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Touche (pas touche)

Une pièce de théâtre rejoue la tragi-comédie du football avec le regard d'un footballeur.
Auteur : Mollows le 8 Mai 2007

 

Les spectateurs installés au troisième étage du Théâtre du Lucernaire pour assister à la pièce Touche, salle Paradis, découvrent d'emblée un Fabio Alessandrini s'infligeant, en guise de prologue une séance d'étirements-échauffements qui lui collent une bonne suée. Petit ébrouement pour finir, en forme de réminiscence de On achève bien les chevaux.

touche11.jpg

La représentation démarre par l'évocation d'un ballon omniprésent durant la jeunesse d'un footballeur italien. L'objet servira, par exemple, de carotte pour son passage à la station debout et ses premiers pas. À l'occasion de plongées en tribunes, tenant autant à un rite initiatique de la part de son paternel qu'à la nécessité pour celui-ci d'assurer la garde de son enfant, il découvre à travers le football un monde de clameurs et de transgressions.
Suivront des matches dantesques sur des terrains improbables, entre équipes de quartier, avant que l'adolescent ne tâte de plus conventionnels rectangles verts. À dix-sept ans, il se fera les dents dans une équipe de seconde zone avant d'intégrer un club phare du calcio, et enfin tant, qu'à faire, la squadra azzurra.

Moments de solitude
Le thème du dopage tient une large place dans Touche, comme d'autres (corruption, argent sale...) qui constituent la litanie des maux du sport roi, qui apparaissent de manière un peu convenue lors des campagnes électives des instances, où à l'occasion de discours lénifiants.
La pièce tire sa force de l'incarnation de vrais moments de solitude, tragi-comiques ou pathétiques, d'un homme pris au piège de la démesure d'un sport spectacle et de ses côtés sombres. Il en va ainsi de l'expérience d'un monstrueux coup de pompe, suite à l'administration de produits dopants, et des interrogations qui l'accompagnent – à l'heure où la sclérose latérale amyotrophique a trouvé une niche dans le corps des footballeurs professionnels italiens... Le personnage de la pièce porte également un regard amer sur les faux-semblants d'une presse sportive peu encline à casser l'un de ses plus beaux jouets.

Cette très jolie performance de Fabio Alessandrini, servie avec la complicité de Matias Marcipar et de ses instruments se joue encore jusqu'au samedi 12 mai au Lucernaire, à Paris. Courez-y!


touche2.jpg"Touche", de Fabio Alessandrini et Carlo Tolazzi,
d’après les témoignages de footballeurs ou d'entraîneurs italiens.
Avec Fabio Alessandrini et Matias Marcipar, mise en scène de Christophe Lemaître.
Jusqu'au 12 mai. Du mardi au samedi à 19h.
Au théâtre du Lucernaire, 53 rue Notre-Dame-des-Champs, 75006 Paris
Renseignements : 01 45 4457 34

Réactions

  • Loul le 09/05/2007 à 00h31
    Ah super copinage mais super tardif !
    Demain y a match (oui, on ne se refait pas) ça ne laisse que 3 jours pourvu qu'il y ait encore des places !

    Bon ba on va tenter l'affaire, mais si ça ne passe pas on viendra mordiller du mollet virtuel en retour ! ;-)

  • mollows le 09/05/2007 à 07h49
    OK pour le caractère très tardif (ouch les mollets)... modulo l'annonce faite dans le #34 ;-)

  • Loul le 13/05/2007 à 02h54
    J'ai finalement pu voir la dernière.
    Etonnante performance scénique de la part de Fabio Alessandrini !
    Lorsque l'on pénètre dans la salle on le distingue à peine dans la pénombre en train de s'échauffer vivement.
    Cet acteur dégage une présence d'athlète, on voit ses veines gonflées, on perçoit le mouvement de sa cage thoracique pour emplir ses poumons... et il est là devant vous à moins de 2 mètres et il vous fixe dans les yeux.
    Parfois il vient s'assoir à vos côtés pour dialoguer un instant, il cherche un mot français qui lui échappe et vous lui rafraichissez la mémoire... nouvel et étrange rapport entre spectateur et acteur à 10 000 lieues de celui qui unit le supporter et l'objet de ses vivats en short toutes les deux semaines. Une mise en scène affranchie et dynamique.

    Amusant jeux de scènes avec le musicien dont le rôle et la présence pourrait peut-être gagnés à être un petit peu étoffé...

    Quant à la pièce elle même, bien documentée, elle expose cliniquement les turpitudes, les vices, les dangers, certains non-dits qui gangrènent le football...

    Evidemment rien de très nouveau pour qui aura lu un peu sur les sujets de la corruption et du dopage dans le football (et dans d'autres sports) mais une possible découverte totale pour ceux qui ne connaissent notre sport favori qu'au travers des retransmissions télévisées, voire un choc frontal pour les béotiens du ballon.

    Un bon moment, autrement plus plaisant que ce que pourrait en laisser penser les quelques critiques d'internautes lues ça et là sur le web.

    A voir donc si la pièce donne lieu à une reprise.

    (oui sinon la bonne lecture du #34 a énormément souffert de l'actualité politique de ce printemps et des lectures et débats qu'il a engendrés ;-) )

La revue des Cahiers du football