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Une nouvelle géographie du football

Les huit équipes qualifiées pour les quarts de finale sont-elles représentatives d'une nouvelle donne mondiale et d'une transformation des rapports de force aux dépens de l'Europe et de l'Amérique du Sud? Car ce sont bien les outsiders qui font sensation…
Auteur : Eugène Santa le 18 Juin 2002

 

Elle est désormais loin, l’époque qui voyait les sélections européennes et sud-américaines dominer outrageusement la compétition mondiale. La percée du football asiatique, à travers les bons résultats du Japon et de la Corée du Sud, celle des deux grands pays de la Concacaf (Mexique et Etats-Unis), la belle aventure sénégalaise, démontrent que le football est devenu pluriel. Et c’est sans doute la première édition qui voit un tel nivellement entre les différentes nations en présence: hormis la Chine et l’Arabie Saoudite, victimes de sévères corrections lors de leurs matches de poule, les spectateurs ont finalement assisté à un nombre de cartons relativement réduit…


Rigueur tactique
Ce resserrement des niveaux, dont les prémisses s’étaient déjà fait sentir lors de l’édition française (voir Petit bilan), est aujourd’hui clairement affirmé. Elle l’est d’autant plus qu’elle ne semble pas devoir être assimilée à un feu de paille. Ainsi, les bons résultats de chacune de ces sélections ne doivent jamais rien au hasard. Ils ne sont pas dus non plus aux performances de grandes stars internationales, puisque parmi les invités surprise des huitièmes et quarts de finale, seul Nakata — dont le statut est d’ailleurs surévalué — est considéré comme tel. La réussite actuelle de la Corée, du Japon, des Etats-Unis ou du Sénégal n’a donc rien de comparable avec ce qui s’était produit en 98 avec la Croatie, ou en 94 avec la Suède et la Bulgarie, ces trois nations ayant bénéficié de générations dorées (parmi lesquelles figuraient Brolin ou Dhalin, Stoichtkov ou encore Suker, Boban et Prosinecki).

La principale raison de cette vague de surprises sans précédent est sans doute à porter au crédit de sélectionneurs possédant une excellente connaissance du football moderne. L’indiscipline ou la naïveté, constatées par le passé chez de nombreuses sélections, ont cédé la place au respect de schémas tactiques parfaitement intégrés par les joueurs. Et les pays qui s’appuient sur une parfaite condition physique mettent toutes les chances de leur côté, y compris face à des formations dont la somme des talents individuels est sans commune mesure avec la leur. C’est ainsi que le Danemark s’est facilement imposé face à la France, que la Suède a acquis un nul contre l’Argentine ou que la Corée du Sud a battu le Portugal.


Le collectif à l’honneur
Ce phénomène nouveau semble d’ailleurs s’inscrire dans une évolution plus globale du football moderne. Ce constat a également été fait en au cours des différentes compétitions nationales dans les championnats occidentaux. Les bons résultats de clubs comme Lille, en France, Valence, en Espagne ou le Borussia Dortmund en Allemagne sont là pour appuyer la démonstration. Tous ces clubs ont prouvé qu’il était possible de rivaliser avec un effectif moins fourni que celui de la concurrence, à condition de suivre à la lettre les dispositifs mis en place par l’entraîneur. C’est une sorte de consécration du coaching et de l’intelligence de jeu, et une manière également de porter haut la valeur du collectif, si souvent mise à mal par la starisation. Que cette évidence soit mise au grand jour à l’occasion d’une Coupe du Monde n’en est que plus symbolique.


Nivellement par le bas ?
Bien sûr, ces résultats posent la question d’un nivellement par le bas de la compétition. Voir l’Italie battue par la Corée du Sud, la France par le Danemark ou le Portugal par les Etats-Unis pourrait être le signe de la piètre qualité du football proposé lors de cette édition asiatique. Il paraît évident que la fatigue a joué un rôle primordial dans l’élimination de certains cadors (ce qui pose une nouvelle fois la question de la surcharge des calendriers), bon nombre de joueurs américains, sénégalais, turcs ou coréens étant nettement plus frais que leurs homologues évoluant dans des grands clubs d’Europe.
Pour autant, il faudrait être soit aveugle, soit de totale mauvaise foi pour méconnaître la qualité (au moins tactique) de la plupart des nations surprises de cette Coupe du Monde. Il n’est pas anodin de noter, au passage, que la plupart de ces sélections sont dirigés par des européens d’expérience, certains d’entre eux ayant même connu un glorieux passé en tant que joueur ou entraîneur (Hiddink en Corée, Morten Olsen au Danemark…).Mais tous ont réussi le pari de faire jouer leurs équipes dans une configuration spécifique et adaptée à leurs capacités physiques et techniques. Bien sûr, pour certaines d’entre elles, le beau jeu (passes courtes, gestes techniques multiples…), n’a pas forcément été au rendez-vous. Mais il faut se rappeler que la plupart sont des équipes en construction, qui doivent au préalable édifier des bases avant de pouvoir flamber sur les pelouses du globe. Et comme il n’y a pas de meilleure manière pour amener des gamins sur les terrains que de réaliser quelques exploits en Coupe du Monde, cette stratégie prudente pourra s’avérer payante dans les mois et les années qui viennent: le jour viendra, évidemment, ou des joueurs du talent de Zidane, Vieri ou Beckham, émergeront régulièrement de pays asiatiques ou nord-américains…


Nouvelle crédibilité, nouveaux droits…
Quoi qu’il en soit, cette redistribution des cartes définit de nouvelles relations sur l’échiquier du football mondial. Avec quelques revers cuisants (nous ne sommes d’ailleurs peut-être pas au bout de nos surprises), l’Europe et l’Amérique du Sud devront désormais se faire à l’idée que l’Asie, l’Amérique du Nord et l’Afrique sont des partenaires incontournables. Cette crédibilité nouvelle dans le jeu devra s’accompagner d’une crédibilité nouvelle à leur accorder dans la gestion des affaires du football mondial. L’organisation de nouvelles compétitions sur les trois continents émergents, le nombre de places réservées aux ressortissants de ceux-ci sont autant de question qu’il faudra peut-être rediscuter. Sans parler des responsabilités au sein des organes de décisions internationaux…

Réactions

  • Don Quijote le 18/06/2002 à 22h45
    Très bon article mais à mon humble avis très gentil... trop gentil avec les grands... LE NIVEAU BAISSE, pas celui des petits, qui augmente tout doucement, au niveau physique, tactique, préparation et organisation.

    Par contre LE NIVEAU DES GRANDS BAISSE, et ce depuis 1970....désespérement sans trève, et donc le niveau général moyen BAISSE aussi...

    Mais qu´est ce qui baisse, QUEL NIVEAU BAISSE???..... LE NIVEAU DE FOOTBALL TOUT SIMPLEMENT. J´aime chercher dans le football, sur le terrain les seules explications crédibles, le niveau baisse, celui du jeu, celui de la créativité, de l´offensive, du jeu collectif et aussi hélas BAISSE DU NIVEAU TECHNIQUE. Une deux, amorti, remise première touche, tirs cadrés !!!!!, passes sèches dans les pieds, ou dans la course, contrôle, frappe des deux pieds, contrôle orienté etc...

    Italie Coréé hier, avez vous remarqué que les contrôles de balles des Coréens, dans la surface en particulier , surpeuplée d´italiens, ne rebondissaient pas à deux mètres mais la balle restait collée à la semelle. En Europe le contrôle de balle, dès que la passe est sèche, repart à trois mètres, et on court après pour la rattraper...c´est le "pressing" ... sauf Zidane et deux ou trois vrais cracks (je cherche) qui "tuent" la balle ou oriente le contrôle pour fuir la pression.

    Avez vous observé que Vieri vendange trois occasions, sur son pied droit, le mauvais. Ce big crack n´a qu´un pied. Mais ça lui suffit, comme à bon nombre de cracks, je cherche toujours (sauf Zidane encore) car la presse le trouve bien assez crack comme ça avec un pied.

    Demandez à Just Fontaine ce quiss´passe.... "le niveau baisse" dit il, et il sait de quoi il parle, lui il avait deux bons pieds et une tête et à lui tout seul en 58 il planta 13 buts en six matches, alors que la France 98 à toute...entière, en planta 15 en 7 matches.

    C´est ça la différence, c´est tout ça "le niveau baisse", c´est ça l´explication des "petits" en Quarts et des grands dans l´car.

    Pardon dans l´avion....et dans la jet....

  • leo le 19/06/2002 à 01h36
    Quijote, sur le thème du joueur qui ne sait se servir que d'un pied, je te rappelle que des joueurs comme Maradona ou Puskas ne se servaient que de leur pied gauche.
    Je n'ai pas l'impression d'une baisse du niveau technique. J'ai plus le sentiment que la technique des joueurs n'est plus en adéquation avec leur physique et la vitesse à laquelle les équipes jouent où essayent de jouer.

  • LokomotivDallas le 19/06/2002 à 02h55
    "grâce" au décalage horaire je n'ai presque rien vu de cette CdM dans sur la baisse de niveau j'ai du mal à dire... mais je crains que mes symboles du talent footballistique, France et Brésil 82' 86' (j'avais 3 ans en 70'...) se feraient laminer de nos jours, et pour plein de raisons. yaka comparer les gabarits des joueurs, et puis en foot posséder le ballon ça paie de moins en moins. peut être faudra t'il introduire de nouvelles règles pour chambouler cela, une idée de forum ?

  • RP le 19/06/2002 à 03h12
    A mon avis il y a une belle coquille dans l'édito: "80 des 88 matches de la
    compétition ont été disputés" c'est plutôt "56 des 64 matches..." ou alors il y avait 24 matchs cachés au premier tour, à moins que sous la pression de grandes équipes sortis au premier tour, un tournoi de consolation a été organisé en secret ;-)))))

  • plumitif le 19/06/2002 à 04h29
    Cette nouvelle géographie du football va vraisemblablement provoquer une réaction des "grands" qui n'apprécient pas vraiment ce genre de plaisanterie. A l'instar de la ligue des champions, logiquement un G14 devrait voir le jour et réclamer dare dare un tirage au sort dirigé lors de la phase finale avec disparition de groupes comme celui qui a regroupé l'Argentine, l'Angleterre et la Suède. Une fois ça va, pas deux...

  • gilliatt le 19/06/2002 à 04h44
    Moi, je dis: "le sport pourrit l'argent".
    Et c'est pas Etienne M. ni Patrick Le L. qui me contrrediront.

  • Numéro 9 le 19/06/2002 à 04h51
    Le niveau baisse ? ? ?

    Ce qu'il ne faut pas entendre...

    Tout à changé c'est tout.
    C'est plus physique, plus rapide... Le niveau augmente, il augmente de telle façon qu'une équipe qui baisse son niveau d'à peine un cran est déjà à la déroute...

    Que ferait un Pelé, non adapté au style d'aujourd'hui ??? Rien, du tout, rien du tout...

    Regardez le tennis... Pareil
    Regardez le judo... Pareil
    La musique... Pareil...

  • tyty le 19/06/2002 à 06h05
    La musique numéro 9???
    Pourquoi pas le sexe aussi?

  • electron libre le 19/06/2002 à 06h08
    Le niveau de la mer aussi.

  • Océane le 19/06/2002 à 06h41
    sans vouloir répondre à la place de Nº9, le niveau technique moyen en musique est bien plus élevé aujourd'hui que dans les années 70.

La revue des Cahiers du football