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Villa 1981, un goleador à Wembley

Un jour, un but – Le 14 mai 1981, l’Argentin Ricardo Villa signe le plus beau but de l’histoire du vieux stade de Wembley à l’occasion d’une finale de FA Cup, la centième, qui oppose Manchester City à Tottenham Hotspur.

Auteur : Richard Coudrais le 8 Avr 2019

 

 

Tony Galvin remonte tout le terrain balle au pied. Sa course l’entraîne sur le côté gauche, où il se retrouve coincé entre un défenseur et la ligne de touche. L’Irlandais se retourne et donne le ballon dans l’axe à Ricardo Villa. L’Argentin s’avance. Il pourrait faire une passe à Garth Crooks devant lui, ou à Steve Archibald complètement démarqué sur la droite et qui réclame ostensiblement le ballon.

 

 

Mais le numéro 5 des Spurs choisit d’entrer dans la surface balle au pied, malgré deux défenseurs postés devant lui. D’un crochet assuré, il élimine les deux sbires mais se retrouve dans une nasse au milieu de quatre voire cinq adversaires. La tête dans le guidon, il repique vers le centre, se crée un espace et se retrouve face au gardien Joe Corrigan. Celui-ci plonge dans ses pieds mais l’Argentin trouve le temps de glisser le cuir sous son corps. Le ballon roule dans les filets.

 

 

Deux Argentins en Angleterre

Alors le buteur se met à courir pour une célébration à la manière d’un Mario Kempes, à laquelle l’Angleterre commence à s’habituer. Au lendemain de la Coupe du monde 1978, Tottenham Hotspur avait défrayé la chronique en recrutant deux Argentins. Une première pour un championnat alors hermétique à tout ce qui ne provenait pas des îles britanniques.

 

Keith Burkinshaw, le manager des Spurs, s’était rendu lui-même en Argentine pour faire signer Osvaldo Ardiles, le magnifique aiguilleur de la sélection championne du monde. Le manager anglais était finalement revenu avec un deuxième joueur, le milieur de terrain offensif Ricardo Villa, lui aussi titré même s’il n’a disputé que deux fins de matches durant le Mundial.

 

Trois ans plus tard, ce Tottenham argentin, où Villa et Ardiles sont associés dans l’entrejeu au jeune international anglais Glenn Hoddle, dispute à Wembley la centième finale de la FA Cup face à Manchester City. Une finale qui nécessitera deux rencontres. La première s’est soldée par un match nul (1-1) où les deux buts ont été inscrits par le même homme, l’Écossais Tommy Hutchison qui a ouvert le score pour Manchester City puis égalisé contre son camp. Une performance inédite qui ne sera égalée que par Gary Mabbutt lors de l’édition 1987.

 

Le replay est donc disputé cinq jours plus tard, toujours à Wembley. Un match d’une grande intensité avec un scénario haletant. Cela démarre très vite: Tottenham ouvre le score dès la huitième minute par Ricky Villa. City égalise trois minutes plus tard par une somptueuse reprise de volée de Steve MacKenzie.

 

En seconde période, les Citizens prennent l’avantage sur un penalty transformé par Kevin Reeves, mais Garth Crooks inscrit le but du 2-2 à la 70e minute. Le match est sur le point de basculer d’un côté comme de l’autre lorsque Tony Galvin lance Ricky Villa dans sa folle chevauchée solitaire.

 

 

Gaucho solitaire

Le meneur de jeu argentin aime à raconter que ce but vient de son enfance, celle où, jeune gaucho, il allait à l’école à cheval et ne devait compter que sur lui-même. Ayant grandi en jouant souvent au ballon tout seul, il avoue oublier parfois ses partenaires.

 

 

Champion du monde en 1978, Ricardo Villa n’a connu que dix-sept sélections en équipe d’Argentine. Il faut dire qu’à peine le Mundial terminé, il s’est retrouvé en concurrence directe avec un certain Diego Maradona. Son exil en Angleterre n’a sans doute pas favorisé un éventuel retour en sélection. Ricardo Villa a joué cinq saisons à Tottenham Hotspur. En 1982, alors que l’Angleterre entra en guerre contre l’Argentine pour défendre les îles Malouines, Ardiles et Villa ne disputent pas la finale de la FA Cup 1982 de nouveau remportée par Tottenham.

 

Le premier nommé était déjà en Argentine avec l’équipe nationale pour préparer la Coupe du monde en Espagne. Le second demanda tout simplement à ne pas jouer. Il poursuivra toutefois sa carrière à Tottenham, tandis qu’Osvaldo Ardiles préféra s’exiler quelques mois au Paris Saint-Germain.

 

Vingt ans plus tard, en 2001, lorsque le vieux stade de Wembley ferma définitivement ses portes pour être détruit, on décida d’élire le plus beau but de l’histoire de l’enceinte mythique. Et c’est cette chevauchée irrésistible de Ricardo Villa qui s’imposa dans les suffrages.

 

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