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With a Little Help From My Friends…

Rock Around The World Cup – Acte V – Le compte à rebours musical vers le Mondial 2010 nous emmène en 1970, année bénie par Woodstock et le Brésil.
Auteur : Brice Tollemer le 24 Dec 2009

 

Le Mondial mexicain est assurément le plus beau, le plus enthousiaste et le plus intense de l’histoire. Tout est réuni en cette année 1970 pour offrir à la planète du football un fabuleux spectacle, un formidable chef-d’œuvre d’accomplissement sportif qui fera date. On a tout eu. Certes la France est encore absente du tournoi, errant comme elle peut au milieu de sa longue traversée du désert qui ne s’achèvera qu’à la fin de la décennie. L’Allemagne, elle, est bien présente, avec son bombardier Gerd Müller, qui terminera meilleur buteur de la compétition avec dix réalisations. L’Italie est également de la partie, ainsi que son remplaçant de luxe, Gianni Rivera. Quant au Brésil, il veut faire oublier son échec de 1966 et Pelé va multiplier les coups de génie. Oui, c’est bien la fête du football qui se déroule dans les stades ensoleillés du Mexique.

rockaround_1970.jpg


Onde de choc
Une année plus tôt, une toute autre célébration avait pris place du côté de Bethel, une petite ville située à 160 kilomètres au nord de New York. Du 15 au 18 août 1969, un demi-million de personnes affluent pour assister à ce qui va devenir le festival le plus mythique de l’histoire du rock. Woodstock, dont la tête d’affiche devait originellement être Bob Dylan, voit ainsi défiler tous les plus grands noms de cette époque. Enfin presque tous. Outre Dylan, d’autres artistes vont en effet refuser de participer à cette manifestation, comme les Rolling Stones ou bien encore les Doors, Jim Morrison s’avouant rétif à l’idée de jouer en plein air, pour des raisons de qualité acoustique notamment. Après de difficiles négociations financières, les Who feront quant à eux le déplacement. Grateful Dead également. Jefferson Airplane, Creedence Clearwater Revival, Stills, Nash & Young, Janis Joplin, Canned Heat, Ten Years After, Richie Havens, Santana et Country Joe McDonald se produisent aussi à Woodstock.

C’est Jimi Hendrix qui clôture le festival le lundi au matin. Alors que la plupart des festivaliers, imprégnés de boue, d’herbe et d’amour, ont déjà plié bagage, le Voodoo Child exécute l’hymne américain à la guitare, terminant de la plus légendaire façon qui soit le plus extraordinaire rassemblement musical jamais crée. Entre-temps, le dimanche, un jeune chanteur de vingt-cinq ans a proposé une version endiablée d’un titre des Beatles présent sur l'album Sgt. Pepper’s, With a Little Help From My Friends, qui déferle sur le public telle une onde de choc. Un coup d’essai en forme d’apothéose pour Joe Cocker – qui ne s’en remettra véritablement jamais.


Match du siècle
Apothéose du mouvement hippie, Woodstock l’est assurément. Tout comme l’est la Coupe du monde 1970, gagnée par le Brésil, qui devient du même coup la première équipe à remporter pour la troisième fois le trophée Jules Rimet. Un triplé obtenu de façon stratosphérique. Le roi Pelé a bien mérité sa couronne en réalisant des gestes fabuleux: lors de la demi-finale contre l’Uruguay, il inflige au gardien Mazurkiewicz un grand pont qui deviendra mythique. Toujours contre l’Uruguay, il accomplit une sensationnelle reprise de volée qui fait reculer le portier sud-américain de deux mètres. Enfin, en finale contre l’Italie, il reste une éternité dans les airs pour inscrire le premier but de la victoire brésilienne.

Des Transalpins qui s’inclineront finalement 4-1, émoussés par une demi-finale épique contre la République fédérale d’Allemagne. Le match du siècle. Cent mille spectateurs ont le privilège d’assister à cette rencontre. L’Italie mène 1-0 depuis la huitième minute de jeu et se dirige tranquillement vers la finale. Sauf que le défenseur Schnellinger en décide autrement et égalise à la 90e. Une prolongation que son coéquipier, Franz Beckenbauer, jouera avec le bras droit en écharpe et une épaule luxée. Au cours de ces trente minutes dantesques, la RFA parvient à mener 2-1 grâce à Gerd Müller à la 95e minute. Mais, trois minutes plus tard, l’Italie égalise par l’intermédiaire de Burgnich avant de prendre l’avantage à la 104e. Le Bombardier n’a cependant pas dit son dernier mot et permet à son équipe de revenir à 3-3. Un bonheur de courte durée puisque à peine soixante secondes après, Rivera assène le coup de grâce à une Mannschaft qui n’en peut plus. Dans la chaleur du stade Aztec, deux des plus grandes nations du football ont livré un combat inoubliable.
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L'auteur de la série Rock Around the World Cup l'est également de deux ouvrages hautement recommandables, parus cette année: Rage Against The Machine - Ennemis Publics, une biographie aux éditions Camion Blanc et Vitalogy - Pearl Jam, un petit essai sur l'album, chez Le Mot Et Le Reste.


Rock Around the Worldcup - 1954 : That's Alright Mama
Rock Around the Worldcup - 1958 : Johnny B. Goode
Rock Around the Worldcup - 1962 : A Hard Rain’s a-Gonna Fall
Rock Around the Worldcup - 1966 : My Generation
Rock Around the Worldcup - 1970 : With A Little Help From My Friend
Rock Around the Worldcup - 1974 : Wish You Were Here

Réactions

  • Charterhouse11 le 24/12/2009 à 04h58
    Gerd Muller, quand même, ca devait être le joueur le plus indispensable à ton équipe et le plus insupportable pour ceux d'en face.

  • DarkZem13 le 24/12/2009 à 09h45
    Un peu comme Inzaghi, quoi!

    Merci pour cet article, c'est bien pour des trucs comme Woodstock (au niveau musical, j'entends) et le Mundial 70 que j'envie la jeunesse de mes parents. Qu'est-ce que j'aurais aimé vivre cette époque.

    Quant aux musiciens qui ont refusé Woodstock, ils doivent le regretter un chouia, je pense.

  • Le_footix le 24/12/2009 à 10h48
    Brésil 70. La seule des plus belles équipes de l'histoire de la Coupe du Monde, quand on y pense, à avoir enlevé le trophée final. Hongrie 54, Pays-Bas 74, France et Brésil 82-86... Tous ont échoué. Sauf la bande à Zagallo.

  • DidierF le 24/12/2009 à 12h22
    "Crosby, Stillls, Nash & Young", pas "Stillls, Nash & Young".

  • Croco le 24/12/2009 à 23h06
    Ah ce match, dans le 11 Freunde hors série dédié aux 70's, il y avait une retranscription écrite du commentaire du match. J'aime autant vous dire que l'arbitre Yamasaki est pas l'arbitre le plus chéri par les Allemands suite à la faute sur Seeler.
    Sinon y a pas à dire, les Allemands avaient eu leur Séville 12 ans avant nous, les dents de Battiston en moins...
    Quel enchaînement de Riva sur le troisième but italien aussi.
    Enfin Müller, je sais plus qui a dit "Attaquant complètement inutile hors de la surface de réparation, un poison à l'intérieur".

    Enfin vu que c'est Noël dans moins d'une heure, je veux juste un match de cette intensité dramatique lors de la prochaine Coupe du Monde.

  • Tonton Danijel le 26/12/2009 à 17h06
    Un beau cadeau de fêtes que ces deux vidéos en tout cas, merci beaucoup!

  • bcolo le 28/12/2009 à 21h34
    Très bel article, je ne connaissais pas cette version de Joe Cocker. Quant à la coupe du monde 70, ne rêvons pas, ce n'est plus la même époque, même 82 et Séville sont déjà bien loin. Mais s'il pouvait y avoir un petit Cameroun-Argentine en demi, et en face un Brésil-Espagne, pourquoi pas ?

  • Josip R.O.G. le 31/12/2009 à 17h18
    Putain! Ca va faire quarante ans et c'est toujours mes plus beaux ( vrais premiers beaux) souvenirs de foot.
    Le plus fort c'est ce Italie-Allemagne que j'avais pu voir sur une petite télé en noir et blanc avec mon père qui m'avait dit que ce match avait détrôné un Suède - quelque chose ( Italie peut être) de la coupe du monde de 38 qu'il avait vu en vrai au Vélodrome.
    Je me souviens de la couverture de Paris Match avec Pelé torse nu porté en triomphe...
    Ouah.
    Et puis le triple de Woodstock et WALHFMF par Joe Cocker ça me rappelle, un peu plus tard d'autres trucs....inavouables en fait.
    Re Ouah...

  • Tapas Tef y Graf le 26/01/2010 à 02h12
    Puta*n, cette chanson quand meme! Peut-etre bien la meilleure 'cover song' de tous les temps!

La revue des Cahiers du football