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Les matelas d'Eydelie étaient bourrés de faux Biet

Invité : Opiom. Les Cahiers accueillent un nouveau venu dans la rubrique "George Guest" (mais pas sur le Net), avec une belle chronique sur un OM à l'amer, parue sur un site des plus indispensables...
Auteur : Espigoulien le 26 Jan 2006

 

Cela fait longtemps qu'OpiOM sévit sur le Web, et s'y est taillé une réputation au burin – instrument avec lequel sont retranscrits les inénarrables interviewes et points presse de l'OM. Cette tribu d'Indiens énervés (c'est-à-dire qui sortent de leur réserve) collectionne les scalps et les jolies plumes.
Le site accueille justement aujourd'hui jeudi, dans le cadre de son émission de netradio "Le grand footoir" , Michel Biet, qui a co-écrit le livre de Jean-Jacques Eydelie à paraître en mars.

 GG_opiom


La France bien-pensante vend du moral comme on vend du cul, coincée dans une névrose poulidorienne et flagellatrice. Rien de tel qu'une psychothérapie de groupe nationale pour redorer une conscience à bon compte. Alors on s'allonge sur le divan de l'hypocrisie et on exorcise. On envoie bien l'armée faire de l'humanitaire...

On était là tranquille, pour la première fois depuis une dizaine d'années. Sans crise, sans remous, avec même un semblant de stabilité. Du jamais vu à Marseille. Le ciel, les oiseaux et le Maire dans une harmonie inédite. Le lac clément, quoi! Et voilà que douze ans après une affaire pourtant jugée, l'OM se retrouve encore précipité dans la piscine à vagues. Sauf que plus qu'un passé agité, c'est le Marseille actuel qui traîne ce boulet. Et la perpétuité de la peine semble tout d'un coup imméritée.
D'abord, parce qu'on n'y apprend rien. Tous les faits ont été jugés. Comment croire que l'OM ait pu acheter le Milan de Berlusconi! Les déclarations de Jean-Jacques Eydelie sont une exaltation des sens : elles donnent visage et couleur à une représentation mentale, bien connue de tous. On imaginait, on "subodorait" , pour reprendre le terme du juge Eric de Montgolfier. Sauf à penser qu'Eydelie ait menti sous serment... C'est donc un pavé lancé dans une mare vide. Les remous seraient donc artificiels, provoqués par la main de l'homme ?

Les hasards sont parfois bien fâcheux pour l'OM et Marseille. À quelques mois du procès des comptes de l'OM, Eydelie nous livre la substantifique moelle de sa confession publique. La date de sortie du brûlot est prévue pour le 4 mars 2006. Nous nous rendrons à la FNAC, mais pas trop tard car il ne faut pas louper le PSG/OM du soir...


Les bal des faux derches et des mal assis
Les Marseillais en ont marre de se voir confier le rôle de l'éternel bandit.
Marseille est lassée de jouer les faire-valoir pour des chevaliers pas vraiment blancs. Le Wenger masqué revient au galop. Le gentleman cambrioleur Arsène, non content de piller les joyaux de la formation française, en remet une couche et érige Marseille en symbole des "heures sombres du football français". Comme on dit, on voit toujours mieux Stéphane Paille dans l'oeil du voisin que la Futre qu'on a dans l'Essien. Comment peut-on prétendre parler au nom du football français quand on a oeuvré dans club défiscalisé, donc hors du cadre de la solidarité entre compatriotes? Lui-même qui contribue directement à la fuite des talents vers l'étranger?
Et puisqu'il ose évoquer le dopage, j'ose soumettre au diagnostic public la courbe de croissance de Robert Pires, entre son départ de Marseille et son installation à Londres, une année plus tard... Même le Milan AC de Berlusconi, symbole d'une Italie biberonnée au jus d'orange juvitamininée, monte au créneau. On voudrait presque nous retirer le titre européen glané à la barbe du grand Milan! Pendant ce temps, à Parme, on nous prend pour des jambons...

Pour ajouter quelques grammes de finesse dans un monde de dupes, on voudrait nous faire passer Eydelie pour un homme moral, alors qu'il a oeuvré lui-même pour cette infamie qu'il dénonce aujourd'hui, faute de ne pas en avoir assez profité!
C'était effectivement une période sombre et des pratiques condamnables. Mais l'OM a été condamné : descente en Deuxième Division, titre national retiré... Les hommes et le club ont payé. Mais si c'était un mal national, à en croire les redresseurs de torts, tous les clubs étaient donc concernés. Ce n'était donc pas un particularisme local, ni un épiphénomène. Si la justice guide les pas de Michel Biet, le co-auteur du livre, on attend impatiemment la sortie d'un tome précieux sur les arcanes de la période Bez à Bordeaux... ou sur les années Borelli à Paris. Puisqu'il faut croire J-J Eydelie, c'est désormais une acception, on aurait triché quasiment partout en France. Sauf à Bastia, bien entendu.


Esprit Poulidor et acharnement malsain
C'est un art bien français que celui de défaire les vainqueurs. On laisse Armstrong gagner sept tours de France pour s'indigner ensuite du dopage au moment où Lance décide de raccrocher... Où est la logique? On veut du moral là où il n'y en a pas. En France, même les aérosols prétendent sauver la planète.
On béatifie Zidane et l'équipe de France 98 de leur vivant. On omet volontiers au passage, car c'est bien pratique, que les piliers de ce sacre avaient joué à l'OM pendant ladite période... Barthez , Desailly, Deschamps, etc. Zidane jouait à la Juve et perdait ses cheveux dans l'indifférence générale. L'élan marseillais a pourtant été la pierre angulaire de ce succès historique! Barthez était encore le meilleur gardien du monde. Aujourd'hui c'est un vieillard délinquant...

À quoi bon nous resservir ce plat sans date de péremption alors que Marseille se bat contre une image déplorable dans tout l'hexagone? Comment Marseille peut-elle se dépêtrer de cet éternel délit de sale gueule? Car entendons-nous bien: si Tapie a procuré joie et fierté non seulement aux Marseillais mais aux quatre coins de l'hexagone, il a aussi condamné le club à vivre sur ce sentiment d'une gloire faussée. Et c'est un fardeau très lourd à porter, une situation qui nous emmerde plus qu'autre chose. À ce titre, Tapie nous a repris bien plus qu'il nous aura donné. Il a précipité notre club et notre ville dans la suspicion et l'opprobre collectif.
Tapie et l'OM ont été condamnés. À ce titre, Marseille et l'OM souhaiteraient qu'on leur foot enfin la paix.


Tricards sinon rien
Moralité, même quand on souhaite se faire oublier, on nous rehausse le prix du rachat. Après avoir réhabilité le délit de sale gueule, certains voudraient l'instauration du délit de sale club. On comprend mieux les allusions de Lolo Fournier après un très nauséabond OM-PSG: "les pratiques n'ont pas changé. On se croirait revenu vingt ans en arrière".
Voici l'exemple même d'une allégation purement gratuite : on sait que Fournier et la com' du PSG ont tout monté en épingle. Mais médiatiquement, l'OM a été traité comme un coupable. Quel est le rapport entre une période révolue et l'OM d'aujourd'hui? Aucun, sinon ce trait d'union tout à fait malhonnête. Ce genre d'événements nous attriste mais renforce notre intimité entre supporters, voire entre habitants. Pour prendre une image provocante, l'OM ce sont les Arabes du football français: en proie aux préjugés tenaces mais diablement révélateurs d'un beaufisme ordinaire.

L'autre jour, une amie qui ne comprend rien au foot m'appelle au téléphone: "Tu as vu, il y a encore un scandale à l'OM!" Je lui réponds: Mais non, c'est toujours la même affaire qui traîne des relents secondaires. Elle me coupe: "Bah, de toute façon on se refait pas hein! C'est toujours magouille et compagnie là-bas". C'est le genre d'impact que nous trouvons sournoisement fâcheux. Ceux qui s'intéressent au football savent faire la part des choses. Pas les autres.
Les raccourcis sont quand même bien pratiques: c'est le gitan qui volera toujours les poules. Du moins à en croire ceux qui n'ont pas de poules. Et l'affaire est classée.

Marseille ne rêve plus de Tapie. Marseille ne rêve plus tout court. Du marchand de Tapie la ville s'est détournée. Depuis on lui vend du rêve. Et du cauchemar aussi.
Marseille essaie d'oublier tout cela. Si c'est cela que l'on appelle la rançon du succès, les otages demandent leur libération. On en viendrait presque à souhaiter que l'Olympique lyonnais remporte la Ligue des champions pour se sentir moins seuls.

Réactions

  • totoradio le 26/01/2006 à 01h41
    C'est un bon résumé de ma pensée qu'a fait Espigoulien, et vu les réactions sur Opiom, je ne suis pas le seul à avoir ce point de vue...

  • Milka2k le 26/01/2006 à 03h27
    C'est vrai qu'il est pas tout blanc comme chevalier Arsene

    MONACO ET LE BLANCHIMENT
    Un territoire complaisant sous protection française
    Mission de l'Assemblée nationale sur la délinquance financière
    Vincent Peillon : Président
    Arnaud Montebourg : Rapporteur

    Une histoire conflicuelle avec la France
    Monaco s'enrichit grâce à la France
    Une fiscalité allégée
    La prolifération et l'opacité des sociétés offshore
    Une déontologie bancaire à géométrie variable
    Les pratiques prolongées de blanchiment par les jeux
    Une coopération judiciaire internationale difficile...

    "Les stars d'Arsenal détournent des millions d'impôts" - Sunday Times

    Le Club d'Arsenal, en tête de la première division, a établi un dispositif d'évasion fiscale pour ses joueurs et son dirigeant. Grâce à des sociétés-écrans anonymes et à des sociétés fiduciaires offshore, le club peut assurer de substantielles récompenses à ses joueurs et faire en sorte qu'ils échappent à l'impôt pour quelques millions de livres sterling chaque année. [...] Ainsi, des joueurs étrangers comme l'attaquant français Thierry Henry ou le joueur vedette hollandais Dennis Bergkamp, ainsi que le directeur sportif Arsène Wenger sont "dispensés d'impôt" sur leurs primes à six chiffres [...].

  • New Zorro le 26/01/2006 à 04h22
    Oui bof, il n'y a pas de quoi s'acharner sur le cas de Wenger pour si peu. Ca ne doit pas être le seul à avoir trouver une combine pour eviter les taxes, si? Si Monaco attire tant de grands joueurs, c'est surement pas pour les beaux yeux de Stephanie.

    Pour en revenir à l'article, la fin m'est difficile à lire tant on ressent le mal-être du supporter de l'OM qui est dure à avaler et à compatir. Doit-on voir du second degré? Les supporters marseillais en font-ils des cauchemares la nuit? In other words, le poids du passé "maudit" de l'OM est-il si dur à supporter sur les frêles épaules des fans? Faudrait pas exagérer quand même.

  • olerouge le 26/01/2006 à 05h11
    En gros, si on résume, ça donne :

    "tout ça, c'est politique. C'est les gars d'Paris qui nous en veulent. Remets une Suze."

  • Nasty Nas le 26/01/2006 à 05h26
    ca fais un peu article de compensation par rapport aux deux autres plutot dans le sens inverse .....
    Blanc bonnet ou bonnet blanc ???

  • Mark Aussi Monnaie le 26/01/2006 à 05h31
    Embarrassant comme papier.
    Si je comprends très bien le ras le bol de supporters fatigués de voir leur club préféré défrayer la chronique pour de vieilles affaires qui ressortent périodiquement de terre, la posture prise par l'auteur du papier semble relativement bancale.

    Car comment se plaindre de ce sentiment de gloire faussée et accepter complaisamment que le club affiche effrontément ce titre de champion de 1993 ? Et cette tache étoilée qui macule la tunique de lumière des Olympiens ? Clinquante et déplacée elle symbolise le déni de la réalité dans lequel est plongé de facto l'OM.
    Les supporters veulent faire taire les échos des tricheries passées et pourtant leur cher club continue de revendiquer leurs fruits pourris. En tout logique on attend donc de l'auteur de l'article une campagne acharnée visant à la suppression de ces stigmates déshonorants...

    Incohérences ?
    Dénoncer des allégations purement gratuites de Fournier (qui soit dit en passant connaît bien la maison pour l'avoir pratiquée en pleine période Tapie) et affirmer que lui "et la com' du PSG ont tout monté en épingle." me parait bien fort de café (alors que l'on n'a aucune certitude sur ce navrant épisode).

    Les confessions d'Eydelie pour autant qu'elles s'avèrent exactes n'apporteraient rien au dossier ?
    Pourtant ici, on aurait un témoignage direct d'affaires que l'on ne faisait que supputer (comme l'empoisonnement répété d'adversaires en coupe d'Europe).
    Les informations sur la généralisation du dopage dans le football Français sont également loin d'être dépourvues d'intérêt.

    Si les déclarations d'Eydelie créent des remous c'est parce que ce qu'il balance aujourd'hui n'est pas acceptable. On n'apprend rien, mais si c'était vrai ?
    Finalement le meilleur moyen de se débarrasser une fois pour toutes des relents écoeurants du passé n'est il pas d'encourager le déballage total des poubelles ? Vides, elles ne dérangeront plus personne.

  • zglinf26-05-93 le 26/01/2006 à 07h59
    Je suis assez d'accord avec le papier concernant le ras le bol des supporters et le fait que Tapie a finalement fait plus de mal que de bien. Je trouve ca assez bien dit.

    En plus avec le savoureux "(...) non seulement aux Marseillais mais aux quatre coins de l'hexagone", je ne résiste pas.


  • zglinf26-05-93 le 26/01/2006 à 08h03
    (comme l'empoisonnement répété d'adversaires en coupe d'Europe)...

    Il me semble que la dessus aussi il y a eu une enquète et que ca a abouti a un non-lieu.

    Je veux bien qu'on réclame la justice mais si celle ci est en contradiction avec ce que l'on pense, alors on l'oublie.

    "Telle est l'utilité de notre raison, elle ne fait que justifier nos croyances" (et je n'échappe pas à cette maxime)

  • MMM le 26/01/2006 à 08h32
    "Moralité, même quand on souhaite se faire oublier, on nous rehausse le prix du rachat."
    Ah bon, les marseillais souhaitent que l'on oublie la coupe d'Europe de 93 ? ;)

  • Alexis le 26/01/2006 à 08h48
    Moi je me mets à la place des supporters marseillais et comprends leur ras-le-bol lié aux incessantes histoires pourries qu'on leur ressort.

    Je lis des arguments sur base de "il faut purger le foot français de ces histoires", "déballer les ordures", "faire un devoir de mémoire", etc.... et autres idées grandiloquantes.

    C'est du foot, rien d'autre. Ma question est donc la suivante :
    Si l'on prenait soin d'écouter ces nouveaux déballages, si l'on y prêtait attention par le biais d'enquêtes nouvelles, de condamnations (de qui et de quoi d'ailleurs ???), le foot d'aujourd'hui en serait-il changer ? Et si oui, en quoi ?

    Désolé, je n'y crois pas. Rien ne changerait, on se gargariserait d'avoir puni je ne sais qui au nom de l'OM. On continuerait de subir une L1 indigne. Les fléaux que sont corruption, dopage, tricherie en tout genre existeraient toujours.

    Non, vraiment, en quoi le football peut-il en sortir grandi ? J'aimerais savoir.

    Et il ne s'agit pas ici de tout oublier, de faire "comme si", simplement de se soulever des problèmes bien plus importants, qui pourraient apporter un tant soit peu de crédibilité à ce foot d'aujourd'hui, qui en manque cruellement aux yeux de ceux qui ne s'y intéresse pas, et qui décoit en partie ceux qui s'y intéresse. Et ce genre d'affaires, ça ne fait que renforcer l'idée d'une guéguerre de supporters. Les uns se félicitent que l'on plante un club et trouveront tous les arguments pour expliquer que c'est "objectivement" une bonne chose, les autres enrageront de voir une nouvelle attaque et expliqueront sans mal que cela est inutile.

La revue des Cahiers du football