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Une histoire décousue

Tribune des lecteurs. Les lecteurs, pas manchots, mouillent le maillot pour s’inscrire sur le forum. Joli exemple avec une tribune épinglant des équipementiers qui ne tissent pas loin.
Auteur : Kamba le 20 Avr 2006

 

Puisqu’il faut causer foot et que je n’ai pas envie de partir dans une mélopée nostalgique sur l’épopée d’Olmeta, Aïd and Co en Coupe de France 1990 – avec le RP1 et la mémorable élimination du grand OM au Vélodrome –, ni des poncifs sur PSG-Real ou PSG-Bucarest, et parce que causer de l’intérêt que je porte à la Bundesliga ne me paraît guère plaider en ma faveur, revenons donc sur un sujet essentiel : les logos et maillots des clubs.


Tourtel FC
Plus le temps passe, plus la dégradation s’accentue, serait-on tenté de dire. Ce n’est pas vrai. Il n’y a qu’à se rappeler certains maillots (pourtant mythiques) des seventies – comme le fameux Manufrance des Verts ou les Europe 1 de Nantes ou Lens – souvent dépourvus de blasons, aux modèles déjà stéréotypés et faisant la part belle aux sponsors – pour réaliser que les années 70 ne constituent pas une thébaïde perdue du design textile sportif.
Les années 80 et les années 90 ont vu cette tendance s’accentuer, le paroxysme de l’horreur étant sans doute atteint entre 89 et 95, avec en point d’orgue le maillot violet et rouge avec lequel le TOURTEL FC – pardon, le Paris Saint-Germain – fut couronné en 94. Puis, au milieu des années 90, la tendance s’est inversée. Conséquence positive du marketing sportif, on a vu réapparaître sur des maillots qu’ils avaient longtemps déserté les écussons et logos des clubs. Pour le meilleur et pour le pire, certes, puisque certains clubs en ont profité pour confier la "refonte de leur image" aux mêmes agences de com’ qui ont saccagé les armes des villes et des départements.

tribune_maillots.jpg

Il y eut pourtant un mieux. Les marques faisaient des efforts pour présenter des maillots plus sobres et présentables (sic). Une fois n’est pas coutume, il faut noter le travail précurseur d’Adidas, dont la ligne "équipement" portée par Marseille et le Bayern au début des 90s fut un bel exemple de design épuré, accordant néanmoins trop de place aux trois bandes. Disons que l’intention était louable, mais qu’elle ne fut pas suivie d’effet. Le milieu des 90s, ce sont les premiers modèles de Lens en Umbro, le retour du scapulaire chez les Girondins, un "Marseille-Ericsso" de bon aloi, un maillot du Racing Strasbourg aux couleurs certes dénaturées mais assez harmonieux (le "Wattwiller 97")… Bref, une période que l’on regardera peut-être dans les années à venir comme un âge d’or. Car depuis, la conjoncture semble avoir changé : mode repartie vers une surcharge inutile en zigougouis divers et variés sur les maillots, apparitions de multiples petits sponsors, irruption sur le marché de petits fournisseurs dont les ateliers de design prônent des choix discutables.


Home and Away
Ce constat, applicable au foot français, vaut aussi pour nombre de ses voisins. Sans doute les Anglais sont-ils les plus conservateurs, du moins pour les maillots "home". Mais ils se rattrapent sur les gammes away, au sein desquelles on rencontre des mélanges de couleurs parmi les plus repoussants du monde., sans parler des maillots "third" sur lesquels le constat est tout aussi lapidaire.

Pourquoi ne pas suivre l’exemple donné par nos amis anglais, ou sud-américains ? Boca Juniors a beau avoir contracté jadis avec une grande marque mondiale susceptible de lui imposer son logo et son design, Pepsi ne s’est pourtant pas affiché sur le maillot du club par un placard carré et multicolore : il s’est plié aux demandes, par une simple inscription en bleu sur la bande jaune.

Réactions

  • ULF le 21/04/2006 à 01h58
    et en toute simplicité le modele publicitaire barca?

    ok c est facile ils ont plein de sous les banquiers catalans (par le pouvoir du poncif ancestral!)

    concretement entre les extremes barcaesque et pitchesque y a t il un juste milieu?

    mais on va tourner en permanence entre regle et transgression : un sponsor trop voyant va etre fustigé, un sponsor trop discret va etre oublié.. selon la mode de l année et la culture du leader publicitaire de l agence de com on va rebondir d un extreme à l autre.

    et faut pas oublier que l epoque tourtel c est aussi l epoque staying alive :
    lien
    ca fait rever non?

  • ULF le 21/04/2006 à 02h07
    une autre consideration, la perenité relative de la marque du sponsor et du club qui la porte...

    faut pas se tromper sous peine de former une disjonction cognitive chez le consommateur/supporteur..

    par exemple Opel (culasse & courroies de distri foireuse -> tres bon sponsor du PSG)
    j ai connu
    j ai aimé
    j ai apprecié (au sens strict)
    j ai arreté (les opels seulement.. mais c est eux qu ont commencé)

    et finalement, comodore tourtel et amiga.. c est pas mort tout ca?

  • Larry Poste le 21/04/2006 à 04h33
    J'ai arrêté de lire cet article dès lors qu'on mentionnait un sponsor tourtel.

    J'ai maintenant envie de retourner une buvette dans un stade mais je vais finalement me pieuter.


  • gilliatt-le-malin le 21/04/2006 à 09h10
    Moi, c'est dès que j'ai vu le nom de l'auteur de cet article, que j'ai arrêté de lire. ;-)

  • barbaque le 21/04/2006 à 09h23
    >>ULF
    Epoque Tourtel = 1992
    Epoque Staying Alive = 1978
    Je le sais, j'ai vécu les deux.

  • Loul le 21/04/2006 à 09h24
    ULF

    > et faut pas oublier que l epoque tourtel c est aussi
    > l epoque staying alive :
    > lien
    > ca fait rever non?

    Les temps changent, mais la Saturday Night Fever est toujours de mise pour les supporters parisiens.

    Le secret du geste parfait est un long et rigoureux entraînement :
    lien

    Pour pousser son avantage comparatif dans ce secteur du jeu, Paris a même cassé sa tirelire la saison dernière pour recruter LE spécialiste de ce mouvement :
    lien

    (sa maîtrise du geste est encore plus saisissante en match avec lever de bras enchainé sur une oeillade appuyée en direction de l'arbitre assistant)

  • kamba le 21/04/2006 à 11h55
    Moi qui pensais débarquer en tout discrétion, je vois que ce n'est guère le cas... ;)

    Pour en revenir à nos questions textiles, il est évident que le modèle barcelonais (ou sa variante "bilbaesque"*) est idéal. C'est l'identité très particulière des deux clubs évoqués qui leur permet de le faire perdurer. Cependant, cette même identité rend également ce modèle difficilement transposable ailleurs.

    Il n'est d'ailleurs pas le gage d'un beau maillot. Quand la ville de Rotterdam devint le parrain-maillot du Feyenoord, les joueurs eurent droit la première année à un charmant placard publictaire rectagulaire "lettres noir-arial gras-sur fond blanc" du plus moche effet. Avant que la ville se rattrape les années suivantes, en réalisant que respecter le design du maillot n'était pas plus mal.

    A l'inverse, toujours aux Pays-Bas, dans la série "sponsors s'intégrant parfaitement au maillot" (et non l'inverse), en sus de "Boca-Pepsi", Ajax et ABN-AMRO faisaient particulièrement bon usage de la bande rouge centrale.

    (* Il me semble que la Principauté des Asturies a suivi - cette saison - le modèle basque en devenant l'unique sponsor maillot du Racing Santander)

  • kamba le 21/04/2006 à 11h57
    EDIT : c'est naturellement la communauté autonome de Cantabrie (et non les Asturies) qui sponsorise Santander cette année.

  • ULF le 21/04/2006 à 13h27
    Loul

    drolatique les clichés comme les commentaires.


    barbaque

    100% ok avec toi pour les dates sortie film et sponsors maillot. Mais j ai des souvenirs abomifreux du milieu des 80s, avec des soirées au choix disco moribond/qqchose wave, tourtel a flot (pour les dance sana in corpore sano)/alcool tonic. Un choix cornelien propre à transformer tout graisseux buveur de biere en hermite cataphile (ce qui fut fait).

    Du coup j associe les deux (tourtel /disco)dans ma pov petite tete. j ai peut etre tort, mais c est cablé en dur.

    Kamba

    je suis d accord avec toi que le modele barca n est pas à la portée de tous les clubs. Heureux de voir des sponsors qui respectent le maillot comme ceux que tu decris. Par contre, les hommes sandwichs ou tu vois plus de pub que de maillot avec un choix de couleur affreux.. quelle plaie.
    Par exemple je ne sais pas ce que c est que pitch, je veux pas le savoir, mais à moins d y etre obligé je fuierai a vue (pub contre productive :-)


  • LokomotivDallas le 21/04/2006 à 15h45
    Pitch est une brioche-portion fourrée que les petits s'enfilent à la récré.

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