Anelka seltzer
Avant cela, reconnaissons-lui tout de même certains choix pas évidents à priori. Anelka est un bon exemple du talent du Stéphanois à pouvoir découvrir des perles même en plein désert. Renié par le PSG l’an passé, le jeune attaquant (19 ans) pourrait sans problème faire partie des 22. S’il lui manque l’expérience internationale, il est néanmoins sacrément culotté, et il ose faire des gestes que même Christophe Dugarry ne comprend pas (par exemple tirer au but en cadrant son ballon). Ce petit-là a une marge de progression incroyable. Et s’il n’est pas encore au top, il a le don rare de pouvoir marquer à la dernière seconde, sans aucune pression. Sa fraîcheur alliée à celle de Trezeguet et complétée par le pied de Guivarc'h est sur le point de faire des miracles. Passeur, buteur, extraordinairement régulier cette saison, Nicolas Anelka a autant d’atouts dans sa manche que Djorkaeff de poils dans la plante du pied. Il est évident de toutes façons que s’il ne vient pas cette fois, on le retrouvera pour l’Euro ou pour la prochaine Coupe du Monde. Rien ne presse. Quoique.
Ce futur poison des surfaces adverses est peut-être le médicament aux maux de têtes d’Aimé Jacquet, la divine surprise, le Schillachi du Mondial 98, le Mario Kempès français, le Ronaldo du Brésil 94... Un Stéphanois a à priori un peu plus de feeling qu’un Parisien, Aimé Jacquet a de toutes façons déjà fait mieux que tout le staff du PSG (rappelons que le Nicolas en question a coûté 5 millions de francs à Wenger, qui ne s’en plaint toujours pas). L’avenir appartient à ceux qui se révèlent tôt. On en a de la chance.