Transfert: nom masculin visant à nourrir les colonnes de journaux en manque d'actu
La période mouvementée des transferts est commencée depuis bien longtemps, mais à deux ou trois exceptions, elle frise le ridicule. Pas grand’ chose à se mettre dans les dents creuses au regard des bruits qui courent sans cesse. Ils sont pourtant affriolants ces bruits qui gambadent.
Auteur : Clément Jumeau
le 5 Juin 2000
La période mouvementée des transferts est commencée depuis bien longtemps, mais à deux ou trois exceptions, elle frise le ridicule. Pas grand’ chose à se mettre dans les dents creuses au regard des bruits qui courent sans cesse. Ils sont pourtant affriolants ces bruits qui gambadent.
Ainsi, tel un OM 99/00, le PSG se retrouve fréquemment au milieu des bruits les plus doux pour un habitué du Parc. Cela commence avec Anelka, mais l’on parle aussi de Wiltord, Ronaldinho, Nonda, Déhu. Et si l’on en croit le journal "l’Equipe" du lundi 5 juin 2000, le PSG serait le premier club au monde à engager un joueur doté du don d’ubiquité, França, cité deux fois parmi les arrivées possibles.
C’est forcément du côté des grosses écuries que le rêve prend les plus belles formes à priori. Monaco n’est pas en reste donc, avec le retour prévu de Weah, les arrivées de Dani, Salva ou Molina, sans oublier le gros espoir bleu qu’est Luyindula…
Marseille se la joue forcément plus calme et modeste avec juste un filet de vent rapportant sur la Canebière deux anciens pensionnaires devenus grands, Boksic et Desailly (sans compter le bruit évoquant le retour de Laurent Blanc qui aura duré un dixième de seconde).
Dans le Rhône, on prévoit du gros gibier aussi, Déhu (encore), Pires, Deschamps, Leboeuf, que du beau linge pour des couleurs lyonnaises de plus en plus éclatantes.
Seuls Bordeaux et Lens restent raisonnables parmi les artilleries lourdes de notre championnat. Pas de star en vue, sinon une nouvelle fois Déhu du côté du Haillan et une autre fois Pires du côté de la nouvelle équipe de Courbis.
A quoi bon donc ajouter tous les jours de nouveaux noms à un marché extrêmement calme malgré tout? Nous vous en avons déjà glissé plusieurs mots lors d’un précédent numéro, mais cela se confirme aujourd’hui, pour vendre il faut de l’actualité, et l’actualité, avant l’Euro, est bien trop faible pour se passer de mises en avant de bruits, si futiles soient-ils. C’est le jeu. Un jeu qui sent des pieds, mais un jeu qui rapporte.
Palme d’or des "annoncés partout par les annonceurs qui annoncent tout le monde partout":
Sibierski, Gravelaine, Pires, Porato, Pérez, Nonda, Ziani, Esceth-N’Zi, Déhu, André, Pavon, Carteron, Desailly, Trezeguet et bien entendu, Anelka.
Palme d’or des "annoncés partant mais où et quand":
Dumas, Pouget, Bénarbia, Ciechelski, Lama, Heurtebis, Madar, Karembeu.
Palme d’or de la mauvaise foi:
Fabien Barthez dans le rôle du "je m’en vais… pas, mais je m’en vais", qui s’en tire malgré tout de façon honorable.
Palme d’or du "j’m’ennuie alors je dis des trucs"
Le Prince Albert (à ne pas confondre avec la série "the Prince of Bel Air")
Palme d’or de "la visite médicale la plus rapide mais la moins rentable" :
Van Nistelrooy
Si quelqu’un le cherche, il est en train de tourner les pouces des autres, Ibrahim Ba.
Quant à Marc Berdoll, il a arrêté sa carrière. Et ce pauvre Casagrande...