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Le Feuilleton de la L1, épisode VI

Drames, brames et jus de crâne. La Ligue 1 change de cadence, le Feuilleton essaie de suivre. Les gardiens sont à l'honneur, ce n'est pas le cas de tout le monde...
le 22 Sept 2004

 

À peine six journées de consommées, et déjà des retournements. Deux défaites de natures fort différentes et voilà Toulouse et Metz qui dégringolent des premières places. Le court vainqueur de l'un se rapproche de "la crise", et le large vainqueur de l'autre flirte avec la tête du classement… Dont Monaco s'empare. Et tandis qu'à l'autre bout du classement Bijotat est le premier entraîneur viré, les journaux spécialisés prennent des risques inconsidérés en évoquant le "désastre" parisien. Quels mots leur resteront-ils si le PSG est reléguable en fin de saison? La solitude du gardien de but de l'OM Inutile de se demander quel était le schéma tactique de José Anigo samedi soir: c'était un 1-10 assez original avec Fabien Barthez dans le rôle du 1. Une sorte de meneur de jeu, auteur des meilleures relances de son équipe. Il aurait trouvé le moyen de centrer pour Luyindula qu'on n'en aurait pas été franchement surpris. Le problème est bien qu'au terme d'une paradoxale victoire contre d'excellents Toulousains, le gardien de l'équipe de France apparaît comme la seule satisfaction de cet OM fragile et fragilisé malgré un classement plutôt favorable. Au point que son recrutement — pourtant rocambolesque — pourrait apparaître comme la seule vraie réussite de la politique sportive olympienne depuis un an et demi… Une singularité d'autant plus remarquable que l'homme est aussi exemplaire que le joueur, dans un contexte que l'on sent se déliter jour après jour: "Pour ce qui concerne le jeu, il y a un entraîneur : José Anigo qui se débrouille d'ailleurs très bien", déclare-t-il au moment où tout le monde pense le contraire. Et en effet, tandis que Benoît Pedretti conteste clairement la ligne des parties ("Je suis frustré de ne pas jouer au foot, on lutte sur tous les ballons, mais le jeu c'est autre chose que d'être des guerriers" L'Équipe), on n'entend plus Anigo, et ce sont Jean-Philippe Durand et Pape Diouf qui s'expriment au nom du club. Significativement, l'entraîneur adjoint ne dit pas autre chose que l'ex-Sochalien: "pour l’instant on place tout dans le physique, dans la lutte d’homme à homme pour fatiguer nos adversaires et les faire plier. Ce n’est pas forcément dans ce domaine que sont nos principales qualités". Même Robert Louis-Dreyfus est venu s'inquiéter de la tournure des événements, ce qui n'augure rien de bon pour l'actuel coach…

La preuve que ça va mal à Marseille : les guignolos sont de retour.
Le niveau général des goals Tant qu'à mettre les gardiens à l'honneur, n'oublions pas Nicolas Penneteau, Tony Sylva et Mickaël Landreau, eux aussi auteurs d'excellentes prestations… La qualité globale des goals français est d'ailleurs presque un drame pour notre football national et ses moyennes de buts. Il exporte en effet très bien ses meilleurs attaquants, alors que la mobilité professionnelle de ses excellents portiers est quasiment nulle. Même quand un Cech quitte nos contrées, il est remplacé par un Isaksson très vite à la hauteur (pas seulement pour ses 199 cm). À l'image de l'éternel espoir nantais ou d'Ulrich Ramé, certains sont transférables depuis des années sans jamais trouver preneurs: ils sont alors condamnés à lier leur destin professionnel à celui de leur club, avec plus ou moins de bonheur et de frustrations (il faut quand même souligner que Ramé a choisi de décliner des offres concrètes). Parmi les conséquences, des gardiens de très bon niveau durablement barrés, à l'image de Roux à Bordeaux, ou justement de Tony Sylva jusqu'à la saison dernière à Monaco — sans parler de Carlos Kameni, champion olympique 2000 et finaliste de la Coupe des confédérations 2003, qui brille désormais à l'Espanyol Barcelone après avoir fait briller les bancs du Havre ou de Saint-Étienne… Une proposition pour les centres de formation français: mettre la pédale douce sur les gardiens, et forcer le travail sur les latéraux sachant centrer.

Mombaerts est encore sous le choc : comment peut-on perdre contre une équipe aussi mauvaise?
Les observations en vrac > Il faudrait signaler à Darren Tullett que Chamakh se prénomme Marouane et non Maurane. > Dans un match disputé par Jemmali, Jurietti, Jeunechamps et Rool, c'est un inconnu qui se fait expulser en moins de vingt minutes. > Quatre équipes n'ont toujours pas remporté de victoires. Comme quoi, on n'a vraiment pas besoin de Courbis en L1. > Que soit sur le ballon ou ses adversaires, Yepes devrait arrêter les coups de coude. > La stat qui tue : Savinaud est le meilleur buteur nantais. > Plus que deux mois à l’AJ Auxerre pour profiter de Benjani avant sa nouvelle période d’hibernation. > Le PSG aurait-il recruté le sosie de Ben Harper pour qu’il chante "Welcome to the cruel world" dans le vestiaire? > Adebayor a eu l'élégance de ne pas aller chambrer les supporters parisiens en gueulant "Allez Metz!" après son but. > Prochaine mission pour Tony Sylva: marquer un but directement d'une reprise de volée sur un pénalty adverse.

À Nantes, les interviewes d'après-match se déroulent dans le photomaton.
Le poncif indigne de Paulo Paul Le Guen (AFP) : "Avec un ou deux buts, tout le monde aurait reconnu que nous avons fait un bon match". La conséquence d'une lecture excessive de la presse sportive François Ciccolini (FF) : "Cela va se corser pour nous". Le baromètre de l'ennui "Il est arrivé qu'on s'ennuie moins à trois heures du matin devant une rediffusion de 'Très chasse, très pêche' portant sur la reproduction des chamois dans le Haut-Jura qu'hier à la Meinau" (DNA). Le John Holmes de Lens Jérôme Leroy (FF) : "C'est grâce à mes partenaires et avec eux que je prends aussi du plaisir (…) Tout le monde tire dans le même sens (…) Je suis une espèce de piston, rôle dans lequel il faut colmater". L'objet du délire Bixente Lizarazu (om.net) : "Dans les tribunes, j’ai vu des banderoles qui réclament le titre". Bientôt, elles réclameront la tête du pitre. Le détonateur de pétard mouillé Sébastien Squillaci (psg.fr) : "Attention au déclic parisien". Si c'est le petit bruit qui précède son explosion, il n'y avait pas de quoi s'inquiéter.

C'est là qu'on voit voit que l'Alsace est une région de droite.
Le cinéma burlesque et parlant à la fois José Pierre-Fanfan (Le Parisien) : "On a regardé des vidéos, ça parle tout seul". Le velcro capillaire Charles-Édouard Coridon (AFP) : "Il faut s'accrocher". La conscience professionnelle David Jemmali (FF) : "Si j’avais été en tribune en première mi-temps, je serais parti". Alors que Ljuboja, lui, est bien resté jusqu’à la fin du match contre Monaco. La preuve par 11 Benoît Pedretti (L'Équipe) : "On est de bons joueurs, enfin ça reste à prouver". La lampe de poche Antoine Kombouaré (DNA) : "C'est grâce à des matches comme ça qu'on peut voir une petite lueur". Le concours d'excuses douteuses Michel Pavon : "Le terrain était très gras" ; Laszlo Bölöni : "Le terrain sec ne nous a pas favorisés".

Comme tout ancien Messin qui se respecte, Adebayor aime faire la chenille pour fêter ses buts.
Le maître d'œuvre Fabien Barthez (L'Équipe) : "Il faut enchaîner les victoires pour emballer le stade". Le mieux serait quand même de commencer par construire le toit. La confusion avec Carasso Érick Mombaerts (Est républicain) : "Fabien a été énorme". L'hospitalité bastiaise Pierre-Yves André (L'Équipe) : "Les joueurs se greffent sur cet état d'esprit. Et s'ils ne se greffent pas, ils se cassent". L’avance sur le programme Benoît Pedretti (FF) : "Pour l’instant, nous sommes juste des guerriers". Le message d’Anigo passe donc déjà à 100%. Le gars qui nique sa grammaire Fabrice Fiorèse (FF) : "Pas tout n'a été parfait". Le rameur enchaîné Grégory Coupet (L'Équipe) : "Tant que tu ne fais pas sauter le verrou, tu galères".

Attention : le supportérisme mène droit aux maladies de la peau transmissibles de père en fils.
L'éloge de l'adversaire vaincu Mickaël Landreau (Le Télégramme) : "Si une équipe mérite la victoire, c'est bien Istres". La relativisation de l'adversaire vainqueur Patrick Remy (Ouest-France) : "On a eu tellement de lacunes que ça a mis en évidence les qualités de l'équipe de Lille". L’instant cire-pompe de Canal+ Gregoire Margotton vante l’intelligence du fils Gourcuff qui aligne les banalités en commentant le match de ses coéquipiers rennais contre Bordeaux. La faille spatio-temporelle Dominique Bijotat (L'Équipe) : "Le football est temps et espace". Oui, mais tu as fait ton temps, et c'est toi qui dégage dans l'espace. La touche rurale si pittoresque mais pleine de bon sens populaire Guy Roux (L'Équipe) : "Les points rentrés avant l'hiver ne craignent pas l'eau". La croissance du cucurbitacée Patrice Evra (L'Équipe) : "Si on a retrouvé le vrai Evra? Oui, je suis tout à fait d'accord".

Contrairement à ce que présageait cette image prise par Canal+ dans le ciel du Parc Lescure, Darcheville n'est pas encore en mesure de mener l'attaque bordelaise.

Réactions

  • Loul le 22/09/2004 à 02h28
    Bravo.
    Et bon courage pour la semaine chargée qui s'annonce :)

  • Harry Badgé le 22/09/2004 à 09h08
    Excellent comme d'hab !
    Euh...juste la brève sur le fils Gourcuff que j'ai trouvé un peu limite. Mettre en doute l'intelligence d'un joueur de 18 ans sur la foi d'une interview de 45", réalisée quelques minutes après sa sortie du terrain me paraît pour le moins capillo-tracté. Quand on sait en plus que c'est Paganelli qui a posé la question...

  • tootta le 22/09/2004 à 09h43
    La brève ne met pas en doute l'intelligence de Gourcuff, mais tance les louanges de Margotton sur des propos d'une banalité très classique.


  • deco13 le 22/09/2004 à 10h01
    yahou !! génial la chenille d'adebayor !!

  • Lee le 22/09/2004 à 10h23
    On demande à chacun de limiter les brèves sur Darcheville et c'est la Rédac qui donne le mauvais exemple !

    Sinon, le fait que Savinaud soit le meilleur buteur du FCNA me fait tanguer entre rire et pleurs.

  • garavou le 22/09/2004 à 10h30
    > Dans un match disputé par Jemmali, Jurietti, Jeunechamps et Rool, c'est un inconnu qui se fait expulser en moins de vingt minutes.


    MDR....

    Sinon, il faut dire a la décharge de la Redac, que les blagues visuelles sur Darche ne sont pas légion.... et celle ci etait proprement exceptionnelle!!!

    Bravo encore pour cet épisode!

  • baygonsec le 22/09/2004 à 10h37
    "Parmi les conséquences, des gardiens de très bon niveau durablement barrés, à l'image de Roux à Bordeaux, ou justement de Tony Sylva jusqu'à la saison dernière à Monaco — sans parler de Carlos Kameni"

    c'est un jeu "cherchez l'intrus" ? Parce que bon, Frédéric Roux, hum...

  • touki le 22/09/2004 à 10h50
    Bijotat, Goudet même combat?

    lien

  • JihaiR le 22/09/2004 à 10h56
    Oui, la double allusion à Carasso (dont je rappelle qu'il n'est plus que l'ombre du gros n'enfant plein d'burgers revenant de Crystal Palace, ayant sérieusement eprdu du pioids et changé de physionomie pendant sa convalescence) et Darcheville est d'une facilité, mais alors, d'une facilité, que je me donne trois crédits de vannes pourries dans le bréviaire.

  • jacky56 le 22/09/2004 à 10h57
    C'est pas plutot 'nicolas' que 'fabien' penneteau ?

La revue des Cahiers du football