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Real Madrid Circus / Actes V et VI

Ultimes péripéties (et défaites cinglantes) avant la démission surprise de Florentino Pérez... Les galactiques sont revenus sur terre, voire même un peu en dessous de sa surface.
Auteur : Antoine Faye le 24 Mars 2006

 

[Précédents épisodes :
Real Madrid Circus / Actes I et II

Real Madrid Circus / Actes III et IV]


Acte V – Lopez Caro et les garçons
Lopez Caro est arrivé, tout en discrétion. Le personnage intrigue en tout sens. Imaginez : il se lève tous les matins à cinq heures, va faire son footing pendant une heure et demi (à jeûn), et va au camp d'entraînement. Son estomac pose des problèmes insolubles aux cuisiniers madrilènes (il est végétarien), et son appétit en pose beaucoup aux joueurs madrilènes: le bonhomme hurle, engueule, et impose une discipline de fer, avec deux sessions d'entraînement par jour. Et lorsque Lopez Caro arrive à ses premières conférences de presse, ce n'est pas vraiment pour parler football, mais plutôt de sa foi en Dieu.

Mais Florentino Pérez a très vite rappelé son nouvel entraîneur à l'ordre: l'image de marque du Real de Madrid n'a ni dieu ni pays, et par conséquent, un tel étalage de foi pourrait heurter la sensibilité des Madridistes d'autres confessions. Les ventes de maillot sont comme Dieu: elles se doivent d'être universelles.


La méthode des rubans
Si Lopez Caro a son caractère, Butragueño ne semble pas vraiment disposé à le maintenir en poste. Pas plus que Florentino d'ailleurs. Et pourtant, Lopez Caro a été confirmé, en dépit de débuts difficiles: une défaite dans le dernier match du premier tour de la ligue des champions, en Grèce, face à l'Olympiakos, à la tête d'une équipe composée de joueurs de l'équipe filiale. Les caméras de télévision, qui ne manquent jamais de filmer un entraînement, montrent la méthode Lopez Caro. Le travail commence par les bases: pour indiquer aux joueurs sur quelle profondeur ils doivent jouer, l'entraîneur Merengue fait placer des rubans prenant toute la largeur du terrain. Trente-cinq mètres de périmètre entre lesquels doivent se placer les défenseurs, les milieux et les attaquants. Resserrer les lignes : voilà le grand problème du Real, qui, depuis le début de saison, s'étale sur soixante mètres, obligeant les milieux à parcourir des distances inouïes pour porter le ballon vers des attaquants qui ne reviennent jamais…


Une rémission trompeuse
En dépit de ce revers initial, le Real montre quelques signes de guérison en remportant une victoire commode sur le terrain de Málaga (0-2). Mais le mal est profond… Les joueurs les moins impliqués se prennent à croire que le simple changement d'entraîneur allait solutionner tous les problèmes. Osasuna et surtout le Racing de Santander repartent avec un et trois points de leur passage au stade Santiago Bernabeu.
Arrive la trêve, qui va marquer une période de travail importante, et qui porte ses fruits dès la reprise: le club aligne – entre la Coupe du Roi et la Liga – plusieurs succès consécutifs, montrant une vraie cohésion, une envie de jouer, de se dépenser et de produire du jeu. Les Merengues enchaînent des victoires convaincantes (contre Seville, Cadiz et l'Espanyol notamment), malgré la blessure de Ronaldo, dont la saison n'est qu'une litanie d’absences. Précipitant son retour contre le Barça, le Brésilien s'était blessé à nouveau. Précipitant son retour contre Villareal, il n'en fut pas autrement.


La claque de Saragosse
Puis arrive Saragosse. Une douche froide, et les travers du début de saison qui ressurgissent. Les Maños pressent Gravesen qui multiplie les pertes de balles. Diego Milito, Ewerthon et leurs coéquipiers ridiculisent le Real (6-1) et s'offrent une option décisive pour la qualification en finale de Coupe du Roi. Ce jour-là, le Real s'est brisé, scindé. En conférence de presse, Lopez Caro a plaidé coupable pour endosser la responsabilité de la défaite, afin de préserver la paix dans le vestiaire. La frustrante remontée du score – une semaine plus tard (4-0) – ne suffit pas à calmer les aigreurs. Le public conspue Ronaldo le dimanche suivant contre Alavés, et le mardi, le Real perd contre Arsenal dans un match où les Merengues ont déjoué, tant par peur que du fait de l'inexpérience de Lopez Caro, encore tendre à l'approche de tels rendez-vous. Et puis c'est la chute... à Mallorca, et l'adieu à la Liga, malgré six succès consécutifs dans cette compétition avant ce rendez-vous manqué.



Acte VI : La chute de Florentinopolis
Lundi 27 février 2006, 20h, le flash de la Cadena SER annonce la démission imminente de Florentino Pérez. Stupeur. Quatre-vingt dix minutes plus tard, au terme de l’assemblée extraordinaire du Comité directeur du Real de Madrid qu’il a convoquée, l’ex-président se présente devant la presse pour confirmer sa décision "irrévocable" et en exposer les raisons. D’emblée, Florentino présente son départ comme un "acte de loyauté envers les socios, un acte de responsabilité et de cohérence", même si l’ex-dirigeant assure sans sourciller qu’il "n’y a aucune crise au Real de Madrid".
Aux dires de Pérez, cette sortie a été mûrement réfléchie. Pour autant, personne – ou presque – n’en fut avisé, et rien n’a filtré dans les médias, en dépit des très nombreuses taupes parcourant quotidiennement les bureaux du Santiago Bernabeu. Seuls Raúl et Lopez Caro, capitaine et entraîneur de l’équipe première, ont été prévenus, quelques instants avant que Florentino ne se présente face à la presse.


Des joueurs "mal éduqués"
Une fois son communiqué lu, Pérez répond aux questions de la presse, qui cherche à comprendre les raisons de cette décision. Pour l’ex-Président, ce départ est le "seul changement rendant possible la victoire en Coupe d’Europe". Interrogé sur le comportement de l’équipe, Florentino Pérez tient un langage ambigu: "Je ne vais pas rejeter la faute sur les joueurs, mais je crois que quelques-uns d’entre eux se sont égarés. Au mieux, j’ai participé à cette confusion. (…) Effectivement, certaines choses ne m’ont pas plu. Ramos avait raison après le match de Majorque" (1). À la question suivante, Pérez lâche une phrase qui fera couler beaucoup d’encre: "Certains [joueurs] se trompent en croyant qu’ils ont une place assurée", avant de conclure que d'aucuns étaient "mal éduqués". Il faut entendre par là que les joueurs actuellement sous contrat avec le Real de Madrid ne comprennent pas la philosophie du club, son identité et ses valeurs. Cette observation avait été faite, en son temps, par Arrigo Sacchi…

À SUIVRE…

(1) Très amer, le jeune défenseur du Real avait fustigé le comportement de ses partenaires au moment où il avait ouvert le score pour le Real – personne ou presque n'ayant célébré son but. Ramos allait même jusqu’à conclure qu’il avait cru que c’était "Majorque qui venait de marquer".

Réactions

  • Jihaime le 24/03/2006 à 02h56
    "Pérez [...] de conclure que d'aucuns étaient "mal éduqués". Il faut entendre par là que les joueurs actuellement sous contrat avec le Real de Madrid ne comprennent pas la philosophie du club, son identité et ses valeurs. Cette observation avait été faite, en son temps, par Arrigo Sacchi…"

    -> C'est l'hôpital qui se fout de la charité... A amasser les stars millionnaires au lieu de construire une équipe, le résultat est-il surprenant?

  • Toni Turek le 24/03/2006 à 03h00
    Quand meme etrange, cette decision de Perez de quitter son poste. A-t-il vraiment cru que son depart allait solutionner le manque de trophees ? Ca me parait douteux. Peut-etre qu'il n'avait plus d'idees pour le nom du prochain entraineur ? Ou serait-ce du a la pression exercee par les supporteurs ?

    Une autre question pour ceux qui suivent la Liga : Perez compte-t-il rester dans le football, faire une pause, ou bien va-t-il quitter definitivement le monde du ballon (qui ne tourne pas si) rond ?

  • aulasticot le 24/03/2006 à 18h53
    Si Florentino reprend une présidence de club, ce sera cellle du... REAL!
    En fait, il n'y a que 3 clubs espagnols où le président est élu par les socios: le Real, le Barça et l'Athletic Bilbao.
    Pour le Barça, ce n'est pas possible car Perez est Madridista depuis son enfance et les socios catalans ne voudraient jamais de lui.
    Bilbao est dans une grosse crise et risque de descendre en segunda pour la premiere fois de son histoire. Pas sûr que cela intéresse Perez qui de toute façon n'est pas basque. Comme à Barcelone, il ne serait jamais élu tant sa politique de Galacticos est à des années lumières de celle, centenaire, du club de San Mames à savoir ne recruter que des joueurs basques.

    Et dans les autres clubs, il faudrait qu'il investisse des ronds ce que je ne le vois pas trop faire. Il a eu la folie des grandeurs pour son club de coeur mais même avec cette passion démesurée, il a réussi à créer un empire économique alors que le Real était en faillite avant son arrivée. Preuve que c'est un excellent businessman. Mais de là à jouer sa fortune personelle, j'en doute.

    Et pour terminer il est quand même PDG d'un des plus grands (le plus grand? je me souviens plus) groupes du BTP espagnol. Je pense qu'il va plutôt se remettre à fond là dedans, dans son domaine de prédilection.

  • deufr le 27/03/2006 à 12h34
    Perez est effectivement un équivalent ibère de notre Bouygues, une caractéristique qui lui a été bien utile pour superviser la revente de la Ciudad Real (centre d’entrainement historique du Real, plusieurs hectares dans ce qui est devenu le centre économique de la ville), une opération miraculeuse qui a rendu une virginité financière au club jusque là le plus endetté du monde (endettement très indécent mais « autorisé » au fil des années par les instances en grande partie sur ce potentiel immobilier). Cette revente a en tout point tenu ses promesses, effaçant l’ardoise astronomique et fournissant à Perez les munitions de sa stratégie galactique. Mais là où ça devient croustillant, c’est que les fabuleux programmes immobiliers acquéreurs qui vont voir le jour sur le site vont être gérés aux deux tiers par les tentacules du groupe de Perez !! Ou comment illustrer par l’exemple de vieux adages tels que « manger à tous les râteliers » ou « se faire le beurre/l’argent/la crémière ». Et dans ce genre de situation, le jeu de football devient très, très, mais vraiment très anecdotique. Est-ce à dire que son départ aujourd’hui marque tout simplement la fin de cette brillante opération ? pas assez informé pour médire et l’affirmer de mon humble position, mais assez vécu pour voir dans cette collusion tous les ingrédients d’un futur méga scandale….dans 10 ans, comme ça y’aura prescription, comme d’habitude dans les imbroglios financiers où tous les acteurs ont goinfré (ce qui permet au plus grand nombre de jouer les vierges effarouchées à posteriori, cf. le procès OM en cours). Mais par ailleurs, l’échec de la stratégie galactique n’a-t-elle pas tenu au manque de joueurs top classe ? comme par hasard, les trois années où il engage de vrais cadors avérés (Figo-Zidane-Ronaldo), ça gagne, et dés qu’il prend des cadors potentiels (Beckham-Owen-Robinho), ça chie. En fait, Perez n’a été qu’une victime de la grande rareté des véritables joueurs « fuori classe ».

  • Paul Ster le 30/03/2006 à 00h38
    Oh les gars, cette petite chronique ne serait pas légèrement inspirée d'un autre site ami en cinq volets?.. lien et lien
    Bon tu me diras casser du sucre sur le blanc Real n'est pas si original...on va me traiter de trolleur, et puis je me suis tellement fendu la gueule sur le diaporama, que l'on vous pardonne pour le petit coup de pompe

La revue des Cahiers du football