En vous connectant, vous certifiez n'avoir jamais trompé votre club favori. Attention à ne pas confondre vos minuscules et vos majuscules.
Vous avez oublié votre mot de passe ?
Inscription
Vous avez oublié votre mot de passe ? Il reste un espoir ! Saisissez votre adresse e-mail ; nous vous enverrons un nouveau mot de passe. Cette procédure est quasiment gratuite : elle ne vous coûtera qu'un clic humiliant.
Nous vous avons envoyé un email sur votre adresse, merci d'y jeter un oeil !

CONDITIONS D'INSCRIPTION :

1. Vous devez nous adresser, via le formulaire ci-dessous, un texte (format .txt inférieur à 100 ko) en rapport avec le football, dont la forme est libre : explication de votre passion, anecdote, aventure, souvenir, essai, commentaire composé, portrait, autobiographie, apologie, réquisitoire, etc. Vous serez ensuite informés de la validation de votre inscription par mail. Les meilleurs textes seront mis en ligne sur le Forum.

2. Nous ne disposons pas d'assez de temps pour justifier les retards d'inscription ou les non-inscriptions, et ne pouvons pas nous engager à suivre une éventuelle correspondance à ce sujet. Merci de votre compréhension.

Nous avons bien reçu votre candidature, on y jette un oeil dès que possible. Merci !

Partager :

Les nerfs à vif

Le point sur la compétition à la veille de trois quarts, le G14 qui s’invite à l’Euro par la petite porte, France Télévisions qui surpasse TF1 et l’UEFA qui tance les supporters… C’est la gazette un brin énervée de l’Euro 2004.
Auteur : Euroniouzes, le journal de l'Euro le 25 Juin 2004

 

Dénouement fatal L'étonnant dénouement du groupe A, qui a vu la résurrection du Portugal et l'élimination de l'Espagne au profit de l'outsider grec, montre ce que la troisième journée de la première phase peut réserver de surprises et de suspens. L'Italie, avec ses cinq petits points, a chuté dans le "combiné nordique" du groupe C (lire également ci-dessous). Un dénouement d'autant plus surprenant que lors de la première mi-temps de son match contre la Suède, la Squadra avait fait preuve d'une qualité de jeu rarement aperçue depuis le début de la compétition. Mais, peut-être victime de ses atavismes (une peu payante option défensive) et surtout de la forme très relative de son secteur offensif, elle a cédé sur un coup de patte génial d'Ibrahimovic. Dans le groupe D, la tension s’est avérée maximale entre les Pays-Bas et l'Allemagne, les premiers négociant au mieux leur rencontre contre la Lettonie, tandis que les hommes de Völler ne parvenaient pas à disposer de "l’équipe bis" d’une République tchèque déjà qualifiée, et se faisaient même battre au final, une fois Poborsky et Baros entrés sur la pelouse. Finalement, si les éliminations italiennes et espagnoles représentent une surprise, celle des vice-champions du Monde s’inscrit dans la logique d’une série particulièrement terne depuis deux ans… La situation des trois coaches ayant drivés ces "grands éliminés" s’avère d’ailleurs paradoxale. Le Trap’ et Völler ont ainsi décidé de céder leur place, et c’est finalement celui qui disposait peut-être des meilleurs hommes et de l’un des collectifs les mieux huilés sur le terrain qui a conservé la confiance de son groupe et de sa fédération : Saez reste donc, jusqu’à nouvel ordre, le sélectionneur espagnol. Dura Luz, sed lose C’est le leitmotiv du consultant Laurent Blanc sur France Télévisions : les équipes qui refusent le jeu finissent toujours par être punies, comme l’ont montré les défaites de l’Espagne face au Portugal ou l’égalisation suédoise face aux Italiens. Hier soir, le match entre le Portugal et l’Angleterre a une fois de plus donné raison au Président, le sort ayant choisi, au bout de près de deux heures d’un match nettement dominé par les Portugais, de récompenser l’équipe ayant le plus tenté. En ayant fait jouer Deco, Figo, Simão, Christiano Ronaldo, Nuno Gomes, Postiga ou encore Rui Costa, Scolari a ainsi tenté un va-tout finalement payant, s’offrant même le luxe d’un coaching de rêve, deux de ses trois remplaçants ayant inscrit un but en fin de match. Voilà tout un peuple et une sélection désormais libérés d’une partie de la pression qui pesait sur leurs épaules : le Portugal est le premier des qualifiés pour le dernier carré. Du côté des Anglais, la déception doit forcément être énorme après avoir rêvé, de la 3e à la 84e minute, d’une demi-finale de compétition internationale qu’ils n’ont plus connu depuis "leur" Euro en 1996. Mais en bâtissant un mur devant David James pendant la majeure partie de la rencontre, Beckham et ses coéquipiers ont reproduit à l’identique le schéma qui leur avait coûté la victoire contre la France il y a dix jours, dans ce même stade de la Luz. Erikson a redonné une certaine solidité au onze anglais, il lui reste maintenant à essayer de profiter de la richesse de son groupe pour construire une équipe un peu plus conquérante. Dès ce soir et tout le week-end, Français et Néerlandais tenteront de rejoindre le Portugal en demi-finale, comme il y a quatre ans, tandis que les Tchèques essaieront de prendre la place laissée vacante par les Italiens. Mais la Suède, le Danemark et la Grèce ne s’en laisseront évidemment pas compter… Revival 92 ou revival 2000 ? Nous serons fixés dès dimanche soir. Triviale poursuite On croyait pouvoir profiter sereinement de l'Euro 2004 en refermant temporairement les lourds dossiers politico-économiques et en se berçant délibérément de l'illusion que les compétitions réservées aux sélections étaient le dernier refuge d'une certaine idée du football (un football reconnaissable en particulier à l'absence de publicité sur les maillots). Mais c'est justement une publicité, publiée notamment dans France Football, qui fait office de piqûre de rappel. Le G14 s'est en effet offert une page de propagande hypocrite: sous le titre "Go for it!", le lobby affirme "Un tiers des joueurs sélectionnés pour l'Euro 2004 est mis à disposition par les clubs membres du G14. Ces joueurs, sans aucun doute, contribueront à faire de ce tournoi une grande réussite. Bonne chance à tous!" A côté des logos de ces dix-huit élus de l'élite, une liste exhaustive des joueurs concernés... Indépendamment du fait que le slogan n'est pas traduit en Français (un indice du peu de considération accordée aux législations nationales?), on relève surtout l'expression "mis à disposition", qui sous-entend que les compétitions de sélections sont une sorte d'aumône consentie par les actionnaires majoritaires du football actuel, "propriétaires" des footballeurs. Le G14 ne pousse pas jusqu'à rappeler ses revendications d'une indemnisation, par l'UEFA et la FIFA, de cette même mise à disposition, mais le message est clair. Pour ce qui est de la contribution de ces joueurs les mieux payés d'Europe à la qualité du spectacle, il est un peu tôt pour en juger, mais il est évident qu'au final, l'état physique dans lequel ils auront été laissés par l'épuisante saison des clubs aura été un facteur essentiel. Pour l'instant, on a plutôt l'impression que les stars ne sont pas de toute première fraîcheur... France Télévisions massacre Italie-Bulgarie Depuis le début de la compétition, la réalisation des matches de l’Euro par France Télévisions réserve son lot d’improvisations. Ne pouvant se faire la main qu’avec la retransmission d’une poignée de rencontres de Coupe de la Ligue pendant la saison, les deux chaînes de service public semblent ainsi nager dans un relatif flou technique en ce mois de juin, qui rend certaines situations cocasses ou irritantes pour le téléspectateur. Ainsi, lors de la troisième journée de la poule C, France 3 a totalement saboté la fin du match entre l’Italie et la Bulgarie, en s’attardant sur des images alors sans intérêt de l’autre rencontre (à 2-2, la Suède et le Danemark s’amusaient à faire tourner le ballon) et privant les spectateurs d’un moment fort de cet Euro : le but de Cassano dans le temps additionnel et la joie des Italiens, persuadés – à tort – de marquer les trois points de leur qualification. Il ne s’agit pas de faire dans un sadisme anti-Italien de mauvais aloi (on a eu notre dose en 2000). Mais en toute objectivité, ce moment de football méritait autre chose que le choix hasardeux d’un image séparée en deux (pour pouvoir suivre les deux parties), accompagnée des uniques commentaires de la rencontre entre Scandinaves. Elie Baup ne pensait visiblement pas autre chose, lui qui a réclamé en vain de passer le relais à ses collègues commentant Italie-Bulgarie : en plus de nous priver d’une fin de match étonnante, le réalisateur de France Télévision a donné une image bien triste du duel scandinave, alors que les deux Nations s’étaient visiblement rendu coup pour coup pendant 90 minutes. Peace and love musical L’information est parue dans l’Equipe datée du mercredi 23 juin : "Les supporters qui sifflent ou conspuent les hymnes nationaux avant les matches pénaliseront les fédérations de leur pays qui seront à l’amende". Dans la droite ligne de la folie répressive qui s’était emparée des gouvernants hexagonaux à la suite de France-Algérie et de Bastia-Lorient en finale de Coupe de France (un projet de loi avait été déposé pour punir les atteintes à la Marseillaise et au drapeau tricolore), les instances européennes ont donc décidé de sévir. On est curieux de savoir comment l’UEFA jugera du niveau sonore susceptible de porter atteinte à l’hymne d’un pays, et de la façon dont elle compte évaluer le montant de l’amende. On est surtout impatients de noter que cette décision révèle une certaine dérive bien-pensante : il n’est pas très malin de siffler un hymne, certes, mais ça ne l’est pas moins que de huer un joueur adverse ou de l’insulter copieusement. A vrai dire, on aurait presque tendance à considérer que cela fait partie du folklore un peu bêta d’un match de football, tant que l’on en reste à des prises à partie sonores. Pour régler le problème et adoucir les mœurs des supporters, nous proposons plutôt à l’UEFA cette mesure issue de notre Manifeste pour sauver le football (2e partie) : "Survivance d’une époque belliqueuse révolue, les fanfares militaires doivent être interdites dans les enceintes sportives. Ce n'est pas une raison pour voir Lara Fabian beugler la Marseillaise: les hymnes seront interprétés par des artistes de la scène indépendante (incluant les harmonies municipales et les chorales de quartier)"

Réactions

  • nidieunimaître le 25/06/2004 à 02h20
    Je vais pas relancer le débat que j'avais -involontairement- lancé sur les hymnes et particulièrement la Marseillaise dans "présentons-nous", mais je veux juste dire une connerie:-)

    Que se passe-t-il si des supporters huent leur hymne? Ils privent ainsi le président de leur fédé nationale d'une bouteille de Romanée Conti?

  • ouais.super le 25/06/2004 à 08h32
    Z'êtes un peu sévère avec les équipes de France Télévision sur Italie-Bulgarie. C'est vrai qu'ils ont manqué le tragique but de Cassano en plein écran, mais ils ne pouvaient pas franchement deviner à l'avance que les italiens allaient finalement faire un finish à la française en marquant dans les arrêts de jeu.

    De même, ils ne pouvaient pas prévoir qu'à l'instant où ils basculaient sur la retransmission de Suède-Danemark, les joueurs s'arrêteraient brusquement de jouer pour attendre les 30 dernières secondes.

    Bref, c'est surtout pas de chance, plus que de l'amateurisme.

  • JP13 le 25/06/2004 à 08h35
    Supprimons les hymnes nationaux!!! Ou, au mieux ou au pire, en Europe, écoutons l'hymne européen: l'hymne à la joie de Beethoven.

  • frar le 25/06/2004 à 08h45
    Plus je vous lis, plus je trouve vos articles pertinents et bien écrits ! ça fait franchement chaud au coeur de lire ce qu'on pense (la frilosité anglaise en dépit d'un bel effectif, la médiocrité de la mannschaft, la retransmission minable de la fin du match...) : c'est tellement rare. (je fayote grave là : ça me vaudra p'têt un abonnement gratuit aux cahiers)

  • garavou le 25/06/2004 à 08h54
    lien - vendredi 25 juin 2004 - 08h32
    Z'êtes un peu sévère avec les équipes de France Télévision sur Italie-Bulgarie. C'est vrai qu'ils ont manqué le tragique but de Cassano en plein écran, mais ils ne pouvaient pas franchement deviner à l'avance que les italiens allaient finalement faire un finish à la française en marquant dans les arrêts de jeu.

    De même, ils ne pouvaient pas prévoir qu'à l'instant où ils basculaient sur la retransmission de Suède-Danemark, les joueurs s'arrêteraient brusquement de jouer pour attendre les 30 dernières secondes.





    Ben justement, en voyant les scandinaves jouer a posse ballon.... ils auraient du réagir et repasser sur Italie-Bulgarie.....
    Ca n'apportait rien de rester sur l'autre match, si ce n'est mettre de l'huile sur le feu de la polémique du match arrangé....

  • mr_groseille le 25/06/2004 à 09h30
    La redac a écrit
    "C’est le leitmotiv du consultant Laurent Blanc sur France Télévisions : les équipes qui refusent le jeu finissent toujours par être punies"

    Ne me dites pas que vous regardez cette émission, si??

    A quand une citation de Canteloup alors ?
    Un jeu de mot hilarant d'Elie Baup?
    Une déclaration philosophique de V. Pérez?

  • Capitain Rai le 25/06/2004 à 09h56
    toujours égal à vous même dans votre excellente nalyse des matchs et de la compte (j'ai bon?)

    totalement d'accord avec jp13, finissons en avec les hymnes nationnaux et jouons l'ôde à la joie, ce qui fera plaisir au chaîne de télé qui n'auront plus qu'un seul hymne à passer ce qu'il leurs fera plus de pub.

    attention l'arrivée du politiy correct envahi les stades, on va bientô finir avec des stades comme en angleterre où il n'y plus de supporter (hormis anfield) mais de gentils consommateurs. ;((

  • ouais.super le 25/06/2004 à 10h12

    On peut respecter et apprécier un hymne national sans être un "simple consommateur". Faut pas tout mélanger. Ce sont tout de même des nations qui s'affrontent dans cette compétition, c'est normal que les symboles nationaux soient utilisés. Maintenant, de là à réprimander les sifflets sur les hymnes, c'est à n'en point douter complètement stupide. Pourquoi pas des amendes pour les supporters qui disent des gros mots ? Et un matraquage en règle de ceux qui sont mal habillés ?


    Garavou, la retransmission est resté très peu de temps, il me semble, sur Suède-Danemark. Peut-être 30 secondes, pour montrer la joie des scandinaves au coup de sifflet final, ce qui est un choix compréhensible du réalisateur. Dans le même temps, l'Italie prenait l'avantage, et il me semble qu'assez rapidement le réalisateur est revenu sur les images de Cassano courant vers son banc fou de joie, puis d'un seul coup accablé de désespoir.

  • luckyluke le 25/06/2004 à 10h38
    A noter que la liste du G14 (j'avais également bien ri en lisant le "mis à disposition") n'est pas exhaustive puisque Govou n'y figure pas.
    (pourtant ça ne doit pas être si compliqué que ça de modifier une page de pub dans un journal avec les moyens informatisés d'aujourd'hui)

  • ravio le 25/06/2004 à 10h44
    Il est à l'Euro, Govou ???

La revue des Cahiers du football