Son bras ralentit la ballon du premier but, dont il avait bien anticipé la trajectoire, sa main est sur la trajectoire du penalty: Lloris n'a pas été loin d'être décisif sur ce qui furent ses deux seules sollicitations directes – les tirs de Iarmolenko (6e) et Konoplianka (56e) n'ayant pas présenté de difficulté, ni beaucoup plus deux interventions aériennes (78e et 90e+4).
 

Debuchy trouve tôt la tête de Giroud (5e), mais après avoir flirté avec le penalty (18e), il disparaît offensivement – probablement pénalisé par les difficultés de Rémy. Sur le premier but, il revient bien pour contrarier la frappe de Zozoulia, qui a la réussite pour lui.
 

Placé très haut, comme son homologue du flanc droit, Évra débute par trois fautes en dix minutes. Il a insuffisamment collaboré avec Ribéry et ses montées ont été plutôt insignifiantes. Beaucoup de dépense, peu de revenus.
 

Koscielny aurait mérité des superlatifs pour son match réussi, notamment dans le combat, soutenant souvent à lui seul une défense régulièrement fragilisée, s'il n'avait pas sombré en se faisant littéralement retourner sur l'intervention qui le contraint à un rattrapage fatal dans la surface, avant de perdre ses nerfs sur son expulsion. Un résumé de ce dont il est capable.
 

À deux doigts de devancer son compère dans l'exercice consistant à concéder un penalty à Zozoulia (75e), Abidal a semblé globalement dépassé malgré deux interventions décisives (63e et 90e+2). Alarmant pour le match retour.
 

Meilleur Français du match, Pogba a pris le dessus dans le combat de la première mi-temps, dans les duels comme dans la récupération. Il a cherché de la justesse dans ses passes vers l'avant: celle qui, lobée, trouve Rémy dans la surface aurait méritée d'être mieux exploitée (55e).
 

Matuidi a évolué dans un registre moins flamboyant, mais il a colmaté les brèches et soutenu son partenaire, sans parvenir à se projeter vers l'avant ni à combiner avec efficacement avec les offensifs.
 

Il est tentant de lui faire porter la faute d'une animation insuffisante, mais ce serait ignorer que Nasri a endossé ses responsabilités et qu'il a très souvent été à l'impulsion des actions françaises les plus probantes, avant de se mettre en position de frappe (65e et 72e) sans la réussite de ses précédentes sélections.
 

Les Ukrainiens ne se sont pas embarrassés de considérations trop compliquées concernant Ribéry: avec des prises à deux, toujours un défenseur à la sortie de ses dribbles, ils l'ont considérablement neutralisé – finissant pas le mettre dans un état de nervosité qui n'a pas amélioré son expression. S'il déborde et centre à plusieurs reprises, il n'obtient qu'une position de frappe, déviée et sur laquelle Piatov se couche (78e).
 

Rémy entre bien dans la rencontre, avant de multiplier les approximations techniques, gâchant aussi deux positions très favorables: une feinte qui ne trompe que lui-même (28e), une mauvais placement sur la passe de Pogba (55e). Faute de trouver les espaces pour faire parler sa vitesse, il a défendu du mieux qu'il a pu.
 

Il y a des matches ingrats dont Giroud se sort avec les honneurs, cela n'a pas été le cas hier soir. Utile dans ses remises, mais pas assez, il a été peu présent près du but. Une tête qu'il n'a pu appuyer suffisamment (5e), une déviation aérienne pour Rémy (28e), une autre encore qui ne trompe pas Piatov sur un coup franc de Nasri (47e).


Sissoko s'est fait remarquer par une feinte de corps que Christian Jeanpierre a qualifiée de "jeu sans ballon", ce qui correspondait plus au reste de son match. Il est entré au moment où les Bleus déclinaient en intensité physique, mais auraient eu besoin de plus de justesse technique... Une bonne frappe (69e).

Benzema, trop seul, n'a pas décroché d'occasion pour son compte, mais il en offre une à Ribéry (78e). Valbuena a redonné un peu de dynamisme à l'attaque, trop brièvement pour peser sur le jeu, au moment où la rencontre devenait plus chaotique.

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