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Celades et Morientes dans un bateau…

Les intégrations contrastées de deux joueurs du Real Madrid dans notre championnat témoignent des rapports distendus entre la Liga et la L1. Analyse de trajectoires…
Auteur : Patrick Slet le 28 Jan 2004

 

Albert Celades et Fernando Morientes appartiennent tous deux à une espèce peu commune, celle des joueurs espagnols ayant traversé les Pyrénées... Une transhumance rarement couronnée de succès, le plus illustre de leurs prédécesseurs étant resté à peine quelques mois — Martin-Vasquez, au sein d'un OM pourtant triomphant. Mais il semble aujourd'hui qu'on ne prête pas qu'aux riches, et que les riches peuvent se prêter au prêt. La co-paternité de ce retournement de tendance doit être attribuée à deux "dirigeants" aussi volubiles que contestés: Fernandez avec Arteta et De Luca, puis Tapie avec Rivera et Alfonso. Le contexte économique aidant, les clubs français se sont-ils trouvé une durable vocation de loueurs de jambes ibériques en disgrâce?

Malgré son air hagard sur cette image, Deschamps savait qu'il faisait une bonne affaire…
Le trampoline plutôt que le banc En effet, à l’image d’une Liga puisant dans le vivier des anciennes colonies, les normes offensives du Real sont devenues plus étrangères que nationales, l’exception s’appelant Raul. Le phénomène se reproduisant au Barça, l'inflation salariale sur les Espoirs espagnols a été telle que bien peu de clubs ont pu la suivre. Dès lors, pour bon nombre de joueurs inconfortablement situés au milieu de la pyramide des âges, l’exil devient une solution pour relancer une carrière menacée de stagnation. Après au moins une année de pénurie de temps de jeu, Celades (14 matches de Liga en 2001/2002 puis 3 en 2002/2003) et Morientes (18 apparitions en championnat la saison passée) avaient pour point commun d'être peu ou prou relégués sur le banc du Real. L’un comme l’autre se retrouvait dans une situation sportive paradoxale. Joueurs arrivés à maturité (28 ans pour Albert, 27 pour Fernando), ayant porté le maillot national, quoique que dans des proportions très différentes (4 sélections pour le premier, plus de 30 pour le second), croulant sous les titres (Celades a tout de même été quatre fois champion d'Espagne, dont deux avec le Barça), ils étaient barrés par la tribu des "galactiques". Inversement, si — avant d’être effrayé par sa feuille de paie — seul le club de Saragosse s’était intéressé à Celades, Morientes était désiré aux quatre coins de l’Europe. Un des autres éléments qui opposent Celades et Morientes est le basculement de la norme vers l’exception actuellement à l'œuvre au sein du Real. L’entreprise de nettoyage à sec du nouvel entraîneur des "Merengues" a privilégié les vraies stars, et le quota de joueurs qui n’avaient de galactique que leur rémunération a fondu. Le cas de Celades s'apparente à ceux des McManaman, Flavio Conceiçao et autre Nunez... Morientes faisait plus figure d’exception dans la logique de Queiroz. Ce dernier n’ayant jamais demandé ce départ, c’est à l’initiative du joueur que le prêt a été consenti, à la grande joie du jeune Portillo qui y a vu de plus grandes opportunités de jeu en début de saison. Arrivé à Monaco "avec toutes les illusions du monde" pour jouer l’Euro, Morientes est en passe de devenir l’exception de la réussite espagnole en France. Vu d'Espagne… Dans la presse espagnole, ces départs ont été salués différemment. Celui de Celades a été conforme à l'importance accordée au championnat français, et n'a noirci les gazettes que de quelques lignes. Pour Morientes, la cote reste plus élevée et c’est donc celle de Monaco qui a grimpé… À plus forte raison au lendemain de l’exploit contre La Corogne. Avant le match, c’était Morientes qui "menaçait" le Deportivo. Après, c’était Prso qui le terrassait, accédant sans autre forme de procès au statut de joueur phare de la L1. Pour Celades et Morientes, l’objectif de départ (retrouver des couleurs) est donc très diversement atteint. L’attaquant redevient incontournable en sélection et son avis modérément optimiste éclaira la presse lors des barrages pour l’Euro. Sa réussite, saluée unanimement en France — de L'Équipe au Monde —, est comparée en Espagne à celle de Makaay au Bayern. Celades reste, quant à lui, l’espoir déchu tombé dans l’anonymat des dépêches. La première fut la meilleure, lorsque dans les entrefilets consacrés aux résultats français, une ouverture pour Deivid face à Auxerre fut saluée. Depuis, le retour au désert n’a été traversé que par la reprise d'une amabilité de Pavon sur sa faible condition physique. En six mois, des deux côtés des Pyrénées, tout n'a pas changé…

Réactions

  • thibs le 28/01/2004 à 03h36
    On notera que le manque de réussite des joueurs espagnols en dehors de leurs frontières ne se limite pas à la france.

    Déjà frileux à l'idée de s'expatrier (ceci ne concerne pas uniquement les footballeurs), le joueur de foot ibérique est souvent totalement oublié de ses pairs dès qu'il quitte la liga. Je me souviens de Farinos qui sortait d'une saison énorme à Valence et qui a disparu de l'équipe nationale le jour ou il a été transféré à l'Inter (club certes grand destructeur de talent) alors qu'il y était titulaire. Ca serait drole de compter le nombre de joueurs a avoir joué en equipe d'espagne alors qu'ils ne jouaient pas en liga, ca doit pouvoir se compter sur les doigts de la main.

    On verra bien ce que donnera Reyes à Arsenal...

  • bcn le 28/01/2004 à 09h59
    "L’attaquant redevient incontournable en sélection "

    oui, je veux bien, mais il n'a pas joué (ni été sélectionné, me semble-t-il) lors des matches de barrages contre la norvège.

    C'est moyen pour un joueur incontournable....

  • The man with no name le 28/01/2004 à 10h12
    Exact, on aurait pu citer également citer Amor, Jose Mari, Ivan Campo ... qui sont tous allés se faire oublier hors de leurs frontières.

    Martin-Vasquez ! Honte à moi, j'avais oublié son passage pourtant inoubliable :)

  • Dero le 28/01/2004 à 10h40
    Je ne suis pas sur de moi, mais Mendieta n'a-t-il pas disparu de la circulation en partant à la Lazio ?
    S'il avait maintenu son niveau, il aurait été candidat au ballon d'or...

  • Jesper Olsen le 28/01/2004 à 12h43
    Pareil pour Torres-Mestre et Cristobal, un avenir brillant leur était promis avant qu'ils ne viennent s'enterrer en france ! :-)

  • Mr Zlu le 28/01/2004 à 17h01
    euh .. avenir prometteur pour chrisobal ... je pense que quand il est arrivé au psg, son avenir était derriere lui vu son age

  • patrick.parizon le 28/01/2004 à 17h48
    Pour Cristobal, y'avait un :-)

    Dans la liste, on peut ajouter de la Peña à l'OM.

    Pour préciser sur Mendieta, il s'est effectivement raté à la Lazio (avec un transfert record si je ne m'abuse). Est revenu au Barça l'année dernière où il a fait une saison à la hauteur de l'équipe, c'est à dire plus que moyenne (sauf en C1). Et maintenant il émarge du côté de Middlesborough, qui c'est bien connu, est un club phare en Europe.

  • Xeriphus le 28/01/2004 à 19h26
    Sur que Bordeaux sembl s'être planté avec Celades. Vont-ils se arttraper avec Riera ? pas sur !

  • frar le 29/01/2004 à 09h44
    en même temps, un joueur espagnol qui part en France c'est souvent un gars dont l'avenir est un peu bouché en liga... ils ne partent presque que contraint et forcé... la L1 ça doit être un peu leur championnat de Suisse à eux : un niveau pas trop élevé pas trop loin de chez eux avec un salaire convenable et la possibilté de peut être pouvoir revenir un jour en liga en cas de réussite en L1...

  • Fredevils le 29/01/2004 à 11h30

    Et Arteta ? Après une saison plus que prometteuse au PSG ( le nouveau Guardiola disait-on, une comparaison devenue classique, dans la lignée des nouveaux Ronaldo foireux)
    il a disparu à Glascow... mais qu'est-il donc devenu ?
    Sinon, il est évident que la L1 restera un championnat de relance pour stars étrangères traversant une mauvaise passe.
    La faute, essentiellement, à l'invisibilité des clubs français en coupes d'Europe, quand MArseille et Paris brillaient dans ces compétitions, le pouvoir attractif du championnat était incomparablement plus élevé.

La revue des Cahiers du football