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United 1995 : une saison rouge et sèche

En 1995, au beau milieu de sa mainmise sur le football anglais, Manchester United rate complètement sa saison 1994/95: l'équipe d’Alex Ferguson termine deuxième. 

Auteur : Christophe Zemmour et Richard Coudrais le 21 Mars 2020

 

 

Depuis le début des années 1990, Manchester United s’impose comme le plus grand club d’Angleterre. Après vingt-trois ans sans titre, il a remporté deux Premier League consécutives et réalisé un doublé en 1994 en raflant sa huitième FA Cup.

 

À l’entame de cette saison 1994/95, Alex Ferguson, entraîneur du club depuis 1986, peut compter sur un bel effectif d’internationaux anglais (Paul Ince, Steve Bruce, Lee Sharpe, Gary Pallister…), gallois (Mark Hughes, Ryan Giggs), écossais (Brian McClair) et irlandais (Denis Irwin, Roy Keane).

 

Cette armada britannique est renforcée par un gardien danois (Peter Schmeichel), un attaquant russe (Andrei Kanchelskis) et bien entendu, le français Éric Cantona. Le club ne compte qu’un seul renfort, le défenseur David May, transfuge de Blackburn Rovers.

 

La saison démarre sur les mêmes bases que les précédentes. Intraitable à domicile, l’équipe d’Alex Ferguson connaît quelques baisses de régime hors de ses bases. À la mi-octobre, après dix journées, United compte déjà trois défaites et ne pointe qu’à la quatrième place. C’est Blackburn Rovers qui mène alors la danse.

 

 

 


Cantona saute du train en marche

Avec son drôle de maillot vintage et son nom qui fleure bon les premières finales de FA Cup de la fin du XIXe siècle, le club du Lancashire semble surgir du passé.

 

Promu en 1992 et retapé par la fortune du milliardaire Jack Walker, Blackburn s’est offert le manager Kenny Dalglish, en froid avec Liverpool, et du duo d’attaque impressionnant, composé d’Alan Shearer et Chris Sutton.

 

À la faveur d’une série de six victoires consécutives, Manchester United a retrouvé un classement plus conforme à son rang, mais Blackburn n’est pas décidé à lâcher sa première place.

 

En janvier 1995, United se renforce avec le buteur Andy Cole, arraché à Newcastle pour sept millions de livres, un record. Mais le 25 janvier, Éric Cantona pète les plombs à Selhurst Park et écope d’une suspension longue de huit mois.

 

United reste toutefois en course pour le titre et poursuit également son chemin en FA Cup. Andy Cole se montre efficace (douze buts) et il ne fait aucun doute, dans les travées d’Old Trafford, que Blackburn va fléchir avant la fin de la saison.

 


"L'obscénité" des Hammers

La dernière journée arrive très vite, le 14 mai 1995. Blackburn est toujours en tête, mais la configuration de cette dernière journée semble favoriser Manchester United. Les hommes d’Alex Ferguson déplacent à Boleyn Ground, l’antre de West Ham, tandis que ceux de Kenny Dalglish se rendent à… Liverpool.

 

Les Reds, quatrièmes au classement, doivent absolument l’emporter pour décrocher une place européenne, alors que West Ham est en roue libre, ayant assuré son maintien. Les hommes de Ferguson sont pourtant confrontés à des Hammers survoltés qui ouvrent le score par Michael Hughes.

 

Le scénario est d’autant plus catastrophique pour les Red Devils qu’à Anfield, Blackburn a aussi ouvert le score par Alan Shearer. En seconde période, Manchester égalise par Brian McClair et, un bonheur n’arrivant jamais seul, John Barnes égalise aussi pour Liverpool.

 

 

 

 

Manchester doit donc remporter la partie à Upton Park, mais se heurte à une équipe déterminée. Alex Ferguson aura un adjectif pour cette combativité inattendue: ”obscène”. Andy Cole a, en deux occasions, la balle du titre au bout du pied, mais il échoue.

 

À Anfield, Liverpool marque un deuxième but qui ne change rien à l’affaire. Si MU ne bat pas West Ham, il ne sera pas champion. Le match se termine sur un score nul (1-1). Le titre échoit à Blackburn Rovers malgré sa défaite (2-1) à Anfield.

 


Ferguson sur la sellette

Huit jours plus tard à Wembley, United a l’occasion de sauver sa saison en tentant de conserver la FA Cup. La finale l’oppose à Everton, quinzième du championnat.

 

Mais, à l’absence de Cantona s’ajoutent celles de Kanchelskis et Cole. Les hommes de Ferguson semblent n’avoir toujours pas digéré la perte de leur titre et, au terme d’une finale insipide, Everton provoque la surprise en s’imposant 1-0.

 

C’est la première fois depuis cinq ans que Manchester United termine une saison sans le moindre trophée. Le manque d'Éric Cantona s’est lourdement fait sentir. On évoque déjà la fin d’un cycle. On se demande si Alex Ferguson est toujours l’homme de la situation.

 

Trois hommes forts, Hughes, Kanchelskis et Ince, quittent le club à l'été 1995, pour des raisons diverses. Mais Ferguson a une immense foi dans la fameuse Class of '92, celle de Giggs et des Beckham, Scholes, Butt et autres Neville brothers. L’avenir lui donnera raison.

 

Dès la saison suivante, Manchester mettra tout le monde d’accord en réalisant un nouveau doublé coupe-championnat, jalon parmi tant d'autres de sa décennie la plus prospère.

 

 

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Réactions

  • Milan de solitude le 27/03/2020 à 02h56
    "Combativité obscène" de l'adversaire ? Ferguson s'est montré beaucoup plus sportif une quinzaine d'années plus tard, quand il a dit du rival City que son titre était mérité, que c'est toujours le meilleur qui gagne, alors qu'Agüero le leur avait arraché à la dernière seconde, au bénéfice de la différence de buts...

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