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La Gazette : 31e journée

Non contente de le mettre en relief, la Gazette a aussi retourné le classement... Elle salue également les retours plus ou moins fracassés de Wiltord, Dos Santos ou Pedretti, et se désole de la réussite toute relative du slogan "Stop la violence" sur le maillot des Nancéens…
Auteur : Le Feuilleton de la L1 le 23 Mars 2006

 

Quand l'OL joue de l'accordéon, les autres sont soufflet. Bordeaux et Lille n'ayant pris qu'un point, Auxerre aucun, le leader augmente son avance... Et dans ce grand ralentissement des équipes de tête, le Stade rennais pointe son nez avec une série de cinq victoires (faisant suite à une autre de cinq défaites) qui le place à portée de l'Europe. Un cran derrière, Paris parvient à s'aligner entre Lens et Le Mans, auteurs de matches nuls contre des équipes moins bien classées.
Grâce à sa houleuse victoire sur Nancy, Nice devance les Lorrains de deux longueurs, tandis que Monaco et Saint-Étienne restent pétrifiés sur la ligne des 40 points.
Nantes et Toulouse poursuivent la politique des petits pas, ce qui vaut mieux que l'immobilisme sochalien. Une politique toutefois insuffisante pour l'ESTAC, sachant que les cinquièmes victoires du Racing et de l'ACA leur permettent d'effectuer un rapproché qui place les Aubois sous la menace.


classement_31j


Les résultats de la 31e journée
Paris-SG- Auxerre : 4-1
Nice-Nancy : 1-0
Ajaccio-Monaco : 1-0
Troyes-Bordeaux : 1-1
Toulouse-Lens : 1-1
Le Mans-Nantes : 0-0
Lille-Marseille : 0-0
Saint-Étienne-Strasbourg : 0-2
Metz-Rennes : 0-1
Sochaux-Lyon : 0-4



Travaille, Manuel
Il parait que "le foot se joue sur des détails". La carrière d’un joueur aussi. La galère de Manuel Dos Santos a ainsi résulté d’une suite d’évènements malheureux dont le natif du Cap Vert n’est pas vraiment responsable…
Joueur emblématique de l’OM entre 2000 et 2004 – il portera longtemps le brassard de capitaine – le joueur formé à Monaco contribue grandement à la qualification du club pour la Ligue des champions, mais, gravement blessé lors d’un choc avec Penneteau à quatre journées de la fin du championnat 2002/2003, il ne participe pas à la coupe d’Europe.
Il subira également de plein fouet l’indigence des dirigeants marseillais, qui refusent de le prolonger en fin de saison suivante et préfèrent sortir le chéquier pour payer des vacances sur la côte à Lizarazu, alors même qu’on parle de lui pour succéder au Basque chez les Bleus.

Parti chercher fortune à Benfica, il gagne le championnat lors de sa première année en jouant 21 matches mais,décidemment peu verni, sert – avec quatre de ses coéquipiers – d’hypothèque pour garantir la dette du club liée à la reconstruction du Stade de la Luz. Très peu titularisé cette saison, il retourne au bercail lors du dernier mercato en remplacement d’Evra…pour retrouver une équipe monégasque moribonde dans laquelle il peine à retrouver le niveau qui avait fait de lui un des meilleurs latéraux de France. Souhaitons-lui de retrouver un environnement plus adapté à la fin de carrière qu’il mérite, et un bon anniversaire, puisqu'il a 32 ans aujourd’hui même.



Wiltord revient parmi les siens
wiltord_130Avec onze buts au compteur, Sylvain Wiltord s’est placé dans le sillage de Pedro Pauleta sur le podium du classement des buteurs de L1. Mais avant d’instaurer une nouvelle hiérarchie au niveau national, ce retour en forme lui permet surtout de se positionner par rapport aux autres scoreurs de l’OL: l’ex-Gunner se voit en effet attribuer le statut de meneur d’une attaque lyonnaise à trois têtes.

Il ne figurait pourtant pas, à l’origine, dans l’effectif lyonnais, comme un concurrent de Fred et Carew (respectivement auteurs de huit et six buts), mais plutôt comme un candidat au poste d’attaquant de soutien, au même titre que Malouda à gauche, mais surtout Govou à droite. Wiltord s’est pourtant souvenu de ses premières amours d’attaquant de pointe, ce poste où il avait brillé à Rennes, avant d’exploser à Bordeaux.

Placé dans les couloirs par Arsène Wenger à Arsenal, souvent reconduit dans ce rôle par Le Guen l’année dernière, Wiltord s’était fait à l’idée de ne devoir marquer qu’avec parcimonie. Sa première saison – finalement discrète –  dans le Rhône, avec seulement trois petits buts inscrits en championnat, s’inscrivait bien dans la foulée des deux précédentes passées en Angleterre. Cette réapparition soudaine aux premiers rangs des agitateurs de filet n’est finalement que justice: à une époque où les grosses cylindrées s’entretuent pour récupérer sprinters et autres athlètes du même acabit, voir ce type d’attaquant, plus malin qu'athlétique, continuer de réussir à un âge avancé a quelque chose de réjouissant.



Pedretti vise le final
pedretti_130"Après visionnage de la vidéo, la Commission d'Organisation des Compétitions assistée de ses deux experts, Jean-Pierre Papin et Philippe Doucet, a décidé d'attribuer le deuxième but lyonnais lors de la rencontre Sochaux-Lyon (31e journée de Ligue 1 Orange) à Benoît Pedretti. La Commission a estimé que le tir du milieu de terrain lyonnais était cadré".
Ainsi la Ligue, par voie de communiqué, a-t-elle accordée à Benoît Pedretti une de ses rares gratifications depuis le début d'une saison marquée par l'obtention du Ballon de Plomb. Les mauvaises langues y verront une forme de charité de la part des deux "experts" de la COC, dans la mesure où la frappe du Lyonnais semblait plutôt filer hors du cadre. Assumant moyennement la désignation de Pedretti comme lauréat de notre trophée maison, nous avions écrit dans le n°21 des Cahiers qu'il avait les qualités et aurait les opportunités, à Lyon, pour invalider rapidement cette désignation. Mais il faut bien constater, à quelques journées de la fin du championnat, que le garçon ne s'est pas vraiment refait la cerise…

Après avoir aligné 34 matches de championnat en moyenne de 2000/2001 à 2004/2005, le Sochalien n'en compte que 18 pour cet exercice, dont 12 titularisations – ce qui a alimenté les moqueries sur une carrière se poursuivant essentiellement avec la CFA. Après avoir été aligné d'entrée de jeu lors des quatre premières journées, il a en effet été concurrencé par Tiago dans un secteur comptant déjà Juninho et où même Clément eut parfois les préférences de Gérard Houllier. Un bilan évidemment insuffisant pour espérer retrouver une équipe de France dont il fut pourtant l'un des piliers sous l'ère Domenech I.
Cela constaté, figurer en tant que joueur de complément dans une équipe comme celle de l'OL n'est pas forcément se retrouver à la place du con. Avec les échéances qui attendent les Lyonnais dans les prochaines semaines, et au gré des aléas de personnel, Pedretti pourrait fort bien disputer des rencontres à fort enjeu. Du genre de celles qui peuvent relancer une carrière...



Salade niçoise et quiches lorraines
À l'issue de cette journée, certains coaches ont rivalisé d'amabilité à l'égard de joueurs qu'en bons psychologues ils décidèrent de ne pas accabler, tels Jean-Marc Furlan ("Nous avons beaucoup de coeur et de compétence. Mes joueurs n'ont pas perdu leur football malgré le classement. Je suis déçu pour eux") ou Francis Gillot ("À la mi-temps, les joueurs étaient abattus. Cela ne servait à rien que je gueule").

L'atmosphère était en revanche moins sereine à Nice, où Frédéric Antonetti a fulminé contre les joueurs et le banc de Nancy, Pablo Correa étant amené à  indiquer qu'il ne dirigeait pas "une équipe de voyous". On se gardera bien d'instruire le procès de ce match houleux qui prélude bien mal à la finale de la Coupe de Ligue opposant les deux mêmes adversaires. Mais un petit coup d'oeil au classement du Fair-play bouscule un peu les stéréotypes. Il indique que le club de Cyril Rool pointe à la cinquième place (68 cartons jaunes, 2 rouges) quand les héritiers de Platoche occupent l'avant-dernière, en raison d'un nombre de rouges conséquents (71 jaunes pour 7 rouges).
Les incidents du Stade du Ray font en outre un peu désordre pour la campagne "Stop à La violence"  justement initiée par l'équipementier nancéen Baliston, qui a inscrit cette mention sur le col des maillots – donc à un endroit peu idéal pour servir d'aide-mémoire aux Lorrains en cas d'échauffourée...



L'envers du championnat
Inversons les perspectives pour prendre le championnat cul par-dessus tête... Il est acquis par les observateurs que cinq clubs seront à la lutte pour les trois petites places attribuées pour un accès direct en Ligue 2 à la fin de la saison. Après 31 journées, Metz devance Ajaccio d'une courte tête au classement. Les deux "leaders" ont fait un petit trou, comptant deux points d'avance sur Strasbourg qui se maintient dans le bon wagon depuis le début de la saison. Pourtant, avec seulement trois points à combler, Troyes n'a pas encore jeté les armes, pas plus que Sochaux qui se tient en embuscade à quatre longueurs des hommes de Jean-Marc Furlan.

classement_envers

Le dénouement promet d'être d'autant plus palpitant que les ordinateurs de la Ligue n'ont pas à rougir devant les boules de Thierry Gilardi: ils nous ont offert un calendrier aux petits oignons pour cette fin de championnat.
Malgré son match en retard, Sochaux semble avoir toutes les cartes en main: ils seront en effet opposés à tous leurs concurrents directs entre les 33e et 37e journées! Mais Troyes semble tout de même bénéficier du calendrier le plus favorable en cette fin de saison. Après Auxerre, Lens et Bordeaux qu'ils viennent d'affronter lors des trois dernières journées, ils auront la chance de jouer contre une équipe de Rennes qui n'a jamais été aussi bonne à prendre qu'en cette période, puis une équipe de Lyon qui s'enfonce inexorablement dans les tréfonds du classement, avant la grande explication contre Metz, Ajaccio et Sochaux.

Le principal atout de Strasbourg, c'est le boulevard qui se présente pour les deux dernières journées: les déplacements à Auxerre et Marseille seront à la hauteur des ambitions du Racing. Attention toutefois à ne pas se laisser distancer par les Troyens d'ici là, d'autant qu'une seule confrontation directe leur est offerte, au Stade Bonal lors de la 35e journée.
Les deux grands favoris restent cependant Ajaccio et Metz. Leur forme du moment leur octroie les faveurs des pronostics pour des matches décisifs qui peuvent leur permettre de creuser l'écart… Les deux équipes seront en effet opposées à Sochaux et Troyes entre les 33e et 36e journées, après le sommet de la saison, la grande finale Ajaccio-Metz lors de la prochaine journée.

Quand on sait que Toulouse, arbitre du sprint final en rencontrant quatre des cinq clubs à la lutte lors des quatre dernières journées (Ajaccio, Metz, Troyes puis Sochaux), n'a que trois points de retard sur Sochaux, on peut même imaginer que le TéFéCé, à la faveur d'événements favorables, puisse venir coiffer l'un des "gros" au poteau…

Réactions

  • Jihaime le 23/03/2006 à 03h33
    Pauvre gens qui consultent les CdF depuis Y! Sports, ils ne vont rien comprendre avec le classement de la fin de page. Vous devriez mettre "ATTENTION ! [2] !" pour ces pauvres gens...

  • babou le 23/03/2006 à 07h06
    juste une précision : Wiltord jouait avant centre l'année passée entouré de Govou à droite et de Malouda à gauche.
    Ses performances de cette année sont d'autant plus remarquables qu'il joue moins et en plus côté droit, bien qu'il repique souvent vers l'axe.

  • 5ylV@iN le 23/03/2006 à 09h16
    Succulent ce classement à l'envers. J'en reprendrai volontiers une lichette lors de ma prochaine visite sur votre feuilleton :—)

  • PlazaAthenee le 23/03/2006 à 10h02
    Je dis "Yes!", Je dis "Encore!", je dis "j'adore!". L'envers du championnat c'est que du bonheur

    Les CDF s'est mieux maintenant ©.

    Bisous.

    ps: lien est-il actionnaire des CDF?


  • boghoss le 23/03/2006 à 10h41
    Félicitations pour le classement à l'envers : un bijou (en toc, mais un bijou!)

  • Monsieur Foot le 23/03/2006 à 12h02
    +1 sur le très matinal babou

    Wiltord avait par ailleurs marqué 6 fois en C1 lors de la saison précédente (pas que ça change grand chose à la conclusion du paragraphe sur Lui, hein)

  • babou le 23/03/2006 à 12h51
    oui un post à 7h c'est clairement mon record. C'est bien parce que je devais finir mon exposé sur Descartes ...

  • houbahouba le 23/03/2006 à 14h17
    Babou >> Il joue dans quelle équipe Descartes ?
    Parce que pour trouver des infos le concernant sur les CDF...

  • totoradio le 23/03/2006 à 15h06
    Merci pour l'hommage a Dos Santos. Ce mec s'est fait jeter comme un malpropre alors qu'il était blessé. En plus, il a toujours montré une combativité sans faille, il "mouillait le maillot" lui, parce que son successeur, hum...

  • babou le 23/03/2006 à 19h31
    @ houbahouba :

    descartes jouait en duel perso contre leibniz. Au final 1 partout.

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