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Le chant du départ
Gernot Rohr avait des airs d’adjudant cocufié à l’issue de cette troisième journée de championnat: "Il y a un joueur qui a fait de la désertion et je ne veux pas le revoir dans mon équipe" (Canal+). Mis en cause : Noé Pamarot, qui a décidé de sécher l’entraînement, le Niçois souhaitant en effet s’engager avec le fringant Tottenham de Santini.
C'est devenu aujourd'hui une pratique courante chez les footballeurs professionnels : les joueurs qui ont décidé de quitter un club instaurent quasi systématiquement un bras de fer avec leurs dirigeants, à l’image de Pascal Feindouno à Bordeaux ou encore de Fabrice Pancrate au Mans… Une attitude qui provoquerait une grave sanction dans n’importe quelle entreprise classique. Mais dans le football les employés peuvent dire merde à leur patron, à leurs engagements, et à leurs contrats, sans que ça choque grand monde. Et comme dans le même temps, certains dirigeants n’hésitent pas à traiter leurs joueurs comme du bétail, le milieu du ballon rond apparaît comme un véritable far-west dans lequel le droit du travail semble définitivement rangé au rayon des gadgets folkloriques.
Borderline
C'est une mascarade récurrente, à peu près à chaque fois qu'un entraîneur est exclu: celui-ci, non sans avoir protesté plus longtemps qu'un joueur, s'arrange pour revenir à proximité du terrain, au bout du couloir des vestiaires ou plus souvent en bas d'une tribune. Un emplacement d'où il peut continuer à crier ses consignes, à l'image de Gernot Rohr samedi dernier au Stade du Ray. Histoire de ne pas arriver au jour où l'entraîneur exclu s'emparera carrément du micro du speaker, il faudrait quand même penser à faire respecter ces exclusions, ne serait-ce que pour les rendre vraiment dissuasives…
Hooligans : l'enfermement est-il la solution? |
La voix de son coach
On peut mesurer la qualité d'une relation entre un entraîneur et ses joueurs – mais aussi la maîtrise de la communication au sein d'un club — au degré de correspondance des déclarations des uns et des autres. Pas de souci du côté de Marseille, où José Anigo peut compter sur Habib Beye comme un relais fiable, à en croire leurs interviews mises en ligne sur le site officiel à vingt-quatre heures de distance.
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> José Anigo : "Quand je vois Paris et Monaco qui perdent, je suis content d'avoir pris ce point à l'extérieur."
> Habib Beye : "Au vu de la journée avec Monaco qui est allé perdre à Caen et Paris qui a perdu à Toulouse, on peut se dire que c’est un bon point".
> José Anigo : "Sur ce premier ballon, au lieu de balancer loin devant, on a cherché à le sortir (…) Ensuite il y a eu un corner puis une occasion de but. Tout cela a mis Nice en confiance".
> Habib Beye : "Il y a des moments clés dans un match et le cafouillage dans notre surface en début de match a sûrement donné confiance aux Niçois".
> José Anigo : "Le talent seul ne suffit pas. Il faut aussi savoir mettre le bleu de chauffe quand c'est nécessaire."
> Habib Beye : " On ne pourra pas tout le temps mettre du jeu et du combat dans nos matchs. Entre les deux, il faudra parfois privilégier le combat".
Supporters marseillais : comme vous, Steve Marlet se demande ce qu'il fout là. |
Mauvais conseil
Jean Fernandez a la réputation d'être un fou de football qui avale des kilomètres de bande vidéo de matches. C'est ainsi qu'il a pu conseiller à Gueye de tirer son penalty à gauche de Grégory Coupet, sur la foi d'un commentateur de Canal+ qui avait assuré que le gardien lyonnais avait affirmé partir toujours de ce côté sur les penalties tirés par des gauchers. Problème, Coupet n'a jamais dit ça (il n'est pas complètement idiot) et a arrêté le tir au but. Conclusion, Jean : regarde les images au lieu d'écouter les commentaires.
Les observations en vrac
> Curiosité : samedi, Canal + a diffusé un épisode de l’émission de TF1, "Vis ma vie de Bakayoko", avec Habib Bamogo.
> Principal espoir de beau spectacle à Villeneuve d'Ascq pour le public lillois cette année : attendre le meeting d’athlétisme.
> Marcelinho tire super bien les coups francs droit dans les mains du gardien.
> Finalement le problème d’Elber c’est son hygiène de vie : au même âge, Lilian Laslandes a de biens meilleurs appuis grâce à de longues séances d’entraînements sur les dancefloors du Macumba.
> Après l'arrosage, c'est quoi l'excuse de cette année pour la pelouse d'Ajaccio?
> C'est par timidité que Frei n'est pas allé remercier Mornar pour son caviar?
> Mornar parle français après deux semaines en France. Il veut coller la honte à Pauleta?
> Les temps changent : il y a un an, quand un attaquant se présentait devant José Pierre-Fanfan, il lui brisait le genou avec les mâchoires.
La joie du buteur selon les nouveaux règlements. |
Le VRP
Sylvain Armand (L'Équipe): "On voulait leur montrer qu'on n'était pas là pour vendre des cravates". Et vous en avez vendu combien finalement?
La redondance
Hervé Mathoux (C+) : "Fabien Cool doit se détendre".
L'alerte à la bombe
Thierry David (C+) : "Furiani peut exploser".
La médisance
Habib Beye (om.net): "Je suis sûr que pour un Caen-OM, le stade sera plein et que pour un Caen-Lyon, il ne le sera pas.
Le derby Laurel et Hardy
Gernot Rohr (om.net) : "Quand il y a un doute sur une décision, au final on privilégie le gros par rapport au petit".
Le temps de réaction
José Anigo (om.net): "A un moment donné, il y aura peut-être une réflexion sur le système offensif".
Le lapsus
"Le Bosnique ne tardera pas à faire connaître sa dernière trouvaille " (Midi Libre). Harcèlement sexuel : après Marseille, Paris?
Allez hop, carton jaune pour toute cette tribune de Marseillais qui ont fêté leur but torse nu. |
La seconde de gloire
Florent Balmont (Le Progrès) : "A vingt-quatre ans on est vite oublié". Surtout quand on n'a jamais été connu.
La contradiction
Vahid Halilhodzic (psg.fr) : "Nous prenons deux buts sur des erreurs individuelles. Dans ces conditions, il est difficile pour moi de reprocher quelque chose à mes joueurs".
L'incompréhension
Vahid Halilhodzic (C+) : "C'est un remerciement de monsieur l'arbitre pour cet match".
La traçabilité
Frédéric Piquionne (Le Progrès) : "On a pris du plaisir". Du plaisir après un match nul à domicile… Tu viens de Rennes, toi.
Le griot des bords de l'Erdre
Gilles Yapi (Ouest-France) : "On ne peut pas cacher le soleil avec ses mains".
L'évangile selon Saint-Jérôme
Jérôme Alonzo (Le Parisien) : "J'espère que l'on va tirer des grands enseignements de nos souffrances".
La trépanation de Jérôme Leroy n'a pas eu d'effet sur la précision de ses frappes. |
L'exécution en place publique
Frédéric Da Rocha (Ouest-France) : "On met du temps à réagir suite à une balle dans notre dos".
La décapitation en place publique
Sylvain Armand (L'Équipe): "Sur le premier but, la tête de Pierre-Fanfan retombe directement dans les pieds de Moreira".
Le suppositoire contre le stress
Peguy Luyindula (om.net) : "Je me mets la pression tout seul mais dans le bon sens".
Le papa poulet
Grégory Coupet (olweb.fr) : "Mon début de saison? C'est important pour le groupe. Qu'un ancien montre l'exemple à des jeunes, je trouve ça bien. Ce groupe a besoin d'être rassuré".
Le mauvais présage
Christophe Revault (FF) : "Daniel Moreira me fait penser à Marco Simone".
Incroyable : Ludovic Giuly n'est pas à Barcelone. Après avoir un peu rétréci horizontalement, il joue à Caen et s'appelle désormais Cyril Watier! |
Le répertoire limité
Daniel Moreira (FF) : "Ici, les spectateurs n'ont l'air de ne connaître que deux ou trois chansons".
L'expert comptable
Loïc Amisse (L'Équipe) : "Mathématiquement, il nous manque des points".
Le derby tiède
François Cicocolini (L'Équipe) : "On ne peut pas dire que l'on ait vu du beau jeu". En même temps, on ne peut pas dire qu'on en attendait.
Le moyen de paiement
Frédéric da Rocha (L'Équipe) : "On manque de concentration et on le paye cash". Ça fait au moins un truc que Nantes arrive à payer cash.
Le Thiriez style
Cyril Watier (C+) : "C’est super de jouer en L1". Cyril Watier, le seul joueur qui ne touche pas de primes de son club mais de la LFP.
La modestie dévorante
Bixente Lizarazu (C+) : "C’est important de rester invincibles".
Le surnom vaguement ridicule
Denis Balbir (C+) : "Un joli but d’Eduardo le costaud".
Incroyable : Didier Drogba n'est pas à Chelsea. Après avoir un peu forci horizontalement, il est à Athènes et il court désormais pour la Jamaïque! |