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Au stade défiance

L'équipe de France version Domenech n'a pas réussi son entrée dans le groupe 4, mais elle n'a pas forcément raté ses débuts… Reportage et compte-rendage.
Auteur : Francis Raël le 6 Sept 2004

 

Les Bleus avaient terminé contre Israël, il y a un peu moins d'un an, un parcours sans faute dans les éliminatoires de l'Euro 2004. Ils trébuchent sur la première marche des qualifications au Mondial 2006, au terme d'un match inquiétant sur le plan comptable, un peu moins sur le plan du jeu. Drôle d'ambiance au Stade de France On parle à juste titre de la pression qui entoure cette équipe de France renouvelée, sa moyenne d'âge (vingt-six ans) rabaissée, sa faible expérience internationale (huit sélections de moyenne) et la ferveur incertaine qui l'entoure désormais. En fait, à voir le Stade de France à moitié vide, il convient plutôt de parler de dépression… Il y avait eu 10.000 spectateurs de plus lors d'un Red Star-Saint-Étienne de L2 et seule la Coupe des confédérations 2003 avait enregistré des affluences moindres. Troisième étage fermé, plaques entières de sièges vides, et cette injustifiable configuration athlétisme qui semble vouloir prouver que le public s'est littéralement éloigné des Bleus avec cette large zone de caoutchouc gris, qui met les spectateurs les mieux placés des tribunes basses, derrière les buts, à plus de cinquante mètres du terrain. Presque une ambiance d'enterrement, et c'est peut-être de cela qu'il s'agit, puisque les "fantômes" des champions du monde-d'Europe n'en finissent pas de "planer". Il n'est cependant pas besoin de noircir le tableau plus que nécessaire. L'hymne israélien n'est pas sifflé — ce qui nous rappelle une polémique sur ces mêmes pages (voir Joli fin de campagne). L'hymne français non plus. Une fois l'équipe de France montée en puissance, ou lorsqu'elle multiplie les occasions, le public donne de la voix, même si c'est par intermittence et si les deux "kops" peinent à se répondre puisqu'ils s'entendent à peine. Toutes les traditions ne se perdent pas: la première ola intervient à la 28e minute. Les sifflets à la mi-temps sont peu nourris, ceux au coup de sifflet final le sont à peine plus… Et ce n'est finalement qu'à la 84e minute que les "Zizou, Zizou" ont été entonnés, sans trop de conviction eux non plus.

La nalyse La tentation serait de résumer l'échec des Bleus aux choix tactiques de Raymond Domenech, en particulier à celui d'une défense à trois qui n'a pas semblé franchement indispensable étant donné le peu de danger porté par les Israéliens… Encore faut-il remarquer que les actions les plus tranchantes de ceux-ci redoublèrent après l'entrée de Giuly et le passage à un 4-4-2 plus audacieux. L'option d'une meilleure sécurité défensive n'était donc pas incongrue pour cette équipe en recherche d'équilibre, d'autant que l'adversaire n'était pas brillant, mais solide et intelligemment organisé. On serait donc enclin à diagnostiquer l'insuffisance de l'animation plutôt que celle du système: défaut de vitesse, manque de variations, déficit de créativité... La faute en revient probablement, en premier lieu, à une qualité individuelle en recul par rapport aux Bleus d'avant. Il ne s'en est pourtant fallu que d'un peu plus d'efficacité dans le dernier geste pour que le contrat soit rempli, car il y a eu des occasions et globalement, l'équipe a été cohérente, bien en place, rarement débordée et solidaire (rien à voir avec le brouillon de Rennes en tout cas). Elle a aussi été capable de mettre la pression au cours d'une bonne fin de rencontre, l'obtention de onze corners constituant un indice de son activité et de sa volonté d'utiliser les ailes. C'est tout de même là que le pari du 3-5-2 a péché, puisque si le flanc gauche a été productif, on ne peut en dire autant de son homologue de droite. L'éternel problème français de la qualité des centres a en tout cas été une nouvelle fois illustré… D'autre part, la responsabilité de la création est revenue aux milieux récupérateurs, le seul Rothen ne pouvait y suffire. À l'exception d'un joli mouvement à une touche de balle (conclu par un centre en retrait de Gallas, 70e) et à quelques combinaisons souvent amorcées par Henry, les tricolores n'ont pas su créer l'étincelle. En étant raisonnablement optimiste, le match de samedi offre cependant une base de progression, le pire ayant été évité: la partition n'a pas exécutée avec beaucoup d'inspiration, mais sans couac majeur. Ce France-Israël rappelle, s'il en était besoin, qu'on en est revenu — au mieux — en 1994, au début des éliminatoires de l'Euro 96. En fait, le regret est surtout de ne pas avoir marqué ce petit but, pourtant si proche à quelques reprises, qui en aurait fait une entrée en matière parfaite — compte tenu, évidemment, de l'état actuel de la reconstruction. En dépit de quoi, les deux points abandonnés risquent de coûter cher dans la course à la qualification, et ils comptent pour autant au débit du capital confiance.

Les gars Coupet a été très sûr sur les tirs israéliens et a effectué de bonnes prises de balle aériennes. Bien qu'occasionnellement débordé, Givet a montré sa volonté de bien faire avec une belle agressivité défensive, tandis que Squillaci a plus donné dans la sobriété. Gallas a tenu le rôle de patron de cette jeune défense, en prenant des initiatives pour apporter le surnombre. Mais s'il sait déborder, et très bien, ses conclusions sont souvent médiocres — surtout dans cette position d'arrière droit à laquelle il a fini le match et qu'il a dû maudire une nouvelle fois. Evra a livré une prestation correcte, évoluant très haut dans son couloir mais ratant quelques gestes, Mendy ayant été pour sa part peu à son aise, à l'image de ce centre parti vingt mètres derrière les cages. À sa décharge, il était plus isolé que le Monégasque, lequel bénéficiait du soutien de Rothen. Et y avait-il, hier soir, une autre option à son poste? À voir Makelele évoluer à ce niveau très commun, on peine à croire que son absence explique à elle seul la faillite du Real la saison passée. Il a eu le malheur d'oublier Henry sur son occasion manquée de la 28e minute et s'est montré beaucoup moins en verve que Vieira, qui a mis de l'impact physique et tenté de lancer des offensives malgré une condition physique déclinant logiquement au fil des minutes. On aurait aimé voir Pedretti ou Dhorasoo dans un match comme celui-ci. Rothen a fait valoir la très précieuse qualité de ses coups de pied arrêtés, que ses partenaires n'ont malheureusement pas réussi à concrétiser. Il a cédé la place à Pires qui, en dehors d'un centre parfait pour la plus belle occasion d'Henry (et ce n'est pas rien), a rendu une copie très quelconque. Entré peu avant l'heure de jeu, Giuly a eu peu de ballons à exploiter, du coup on se souvient plus de son tacle défensif et de son sauvetage sur le corner suivant (66e). Henry s'est inscrit dans la continuité de ses précédentes apparitions en bleu: incontestablement supérieur techniquement, auteur de nombreuses frappes (lointaines ou en pivot), inspiré sur le côté gauche, il a cependant raté l'occasion qu'un joueur de son statut ne devrait pas rater, en expédiant — comme à quatre reprises au cours de l'Euro — sa tête hors du cadre (83e). À côté de lui, Saha divisera les observateurs: pour les uns, il s'est montré actif et bon remiseur, pour les autres, brouillon et rarement en bonne position. Les à-côtés du match > -63e minute : Jacques Vendroux fait rigoler Thierry Roland. > -47e minute : Raymond Domenech prend la pose sur le banc devant les photographes. > -46e minute : Christian Jeanpierre colle Arsène Wenger au bord de la pelouse et ne le lâchera plus. > -24e minute : Grégory Nowak ne lève pas la tête de son n°8 des Cahiers du football, en dépit de la présence d'une jolie jeune femme à ses côtés. > -13e minute : Vincent Duluc jette un regard indéchiffrable à Jamel Attal. > 22e minute : Robert Pires va s'échauffer cinq minutes après les autres remplaçants. > 34e minute : Robert Pires revient s'asseoir sur le banc cinq minutes avant les autres remplaçants. > 8e minute de la mi-temps : Pierre Ménès prend le n°8 des Cahiers. > 8e minute de la mi-temps : Pierre Ménès rend le n°8 des Cahiers. > 1ère minute de l'après-match : la sono passe enfin une bonne chanson, et elle est de circonstance: "You can't always get what you want".

Profitant de la perte d'intérêt pour les Bleus, les Cahiers obtiennent des invitations et marquent leur territoire dans la tribune de presse.
Les observations en vrac > En fait, le Stade de France est plus bruyant quand il est vide : il résonne. > 43.000 spectateurs : il y a dix ans, on voulait envoyer le PSG au Stade de France, il faudrait maintenant renvoyer l'équipe de France au Parc des Princes. > Le Stade de France en configuration athlétisme, c'était pour mettre Mendy à l'aise? Le match de TF1 (de nos envoyés spéciaux restés devant leur canapé) Pierre-François Lemonnier a remplacé Pierre Peyronnet dans le rôle ingrat d'homme de terrain, dont le challenge majeur consiste à prendre de vitesse le synthé pour annoncer les remplacements. C'est pas gagné. Il se signalera par un amusant "Raymond Domenech s'est levé comme un seul homme" et par une confusion bénigne sur le "Monégasque Jérôme Rothen". Il est vrai qu'on n'a pas encore vu le blond milieu de terrain jouer au football cette saison. Thierry Roland a eu un petit problème d'allumage au moment de lancer le match après les salutations d'usage, mais passé ce moment d'hébétude, il s'est vite remis en pilotage automatique, bien qu'il n'arrive définitivement plus à faire une phrase sans la hacher en petits morceaux, et qu'il n'avait même pas un enfant mort ni un match du Variétés Club à se mettre sous la dent. On prendra comme indice de la perte générale d'enthousiasme autour des Bleus le fait que Jean-Michel Larqué n'a même pas réussi à s'énerver franchement — enfin, juste un petit peu contre Mendy, c'était trop tentant. Ou alors, il est un peu déprimé par la présence d'Arsène Wenger à ses côtés, qui semble signifier qu'il n'est plus consultant lui-même. Mais nous avons enfin trouvé de quoi relativiser nos sempiternels griefs à l'encontre du duo de TF1 : sachez que sur TV5, nos camarades expatriés ont subi la doublette improbable Patrick Montel / Bernard Pivot. Principale analyse du match: "Ah là là, on voit bien que Zidane n'est plus là!" Le quiz Le sélectionneur israélien s'appelle : Moïse Lee Lincoln de Gaulle Franklin Delano Foch Grant Lee Buffalo Abraham Grant Christophe Bouchet Les métaphores évitables pour la sélection israélienne La bande à Badeer La bande de Gazal Le désert de Golan Les calembours auxquels vous avez échappé L'étoile de Davidovitch Saha pas suffi Tal est pris qui croyait prendre Mendy pas plus Le Kibboutz en train Il accroche le ben, Afek Nimni coupeur

Réactions

  • Jon-Dahl Tomasson le 06/09/2004 à 03h46
    Je crois que cet article va déclencher autant de passion que le match des bleus, c'est à dire aucune.

    J'ai l'impression que l'envoyé des CdF s'est autant emm... que nous à regarder ce match.

    Rejouissons-nous, nous n'avons pas perdu face à Israel, c'est déjà une nette progression par rapport à 1993 !!!

  • nfl le 06/09/2004 à 03h46
    J'ai subi Montel/Pivot sur TV5... une horreur absolue. Je ne pensais pas un jour regretter Roland, Larqué et Bietry réunis!
    La perle récurrente de leur match: "l'équipe de France joue en 3-5-3"!!! Et pas un pour reprendre l'autre, en 90mn! Même pas un stagiaire du car régie pour leur faire remarquer, personne! Ils se sont tranquillement accrochés à ça pendant tout le match, comme si le 0-0 crispant ne suffisait pas à fatiguer nos pauvres nerfs. La rentrée de Giuly n'a d'ailleurs rien changé au problème, pour eux c'était du poste pour poste avec Mendy...
    A part ça Patrick Montel appelle Louis Saha "Luis" Saha, en prononçant bien le "s" final de Louis en plus de celui du début de "saha". Bah oui un joueur de foot, noir de surcroit, ça ne peut décemment pas avoir un prénom qui se prononce normalement...
    Bernard Pivot appelle les défenseurs des "arrières" et ne comprend pas que Evra et Mendy puissent jouer "demis" voire "ailiers" en edF puisqu'ils sont "arrières" dans leur club!
    Mais effectivement, leur principale analyse de la rencontre restera qu'on voit bien qu'il manque Zidane... pfffff!

    -------

    A part ça, sur le match lui-même, je ne voudrais pas faire mon grincheux d'entrée de jeu, mais ce n'est pas parce que le 10 est désormais trop lourd à porter qu'il faut se priver d'un mec capable de mettre un peu de créativité dans le jeu... Or le début de saison de Rothen ne plaidait pas en sa faveur, surtout dans un 3-5-3... euh non 3-5-2, où il n'avait pas vraiment d'équivalent à droite. Pourquoi ne pas avoir fait jouer Giuly d'entrée? Ou Dhorasso? Et Micoud est-il insélectionnable?
    Sinon, très beau trio défensif, même si je verrais bien Abidal à la place de Givet.
    Dommage pour Henry, très volontaire, qui aurait quand même pu cadrer sa p***** de tête! ;-)


  • Valoche le 06/09/2004 à 03h53
    Ha la la...

    Les commentaires sur TV5 étaient affligeants !!!

    Bernard, retourne à ta dictée et l'autre la, retourne... d'ou tu viens...

    Quel malheur de laisser commenter des match de foot par des gars comme ça...

  • Raspou le 06/09/2004 à 09h05
    Je vois qu'il y a un consensus des expats, ça fait plaisir... Le pire a été dans la façon dont ils sont arrivés à "inventer" ce 3-5-3:

    PM: "ah la, changement tactique voulu par Domenech... on est passé du traditionnel 4-4-2 à un 3-5-euh-3"

    BP: "moui enfin, avec Mendy et Evra qui sont des arrières, j'appèlerai plutôt ce 3-5-3 un 5-3-2..."

    Et bien sûr, pas un qui a remarqué que, après la sortie de Mendy, on était revenu à un 4-4-2, oh non, eh oh, doucement...

    On a eu aussi droit à ça de Pivot:
    "Ah la la, depuis le temps qu'on ne se demande plus "est-ce que la France va gagner?" mais, "quand va-t-elle gagner?", c'est sûr qu'on avait perdu l'habitude"...
    Euh... Et le Sénégal, le Danemark, la Grèce, deux compets majeures ratées... ça suffit pas pour faire descendre du piédestal???

    Bref: principales victimes de la nmination de Domenech, les télespectateurs expatriés :-((

  • suppdebastille le 06/09/2004 à 10h06
    "Euh... Et le Sénégal, le Danemark, la Grèce, deux compets majeures ratées... ça suffit pas pour faire descendre du piédestal???"

    Il n'y a pas que Montel et Pivot qui n'ont pas compris, je cite l'exaspérant Laurent Luyalt qui hier dans Stade 2 s'adressait à Domenech
    "il semblerait que le l'edf ne fasse plus peur , comment vous l'expliquez?"
    Réponse de Domenech
    "il y a eu une compétion au Portugal ou l'edf n'a pas fait peur en grand monde, et une autre aussi en 2002 en Corée je crois ...."

  • loual le 06/09/2004 à 10h09
    Je me doutais bien que les Cdf apporterait du baume au coeur des inconditionnels des bleus.
    Ca me rappelle les articles du début de fonction de Santini.
    Autrement rien de nouveau dans l'analyse. On a droit, comme partout dans la presse, aux thèmes de la reconstruction, le manque d'expérience à ce niveau, qu'il manquait juste un but pour rendre la partie positive ect, ect...

  • kalle le 06/09/2004 à 10h10
    Une seule remarque : Makélélé est vraiment nul !!! Il n'apporte rien et prend la place à Dhorasoo ou Pedretti.

  • ouais.super le 06/09/2004 à 10h21
    "Le match de TF1
    (de nos envoyés spéciaux restés devant leur canapé)"


    Z'êtes durs avec vos envoyés spéciaux les gars, vous pourriez les laisser s'asseoir SUR leur canapé !

  • loual le 06/09/2004 à 10h34
    "Z'êtes durs avec vos envoyés spéciaux les gars, vous pourriez les laisser s'asseoir SUR leur canapé !"

    C'est pour être en symbiose avec l'effort de redressement de l'Edf. On commence en bas avant d'atteindre une place plus confortable en 2006 sur le canapé..

  • LokomotivDallas le 06/09/2004 à 10h54
    bon visiblement j'ai rien loupé de passionnant samedi soir... et mercredi ce sera tout pareil.
    ........................encéphalogramme plat........................

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