camarades : Beckham est un très bon joueur, il méritait son brassard de capitaine de l'équipe d'Angleterre, et à Manchester, c'était un régal.
    Mais bon, les Anglais sont des gens étranges, regardez Best, Gascoigne, Shearer, Keegan, etc. Ils sont géniaux, mais ne font jamais ce qu'il faudrait pour devenir excellents. Des génies trop en auto-dérision pour devenir des bêêêêêtes...
    Pour renvoyer (gentiment) l'ascenseur à l'auteur de l'article : "eh Thibault, épile-toi les cils, ils t'empêchent de voir le jeu !"

  • taivince le 16/01/2007 à 15h41
    L'article occulte un peu à mon sens la facette esthétique du joueur Beckham: outre sa plastique qui fit perler bien des orifices jusqu'au Japon, ce type est d'une élégance remarquable sur un terrain de foot, notamment dans son port altier, son équilibre impeccable au moment de botter un ballon, son torse bombé en permanence, et surtout, surtout, la façon dont il se prépare à frapper les coups francs et corners: c'est tout simplement beau!

  • Daniele Bonnet A le 16/01/2007 à 16h52
    wizz - mardi 16 janvier 2007 - 12h03
    je comprend toujours pas pourquoi il à quitté Manchester, il était dans un bon système de jeux bien positionné (au Réal le voir milieu défensif était du gachis).

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    Alex Ferguson en est la raison principale. Si je me souviens bien son départ intervient peu après la brouille de vestiaire avec l'Ecossais un peu gâteux et l'histoire de la chaussure lancée à la gueule de Beckham.

    En gros pour Man Utd, c'était soit se séparer de Ferguson, soit de Beckham. Triste.

  • Tricky le 16/01/2007 à 17h14
    Exactement. Lequel Ferguson ne s'est pas prive de ne pas le designer recemment parmi les grands joueurs qui l'auront marque.

    Je trouve quand meme globalement qu'on oublie bien facilement a quel point ce type a rayonne au sein du MU cantonesque et surtout post-Cantona (celui qui a gagne une CL). Alors, oui, DB est dependant du collectif autour de lui et le Real de ses annees etait bien trop pathetique pour qu'il s'en sorte (mais encore une fois, qui s'en est sorti ces annees la ? Personne, pas meme Dieu dont on oublie a quel point il a ete transparent en club dans la meme periode).

    Reste que sur les terrains du monde entier, il n'a pas eu beaucoup d'egaux durant sa meilleure periode.

    Et qu'au dela de ce talent que je persiste a trouver rare, ce n'est pas tant son fighting spirit que sa work ethic qui a construit sa grandeur. Et sa beaute, car, comme souligne precedemment, cet homme etait beau a voir jouer.

    Le reste n'est que litterature, et l'invocation d'Aaron Lennon promet de se reveler a court terme une plaisanterie.

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