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Un modèle allemand

L'air du temps est à la Germania-mania. Derrière cette vogue, il y a les fondations solides de clubs qui résistent à la crise... et respectent le football.

Auteur : Toni Turek le 6 Mai 2013

 


Ces dernières années, la 1. Bundesliga allemande a battu des records d’affluence dans ses stades. Elle a éveillé aussi l’intérêt croissant de nombreux fans de foot hors Allemagne. Le Nationalelf figure continûment depuis 2006 sur le podium des grandes compétitions internationales, et les clubs allemands effectuent régulièrement de bons parcours en Coupes d’Europe, jusqu'à placer deux clubs cette saison en finale de la Ligue des champions. Mais ces bons résultats ne datent pas d’aujourd’hui. Pourquoi alors la Bundesliga intéresse-t-elle autant maintenant, elle qui a été longtemps ignorée, notamment en France?

 

 

 


Un calendrier simplifié

La Bundesliga bénéficie d’abord d’un calendrier simple. Seuls dix-huit clubs y sont engagés, contre vingt dans les autres "grands championnats" [1]. La saison régulière à 34 journées n’est pas prolongée par des play-off – tout au plus existe-t-il depuis 2009 une phase de barrages, où l’antepénultième de 1. BL. joue deux matches face au troisième de 2. BL. pour assurer son maintien. Enfin, la Bundesliga bénéficie d’une réelle trêve hivernale: même raccourci de quinze jours en 2010, l’écart entre les 17e et 18e journées reste d’un mois.
 

Les autres compétitions? En Coupe d’Allemagne (DFB-Pokal), les duels se jouent en un match simple, jusqu’aux tirs au but si nécessaire. La Coupe de la Ligue (DFL-Ligapokal), qui était un tournoi d’été entre les meilleurs clubs de l’élite et le vainqueur de la Coupe, a été supprimée en 2007 à cause de son manque d’intérêt. La SuperCoupe (DFL-Supercup), qui voit depuis 2010 s’affronter en août les vainqueurs de la Coupe et du championnat passés, ne concerne que deux clubs de l’élite, et sert surtout de prélude à la nouvelle saison.
 

En Allemagne, la répartition des matches est simple. La Coupe se joue en semaine les mardis et mercredis soir [2], le week-end étant réservé au championnat: un match le vendredi soir à 20h30, cinq le samedi après-midi à 15h30 et un à 18h30, un le dimanche à 15h30 et un à 17h30. Les décalages par rapport à ce modèle sont dus aux jours fériés ou à la présence des clubs en Europa League. Les journées en semaine sont l’exception: ainsi, seules 2 des 34 journées de l’actuelle saison ont été disputées les mardis/mercredis – une seule lors des deux saisons précédentes. En résumé, le calendrier allemand est sans artifices, préserve les joueurs, et propose un horaire principal du samedi après-midi idéal pour les familles.
 


Un fort soutien populaire

Les clubs allemands peuvent se prévaloir d’un soutien dont témoigne le nombre de matches à guichets fermés, et pas seulement ceux des "grosses écuries" de l’élite. Des clubs plus modestes que le Bayern et le Borussia peuvent se targuer de faire souvent le plein de leurs fans, comme le 1. FC Kaiserslautern et le 1. FC Köln qui accueillent chez eux 40.000 supporteurs, même en deuxième division, ou encore l’Union Berlin ou le FC St. Pauli, dont les fans les plus fervents sont issus des milieux populaires.
 

Il existe de nombreux clubs fédérateurs en Allemagne, pas tous très connus, tels le Greuther Fürth ou le 1. FC Nürnberg dont l'histoire s'est écrite dans les années 1920, et la plupart sont des institutions. Au point qu’il n’est pas rare de voir des mouvements de solidarité en cas de difficultés. Uli Hoeness avait confirmé, l’an dernier, le prêt par le Bayern de deux millions d'euros à Dortmund en 2005, quand le Borussia luttait pour survivre. D’autres initiatives sont venues des supporters, comme la vente de T-shirts à Hambourg en 2003 pour St. Pauli, alors en D3 et au bord d’une nouvelle relégation, ou la renaissance du Lokomotive Leipzig après la disparition du VfB Leipzig en 2004.
 

Autre caractéristique favorable: que cela soit au sein d’une ville (1860 vs. Bayern à Munich, St. Pauli vs. HSV à Hambourg, Sachsen vs. Lokomotive à Leipzig, etc.) ou d’une région (Dortmund vs. Schalke en Rhénanie), les rivalités sportives encouragent le supportariat et les grands bassins de populations correspondants (Berlin, Hambourg, Munich, la Ruhr, etc.) assurent aux clubs un bon ancrage économique.
 


L’émergence des Arenas

Le pays a profité de l’obtention de l’organisation de la Coupe du monde 2006 pour rénover ou reconstruire son parc de stades... sans tomber dans la démesure: contrairement au Portugal où des enceintes bâties pour l’Euro 2004 sonnent creux et coûtent cher (lire "Le Portugal pas encore sorti de l'Euro"), les nouveaux stades allemands sont à la dimension de la demande, y compris au-delà des clubs de l'élite. Un club comme le FSV Mainz, qui a découvert l’élite en 2004 seulement, a depuis 2011 un nouveau stade, la Coface Arena, qui peut accueillir jusqu’à 34.000 visiteurs. Idem à Düsseldorf: le Fortuna joue à l’ESPRIT arena (54.000 places) depuis 2005… alors que le club venait à peine de passer de la quatrième à la troisième division. Ces Arenas ultramodernes ne se limitent pas à l’accueil des matches de foot des clubs locaux: celle de Düsseldorf a ainsi accueilli en 2011 le concours de l’Eurovision et un match du Nationalelf contre la Belgique [3].

 


 

Ces joyaux sont des aimants à supporters: la moyenne par journée de 1. Bundesliga est supérieure aux 40.000, avec un taux de remplissage qui dépasse les 90%. En fait, l’Allemagne a su profiter de sa WM 2006 Autres atouts des stades allemands: les grandes galeries, les commerces où les fans n’hésitent pas à passer du temps tant avant qu’après les matches, et la présence obligatoire d’une installation de chauffage de la pelouse pour éviter le gel, qui réduit le risque de report de matches…
 


Toooooooooooor !

La Bundesliga assure aussi le suspense, et s’il arrive qu’une équipe surclasse largement les autres, comme le Bayern 2013, il n’y a jamais eu de série comme celle de Lyon en France: depuis l’instauration de la Bundesliga moderne en 1963, aucune équipe n’a réussi à remporter plus de trois titres de suite. Et il arrive encore qu’une équipe-surprise remporte le championnat, comme Wolfsburg en 2009 ou le promu Kaiserslautern en 1998. Quant à la lutte en bas de tableau, les barrages évitent le cas où les relégués seraient vite connus, en remotivant les mal-classés pour obtenir le seizième rang, sans rallonger la saison "à la belge".
 

Le spectacle n'est pas pour rien dans l’intérêt de la Bundesliga. Les matches sans but restent rares (20 0-0 sur 31 journées cette saison), et les cartons sont fréquents. L’Allemagne est un des championnats où la moyenne des buts marqués est l’une des plus élevées d’Europe, ce qui s’explique par la culture locale: outre-Rhin, la plupart des clubs essaieront d’attaquer avant de penser à défendre le 0-0, et il est souvent mieux vu de gagner 5-4 que 1-0 – le Werder Bremen des années 2000 était l’exemple-type de cette mentalité.
 

Vu de France, l’arrivée de l’incontrôlable Ribéry au Bayern et son adaptation réussie chez les Bavarois ont favorisé la mise en valeur de la Bundesliga, dans la droite ligne de ce qu’avaient permis déjà les Sagnol, Ismaël et surtout Lizarazu – même si ces derniers n’avaient pas été les premiers Français à se signaler outre-Rhin (Djorkaeff, Papin…).
 


La crise ? Quelle crise ?

Pour permettre à une Allemagne sans trophée depuis 1996 de revenir sur le devant de la scène, et progresser dans la durée, Jürgen Klinsmann, sélectionneur du Nationalelf de 2004 à 2006, avait renouvelé son groupe. Les clubs l'ont suivi dans cette volonté de rajeunir leurs effectifs en accordant des moyens à la formation. Le foot allemand ne donne plus la priorité aux grands gaillards et aux vieux briscards; des joueurs plus jeunes et/ou aux gabarits plus modestes, tels Mario Götze ou Nuri Sahin à Dortmund, ou encore Thomas Müller à Munich, se voient donner leur chance… et savent la saisir.

 


 

Conséquence de cette attractivité, la billetterie et le merchandising constituent une belle part des revenus des clubs allemands. Pour les plus grands tels que le Bayern, Schalke 04 et Dortmund, dont les revenus ont crû de plusieurs dizaines de millions d’euros ces dernières années, les droits TV ne représentent pas la majorité des ressources, à l’opposé de ce qui se passe dans les autres grands championnats. Un équilibre qui les rend moins vulnérables à une éventuelle baisse de ces droits TV… laquelle ne semble pas pour demain: pour la Bundesliga, ils devraient ainsi dépasser les 600 millions d'euros annuels dans les années à venir.
 

Cela permet aux clubs de se montrer actifs sur le marché des transferts. Par exemple en recrutant sur le marché intérieur, comme le Bayern cette saison en faisant signer Götze pour 37 millions d'euros, deux ans après avoir fait venir Neuer de Schalke pour 22 millions ou comme Dortmund l’a fait en 2011 avec Gündogan (4 millions d'euros). Un processus qui permet aux joueurs allemands de progresser tout en restant en Allemagne… Mais les clubs savent aussi recruter intelligemment à l’étranger (cf. Ribéry et Robben à Munich, ou Kagawa et Lewandowski à Dortmund). Généralement, les clubs allemands – dont la plupart sont bénéficiaires – ne dépensent pas l’argent qu’ils n’ont pas, et fuient l’endettement pour accroître leur développement. Si le Bayern peut se permettre de faire venir un entraîneur comme Pep Guardolia, c’est parce que ses réserves sont importantes.
 


L’envers du décor

Pour autant, tout n’est pas rose en Allemagne. Sans parler de "l’affaire Hoeness" et de son compte en Suisse, le foot allemand souffre de deux maux majeurs. Le premier est l’important déséquilibre géographique: si les Länder de Rhénanie du Nord-Westphalie et de Bavière sont surreprésentés avec neuf clubs sur les dix-huit de l’élite, les six Länder de l’ex-Allemagne de l’Est en sont les grands absents, sans club en 1. Bundesliga depuis la descente de l’Energie Cottbus en 2009 [4].
 

L’autre mal est la violence dans les stades: si elle n’est pas trop visible dans l’élite, les matches de barrage de l’an passé ont montré qu’elle n’était pas endiguée au haut niveau. Et aux échelons inférieurs, elle est encore plus prégnante: la terrible "affaire Pezzoni" en offre une triste illustration. Mais c’est pire en amateurs, où en raison de forts antagonismes locaux, la police doit parfois intervenir. Les instances allemandes ne négligent pas ce problème, mais comme en a témoigné la mise en place de" l’Initiative 12:12" (lire "La Bundesliga refroidit ses supporters"), elles n’ont pas forcément la bonne approche…
 

Enfin, quelques clubs pourtant bien établis ont connu des déboires: l’Arminia Bielefeld et l’Alemannia Aachen par exemple. Dans le cas de l’Alemannia (lire "Du jaune au noir"), le club a sous-estimé le coût de son nouveau stade, et a dû vendre des joueurs pour tenter d’apurer une situation qui a empiré suite à sa descente en 3. Liga. Interdite de recrutement, l’Alemannia a fait faillite, et est d’ores et déjà assurée d’une nouvelle relégation – la troisième en six ans.
 

Ces soucis sont toutefois éclipsés par cette finale européenne 100% allemande, une première depuis l'issue de la C3 1980 entre l’Eintracht Frankfurt et le Borussia Mönchengladbach. Une finale qui pourrait bien poser problème à Joachim Löw: le sélectionneur a en effet une tournée prévue aux Etats-Unis fin mai-début juin, et il pourrait devoir se passer d'une quinzaine de joueurs…
 


[1] Exception en 1991/92 où la Bundesliga a compté 20 clubs suite à l’intégration de deux clubs de l’ex-RDA. Elle est repassée à 18 dès la saison suivante.
[2] Exceptions: le premier tour pour les clubs de l’élite et la finale, car il n’y a alors pas de matches de 1. BL.
[3] Pas de centralisme berlinois en Allemagne: l’équipe nationale n’est pas l’équipe résidente d’un seul stade.
[4] Le Hertha Berlin, club de Berlin-Ouest, remontera cet été.

 

Réactions

  • Ba Zenga le 06/05/2013 à 09h37
    Excellent article, comme toujours avec toi, Toni. Cela confirme en détails ce que je pensais, à savoir que les acteurs du football en Allemagne tirent tous dans le même sens et qu'ils prennent des décisions orientées et intelligentes.

  • Croco le 06/05/2013 à 09h59
    Et l'an prochain avec les descentes des Fürth (acquise) & Hoffenheim (probable) et la montée du Hertha et peut être de Kaiserslautern (très probable barragiste), la moyenne des spectateurs va encore monter.
    Et dire que Köln traîne en 2.Liga...


  • Sens de la dérision le 06/05/2013 à 10h18
    Tout d'abord merci pour l'article qui est très intéressant mais qui m'a fait bondir sur de nombreux points :
    - j'ai du mal à voir en quoi le calendrier est plus simple que le calendrier français (18 clubs vs 20, c'est peut-être une explication des succès des clubs allemands, pas un gage de simplicité. La relégation française est quand même plus simple. La seule différence me semble être la Coupe de la Ligue.
    - j'ai du mal à voir qu'une journée morcelée en 5 horaires est simple quand, en France, une journée morcelée en 6 horaires est une horreur !
    - de même, le modèle des Arena (avec du beau naming dedans) est bien quand il est allemand et horrible quand il se fait en France
    - idem aussi pour les stades modernes
    - idem pour la taille des stades (un stade de 34.000 places pour un club qui vient de monter, en France ce serait une démesure (coucou Grenoble))
    - difficile aussi pour moi de trouver qu'il y a énormément de suspense quand le Bayern gagne 12 championnats et fait 9 places de deuxième sur les 20 dernières années !
    - pas de mention du scandale des matchs truqués dans l'envers du décor, c'est un peu dommage

    Comme tout ce qui concerne le modèle allemand (et pas qu'en foot), j'ai toujours l'impression qu'on trouve bon des trucs qui seraient politiquement, socialement inimaginables en France.

    Petite question tout de même : à qui appartiennent les stades ?

  • magnus le 06/05/2013 à 10h31
    Un championnat à 18 clubs sans coupe de la Ligue allège bien la saison, et ça se reflète sur la manière d'aborder les échéances européennes. Il me semble que l'Allemagne a ravi une place de Ligue des champions à l'Italie justement en ne bradant pas l'Europa League (voir l'élimination lamentable de Naples par le Viktoria Plzen). Je parle même pas de la France où les joueurs disent ouvertement que l'Europa League alourdit le calendrier, qu'il faut se consacrer à la course pour les places qualificatives pour la LDC...tout ça pour se qualifier à nouveau pour l'Europa League.

  • Tonton Danijel le 06/05/2013 à 10h48
    Sens de la dérision
    aujourd'hui à 10h18

    - idem pour la taille des stades (un stade de 34.000 places pour un club qui vient de monter, en France ce serait une démesure (coucou Grenoble))
    - - - - - - - - - - - -

    Le stade des Alpes ne fait "que" 20,000 places. Et il n'a pas été construit pour une équipe venant de monter, le projet a été initié au début des années 2000 et le stade aurait dû être livré en septembre 2004, alors que le club se stabilisait en ligue 2.

    Ce n'est pas tant le dimensionnement du stade qui posait problème (le stade s'est largement inspiré du stade de la Licorne à Amiens qui malgré des ascenseurs entre Ligue 2 et National n'a pas la réputation d'un gouffre financier - ce qu'il est peut-être, je ne connais rien de la situation de l'agglomération picarde), plus son emplacement qui a valu une forte opposition locale, faisant augmenter la facture.

    Son taux de remplissage est dérisoire mais reste très bon pour de la CFA (entre 1,000 et 2,000 spectateurs de moyenne, seul Strasbourg fait mieux à ce niveau). Et surtout, ce qui allège la facture est la montée du FCG en top 14 qui garantit de fortes affluences les jours de choc.

  • Croco le 06/05/2013 à 13h19
    Sens de la dérision
    aujourd'hui à 10h18

    - le championnat est allégé par la présence de seulement 18 clubs, pas de boulet type Arles-Avignon il y a quelques années qui n'avait ni les infrastructures ni le niveau. Sinon je te renvoie aux arguments de magnus.
    - concernant les horaires, ce qui est mis en avant dans l'article c'est que plus la moitié des matches ont lieu à des horaires conciliants pour les familles comme les supporters adverses (la référence restant le samedi à 15h30) là où en France il n'y a que 3 matches pour ces publics là si je regarde la 36° journée.
    - concernant le naming je te rejoins mais à part l'Allianz Arena qui est née sous ce nom et les stades de Lerkusen et Wolfsburg, aucun fan de foot te parlera du Signal Iduna Park ou de la Commerzbank Arena mais plutôt du Westfalenstadion ou du Waldstadion.
    - le point sur les stades ne peut être appliqué à la France car il n'y a pas la culture ni les horaires (cf point au dessus) pour attirer du monde en masse.
    Au delà de la modernité du stade, accéder au stade sans voiture relève du défi en France. J'ai vécu à Nantes après la Coupe du Monde 98 et hormis des bus et une ligne de tramway, y avait rien pour aller au stade! A Francfort, j'ai le choix entre bus, tramway, équivalent du RER et les plus sportifs peuvent même venir en vélo. J'ai fait d'autres stades en Allemagne (Mayence, dortmund, Hambourg, Berlin et Munich) et seul le stade du Bayern est déplorable à ce niveau là avec une seule ligne de métro.
    Par ailleurs j'ai lu dernièrement un article sur le nouveau stade de Nice dont l'accès va relever du parcours du combattant jusqu'à la construction de la ligne de tramway.
    - sportivement et médiatiquement, on peut pas nier que le Bayern domine largement ce championnat. C'est évident.
    Mais depuis les années 2000, ils ont 7 titres, 3 places de dauphin et en 2007, ils ratent la qualification pour la C1. Ce n'est pas si hégémonique que ça.
    - les matches truqués concernent malheureusement la planète ballon rond dans sa globalité. Y a certes eu l'affaire Hoyzer en Allemagne.
    - Pour les proprios, petit panorama:
    Allianz Arena -> Bayern
    Waldstadion -> Mairie de Francfort
    Westfalenstadion -> BvB Dormtund
    Volksparkstadion -> Hamburger SV
    Schalke est aussi proprio de son stade.

  • Mevlut Alors ! le 06/05/2013 à 14h17
    Merci pour cet éclairage intéressant.

    Il est clair qu'un championnat à 18 club sans coupe de la ligue allège considérablement le calendrier.

    Cela fait minimum 5 matchs en moins dans l'année (4 de championnat + 1er tour de coupe de la ligue) voir 8 pour l'équipe qui va au bout. C'est énorme.

    L'intérêt est évident, revaloriser la coupe d'allemagne et l'Europa league, diminuer le phénomène de ventre mou et enfin proposer une vraie trêve hivernale qui permet non seulement de faire souffler les acteurs mais évite aussi les problèmes de terrain non praticable.

    Faire un barrage pour l'antépénultième est aussi une bonne idée car cela prolonge la bataille pour le maintien et ajoute une petite dose de piquant à la fin de saison où un club joue sa vie sur un match aller/retour.

  • Cebrik Jécluse le 07/05/2013 à 00h31
    Le barrage pour l'antépénultième permet aussi de garder une certaine stabilité pour les clubs de l'élite en donnant une chance de rattrapage pour ceux effectuant une saison cataclysmique.

    Concernant le modèle économique allemand, il en a déjà été discuté il y a un temps certain, il est difficilement reproductible par la "mauvaise" réputation du foot en France. Mais c'est aussi pourquoi je crois aux projets sportifs du Losc, de l'OL, ou encore de l'OGCN, qui ne sortent pas de nulle part, avec leurs agglomérations, et leur potentiels et qui sont relativement bien pensés. (J'ai dit relativement)

  • José-Mickaël le 07/05/2013 à 01h47
    Oui, c'est clair qu'en France on ne peut pas, de toute façon, attirer 30.000 ou 40.000 spectateur en dehors des grands clubs.

    Mais justement, c'est pour cette raison qu'à mon avis on aurait intérêt à limiter notre première division à seize clubs (et seulement deux relégations). Ça renforcerait l'élite, ça éviterait que plein de petits clubs s'endettent, etc. Et les huit journées gagnées pourraient remotiver nos clubs à jouer à fond la coupe de l'UEFA (tout en permettant à notre équipe de France de se réunir plus souvent). Bref, que des avantages. Mais les clubs ne voudront pas, surtout les "petits" qui rêvent de monter un jour en première division...

  • Sens de la dérision le 07/05/2013 à 08h41
    Moins de relégations, moins de petits clubs en L1, faisons une ligue fermée !

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