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Transferts (1) : le bout du tunnel?

Le dossier de la réforme des transferts, c'est-à-dire celui des négociations entre la Commission européenne et la FIFA, a connu des avancées significatives ces dernières semaines, malgré la désunion des familles du football européen. Bruxelles semble assouplir sa position et une conclusion paraît possible...
Auteur : Julie Grémillon le 13 Dec 2000

 

Sacrée désunion
Au cours de ces semaines cruciales, les pommes de discorde au sein de la grande famille du football sont apparues en pleine lumière. Les syndicats de footballeurs professionnels, nationaux comme l'UNFP ou internationaux comme la FIFPro, s'étaient très tôt dissociés des instances, rompant l'union sacrée et quittant les discussions organisées par les confédérations pour établir des propositions (voir Transferts: le football divisé face à la Commission européenne, 31 octobre). Pour les représentants des joueurs, les instances et les clubs n'avaient absolument pas saisi la portée du bouleversement à venir et se perdaient en manœuvres perdues d'avances. Il est clair que l'abolition du système actuel bénéficierait largement aux joueurs, plus libres de leurs choix de carrière et quasiment assurés de voir leurs salaires augmenter (voir Abolition des transferts, quelles conséquences?, 5 septembre).
D'autre part, les instances elles-mêmes se sont accordées une confiance mutuelle très limitée, les passes d'armes et les motions de défiance se multipliant entre la FIFA et L'UEFA. La seconde, sous la pression de clubs un peu hystériques, reprochant à la première d'être trop souple devant la Commission, la première à la seconde d'être irréaliste. Fin octobre, la confédération mondiale avait dû rendre ses propositions pour une réforme qui aurait mis le système des transferts en conformité avec le droit européen. Son document, très imparfait et qui laissait dans le flou des aspects fondamentaux (rupture unilatérale du contrat, calcul de l'indemnité...), avait officiellement cédé à la ligne dure de la "Task force" commune avec l'UEFA, mais les négociateurs de la FIFA ne leur accordaient pas une grande durée de vie (voir La copie de la FIFA, 31 octobre). Encore tout récemment, une réunion FIFA-Commission ayant été reportée du 6 au 13 décembre sans que l'UEFA ne soit prévenue, celle-ci a fait un nouveau scandale, se déclarant "consternée et préoccupée"... La confédération de MM. Johansson et Aigner peut légitimement craindre que les débats lui échappent, puisque c'est la FIFA qui est l'interlocuteur désigné de la Commission.

Des clubs qui ne veulent pas y croire
Devant l'intransigeance des commissaires européens, Viviane Reding et Mario Monti, les dirigeants de clubs ont adopté à peu près la même attitude dans tous les grands pays de football. Il s'agissait d'abord de mener un intense lobbying auprès des politiques afin de les faire intervenir dans le débat en dénonçant l'irresponsabilité de Bruxelles (thème facile à reprendre pour les gouvernants nationaux). Tony Blair et Gerhardt Schröder étaient ainsi montés au créneau dans le courant du mois d'octobre. Sous la bannière de "l'exception sportive", les pressions politiques ont eu leur effet, comme on le verra plus loin.
L'autre stratégie, formulée comme une menace, était que les clubs allaient se pourvoir devant toutes les juridictions possibles pour casser un éventuel arrêt européen. Un peu présomptueuse (mais pas surprenant de la part des autocrates et des mégalomanes qui portent cravate dans le football), cette politique avait été défendue par nos chefs locaux, Aulas, Proisy et Martel en tête.

Un début de solution politique: l'exception sportive européenne?
Mais l'événement le plus important, qui justifiait que les négociations soient repoussées après le sommet européen de Nice, est bien la déclaration faite par les quinze "relative aux caractéristiques spécifiques du sport et à ses fonctions sociales en Europe devant être prises en compte dans la mise en œuvre des politiques communes". En clair, c'est le premier texte de l'Union qui reconnaît le principe "d'exception sportive", idée au long cours qui trouve enfin son aboutissement (nous publierons le texte et reviendrons prochainement sur cette "exception" qui n'offre malheureusement pas toutes les garanties). Cette reconnaissance aura des conséquences qui débordent largement le problème des transferts, mais elle recadre d'ores et déjà les discussions actuelles: il existe désormais une marge pour que la Commission définisse avec les instances du football un système qui garde une bonne partie de sa "spécificité".

Une Commission moins radicale?
Au début de ce mois, les déclarations de Viviane Reding au Monde (02/12) avaient laissé entendre que la situation était plus favorable au dialogue. Elle en appelait elle aussi aux politiques, notamment pour les inciter à définir eux-mêmes une forme d'exception sportive pour le sport professionnel dans leur droit du travail national (car quel que soit le système adopté au niveau européen, les droits nationaux très différents vont continuer à poser des problèmes et empêcher toute harmonisation). Elle niait absolument avoir voulu une "abolition" du système des transferts, mais uniquement sa mise en conformité avec le droit communautaire. Évoquant également sa volonté de parvenir à un accord avant la fin de l'année, la commissaire européenne souhaitait recevoir un message clair de la part des gouvernements européens pour se tirer d'un dossier aussi sensible, et la conférence de Nice en était l'occasion idéale.
La confirmation de cette bienveillance inédite est venue dans un communiqué du 6 décembre, qui décrivait avec optimisme la suite du dossier et accordait finalement un satisfecit aux propositions de la FIFA, qui auraient juste besoin d'être clarifiées, les reconnaissant comme "base de travail". La Commission se montre même élogieuse, saluant "un pas extrêmement positif" et "la nouvelle attitude de la FIFA, qui se montre constructive et entend coopérer avec tous les membres de la famille du football", "espérant que le dialogue constructif récemment instauré avec la FIFA et les autres parties intéressées aboutira à une solution satisfaisante". Au-delà d'encouragements très diplomatiques, il semble qu'il y ait là une volonté nouvelle d'apaisement et de conciliation.

Comme d'autre part les représentants des joueurs ont rejoint la table des négociations et qu'une solution négociée est inévitable, il y a bon espoir qu'un compromis soit bientôt trouvé. Il ne satisfera pas tout le monde, et ses conséquences ne sont pas encore mesurables, mais au moins existera-t-il. Il ressemble à celui que nous décrivons ici.

Réactions

  • hapege le 13/12/2000 à 00h00
    Au final, soit c'est un accord qui avantage les clubs, ceux-ci sont satisfaits, mais c'est au détriment des joeurs, soit l'accord avantage les joueurs,. On risque alors de voir des joueurs mercenaires, pour qui les couleurs du club ne voudront plus rien dire, et les clubs feront encore preuve de beaucoup d'imagination pour détourner une loi défavorable. On peut leur faire confiance !

La revue des Cahiers du football