La morale générale Deux journées ont suffi pour perturber le bel ordonnancement d'un classement qui semblait, à l'issue de la 25e journée, remettre en lice la quasi-totalité des cadors supposés du championnat. Du coup, les actions de nos prétendants évoluent au rythme de ces soubresauts : elles montent pour l'OM, stagnent pour l'OL, baissent pour l'AJA et chutent pour le PSG. Inattendue, la victoire du Sporting à Lescure met un terme prématuré à l'impressionnante série girondine, et celle de Nantes à l'Abbé Deschamps douche un peu les ambitions auxerroises. En ramenant un point de Rennes, la nouvelle ASM ambitieuse de Rothen et Cie ne s'en tire pas trop mal. Les Marseillais ont, en une semaine, bien rechargé leurs batteries, sans vraiment convaincre, sinon de leur volonté. Et c'est essentiel dans cette période où les points marqués comptent double, d'autant que le calendrier de l'OM semble relativement clément en fin de saison. Le brouillage de ce classement, en outre truffé de matches en retard, fait que des clubs comme Bastia, Nantes ou Sochaux peuvent s'afficher en outsiders pour les places européennes. En revanche, Guingamp est retourné à l'anonymat. Bref, c'est encore le bordel. Le gros plan : la queue de peloton Malgré le point rapporté de Lyon, les Troyens restent gravement décrochés, surtout que Montpellier nous fait le coup du sursaut. L'ESTAC doit-il mesurer l'importance de son ancien entraîneur au grand écart avec le leader marseillais? Ajaccio et Sedan jouent les funambules sur la ligne de relégation, tandis que Lille se retrouve sur la même pente savonneuse que Rennes, mais avec un nombre record de rencontres en retard (trois). La voix de Puel recommence à se perdre dans les micros. Un trou de quatre points (cela semble énorme dans ce classement serré comme une gaine Playtex) sépare ce peloton du Havre, qui aspire à rejoindre le gros ventre mou après avoir défait Sedan.

Les supporters lyonnais accepteront-ils de prêter leur emblème à leurs homologues parisiens?

Le plan foireux Après une série de victoires étriquées qui ont pu faire illusion, Paris a chuté à Bastia, perdant ses nerfs, et subi le camouflet de la première victoire à l'extérieur de Montpellier, sous la forme d'un 1-3 particulièrement humiliant. Laurent Perpère regrette d'en être revenu à la situation de la saison passée, mais la continuité des Parisiens en la matière est plus ancienne que cela, ne serait-ce que pour un MHFC qui a souvent obtenu des résultats au Parc ces dernières années. Le discours invariable de Luis Fernandez devient de plus en plus surréaliste: il aime ses joueurs, il n'est "pas inquiet, même hyper tranquille, hyper détendu". Il doit être le dernier, à Paris, qui conserve sa sérénité. Il est vrai qu'un entraîneur qui peut se targuer d'avoir été approché par Barcelone a de la ressource… Le peigne-calendrier orange : Ligue 1 — bleu foncé : Coupe de France — rouge : Coupe de la Ligue bleu clair : les week-ends Cette nouvelle production de notre laboratoire d'infographie sportive permet de visualiser la densité de notre calendrier national. Si une certaine régularité est de mise dans la première partie de la saison (sachant toutefois que les coupes européennes mobilisent les équipes qualifiées), on remarque surtout la concentration d'un nombre incroyable de matches en janvier-février, après une trêve écourtée, au moment où les conditions de jeu pour les joueurs et de confort pour les spectateurs sont les pires. Dès le mois de mars, les rendez-vous sont beaucoup plus distendus, a fortiori pour la majorité des clubs éliminés des coupes. Les compétitions européennes mobilisent à nouveau des dates, mais à vide pour les clubs français… Enfin, on note que le championnat se termine spectaculairement… un mercredi. Conclusion, comme peigne ou comme calendrier, ce truc est nul. Solution: suppression de la Coupe de la Ligue et L1 à 18 clubs, maintenant! Les observations en vrac Rolland Courbis a déjà rattrapé Jean-Michel Aulas en tête du classement des excuses. Après avoir remporté le marché de la collecte des déchets à Paris, Louis Nicollin a commencé le ramassage au Parc des Princes. Van Buyten a trop lu la presse. Itanje n'a pas encore décroché son UV de placement de mur. A Marseille, il y a désormais le petit Gaffour en plus du grand gaffeur.

Contrairement aux apparences, Jean-Claude Darcheville n'est pas champion de France de boxe, catégorie poids lourds.

Le miracle Lourdes se rapproche de Montpellier. La précision utile En déclarant "Ce soir, tout le monde a été bon : la défense, le milieu et l'attaque", Luis Fernandez parlait bien de ses joueurs et non de ceux de Montpellier. Le ghostbuster Laurent Perpère (Le Parisien) : "Il faut effacer les vieux démons !". Le mot à la mode La spirale. Le challenge David Jemmali parviendra-t-il à obtenir plus de cartons rouges que l'ensemble des joueurs du PSG? L'équation à deux inconnues Combien de cartons rouges compteraient les Parisiens si Laurent Robert était encore là et si Francis Llacer était titulaire?

Confirmation : Canal+ marche sur la tête.

Le quinté plus ou moins Daniel Van Buyten (C+) : "On vise pas le titre, on vise les cinq premières places". Dans l'ordre ou dans le désordre? La mission suicide qui va mal tourner Dominique Bathenay à Sedan. L'entraîneur jamais à court Rolland Courbis conteste un penalty non obtenu au match aller. La bonne assimilation du discours de l'entraîneur Yann Lachuer : "On va pas être trop ambitieux". La publicité gratos Le "Café populaire", sur le t-shirt de Lilian Laslandes, propriétaire du Café populaire. Le discours de la méthode Laurent Perpère : "Une défaite comme celle-ci doit nous amener à réfléchir. Je ne veux pas rester silencieux". Tu veux réfléchir à voix haute en fait? Le jeu Une seule équipe de L1 a été honteusement ignorée dans ce Feuilleton, trouveras-tu laquelle?

Faute de passeport ivoirien, Lilian Laslandes est obligé de recourir à des artifices pour faire jeune.