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Tempête sous Ukraine

L'équipe de France s'incline sur un 2-0 pas loin d'être aussi sévère que les commentaires qu'il va susciter. Le matchLes observationsLa nalyseVu du forum

le 16 Nov 2013

 


Comme les comptes rendus de ce match s'appuyant sur le match seront rares, comme il servira de déversoir à tout ce que l'équipe de France suscite de rancœurs vindicatives, comme ceux qui n'attendaient que ça ont commencé avant le coup de sifflet final à déverser sur elle des tombereaux d'imbécillités, on tâchera malgré tout de parler du match. Dont le résultat n'est pas celui d'une déroute des Bleus ni d'une évidente supériorité des Jaunes, pas non plus celui d'un échec tactique patent (sauf à postuler l'invérifiable, comme il est d'usage, c'est-à-dire que toutes les autres options auraient été meilleures), mais plutôt celui d'une rencontre qui a basculé sur deux moments plus que selon une logique implacable. En résumé, le résultat est beaucoup plus mauvais que les Bleus ne l'ont été.
 

 



 


Le match : trop tard pour bien faire ?

C'est après avoir bien relevé le défi physique, après avoir retrouvé de l'air pour mieux poser son jeu, que la France a cédé. Inutile de "chercher l'erreur" sur le premier but: il conclut une superbe action, et alors que les occasions franches se sont équitablement réparties entre les deux équipes, c'est dans cette capacité à faire la différence sur un ou deux coups que les Ukrainiens ont remporté ce qu'il est légitime de qualifier de bras de fer. Les visiteurs se sont ensuite donné la possibilité de revenir avec une série de chances d'inscrire ce but à l'extérieur si précieux, mais il leur a manqué la faculté de faire la décision, aux instants cruciaux, à l'image de ces frappes contrées, déviées ou trop sur le gardien de Nasri (65e et 72e) et Ribéry (78e).
 

Dans ce genre, une tête de Koscielny sur corner (80e) a précédé de peu une véritable erreur, cette fois, de ce dernier: sur un coup franc joué à hauteur de la ligne médiane, près de la touche, il laisse Zozoulia pivoter vers l'intérieur, précipitant une intervention en retard du Londonien. La cruauté est là, dans le constat qu'un des meilleurs Français jusque-là causait ainsi la perte de son équipe et compromettait gravement la qualification... avant de perdre complètement pied avec une expulsion stupide. Au cours des dix dernières minutes, la réaction n'a plus été suffisamment consistante: deux débordements de Ribéry ont précédé de nouvelles frayeurs dans la défense bleue. Il était trop tard pour mieux faire.
 

Marquer trois buts à l'Ukraine, mardi, n'a rien d'impossible. Ces Bleus-là se voient offrir une chance inespérée, celle d'accomplir un exploit que personne ne pourra leur contester. S'ils échouent, leur absence de la Coupe du monde constituerait une souffrance bien minime en regard de la vindicte qu'elle déclencherait. Tricolores, ayez pitié de nous. Épargnez-nous le mercredi des Cassandre.
 

 

 

 

 

Les observations en vrac

Pour échapper aux critiques sur sa qualité à son poste, Évra a décidé de ne pas y jouer.
 

On a vu énormément de duels Paul contre épaules.
 

C’était un peu du Oural football.
 

Christian Jeanpierre s'est posé beaucoup de questions SMS ce soir.
 

Il y a un geste technique pour lequel Évra rivalise avec Lizarazu, c'est le froncement de sourcils.
 

 

 

 

La nalyse : les solutions étaient ukrainiennes

Les Dé-Managers – Disposé en un 4-2-3-1 dans les failles duquel les Ukrainiens ont fini par s'engouffrer, l'équipe de France leur a offert ce qu’ils attendaient. Aucune individualité n’a su dépasser le système et l’adversaire a su attendre son heure.
 

Un milieu sans parrains
Le trident Pogba-Matuidi-Nasri semble posséder l’avantage d’évoluer dans des grands clubs. Il a cependant un vrai problème de compatibilité. À Turin, Paul Pogba est habitué à jouer avec un organisateur, sa force venant de sa faculté à faire la différence par des appels et dézonages. Profitant de ses qualités offensives, il peut alors se permettre de se faire oublier, de ne pas peser sur le jeu. À ses côtés, Blaise Matuidi n’est pas non plus celui qui fait briller, mais l’homme de l’ombre. Quand ces deux-là sont alignés, personne n’est là pour épurer la relance.
 

Samir Nasri, positionné à la pointe du triangle, s’est retrouvé entre deux feux: soit rester devant et essayer de soutenir un Olivier Giroud bien muselé, soit redescendre pour évoluer en tant que meneur de jeu reculé. Dans chacun des cas, cela créait un trou au milieu, étirant les lignes et forçant des éléments du bloc à compenser. Des efforts physiques supplémentaires pour des joueurs très utilisés depuis le début de saison (sept joueurs de champ jouent la Ligue des champions) qui se sont payés en fin de partie.
 

Une équipe trop prévisible
Il ne faut jamais disqualifier un système a priori. Bien rodée, une stratégie pourra n'être jamais vaincue si elle convient parfaitement à ses éléments. Et c’est bien là que le problème majeur intervient. Si ce dispositif aurait sans doute pu offrir un résultat positif avec Ribéry et Giroud dans un grand soir, la présence de Loïc Rémy sur le côté impliquait qu’il soit mis en position de prendre la profondeur en allant vers l’axe – ce à quoi il n'est parvenu qu’une seule fois. Sur les phases de conservation, notamment sur le jeu dos au but, ses lacunes techniques se sont montrées beaucoup trop évidentes.
 

De même, l’entrée de Moussa Sissoko à sa place semble pointer un manque de prise de risque de la part de Didier Deschamps. S’il est toujours plus facile de faire les bilans à la fin, on ne voit pas bien quel diagnostic a pu laisser penser que ce côté était le problème à ce moment du match, et l’entrée de Sissoko sa solution. La France était alors en train de décliner physiquement, notamment dans l’entrejeu, et son impact physique n’a jamais pu se faire sentir, pas plus que la fraîcheur d’un Karim Benzema isolé devant.
 

Ukraine : résister puis se déployer
Une équipe faible aurait sans doute privilégié une tactique ultra-défensive consistant à garer le bus devant le but. L’Ukraine en a livré une variante intelligente, comme bien des adversaires précédents: ne pas trop se livrer mais toujours le faire à fond. Tandis que les Bleus cherchaient comment utiliser le ballon, Yarmolenko, Konoplyanka et les autres avaient un projet précis. Certains attendent que l’orage passe, eux attendaient leur heure. Elle a fini par venir du collectif. Patrice Évra, qui jouait suffisamment haut pour être vulnérable, mais sans mettre Ribéry en situation de surnombre, illustrait les limites tricolores en première période.
 

Aspirée au milieu, fatiguée après avoir été secouée pendant une bonne heure, la France a arrêté de compenser au fil des minutes, à plus forte raison quand elle a été menée: sorties de défenseurs non couvertes, joueurs qui marchent, interventions peu lucides, duels perdus. À l’image de Giroud et Koscielny, pour qui ce match est arrivé deux semaines trop tard, les Bleus se sont agacés de rester sans réponse. La question était pourtant posée de longue date, l’Ukraine aimant attendre pour mieux contrer. À ce niveau, les discours sur le manque d’envie tiennent moins que jamais: le problème est un problème de jeu, que l'efficacité ukrainienne a parfaitement mis en lumière. Il y a les joueurs qui brillent grâce aux autres, et les joueurs qui font briller les autres. Aujourd’hui, la France manque sans doute de joueurs de la deuxième catégorie.

 


 

 

 

 

La défaite vue du forum

=>> Justin Bibard - 22h31
Evra a cinq jours pour écrire le discours de sa vie...
 

=>> Jean-Noël Perrin - 22h31
On va devoir se farcir Aphatie et Finkelkraut. Fait chier.
 

=>> animasana - 22h33
Zozulya, entre son match et la coupe à la Letchkov, ça aurait dû nous alerter.
 

=>> vertigo - 22h39
On joue contre qui en repêchages?
 

=>> Jeune Mavuba Vaincu - 22h41
Si ça donne la gnaque comme ça de perdre quatre barrages consécutifs, on peut espérer voir les Français courir comme des lapins en 2022.
 

=>> Manx Martin - 22h52
Cest juin 1940 sur iTélé.
 

=>> Josip R.O.G. - 22h56
Sauf énorme surprise on devrait passer un début d'été à ne parler que de foot. Ça faisait un bail.
 

=>> Loscoff-Plage - 23h03
Aucune analyse tactique ne saurait rendre compte de la détresse que j'ai ressentie face à ce match. Comme si le scénario de la rencontre avait été écrit d'avance par l'amiral Nelson lui-même...
 

=>> lemeu - 23h12
Et là, à la 93e minute, c'est le drame : on me dit que l'action SFR perd 7%, TF1 dévisse de 21 points, et Nike est l'objet d'une OPA hostile de Bernard Tapie.
La cote de popularité de François Hollande atteint les -16%, France Télévisions achète en catastrophe la saison 23 de Derrick (inédite en France libre) pour remplacer les matchs d'une coupe du monde qui n'intéresse plus personne.
On m'annonce que 80.000 bonnets violets vont envahir le stade de France mardi pour protester contre les corners joués à deux.
Et demain matin, c'est un Patrice Evra en costard-cravate qui sera l'invité de Télématin pour annoncer sa candidature officielle au poste de premier ministre. L'union nationale est maintenant nécessaire, il sera l'homme de la situation.

 

 


Les titres auxquels vous avez échappé

Les boules Kiev
Mal Ukraine
Kiev lève-toi
Et merde
 

"Tempête sous Ukraine" est de Jean-Luc Skywalker.
 


UKRAINE-FRANCE : LES GARS

 

Réactions

  • Sens de la dérision le 16/11/2013 à 09h15
    Je me demandais comment les Cahiers pouvaient être optimistes sur le match d'hier. Je vois que le début d'article est optimiste sans vraiment beaucoup d'arguments : la nalyse des Déménageurs me semble autrement plus précise et proche de la vérité.

  • vertigo le 16/11/2013 à 09h42
    "S'ils échouent, leur absence de la Coupe du monde constituerait une souffrance bien minime en regard de la vindicte qu'elle déclencherait. Tricolores, ayez pitié de nous. Épargnez-nous le mercredi des Cassandre."
    -------------
    Personnellement, c'est bien l'absence des Bleus au Brésil qui me fera du mal, bien plus que les éditos et autres talks assassins qui vont fleurir mercredi. Pour éviter ceux-ci, il suffira de regarder ailleurs (et pour la pause-café, faites comme moi, arrêtez le café). Par contre en juin, on va retrouver cette sensation inconnue depuis 20 ans d'une Coupe du Monde qui commencera sans les Bleus. Et ça, ça va piquer.

    Bien sûr, d'un autre côté, on va aussi pouvoir apprécier une grande compète sans tout le barnum médiatico-pipolo-politico-mercantile qui accompagne les Bleus depuis 1998. Ça aura sûrement un côté frais.

  • Miklos Lendvai le 16/11/2013 à 09h57
    Sur le match d'hier, je n'ai pas souvenir d'occasions très franches et de nombreuses frayeurs pour notre défense en fin de match. La défaite est donc logique.

    J'espère vraiment que l'EDF marquera un but d'entrée de match pour au moins nous faire espérer. J'ai pas très envie de revivre le Danemark-France de 2002 ou le France-Af du Sud de 2010.


  • emink le 16/11/2013 à 10h12
    Personnellement, l'absence des bleus à une coupe du monde ne fait ni chaud ni froid. Autant que celle de l'Islande ou du Guatemala. Pourquoi le foot serait plus intéressant parce que telle ou telle équipe y serait? Est-ce que la dernière coupe du monde a été moins intense une fois terminé l'épisode pathétique du bus? C'est bien la meilleure équipe qui a gagné, non?
    Alors on va me rétorquer que la nation, le pays, la communauté, tout ça... Mais en quoi le foot incarnerait des valeurs d'identification à une communauté? La seule vérité du foot (et sport pro en général), c'est le fric. Sans limite. Alors, que 11 gamins probablement mal entourés, gagnant des sommes indécentes et à l'ego en voie de boursouflement se fassent rembarrer par d'autres qui aspirent à faire aussi bien (ou aussi mal) me laisse froid. Sauf quand c'est bien fait, et que c'est beau. Alors que ce soit le Honduras ou la Papouasie, peu me chaut. Mais pour être sincère et de bonne foi, je suis devenu comme ça, je ne l'ai pas toujours été. 98 et 2000 sont de beaux moments, j'ai participé à l'ivresse générale. Et je vous dis pas quand j'étais gamin...
    J'aime le foot parce que j'y ai joué, et que c'est (parfois) un plaisir. Mais je suis incapable de regarder un match entier. Le cirque qui entoure ce sport me hérisse, parce qu'il est exemplaire de ce qu'on veut nous faire gober: des images jusqu'à la nausée, des commentaires tôt le matin jusqu'à tard le soir, avec des experts que je ne supporterais pas au bistrot du coin, etc.
    Mais rassurons nous, si les autres sports deviennent aussi populaires, ils subiront le même sort. Le rugby y est presque (merci Canal). Bref, si on pouvait faire du fric avec des compet´ de yoyo ou de billes... L'histoire de la cohésion nationale au travers de l'identification à une équipe, c'est du flan. Depuis quand les mercenaires se soucient du drapeau?
    Bon désolé pour le HS (relatif), mais en gros, si les français jouent bien, je serai ravi de les voir au Brésil, dans le cas contraire, on regardera les autres jouer mieux.

    Tapez pas trop fort, les copains, je vous aime bien, hein. Je l'ai déjà écrit, mais le seul lien que je garde avec le foot, c'est ce site.

  • Moravcik dans les prés le 16/11/2013 à 10h46
    Bonne nalyse en effet.

    Bien d'accord que Koscielny a en fait réalisé un très bon match. Il est de loin notre meilleur défenseur, et c'est sans doute inquiétant, hélas.

    J'ai vu aussi la même chose concernant Evra : le gars a trouvé le moyen d'être constamment trop haut... sans pour autant apporter quoique que ce soit offensivement. C'est fort.

    Mais putain, bien sûr qu'il faut qu'on y soit. Evidemment que je regarderai la CdM de toute façon, mais regarder un match en tant que spectateur neutre (ou à peu près neutre), ça n'a rien à voir avec l'expérience de voir un match en étant vraiment supporter de l'une des deux équipes. Les frissons des premières minutes du match, la souffrance à chaque attaque adverse, gueuler comme un idiot si on marque un but hors-jeu et du pointu... Ce ne se compare pas.

    Non, rater une CdM, tant que ça ne sera pas officiel, je refuse d'y croire.

  • dugamaniac le 16/11/2013 à 11h23
    Une intro si brillante que je m'en suis contenté.

  • magnus le 16/11/2013 à 11h26
    Je n'ai pas compris le match "deux semaines trop tard" pour Giroud et Koscielny.
    L'analyse sur le milieu de terrain est assez juste, même si j'ai trouvé Pogba bien au-dessus du lot, lui comme Matuidi m'ont semblé appliqués mais peu à l'aise dans leur rôle.
    Sinon je trouve que le papier prend trop de place sur les analystes ou Cassandre qui vont fatalement faire ci ou ça.

  • A la gloire de Coco Michel le 16/11/2013 à 11h40
    Moi c'est le titre que j'ai pas compris, quelqu'un peut m'éclairer ?

  • Yapéno le 16/11/2013 à 11h43
    L'élimination aurait ceci de salutaire, qu'elle permettrait de faire une pause médiatique en évacuant tout ce qui traîne depuis la dernière CdM. Et espérer reconstruire une équipe, peut-être pour le prochain Euro, mais plus probablement pour la prochaine CdM, bien que ma confiance en DD soit assez limitée à cet égard.

  • Julow le 16/11/2013 à 12h06
    A la gloire de Coco Michel
    aujourd'hui à 11h40

    Moi c'est le titre que j'ai pas compris, quelqu'un peut m'éclairer ?
    **
    "tempête sous un crâne", le meilleur chapitre des Misérables.

La revue des Cahiers du football