En route vers les sommets !
le 24 Mai 2006
Pour composer les cordées, ça a été coton. Déjà, Ribéry voulait tellement être avec Zidane qu'il s'est littéralement ligoté à sa jambe. Zizou, ça lui a fait plaisir, sauf que Dhorasoo a lancé "C'est vrai qu'il a du mal à se libérer du marquage, maintenant". Tout le monde l'a regardé de travers. Dhorasoo, c'est le seul mec du groupe que quand il sort des vannes, personne rigole. Surtout si elles sont bonnes. Ensuite, Gallas a voulu à tout prix être au centre de la cordée de Thuram, Silvestre et Sagnol. Impossible de savoir pourquoi, une vraie crise.
J'ai vite vu que Fabien n'était pas dans son assiette. Il a commencé à faire une grimace toute les deux secondes. Il était encore assis, mais j'ai compris qu'il s'entraînait pour quand on marcherait. Ça n'a pas loupé. On n'avait pas fait deux cents mètres qu'il s'écroulait sur le côté gémissant: "Je suis foutu. Continuez sans moi les gars, je vais vous ralentir". Quelques instants plus tard, il redescendait à la station à l'arrière d'une motoneige. Durant un instant furtif, j'ai revu la photo de lui en train de faire du jet-ski avec Linda Evangelista, à Saint-Tropez.
Tout le monde croit que c'est à ce moment-là que Coupet s'est fâché, mais pas du tout, il était euphorique. Il a vraiment cru que Barthez s'était blessé et qu'il allait récupérer la place de numéro 1. C'est plus tard qu'il a compris. Le soir, après l'aller-retour de Coupet, Dhorasoo m'a glissé "Coach, en fait, Grégory, c'est une vraie blonde". Comme personne n'avait entendu, j'ai rigolé.