Seuls 36% des internautes parviennent à saisir leur e-mail / password du premier coup. En feras-tu partie ? Attention à ne pas confondre vos minuscules et vos majuscules.
Vous avez oublié votre mot de passe ?
Inscription
Vous avez oublié votre mot de passe ? Il reste un espoir ! Saisissez votre adresse e-mail ; nous vous enverrons un nouveau mot de passe. Cette procédure est quasiment gratuite : elle ne vous coûtera qu'un clic humiliant.
Nous vous avons envoyé un email sur votre adresse, merci d'y jeter un oeil !

CONDITIONS D'INSCRIPTION :

1. Vous devez nous adresser, via le formulaire ci-dessous, un texte (format .txt inférieur à 100 ko) en rapport avec le football, dont la forme est libre : explication de votre passion, anecdote, aventure, souvenir, essai, commentaire composé, portrait, autobiographie, apologie, réquisitoire, etc. Vous serez ensuite informés de la validation de votre inscription par mail. Les meilleurs textes seront mis en ligne sur le Forum.

2. Nous ne disposons pas d'assez de temps pour justifier les retards d'inscription ou les non-inscriptions, et ne pouvons pas nous engager à suivre une éventuelle correspondance à ce sujet. Merci de votre compréhension.

Nous avons bien reçu votre candidature, on y jette un oeil dès que possible. Merci !

Partager :

Un mardi soir sur Marseille (avant le match)

le 27 Août 2005

 

Diouf m'a expliqué comment faire pour se qualifier. Il suffit qu'on mette un but de plus que la Corogne ; c'est-à-dire 3 vu qu'ils nous en ont mis 2. Jusqu'ici c'est assez simple. Seulement voilà, s'ils en mettent un à l'extérieur alors ça comptera double. Par exemple, si on gagnait 4 à 1, ça ferait 4 à 2, plus les 2 à 0 du match aller, ça donnerait 4 à 4. « Trop de l'arnaque ! » J'ai fait. Diouf a précisé que non, les buts comptaient double uniquement en cas de match nul. « Si le match est pas terrible, c'est ça ? » Diouf a pris son paquet de cigarettes puis il a reposé. Il essaie d'arrêter de fumer. Il a dit « En cas d'égalité si tu préfères. » « Alors si on fait 1 à 1, ça fera 2 à 1 pour eux. » Il a inspiré « non, égalité sur l'ensemble des deux matchs. » Plus je réfléchissais et plus tout s'embrouillait dans ma tête. « Et mettons qu'ils mettent zéro but, ça comptera double aussi ? » Là, Diouf a craqué, il s'est allumé une cigarette.

Après ça, on s'est tous rendu au vestiaire pour parler aux joueurs. Même Robert Louis Dreyfus nous a accompagnés sauf qu'il s'est gourré de porte et qu'il s'est retrouvé dans le vestiaire de la Corogne. Il s'est aperçu de rien et a serré la main de tous les joueurs un par un, en leur souhaitant de gagner le match. Les joueurs de la Corogne se sont tous regardés en se disant « Comment il est trop fair-play le président de l'OM. » De son côté, Fernandèze était en train de donner ses dernières consignes. Il se tenait tout rigide avec la tête un peu de travers. On aurait dit qu'il était amidonné. « N'oubliez pas de faire des tirs, s'il vous plait. Plein ! » Et c'est vrai que pour marquer, un tir ça peut toujours servir. On n'y pense jamais assez.

Acariesse l'a interrompu en entrant dans le vestiaire avec fracas. Bon en fait, il était tout seul. Et il a claqué la porte si fort que ça a réveillé Niang. C'est dire la violence. Il a dit « c'est pas de tactique qu'ils ont besoin, c'est de motivité ! » Et un joueur de foot, y a pas 50 manières pour le motiver. La première c'est l'argent. A la base, le joueur est payé mais la subtilité, c'est qu'il est payé pour jouer pas pour gagner. C'est pour ça qu'il faut lui donner des sous en plus si on veut une victoire. Le hic, c'est que l'argent à l'OM, on en a eu. On en avait. On aurait pu en avoir. Bref, ça se conjugue à tous les temps sauf au présent et encore moins au futur, faut pas pousser. L'autre technique de motivation, c'est piquer l'amour-propre. Mais là, c'est pareil. L'amour-propre, on n'en a plus : le psg nous a pris le peu qu'il nous restait.

Acariesse a alors eu l'idée de choquer pour impressionner. Il a hurlé « je veux pas que vous les battez, je veux que vous les écrasez ! » Puis il a jeté ses lunettes par terre et il s'est mis à les piétiner de rage. Un truc de fou. Acariesse il s'en fichait, ça devait être des tchin tchin, parce qu'en sortant des vestiaires, il a sorti une autre paire de sa poche et il se les ait mises sur son nez. Je lui ai dit « Quand même, avec tous les gens qui meurent de faim, t'aurais pas dû casser tes lunettes. » Acariesse a répondu « T'inquiètes, c'était les tiennes. » Oh purée, je le crois pas. Mes lunettes que je m'étais achetées à l'époque où j'étais entraîneur. Comme je trouvais Lippi et Capello super balèzes, on m'avait dit « Tu verras, c'est les lunettes. » Du coup, je m'en étais acheté une paire mais va savoir pourquoi, pour moi ça avait pas trop marché.

Puis ç'a été le moment de rentrer sur la pelouse. On l'a su parce que la pub était finie sur M6. Au moment de passer la porte, Carasso a été retenu par l'arbitre qui vérifie les crampons. Il lui a palpé les chaussettes et a demandé « c'est quoi ça ? » Carasso a fait semblant de pas comprendre. Tu parles, il s'était flanqué deux paquets de pépitos à la place des protège-tibias. Ca a fait des histoires quand l'arbitre a voulu lui confisquer. Carasso a expliqué qu'il lui fallait manger pendant le match sinon il risquait de faire du hip-hop. « Du hip-hop ? » A demandé l'arbitre. Oui, du hip-hop glicémi. Dans le doute, il a pu récupérer ses paquets.

C'est le moment où Robert Louis Dreyfus nous a rejoint dans le couloir, il a demandé « Mais où vous étiez passés ? » « On était dans le vestiaire. » J'ai répondu. « Ah non ça m'étonnerait, j'en viens. » Puis il a rajouté tout bas « C'est pas pour dire mais vous avez beaucoup recruté d'espagnols cette année, je trouve. » Avec Acariesse, on s'est regardé. On a rien dit. Le match allait commencer.

Réactions

Aucune réaction

La revue des Cahiers du football