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Tous les chemins mènent à Rome (sauf celui qu'on a pris)

le 1 Août 2005

 

Mercredi, on a tous été à la Lazio pour jouer notre demi-finale de l'intertoto. On est partis en bus, le bus c'était l'idée de Diouf. Selon lui, le bus ça permettrait de susciter d'inaliénables liens de caramaderie au sein d'un collectif. Tu parles, ça a surtout rendu malade Lulundula. C'est pas compliqué, il était vert du début à la fin. Pour un ancien lyonnais, ça la fout mal.

En plus la Lazio, je veux pas dire mais impossible de trouver où c'était. On s'est bien arrêtés dans une station esso pour acheter une carte de l'Italie mais moi, c'est pas ma faute, les cartes de l'Italie ils en avaient plus. Du coup, j'en ai pris une de la Corse histoire de pas revenir les mains vides. C'est Acariesse qui tenait le volant, il arrêtait pas de me demander « Alors José, c'est par où la Lazio ? » J'étais bien embêté. « Bonifacio ? » J'ai fait, rapport que j'avais le doigt dessur. Acariesse a serré très très fort le volant entre ses doigts.

Heureusement que Lamouchi connaissait un peu. Même que c'est lui qui nous a expliqué pourquoi on trouvait pas, parce que nous on appelle ça la lazio mais en fait, c'est à Rome. Même que c'est Rome. Ils sont quand même tordus ces italiens. Après ça, il a pas pu s'empêcher de la ramener et de dire que ouais, il connaissait super bien l'Italie et que même une fois, il avait joué contre Ronaldo et tout.

Fiorèse était venu lui aussi. Bon, c'est pas qu'on en avait utilité mais c'était pour le promener. Il a dit que lui, c'était pas pour se vanter ni rien, mais lui, c'était encore mieux, il avait joué avec Ronaldo. Nous ça nous a paru bizarre, tous les sourcils se sont froncés en même temps sauf ceux d'Acariesse qu'était déjà froncés depuis le départ. Fiorèse qui joue avec Ronaldo, c'est du domaine de la science-fiction. T'as qu'à voir, les deux pratiquent pas le même sport. En fait, Fiorèse confondait avec Reinaldo. C'est pas le même. C'est un peu comme nous avec Nakata. De la sous-marque de joueur, ça ressemble au vrai, ça a presque le même nom mais ça a rien à voir.

Devant Nasri arrêtait pas de demander à Acariesse « C'est quand qu'on arrive ? Dis c'est quand qu'on arrive ? » A chaque fois, Acariesse répondait « Bientôt. » Mais plus il répondait, et moins il avait envie de répondre. Moi je faisais des signes à Nasri pour qu'il reste hors de portée. Au bout de la quarante septième fois, Acariesse il a freiné d'un coup sec, tellement sec que Niang qui dormait au fond s'est étalé de tout son long dans l'allée. Pourtant, crois-le ou pas, ça l'a même pas réveillé. C'est toutes ses occasions ratées, Niang ça l'épuise. D'ailleurs, ça épuise tout le monde.

C'est le moment où le bus a traversé un long tunnel. C'est bien simple, il faisait tout noir dans le bus et un de ces silences que je te dis même pas. Les joueurs se sont tous serrés les uns contre les autres, on a juste entendu « poutamadré ! » au moment où Batlles a blotti par erreur sa tête contre Mendoza. « C'est quand qu'on verra le bout du tunnel ? » A demandé Habib Beye. Personne a su quoi répondre. A l'OM, ça fait dix ans qu'on se pose la question.

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