Ne perdez pas de temps à lire ce texte, connectez-vous vite pour commenter les articles des CDF. Attention à ne pas confondre vos minuscules et vos majuscules.
Vous avez oublié votre mot de passe ?
Inscription
Vous avez oublié votre mot de passe ? Il reste un espoir ! Saisissez votre adresse e-mail ; nous vous enverrons un nouveau mot de passe. Cette procédure est quasiment gratuite : elle ne vous coûtera qu'un clic humiliant.
Nous vous avons envoyé un email sur votre adresse, merci d'y jeter un oeil !

CONDITIONS D'INSCRIPTION :

1. Vous devez nous adresser, via le formulaire ci-dessous, un texte (format .txt inférieur à 100 ko) en rapport avec le football, dont la forme est libre : explication de votre passion, anecdote, aventure, souvenir, essai, commentaire composé, portrait, autobiographie, apologie, réquisitoire, etc. Vous serez ensuite informés de la validation de votre inscription par mail. Les meilleurs textes seront mis en ligne sur le Forum.

2. Nous ne disposons pas d'assez de temps pour justifier les retards d'inscription ou les non-inscriptions, et ne pouvons pas nous engager à suivre une éventuelle correspondance à ce sujet. Merci de votre compréhension.

Nous avons bien reçu votre candidature, on y jette un oeil dès que possible. Merci !

Partager :

Chute des cours

Luis Fernandez a tenu à claquer la porte avant de se la prendre au visage, mais ça ne change pas grand chose à la situation critique du PSG. Mêmes cruelles incertitudes pour une AS Monaco qui reste aux marches du Palais et un RC Strasbourg éternellement déficitaire…
Auteur : Jamel Attal le 14 Mars 2003

 

Paris : le capitaine fracasse et le navire prend l'eau Luis Fernandez n'aura pas toujours maîtrisé sa communication, mais il aura constamment joué sur ce registre, qu'il ait été contraint à l'affrontement avec la presse ou qu'il ait utilisé les médias à ses propres fins. Le "scénario 96" se répète donc, à ceci près qu'il ne se conclura pas sur le happy end d'une coupe d'Europe et qu'une victoire en trompe-l'œil tiendra lieu de bouquet final. Au lendemain d'un succès historique au Vélodrome qui restaure magiquement son aura auprès des supporters (voir Paris et Marseille en leurs miroirs), le moment était bien choisi de prendre les devants et d'annoncer ce départ programmé. Du moins pour Luis lui-même, l'effet sur la fin de saison de son équipe étant plus incertain. Union sacrée du groupe pour rendre au charismatique coach un "dernier hommage", comme le formule Jérôme Alonzo avec une tonalité funèbre? Ou démobilisation des joueurs, inquiets de leur avenir dans un club sur lequel plane les plus grandes incertitudes? Car si Fernandez, puisqu'il réalise des miracles, peut encore espérer un bilan positif dans les deux mois qui viennent, l'actionnaire en est déjà au solde de tous comptes. La rigueur et les plans sociaux annoncés dans le groupe Canal+ donnent le ton, et certains chroniqueurs parient sur une baisse de 40% du budget de la saison prochaine, ce qui ramènerait le club à un tout autre standing, surtout sans qualification européenne. On se rappelle que cette saison de la dernière chance ne devait pas s'achever sur un nouvel échec, sous peine de compromettre gravement la pérennité du PSG (voir Paris peut-il survivre à Vivendi et à Fernandez?)… Il faudra donc réinventer le PSG. La nouvelle version pourra difficilement faire pire que la précédente.

Un astre se couche derrière Luis Fernandez.
Monaco : le départ des princes ? Enchaînons avec science, par une déclaration du président marseillais à propos de l'AS Monaco. "Monaco est un Etat européen. Qu'il se débrouille pour obtenir une place en Ligue des champions, ça en libérerait une pour les clubs français. Après tout, dans d'autres sports comme l'athlétisme, lors des championnats de France, c'est le premier Français à l'arrivée qui est déclaré champion, pas l'Ethiopien qui arrive parfois en tête" (Le Monde 14/03). On retrouve là une vieille scie du ressentiment anti-monégasque, pas très glorieuse pour son auteur ni très reconnaissante de ce que l'ASM a apporté au football français. Le fond du problème, ce sont les privilèges dont bénéficierait l'ASM d'un point de vue fiscal et par la grâce de ses généreux mécènes. À l'heure où le club s'avère être une très mauvaise affaire, l'argument tombe un peu à plat, mais pas les reproches faits par de nombreux dirigeants (Le Monde cite notamment Jean-Pierre Louvel du Havre et Jean-Louis Triaud de Bordeaux) sur la mansuétude de la Direction nationale du contrôle de gestion, accusée d'être moins tendre avec les autres clubs. En décembre dernier, l'instance a pourtant sanctionné Monaco d'une mesure de relégation à titre conservatoire — le sursis dépendant de sa capacité à couvrir les 53M€ du déficit actuel — et d'une interdiction de recruter à titre onéreux, et a plus récemment refusé d'homologuer la prolongation de contrat de Marcelo Gallardo. Reste à savoir pourquoi la DNCG n'est pas intervenue avant que la situation ne soit aussi critique, ce qu'elle parvient à faire avec les autres formations professionnelles. Le nouveau tour de table d'actionnaires qui doit reprendre le club et permettre le rétablissement de sa situation financière n'est toujours pas bouclé, et les informations restent d'autant plus floues à son égard que l'entreprise milanaise Finmatica, pressentie, a démenti toute possibilité de reprise. On parle encore d'un groupe d'investisseurs monégasques et d'un autre composé de sociétés transalpines. Pourtant bénéficiaire d'une embellie sportive inespérée, l'AS Monaco met donc son avenir économique en péril et suscite de sérieuses craintes quant à sa survie dans l'élite. Le Palais, qui avait écarté le groupe Fedcominvest, soupçonné de blanchiment, peut une nouvelle fois renflouer le club. À moins qu'il ne soit résolu à le laisser choir si aucune solution externe ne se présente…

Le Stade Louis II est caché dans cette image, sauras-tu le retrouver?
Chacun son trou À Strasbourg, c'est le groupe IMG McCormack qui joue le rôle de l'éponge. Après l'augmentation de capital de l'intersaison, c'est une ardoise de 10M€ que devrait devoir solder la société, d'après les Dernières Nouvelles d'Alsace (12/03). Patrick Proisy n'a reconnu qu'un déficit moins de 5M€, annonçant un retour à l'équilibre dès la saison prochaine (AFP 13/03). Il ne désespère pas d'ouvrir un tiers du capital à des investisseurs privés. La crédibilité du président du RCS étant ce qu'elle est, chacun jugera de sa capacité à atteindre ces objectifs, mais soulignons que des pertes de cet ordre sont banales dans la conjoncture actuelle, et plutôt modestes en comparaison de celles de Paris ou Monaco. Ces trois exemples parmi d'autres offrent plusieurs angles de vue sur le marasme économique ambiant, redoublé par les incertitudes sur le montant des futurs droits de diffusion du championnat ou encore sur les conséquences de l'arrêt Malaja. C'est aussi dans ce contexte et dans celui d'un football français de plus en plus divisé que Christophe Bouchet lance son offensive judiciaire contre la Ligue et le système de répartition des ressources télévisuelles. Un terrain économique précaire, des autorités fragilisées et des guérillas politiques qui s'allument… L'année risque d'être chaude.

Réactions

  • Eloy* le 14/03/2003 à 08h39
    Très beau tour d'horizon des difficultés financières qui touchent les clubs. Il y a également, et vous n'en parlez pas dans cet article, de nombreux joueurs qui vont se retrouver au chomage. En effet, les clubs n'ont pas pu / voulu refaire signer des contrats... Je crois que le chiffre avoisinnerai les 70 joueurs en cette fin de saison!!! Alors bien sur certains retrouveront un club de l'élite, mais je pense qu'une majorité va devoir retrouver une reconversion.

  • gb13 le 14/03/2003 à 08h57
    Tout ceci souligne, encore une fois, le manque de professionnalisme ( ou une certaine légèreté ) de nos dirigeants.
    Canal + a géré le PSG comme la chaine. Alors un coup, " Nulle part ailleurs", un coup "les nuls", un autre " En aparté". Bref une gestion, très Rock&Roll qui a privé le club, par ses choix (dirigeants et entraineurs) et par l'omniprésence de ses "fidèles", de quelques titres qui, au vue des investissements lui tendaient les bras.
    Pour, Monaco, malheureusement, le manque de professionnalisme vient des dirigeants de la ligue. Comment ont-ils pu accepter dans le championnat un club qui refusent de se voir appliquer les mêmes règles que les autres clubs. Refus de publier les comptes ( rumeurs ??? ), status monégasque devant l'impôt pour les ressortissants étrangers. Bien sûr, Jamel, Monaco a apporté beaucoup au football français, mais les dés étaient pipés d'avance.
    Pour Strasbourg, le problème est différent, à force de faire, une fois la L1, une fois la Bundesliga ;-))))))))
    L'identité alsacienne est trop forte pour Proisy. Et cela il l'a compris trop tard. Il a heurté de front tout ce qui faisait la fierté de la région.

  • bomba le 14/03/2003 à 13h43
    Merci Jamel de reconnaître quelques mérites à l'ASM et de renvoyer le journaleux-président dans ses 22 :-)
    Quant à Triaud, s'il s'estime lésé d'avoir dû dégraisser son effectif pendant le mercato, je ne suis pas sûr que tout le monde est de cet avis aux Girondins :-)
    En ce qui concerne la prétendue indulgence de la DNCG vis-à-vis de Monaco, j'imagine qu'ils ont eu certaines garanties (en provenance du Palais) avant de laisser le club continuer comme si de rien n'était. Et je pense également que, si on se montre incapable de combler le trou en fin de saison, Monaco n'aura aucun cadeau et se retrouvera en L2 la saison prochaine (à mon avis, on n'y est pas encore).
    D'une manière plus générale, les difficultés des clubs sanctionnent une gestion sportive calamiteuse. La course aux armements a montré ses limites et se retrouver aujourd'hui avec plus de 30 joueurs (dont bon nombre d'inutiles) sous contrat, c'est faire preuve d'une absence totale de bon sens.

  • marco348 le 14/03/2003 à 13h57
    en tous, ja doute que le champion de Bobsleigh rencontre beaucoup de difficultés pour réunir 50M euros, y compris à titre gracieux...

  • gb13 le 14/03/2003 à 14h04
    No problemo, les trottoirs sont larges à Monaco ;-)))

  • bomba le 14/03/2003 à 14h32
    lol gb:-)
    Pour revenir à ton 1er post, Monaco ne va quand même pas changer ses lois fiscales pour permettre au club de disputer le championnat de France (surtout qu'elles rapportent plein de pognon :-)). Il faudrait admettre une fois pour toutes la particularité monégasque et ne pas remettre le débat sur le tapis (Tapie ?) à chaque fois que les rouges et blancs réalisent une bonne saison.
    Si je ne me trompe pas, il me semble que la Corse (et donc les clubs de Bastia et d'Ajaccio) bénéficie d'un statut fiscal particulier. C'est bizarre, personne ne dit rien à ce sujet. (Je sais, c'est pas beau de balancer les copains:-)

  • xav le 14/03/2003 à 14h43
    bomba, c'est vrai que c'est scandaleux que l'élevage de chèvres soit subventionné, ca avantage trop les clubs corses :) (et le PSG, aussi, tiens)

  • gb13 le 14/03/2003 à 14h55
    Faut l'appliquer à tous alors ;-)))

  • bob le 14/03/2003 à 15h10
    A chacun son avis, mais ca me parait quand meme difficile de justifier que tous les clubs d'un meme championnat ne soient pas tous soumis au meme regime fiscal. Monaco n'aurait clairement jamais eu tous ses resultats sans ses avantages fiscaux. Mais bon, vu le pauvre niveau de jeu du championnat de France, ca serait dommage de faire une croix sur Monaco...

  • jack bauer le 14/03/2003 à 15h11
    bomba, le statut particulier de Ajaccio et Bastia, c'est pour leur stade

La revue des Cahiers du football