Vous reprendrez bien un peu de la stabilité ?
le 23 Juin 2005
Le mot d'ordre de cette année à l'OM, c'est la stabilité. Comme toutes les autres années d'ailleurs sauf que là, on sent bien que c'est pour de vrai. D'ailleurs, c'est pas compliqué, on n'arrête pas. Il se passe pas un jour sans qu'on vende ou on achète un joueur. C'est la stabilité qui veut ça.
Diouf nous a convoqué dans la grande salle de réunion pour nous prévenir qu'il avait dans l'intention d'organiser une conférence de presse, rapport à Fernandèze qui allait plus tarder à arriver. Il l'avait lu dans le France Football du jour, ça devait forcément être vrai. Moi, j'étais content parce que les conférences de presse, j'aime bien ça. C'est le même principe que le ni-oui, ni-non. Y a des tas de journalistes qui te posent des questions et il faut éviter de leur répondre tout en répondant quand même quelque chose qui n'a rien à voir avec la réponse qu'ils attendent. C'est trop rigolo sauf pour les journalistes mais tant pis pour eux.
C'est là que Diouf nous a parlé de stabilité. Même qu'il a écrit le mot en toutes lettres sur le tableau blanc mais il a écrit un peu de travers parce c'était tout sauf pratique d'écrire le tableau à l'envers sur le verso avec un feutre usé, rapport aux feuilles blanches que Robert Louis Dreyfus nous a demandé d'utiliser des deux côtés pour faire des économies.
Diouf a demandé qui savait ce que c'était la stabilité. Biancheri arrêtait pas de lever le doigt en disant " Moi ! Moi ! Moi !" Biancheri c'est un lèche-cul. Diouf m'a regardé, moi j'étais concentré sur une grosse mouche qui se cognait contre la vitre, on aurait dit qu'elle voulait s'en aller mais qu'elle trouvait pas la sortie. Un peu comme Pedretti. Diouf m'a crié " Alors José ? " Alors je me suis raclé la gorge et j'ai dit que je savais pas trop ce que c'était la stabilité mais que c'était pas ma faute parce que hier, j'avais dû aller à Cassis pour un tournoi de pétanque et que du coup, ben j'avais pas eu le temps de faire mes devoirs de directeur sportif et tout. Diouf a allumé une cigarette. Diouf allume souvent des cigarettes, surtout quand c'est moi qui parle. Il dit que ça l'aide à tenir, oui mais à tenir quoi ?
Et bien, crois-le ou pas, la stabilité ça serait en fait un mot magique pour prémunir le club de sa propension néfaste à entériner les revendications inconsidérées d'agents vénaux. C'est Diouf qui l'a dit, j'ai essayé de l'écrire mais après prémunir, je me rappelais plus de rien. Alors je me suis un peu tordu le cou pour copier pareil que Biancheri qui lui arrêtait pas de prendre des notes mais il mis son coude en travers pour m'empêcher d'y voir.
Lui un jour, je le tue.