Mr. Piotr Jujubier 24 Road to Lisbonne Anciennement Avenue de la seconde étoile 48 000 Mende M. Simonet, Suite à votre annonce parue sur le site Web www.cahiersdufoot.net , je viens par la présente poser officiellement candidature pour le poste de sélectionneur de l’équipe de France. Dépité de subir le Sirtaki de Grecs avinés, deux ans après avoir du enduré le Gaou d’étudiants sénégalais, je suis clairement décidé à redorer le blason français. Mon ambition est simplement que tous les Français dansent à nouveau la Java dans le monde entier en 2006. À ce propos, il serait d’ores et déjà judicieux de contacter Yvette Horner afin de préparer un remix de "I will survive". Deux longs étés de canicule nous séparent de Juin 2006, et la couche de maquillage de la belle Yvette ne facilite pas l’action efficace des brumisateurs Matteï. Il serait dommage de perdre de précieuses royalties. Bardé de diplômes, j’ai notamment suivi une solide formation d’entraîneur dans le prestigieux centre technique régional de Sombrefontaine en Lozère. Dans ce temple du coaching, j’ai pu recevoir les conseils avisés de Raymond Bouchernech, maître ès tacle à la carotide, qui n’a eu de cesse de nous enseigner le beau jeu à la française. Dans le cadre de ma formation, j’ai également effectué des stages dans les plus grands clubs européens. Ainsi, j’ai pu affiner mon sens tactique en Angleterre en observant le club de Rushden and Diamonds. En Belgique, j’ai pu développer ma psychologie du groupe (via l’humour) dans le club bruxellois de la royale Union Saint Gilloise où les joueurs ont pu apprécier mon stock de blagues sur leurs congénères. Enfin, j’ai amélioré ma communication (presse et fans) en Suède à l’IF Sylvia, club de madame Kristel, où les relations extérieures sont ceux qui se font de mieux en la matière dans le monde entier. Fort de ses expériences, j’ai obtenu mon DEPF en 1986. Avant d’embrasser la carrière d’entraîneur, je fus un joueur de devoir, dur sur l’homme. L’équipe passait avant moi. Même sur ma femme. Je suis donc d’une entière dévotion au club dont je porte les couleurs, chose rare de nos jours. Je compte 400 matchs de DH, expérience conséquente qui est agrémentée de deux buts. Au cours de ma carrière, je participai, notamment, à l’éclosion du célèbre espoir gardo-lozérien Jean-Luc Fatchedeux, titulaire en PHB à l’age de quatorze ans. Hélas, rongé par les rhumatismes et une crise de goutte récurrente, il du stopper sa carrière à vingt-six ans. Des mauvaises langues mettent en cause l’état-civil lozérien. Son surnom de Bakagoal n’était sans doute pas uniquement dû à ses qualités de buteur. Suite à ma brillante carrière de footballeur, et parallèlement à mes études de coaching, j’ai eu diverses expériences professionnelles qui pourraient être utile pour le poste de sélectionneur. J’ai notamment été vendeur de melon à Cavaillon. Dans le cadre de cet emploi, j’ai appris à gérer le melon de toutes sortes. Du petit melon monégasque qui vient de naître, au grand melon du Ghana, mûrit sur les bords de la Méditerranée, de la plaine du Pô et du bassin londonien, en passant par le melon élevé dans les french arsenaux par un cultivateur alsacien, très apprécié du public, mais fade lorsqu’on le présente en concours. Mais vendeur de melons ne fut pas ma seule expérience professionnelle. J’ai aussi occupé le poste de responsable d’exploitation avicole. Les coqs constituaient le principal élevage de cette entreprise basée à Saint-Marcel en Lozère. J’y ai acquis quelques bases en management intéressantes. J’ai notamment insisté pour l’intégration de coquelets, ce qui a eu pour effet de dynamiser le cheptel. Outre le rendement intrinsèque de mon groupe, très fécond (les poules de Saint-Tropez, exploitation prestataire de nos services pourraient en témoigner), nous avons aussi obtenu des résultats sportifs intéressants. Nous avons, en effet, gagné le tournoi international de combat de coqs organisés en 2002 par les exploitants coréens et japonais. Soucieux de multiplier les expériences professionnelles, j’ai enfin occupé le poste de préposé à la distribution au bureau de poste de Mende-la-Vieille. Facteur à vélo, j’ai acquis de précieuses informations quant à la préparation physique nécessaire pour être dans une forme optimale (si vous pouvez monter le mont Lozère avec trente kilos de courrier, vous pouvez courir plus longtemps que onze grecs préparés avec Kostas Kenteris et ses produits). Puisque nous en sommes à parler de la préparation physique (défaillante ces deux dernières compétitions semble-t-il), il me semblerait que, plutôt que de se ruiner à Tignes dans un hôtel grand luxe, la fédération aurait tout à gagner à organiser notre stage d’oxygénation "Au Penalty", établissement honorable tenu par Germaine "la Tome" Van Kerschaver sur les bords du causse lozérien. Une fois titulaire de mon diplôme d’entraîneur, je me vis proposer, en tant que major de ma promotion, le poste de Directeur technique départemental du centre de Sombrefontaine, Raymond Bouchernech étant parti entraîner l’équipe de France des charcutiers. Entouré des mes fidèles adjoints René Gérard et Philou Bergeroux, j’ai mené l’équipe fanion en demi-finale du championnat national cadets en 1996. Souhaitant me retirer au faîte de ma gloire, j’acceptai la proposition du gourou de la "secte lozérienne des Galactiques" de m’occuper des pupilles de son club, le Raël de Madrid. J’y menai un grand travail de formation, sortant notamment de la pépinière du Raël, Raul Bravo, Johnny Mejia, Pierre Baptiste Rivera ou encore Juan Antoine Borja. L’année 2002 marque la consécration de ma carrière d’entraîneur. J’obtins enfin l’occasion d’exercer dans le plus grand club du monde: l’Olympique Lozérien. Son président, Jean-Marcel Hélas, séduit par mon profil (j’ai le même nez que Bernard Lacombe), me confia les rênes de ses débutants. Et les résultats ne tardèrent pas à arriver. En 2002, je sorti vainqueur du grand tournoi Gévaudan-Carrefour. Mon plus grand titre à ce jour. Conscient qu’un bon sélectionneur est aussi un bon communicant, je tiens à ajouter que j’ai une solide expérience de la gestion des médias. J’ai notamment du faire face aux féroces journalistes de la Lozère Nouvelle qui n’ont eu de cesse de dénigrer mon travail. Si, par bonheur, je suis nommé sélectionneur de l’équipe de France, sachez d’ores et déjà que je ne me laisserai pas ménès par le bout du nez. Je n’accepterai que l’on nedjari de l’équipe de France. Si jamais tel devrait être le cas, je n’hésiterai pas à provoquer ces journalistes en saccomano à mano. De même, en cas de bonnes performances, je sens déjà les rolands de dénigrements me parvenir aux narines, accusant de l’équipe d’avoir "du luc". Mais je serais leur monter que j’ai des roustans. Ceci dit, j’espère que tout cela n’arrivera pas, que je pourrai me retrouver attal, autour d’un verre de martini, avec tous les représentants de la presse française et internationale. Je touche du grisbois. En tout cas, je ne lancerai pas les hostilités adam eux, soyez en bien sur. Ca serait bietriste. Je tenterai, dans la mesure du possible, de rester tel un chêne, impassible, et d’être un véritable praud. Le but ultime étant d’essayer d’œuvrer au mieux au renouxveau de l’équipe de France. J’osse y croire. En espérant vous revoir très prochainement dans le cadre d’un futur entretien d’embauche, je vous prie, monsieur Simonet, d’agréer l’expression de mes sentiments distingués. Piotr Jujubier CM Lozère