Flash-match : Pays-Bas-Serbie-Monténégro
Vous avez préféré la surface orange au maillot orange? Pas grave, on vous résume le sommet de ce dimanche en Allemagne.
le 11 Juin 2006
Pays-Bas-Serbie-Monténégro : 1-0
But : Robben (18e).
La nalyse
On craignait pour les Pays-Bas qu'ils souffrent de leur jeunesse… L'inquiétude se s'est pas vérifiée face à une équipe serbe pourtant rouée, et les Bataves ont réussi sans trop frémir à conserver la maîtrise du match et l'avantage d'un score rapidement ouvert. Il faut dire qu'avec Van Bommel et Cocu, ils ont placé leur expérience au meilleur endroit. Et devant, il y a assez de vitalité pour occuper l'adversaire, à l'image d'un Sneijder brillant ou d'un Robben intenable, buteur sur une ouverture en profondeur de Van Persie (tous trois ont vingt-deux ans).
Après la première journée d'un groupe C particulièrement observé, le rapport de force provisoire place donc les Pays-Bas juste derrière les Argentins. Les Serbo-monténégrins, eux, n'ont pas fait la plus forte impression de ces quatre équipes. Certes habiles techniquement et capables de délivrer des ouvertures longues particulièrement précises, ils n'ont pas montré une grande cohésion collective et ont obtenu bien peu d'occasions.
L'action remarquable
65e minute. Juste après avoir obtenu un coup franc dangereux à l'angle de la surface néerlandaise, Koroman gesticule auprès de l'arbitre pour qu'il donne un carton jaune à son adversaire. Pas de bol, c'est lui qui écope d'un avertissement. Ben oui, mais c'est bien fait pour ta gueule.
Le joueur à ne pas suivre
Ruud Van Nistelrooy. Le remplaçant de Louis Saha est passé au travers du match et des ballons avec une constance impressionnante. Mal placé et mal inspiré, il n'a réussi ni à se trouver à la réception des passes de ses coéquipiers, ni à offrir des ballons exploitables. Son fait du match est d'avoir raté un de ces coups fourrés dont il a le secret, juste devant le gardien serbe, quelques minutes avant de quitter le terrain pour être remplacé par Dirk Kuijt (à la 69e minute).
Le joueur à gronder
Arjen Robben. Inlassable, présent dans quasiment tous les coups offensifs, auteur du but, le joueur de Chelsea a quand même réussi à énerver tout le monde, à commencer par Franck Lebœuf et Thierry Roland – qui n'ont eu de cesse de le dénigrer en soulignant son égoïsme et les actions qu'il aurait mal négociées – mais aussi son coéquipier Van Persie qui l'a vertement critiqué après le match. Le concours du joueur le plus perso s'est ouvert aujourd'hui, et la lutte sera rude entre lui et Cristiano Ronaldo.
L'instant pathologique de Franck Lebœuf
27e minute. Coup franc à trente mètres pour les Serbes. Sur la frappe, l'arbitre siffle un hors-jeu.
Franck Lebœuf : Alors là, l'arbitre assistant le déclare hors jeu alors que alors là, je peux vous dire qu'il n'a aucune idée d'où il était au départ du ballon!
Le ralenti indique instantanément que deux Serbes étaient largement hors jeu.
Franck Lebœuf : Il est bien hors jeu... Mais je peux vous dire qu'il a regardé, il savait plus trop, alors il a dit ben il est là, alors je vais le signaler hors jeu.
Les observations en vrac
> Au début d'une phase finale, les Néerlandais sont tous oranges et à la fin, ils sont tous verts.
> On n'a pas trop vu les cerveaux monténégrins.
> L'information du match : c'est en 1996 que Franck Lebœuf a lancé la mode des crânes rasés.
> Vu sa forme physique, c'est Robben qui a servi de cobaye aux pharmacologues de la sélection.
> Dans l'effectif des Pays-Bas, il y a Vennegor of Hesselhink et Babel. On les appelle les tours jumelles?