Pour détendre l’ambiance, Emon a sorti une devinette: «Diouf et Mouchi sont sur un bateau. Mouchi plonge à l’eau, qui c’est qu’il accuse de l’avoir poussé? Attention, y a pas de piège». Je plissais les yeux en essayant de visualiser la scène quand Diouf est arrivé. C’est bien simple, il était hors de lui. On était tous hors de lui, mais Diouf encore plus que nous. Normal, le litige avec Mouchi remonterait à l’époque où il aurait refusé de l’avoir comme agent de joueur. Qui aurait cru que Pape avait un quadra dans le placard?
Diouf a précisé que c’était lui qui avait refusé Mouchi, sous prétexte qu’il ne s’occupait que de grands joueurs. «Ah bon, et Laurent Robert?» a fait Mouchi en se plantant les poings dans les hanches. Diouf l’a regardé comme un guano sur son pare-brise. Il a rectifié: «Je ne m’occupais presque que de grands joueurs». Il a bien souligné le «presque». Tant qu’on y est, Lyon est presque un grand club alors.

N’empêche, Diouf en a perdu son sang-froid. Crois-le ou pas mais il a traité Mouchi de faux cul. Un gros mot dans la bouche de Diouf, il a dû l’attraper au Vélodrome. J’y ai dit à Pape «Voilà ce qui arrive à force d’avoir des mauvaises fréquentations». Pape m’a regardé bizarre. En fait, je voulais surtout parler d’Acariesse. Si tu regardes bien, Acariesse ça s’écrit un peu pareil que acariâtre. Je veux dire, y a quand même des coïncidences qui font réfléchir.

Puisque c’était comme ça, Sabri a dit qu’il allait reprendre son expérience du très haut niveau avec lui et qu’on serait tous bien embêtés quand il s’agira de jouer contre le Meuladabolesselave. Déjà qu’on n'arrive pas à le prononcer, alors les battre, laisse tomber. Tout bien réfléchi, c’est pas plus mal. À l’OM, on en a ras le bol des expériences. Ma parole, c’est plus un club de foot, c’est un laboratoire. J’y ai dit à Emon, c’est pas un survêt qu’y faut que tu mettes, c’est une blouse blanche. Quand même, Rimenez-Mendoza en attaque, la curiosité scientifique a des limites. On a sacrifié des souris pour moins que ça.