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La Gazette > 13e journée

Auteur : Le Feuilleton de la L1 le 16 Nov 2006

 

Lyon reprend ses droits et un point sur son premier poursuivant – une place exposée à un fort turnover dont s'emparent à nouveau les Lillois. La victoire de ces derniers allonge la très mauvaise série marseillaise, qui voit l'OM désormais devancé par Saint-Étienne et Toulouse en plus d'un trio d'équipes alignées sur la troisième place: Lens et Sochaux n'ont empoché qu'un point, tandis que les Nancéens déchantaient à Lorient.

Outre les Merlus, Bordeaux et Le Mans s'accrochent à ce paquet compact qui devance Paris et Rennes, puis Auxerre et Valenciennes. Un quatuor de mal-placés.
Les cartes se redistribuent en bas de classement, mais la donne n'est toujours pas très généreuse: le surplace de Troyes et Sedan leur vaut de fermer la marche – les Monégasques s'offrant un peu d'air avec leur carton dans l'Aube.


classement_0607_13.jpg


Les résultats de la 12e journée
Toulouse-Sedan : 3-1
Lorient-Nancy : 2-0
Lyon-Valenciennes : 2-1
Lille-Marseille : 1-0
Nantes-Saint-Étienne : 2-2
Le Mans-Paris SG : 1-1
Lens-Rennes : 0-0
Nice-Sochaux : 0-0
Bordeaux-Auxerre : 0-0
Troyes-Monaco : 0-4



Les gestes de la journée

> le grand pont de Yaya Touré qui lui ouvre la voie du troisième but en contre monégasque.
> la claquette de Tony Sylva sur un coup franc de Nasri dévié à bout portant par la tête de Chalmé.
> le une-deux entre Mathieu Bodmer et Abdelkader Keita qui élimine quatre Marseillais dans un petit périmètre avant la jolie frappe de Bodmer dans la lucarne de Carrasso.
> la cabriole de sexagénaire de Steve Savidan après avoir fait passer Cris pour une vieille chose en le débordant le long de la ligne de touche.
> les deux inspirations hasardeuses en deux minutes de Nicolas Penneteau qui encaisse une tête en cloche de Cris chronométrée en dessous de la vitesse de pointe de Sammy Traoré, avant de dévisser sa sortie pour livrer une passe décisive à Squillaci qui reprend avec la puissance d'Éric Carrière dans un but déserté.
> le double une-deux initié par Achille Emana offrant à son comparse Batlles une jolie reprise de volée qui ne trompe malheureusement pas la vigilance du gardien sedanais.
> le déboulé tout en puissance de Johan Elmander le long de la ligne de touche au terme duquel il parvient à passer Hénin d'un joli ballon poussé derrière sa jambe d'appui, avant d'aller conclure malgré les deux mains dans la figure qui lui barraient le passage.
> la jolie volée spontanée d'Éric Cubillier au ras du poteau de Janot, aussi surpris que le latéral Nantais de voir le ballon finir dans ses filets.
> la roulette derrière la jambe d'appui de Jérémie Janot qui livre une passe décisive aussi peu académique que ses arrêts à Hognon, cinq secondes avant le coup de sifflet final.
> la malicieuse frappe enroulée de Rio Mavuba qui aurait mérité un meilleur sort que la barre de Cool.
> la frappe sans contrôle de l'extérieur du pied d'Ulrich Le Pen, toujours aussi peu élégant, mais terriblement efficace.



La bannette

L’entraîneur qui chambre Monaco
Élie Baup (lequipe.fr) : "Nous avons passé la barre des vingt points et c'est un moment important dans une saison".

L’entraîneur qui pose une suture
Ricardo (lequipe.fr) : "Ce soir, on avait beaucoup de blessés. Il faut être humble d'accepter un point".

Le but grand ouvert
Jean Fernandez (lequipe.fr) : "Ce soir, on a une pensée pour Lionel Mathis qui s'est blessé assez gravement au péroné". Mais pas pour Pieroni qui s’est encore déchiré.

Les OL-Zélandais
Fabien Pelous (Sport365.fr) : "Les Blacks et le reste du monde". Oui, et il y avait écrit OL Trucks dessus, je m’en souviens.

Le temps de jeu
Ricardo (L'Équipe) : "Nous avons fait deux fois vingt bonnes minutes". L'échauffement et le décrassage?

Les suspects habituels
Francis Gillot (Ouest-France) : "Les Rennais sont en partie responsables de notre niveau de jeu".

L’imitation très mal imitée
Alain Cayzac (C+): "Un entraîneur d'une autre équipe a dit qu'on ne... enfin, les bonnes équipes ou les grandes équipes ne perdent jamais deux fois de suite, donc euh, je leur ai répété ça aussi".

La proposition indécente
Alexandre Ruiz (C+): "Si vous voulez des super blagues, envoyez-moi un petit mail, je vais vous les donner, c'est extrêmement rigolo".

La double négation du football
Francis Gillot (L'Équipe) : "On n'a pas fait un non-match". Vous avez fait un match, quoi.

La périphrase du mois
Pape Diouf (JDD) : "Les circonstances qui prévalent aujourd'hui ne sont pas celles qui vont nous amener à nous séparer".

Le service minimum qui fait le maximum.
Yvan Hasek (fcna.fr) : "Depuis le début, on espérait au mieux un point au minimum".

La jardinière de légume
Guy Roux (C+) : "Les géraniums, dans beaucoup de jardins, n'ont pas résisté au premier gel".

L'hallucination
Alexandre Ruiz (C+) : "La densité en de plus en plus grande en haut de ce classement".


eo_canard.jpgAvec George Eo, les canards rient.

Les Tops de la journée

Le Top "Philosophie du match nul"
1. Bonaventure Kalou (JDD) : "On aurait pu gagner, perdre, aussi".
2. Francis Gillot (L'Équipe) : "On aurait aussi pu perdre ce match".
3. Alain Perrin (L'Équipe) : "C'est un match qu'on aurait pu gagner, mais qu'on aurait aussi très bien pu perdre".
4. Frédéric Antonetti (L'Équipe) : "C'est vrai qu'on avait les moyens de s'imposer, mais sur certains coups, on pouvait tout aussi bien s'incliner".


Le Top "Sciences occultes"
1. Gérard Houllier (L'Équipe) : "Ce genre de match existe".
2. Alain Perrin (L'Équipe) : "C'est curieux que les choses se soient terminées de la sorte".
3. Guy Lacombe (JDD) : "Beaucoup de points nous échappent, mais il y aura un retour, un jour".
4. Steve Savidan (sport24.fr): "Si l’on n’avait pas inscrit ce but, serions-nous parti avec une défaite? Ou le point du match nul…"


Le Top "Joueurs du Classement à l'envers"
1. Eric Cubilier : "Ce soir, on prend un point. C'est dommage. Nous sommes quand même sur la bonne voie".
2. Vincent Briant : "On ramène un point. C'est dommage".
3. Franck Signorino : "Nous sommes sur la bonne voie, il faut réagir".
(Citations extraites de fcna.fr)
 


Contrôle lorientais

fclo.jpgEt de cinq victoires. Après plusieurs écuries de L1, à commencer par Paris au Parc en ouverture, c’est Nancy qui vient de se faire épingler par le promu le plus en verve de la L1. Quelques jours plus tôt, un OM démuni pliait au Vélodrome, sur un coup de boutoir du jeune Gignac – estampillé révélation locale après son hat-trick contre le Nantes de Stojkovic. La semaine précédente, sans gardien non plus (après la blessure du titulaire et l’expulsion du remplaçant), les Bretons à dix étaient venus à bout de Valenciennes, l’ailier gauche Ulrich Le Pen ayant brillé dans les buts. Après trois victoires consécutives, les voilà en jolie position dans la première moitié du classement à l’endroit.
Face à Nancy, les merlus ont parfaitement contrôlé la partie : après une reprise sèche de Le Pen sur un centre de l’épatant Jallet (déboulé du National cet été), c’est l’ex-Ranger Namouchi qui offrait un contre aux Lorientais, et poussait la balle du 2 à 0, Saïfi ayant buté sur Bracigliano (enfin, Saïfi, quoi). C’est la première fois que Nancy perd par deux buts d’écart cette saison en L1…

Gourcuff maître à bord
À l’été, on ne prédisait pas une grande espérance de vie aux promus morbihannais, d’autant que jamais Lorient ne s’est, par le passé, maintenu en première division. Sous la houlette d’un Gourcuff seul maître à bord (qui se souvient qu’il fut jadis pressenti pour entraîner le PSG?), ils font mieux que Valenciennes et Sedan, devancent les autres clubs bretons, Rennes et Nantes – car Nantes est en Bretagne –, et piègent volontiers quelques cylindrées. Alors, jusqu’où ira Lorient? Jusqu’à la trêve en position de non-reléguable, sans doute.

Mais il est difficile de voir au-delà et de prédire le maintien. L’effectif semble court, et les blessures ne l’épargnent pas. Le secteur offensif paraît branlant, et Lorient a déjà connu quatre matches consécutifs sans inscrire de but. Steve Merlu est bien à hauteur de son niveau de Wolfsburg, Fiorèse n’a plus marqué – et presque plus joué – depuis le Parc. Le Portsmouth de Gaydamak Junior lorgne sur Gignac dès le mercato. Restent M’Bodji, venu de Créteil comme buteur, ou Saïfi, l’icône du Classement à l’envers, grâce à ses passages flamboyants à Troyes, Istres et Ajaccio.
Après avoir émerlué la Ligue 1 Orange (comme eux), le plus dur reste sans doute à faire pour les Bretons. Au vu de ce qu’ils ont déjà montré, promettons néanmoins quelques nouvelles belles rencontres aux Lorientais.



Non-concurrence

Selon le JDD, les dirigeants monégasques auraient négocié avec leurs homologues troyens la non-titularisation de David Gigliotti, prêté par l'ASM. On entend parfois parler de telles clauses de non-concurrence, qui ne figurent certainement pas en toutes lettres dans les contrats de prêt. Il y aurait donc des accords tacites pour qu'un joueur prêté soit privé de l'occasion de briller devant l'équipe qui l'a envoyé "s'aguerrir ailleurs", selon l'expression consacrée...

Étrange disposition, qui interdit à la fois au joueur et à son entraîneur d'exercer leurs métiers librement. D'autant qu'en général, c'est un club huppé qui fournit ainsi un club moins fortuné, avec ses fonds de tiroir ou ses joueurs "qui n'entrent pas dans les plans de l'entraîneur". Dans ce cas, on veut bien "renforcer" un adversaire… sauf au moment de l'affronter. Drôle de façon d'assumer une décision.
L'idée pourrait toutefois inspirer les dirigeants, tels ceux du PSG, qui feraient désormais signer à tout joueur sur le départ, une promesse l'engageant à ne pas marquer contre son ancienne équipe.



La Mamadou-dépendance de l’OM

La Ribéry-dépendance proclamée par les médias : il n'y aurait pas d'autre explication à la baisse de régime de l’OM... Or, si cette dernière souligne celle du numéro 7, le mal est bien plus diffus et un Ribéry retrouvé ne suffirait probablement pas à faire relever la tête au groupe olympien.

tempdejeu_om.jpg

Le vrai problème de l’animation offensive, c’est le constat d’une Mamadou-dépendance encore non résolue. Extrêmement sollicité, Niang a compensé la méforme de Ribéry avec un début de saison phénoménal sur son aile gauche. Mais le Sénégalais s’est progressivement éteint, Emon ne lui laissant jamais l’occasion de souffler. Niang a démarré tous les matches comme titulaire, et son entraîneur n’a pas profité des bonnes périodes de son équipe pour faire tourner, s’orientant à mesure que la saison avançait vers un duo de titulaires indiscutés – Niang, Ribéry – qui ont atteint leurs limites physiques. Le jeu de l’OM ne peut reposer sur leurs seules épaules, aussi solides soient-elles.

Maoulida débandelette
Or, le couloir droit n’est plus performant, Maoulida n’ayant que peu de temps à sa disposition pour contredire l’évidence : ses six premiers mois marseillais resteront certainement les six meilleurs de sa carrière. Nasri, en grignotant de plus en plus de temps de jeu en vertu de sa polyvalence, ne fait pas oublier feu la redoutable efficacité de Maoulida, comme en fin de rencontre à Nice: le Toifilou de la saison dernière aurait enveloppé ce match-là dans un élastoplast avec une occasion moins franche que celle ratée par Nasri au stade du Ray… Si Maoulida ne retrouvait pas cet hypothétique niveau de performance, l’émergence de Valbuena à droite deviendrait une nécessité pour équilibrer la construction du jeu marseillais.

Mais le vrai challenge d’Albert Émon est global : il consiste à repenser son animation offensive en intégrant à sa réflexion la baisse de régime de Pagis, primordial jusque-là dans le liant de la ligne d’attaque, et l’apport de Cissé – aux caractéristiques antagonistes avec celles de Pagis. La gageure consistant à ne pas faire de l’OM une équipe comme les autres. Mais en instaurant un milieu en losange avec deux pointes face à Lille, Albert Émon ne s’est-il pas déjà tourné vers l’avenir en tournant la page de l’ambitieux 4-3-3 de Jean Fernandez?



Bordeaux : un dévouement sans partage

girondins_130.jpgAinsi, Bordeaux a fait match nul. Elle n’est plus la dernière équipe du championnat à partager son bilan entre victoires et défaites. On ne se plaindra pas que ce moment arrive si tard, de la part d’une équipe qui nous avait habitués, les saisons dernières, à ramener un seul point de ses confrontations (15 fois lors de la saison dernière, 20 en 2004-2005 !) Pourtant, il y a un peu de tristesse, comme quand Lyon, ou un gardien de but, interrompt sa série d’invincibilité. Il faut se rendre à l’évidence : l’absence de matches nuls est un record qui fait chaud au cœur. Ce côté manichéen, tout noir ou tout blanc, tout à prendre ou à laisser, confère au club un statut héroïque, archaïque presque à une époque où le compromis est la règle.

Une équipe qui ne fait pas match nul, ç’a un excitant côté roulette russe. Ce côté qu’on retrouve en rugby, où le match nul est presque une anomalie génétique, ou en basket, quand il est impératif de désigner un vainqueur. Tous les entraîneurs du monde pourront employer les images qu’ils voudront – "On a arraché un point", comme s’il s’agissait d’une performance de Titan –, dans le bilan des Girondins, ce point fait office de zizi ridicule.
En concédant leur premier nul contre Auxerre, Bordeaux rentre donc dans le rang, plus encore qu’au regard de ses performances actuelles. Il n’y a plus qu’à encourager Palerme, la Fiorentina et l’Ajax d’Amsterdam, dernières équipes des principaux championnats européens à refuser le point du partage.



Le moment pathologique de Laurent Paganelli

"Tony, tu nous a fait un arrêt avec quoi, à un moment? Entre les jambes, y a qu'un Africain pour faire un arrêt comme ça – ha ha ha".



Coupure de çon

psg_kruger130.jpgC’est Le Parisien qui révèle l’info : Guy Lacombe n’a pas du tout apprécié que Sammy Traoré se marre franchement suite à une énième vanne de Laurent Paganelli, lors du match perdu par le PSG à Saint Etienne, le 1er octobre dernier. Par la suite, le porteur de pulls rayés le plus célèbre depuis Freddy Kruger aurait interdit à ses joueurs de répondre aux micros de Canal+, avant le coup d'envoi et à la mi-temps. Cette attitude de genre autoritariste semble traduire une certaine nervosité de la part du technicien parisien (qui aurait également tancé un caméraman le week-end dernier), et elle semble peu compatible avec le poste exposé qu’il occupe. Surtout, on ne voit pas trop quelle incidence cette décision pourrait avoir sur les résultats de son club...

L’info gagne cependant en cocasserie avec l’intervention des célèbres taupes du Parisien. Côté PSG, c’est un "cadre" qui affirme: "On est assez grand pour faire la part des choses, ce n’est pas ça qui peut nous gêner". Chez Canal, c’est "un salarié de la chaîne" qui rappelle l'existence d'un "cahier des charges précis que les clubs doivent respecter" – incluant donc l'obligation de laisser Paganelli malmener la syntaxe avec des footballeurs en pleine concentration.
Ainsi, en échange de son investissement, les joueurs et les entraîneurs ont des devoirs à accomplir envers le principal bailleur du football français. Cela n’a rien de surprenant, dans le fond. Mais cela permet de mieux comprendre pourquoi la chaîne payante donne l'impression de concevoir son traitement du football comme une série de cases à remplir, quel que soit le contenu ou la situation…



Philippe Bruet, mégafort

bruet_lacombe.jpgC’est bien connu, la plupart des présentations et mises en scène qui ponctuent Jour de foot sont désespérément plates: interviews mièvres, prise d’antenne dans des vestiaires désertés ou sur des terrains abandonnés – comme pour prévenir du vide du contenu de ce qui va suivre. C’est pourquoi il faut souligner, et encourager, la performance de Philippe Bruet lors de la dernière émission.

Refusant de servir un discours mâché d’avance, le présentateur de Canal+ a préféré construire toute sa rencontre avec Guy Lacombe autour d’une seule métaphore, comparant la saison du club à "une route encore longue". Métaphore démultipliée à l’envi, et justifiée par la proximité du car du club, devant lequel Lacombe répondait aux questions du journaliste. Point d’orgue de ce jeu théâtral, ce zeugma offert à l’entraîneur du PSG: "Vous partez avec le bus et un point". Phrase évidemment préméditée, ce qui lui donnait un accent légèrement superficiel. Mais cette façon de rajouter un petit quelque chose, même maladroit, à des interviews formatées, aux questions nunuches mille fois entendues, voilà qui décontracte l’ensemble.

Loin du "clip" qui, il y a quelque temps, mêlait les journalistes de la chaîne et les joueurs de l’OL, créant une complicité complètement bidon, Philippe Bruet n’a pas joué au faux copain avec Lacombe. Il a juste fabriqué un sketch un poil absurde, et dans cet univers policé à l’extrême, ce n’est pas forcément une mauvaise chose.



La définition du mois

ruiz_calicot.jpg
 
Calicot [kaliko]. n. m. (Callicos, 1663, rare av. XIXe; de Calicut, ville de la côte de Malabar).
1° Toile assez grossière. «Un rideau de calicot blanc» (Mauriac). Par ext. Bande de calicot portant une inscription.
2° (1815, n. pr.). Fig. et vieilli. Commis de magasin de nouveautés. «Toute la crapulerie distinguée... mélange de calicots, de cabotins, d'infimes journalistes» (Maupassant)
[Le Petit Robert].



L'image furtive

Fabrice Pancrate, non content d'avoir manqué être oublié par le bus du PSG au Mans, y est monté en portant en bandoulière un ravissant sac Vuitton.



La lucarne pour le titre de laquelle on a hésité

arribage_oreille.jpg
 
1. Déroute du XV de France : les Toulousains solidaires.
2. Expériences de trépanation des footballeurs: leurs qualités techniques sont inchangées, mais leur expressivité en prend un coup.
3. Dominique Arribagé s'est fait dévorer l'oreille par Blaise Kouassi, le cannibale des surfaces.



L’envers du championnat
On pensait avoir trouvé avec Monaco le leader charismatique dont le Classement à l’envers avait besoin pour tenter de faire oublier le grand FC Metz de la saison dernière. Songez qu’après 13 journées, la "Mullerteam", sur la route du record de performance du millénaire, ne s’était vu infliger que quatre petits points par une adversité pourtant remontée. Le leader du jour en compte plus du double… Mais après deux journées de règne prometteuses, l’ASM décroche, au terme d’une prestation des plus inquiétantes pour l’avenir du club.

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À Troyes, les Monégasques ont bafouillé leur football dans tous les compartiments du jeu, fautant à quatre reprises sur des contres trop rondement menés malgré l’heure passée en infériorité numérique et à l’extérieur. Comment une équipe si régulière depuis le début de la saison a-t-elle pu laisser exploser en plein cœur d’un match au sommet, qui semblait offrir toutes les conditions nécessaires au surpassement de soi? Incompréhensible! Même Camel Meriem ne fut que l’ombre de lui-même tout au long d’une rencontre où il ne faisait même plus ses cinquante-six ans… Peut-être trop impressionné aux portes de la consécration avec sa récente nomination au Ballon de Plomb 2006? Qu’il prenne garde: une performance aussi indigne à un moment clef du scrutin est à même de lui faire perdre un trophée à sa portée au vu de sa constance au plus haut niveau depuis déjà plusieurs saisons.

Le sort du championnat se voit donc confié à la bonne garde des Sedanais. Même pas drôle tellement c’était attendu. Il aura suffi de deux journées à José Pasqualetti pour les hisser au sommet. Le président Urano a d’ores et déjà gagné son pari, avec un changement d’entraîneur parfaitement dans le timing. Reste à voir si cette formation saura se transcender pour offrir un peu de rêve à un championnat joué d’avance dès sa 13e journée, parce qu’il y a quand même un diffuseur qui a lâché 600.000.000 d’euros cette saison!

Réactions

  • Tapas Tef y Graf le 16/11/2006 à 06h01
    Bonne gazette, meme si pas tres polemique. A part, bien sur, le tres provocateur: – car Nantes est en Bretagne –

    Et au fait, et surtout, preummmmmmmmmmmms!

  • bananabomb le 16/11/2006 à 08h04
    Juste pour info, le une-deux de Matthieu Bodmer avant sa frappe dans la lulu de Carrasso, c'est avec Jean II Makoun, pas avec AbdulKader Keita.

  • 5ylV@iN le 16/11/2006 à 09h35
    Terrifiante cette lucarne d'Arribagé à la croisée du Terminator 1000 et de l'agent John Doggett...

  • Alexis le 16/11/2006 à 09h44
    "Songez qu’après 13 journées, la "Mullerteam", sur la route du record de performance du millénaire, ne s’était vu infliger que quatre petits points par une adversité pourtant remontée"


    A jamais les premiers.... Nous aussi, à notre manière.

  • Pa2je2mo le 16/11/2006 à 10h46
    Très bonne gazette. C'est vrai que le Paga s'est laché dimanche soir. Cela me rapelle une interview avec Carew l'année dernière en anglais après le match auxerre-Lyon. Un grand moment de télé. "Alors John, You are marqué the goal?"

    Pour rajouter au ridicule de ses interventions, j'invite les cadreurs de C+ à fixer les chaussures compensées style années 80 de Paga.

  • suppdebastille le 16/11/2006 à 10h56
    Le moment pathologique de Laurent Paganelli

    "Tony, tu nous a fait un arrêt avec quoi, à un moment? Entre les jambes, y a qu'un Africain pour faire un arrêt comme ça – ha ha ha".

    C'est pas la 1ere fois que Paga sort ce genre de clichés beauf bien gras, mais cette fois j'aurai aimé que Sylva plutôt que se marrer lui réponde sèchement.
    Dommage, manqué.

  • Barnabé le 16/11/2006 à 11h12
    Retour (permis) sur le match de Marseille:

    Un match nul n’aurait pas été volé.
    Un mi-temps terne éclairée par ce ballon récupéré aux vingt mètres marseillais, un une deux d’école et Bodmer fait un crochet qui ouvre l’étau olympien, place un tir adroit en lucarne gauche.
    Du genre de but marqué où normalement, le dimanche matin sur une pelouse picarde, vous regardez le faible public, vous levez les bras en V dignement, à la Cantonnade, et vous regagnez les vestiaires, fier et satisfait du devoir accompli avec prestance. Le match mérite de s’arrêter là.

    Mais Bodmer n’est qu’un professionnel alors il revient avec les siens pour une seconde mi-temps plus enlevée, plus digne de ce que les commentateurs de la chaîne cryptée appellent modestement un match de Champion’s League.
    Les deux équipes auront plusieurs occasions de marquer et Lille gagne à la fin.
    Deux choses à retenir, bon ok trois.

    1/ Ribéry a le niveau des grands joueurs puisqu’il imite désormais Micoud. C’est tout l’art des grands joueurs de savoir se faire oublier pour apparaître au grand jour sans que personne ne s’y attende.
    Micoud depuis le début de la saison et Ribéry depuis le parc des Princes
    (on apprendra depuis qu'il a une pulbagie comme maître Platoche en son temps en pleine Coupe du Monde 86, comme quoi, c'est un signe non ? Non bon).

    2/ Le second geste à retenir après la frappe de Bodmer fut le tacle de Keita sur Niang dans la surface lilloise.
    A la Clairefontaine, on doit appeler ça : le tacle glissé qu’il ne faut jamais faire.
    Hormis la probabilité qu’un arbitre sensible siffle un penalty (par exemple, prenons Stéphane Bré) car l’action était spectaculaire et son intensité ne pouvait arriver au firmament que par une erreur d’arbitrage et un penalty tiré trois fois à cause des joueurs envahissant les 18m pendant le tir (le penalty est marqué la première, raté la seconde et tiré sur la transversale la troisième), il fallait être sévèrement équipé pour s’imposer sur ce geste défensif limpide.
    Niang n’a pas le temps de voir venir quoi que ce soit, tout juste sa vision périphérique doit-elle entre-apercevoir un TGV à sa droite.
    Le tacle est viril mais correct. Parfait donc.
    Et ce qu’il y a de plus extraordinaire (pour reprendre le vocabulaire préféré d’Alex Ruiz), c’est de se dire qu’à 5 cm près, Niang comptait sa malléole et les tous petits os de sa cheville pour les offrir à ses enfants comme des osselets de cours de maternelle.
    Et ça, pour un joueur de dimanche matin qui tacle à moissonneuse batteuse rabbattue, emportant veaux, vaches et cochons à chaque passage de charrue défensive, cela représente la perfection du sillon agricole sur gazon vert.

    3/ L’entraîneur marseillais vient de s’asseoir sur un siège quelque peu inconfortable, adouci dans l’avenir par le messie Cissé.

    Le prochain match au vélodrome contre Valenciennes prend une importance nostalgique toute particulière.

  • keitarourashima le 16/11/2006 à 14h15
    dommage que dominique Arribagé n est pas eu droit a sa lucarne... les titres sont tellement bien que ca en valait une triple je pense

  • Cours Cuff Cours le 16/11/2006 à 17h31
    chouette article avec un passage sur les merlus
    Pour la culture foot (et artistique) Lorient ne joue pas en orange mais en tango (comme Laval d ailleurs)
    c etait un message à haute valeur ajoutée...

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