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Top 10 : les damnés du 26 mai 2004

Ils ont connu la gloire de disputer une finale de Ligue des champions avec l'ASM. Mais pour eux, le Rocher monégasque s'est ensuite transformé en Roche tarpéienne.
Auteur : Adoa de Formosa le 25 Fev 2011

 

26 Mai 2004, l’AS Monaco joue pour la première fois la finale de la Ligue des champions. Pour en arriver là, l’ASM a effectué une campagne exceptionnelle. Éliminée à la mi-temps de chacun des matches retours, elle se qualifie en finale au terme de quelques matches d’anthologie grâce à un football ambitieux et très offensif (meilleure attaque de la compétition avec vingt-sept buts, deux meilleurs buteurs de la compétition avec Morientes et Prso).

Ce sommet dans l’histoire du club marque pourtant un triste tournant. Après cette finale, le club entre alors dans une spirale "tragique", enchaînant les mauvais choix d’entraîneur (Guidolin, Banide, Bölöni, Ricardo, Lacombe et Banide à nouveau) et les errements dans le recrutement [1] (onze nommés et un lauréat au Ballon de Plomb depuis 2005 – le pire total derrière l’OM et le PSG) et évidemment les désillusions sportives. Mais si depuis quelques années déjà, plus aucun des héros de la campagne européenne ne fait plus partie du club, étrangement, chacun d’entre eux est par la suite frappé par le sort. Presque tous voient leur carrière prendre une direction chaotique à un moment ou à un autre. Comme si le destin en avait décidé ainsi.

top10-asm-2004_1.jpg




















1. Andreas "Akis" Zikos


Premier (et toujours unique à ce jour) Grec à participer à une finale de Ligue des champions. Il est incontestablement l’un des meilleurs joueurs grecs de sa génération mais, brouillé avec Otto Rehhagel, il manque l’Euro 2004 et l’incroyable épopée hellène. En 2006, il retourne à l’AEK Athènes finir sa carrière. Avec seulement deux Coupes de Grèce et une Coupe de la Ligue en France à son palmarès, il espère enfin accrocher un titre de champion en 2007 quand l’AEK termine premier cette saison... mais c’est finalement l’Olympiakos qui est titré pour avoir récupéré trois points sur tapis vert (après une étrange affaire de joueur aligné illégalement par l’Apollon Kalamaria contre l’Olympiakos plus tôt dans cette saison).



2. Flavio Roma

Aux portes de l’équipe d’Italie en 2004, il obtient sa première sélection en 2005. Régulièrement appelé en équipe nationale, il se blesse en 2006 et manque la Coupe du monde… dont l’Italie est victorieuse.
En 2009, poussé sur le banc par l’éclosion de Stéphane Ruffier, il signe au Milan AC. Il espère être titulaire à son arrivée, profitant des blessures de Dida et Abbiati, mais Leonardo choisit étonnamment Storari. Roma est toujours sous contrat avec Milan, mais il n’est que troisième gardien et n’a joué que deux matches de coupe depuis son arrivée.



3. Patrice Évra

Sans aucun doute le Monégasque qui réussit le mieux sa carrière après Monaco, empilant les trophées avec Manchester United. Mais son destin le rattrape. En 2010, il est choisi comme capitaine de l’équipe de France et subit le plus grand fiasco de l’histoire du football français. Il est aujourd’hui le footballeur français le plus détesté des Français, juste derrière l’incontournable Nicolas Anelka.



4. Jérôme Rothen

Après une superbe saison, il est convoité par de nombreux clubs, mais choisit de signer au PSG qui vient de finir deuxième du championnat. Sa carrière prend alors une mauvaise tournure: résultats médiocres (le PSG termine successivement 9e, 9e, 15e, 16e, 6e), brouilles avec ses entraîneurs successifs (Fournier, Lacombe et Le Guen), prise en grippe par le public (menaces et dégâts matériels contre son véhicule et son domicile).
Le club parisien finit par lui offrir des portes de sortie, avec des prêts successifs aux Glasgow Rangers puis au club turc d'Ankaragücü – mais sans réussite. Il retrouve le PSG en 2010, mais il est alors mis à l’écart de l’équipe professionnelle avant de voir son contrat résilié en octobre 2010. Il est depuis agent libre.



5. Fernando Morientes

Prêté par le Real Madrid qu’il contribue à éliminer en quarts, l’Espagnol finit meilleur buteur de la compétition ! Il a alors à peine vingt-huit ans. Il retourne à Madrid pour six mois avant de signer à Liverpool, mais il ne peut être qualifié pour jouer avec les Reds en Ligue des champions… gagnée finalement par Liverpool.
Ses deux saisons à Liverpool sont décevantes (douze buts en soixante et un matches). Il retourne en Espagne à Valence avant de tenter un dernier challenge à Marseille. Marseille est champion, mais Morientes n’y est pas pour grand-chose, avec un seul but en onze matches. Il y conclut tristement sa carrière par une nomination au Ballon de Plomb 2010.



6. Gaël Givet

Après la belle épopée, tout s’enchaîne pour Gaël Givet qui récupère le brassard de capitaine et une place en équipe de France. Mais l’euphorie ne dure pas: l’AS Monaco s’écroule lentement mais sûrement, et il choisit de partir pour l’OM en 2006.
La carrière de Givet continue de sombrer. Il joue de moins en moins, au point d’être mis à l’écart de l’effectif à l’été 2008. Sa période à Marseille est même couronnée d’une nomination au Ballon de Plomb 2008. Givet part finalement pour les Blackburn Rovers en janvier 2009, où ses qualités de combattant sont enfin appréciées, et il refait progressivement surface.



7. Julien Rodriguez

Après une saison 2003-2004 excellente, il cumule les déboires avec de nombreuses blessures et perd la confiance de Didier Deschamps. Il signe en 2005 aux Glasgow Rangers, où il ne confirme pas. Son contrat est finalement résilié en janvier 2007, et il retrouve une place à l’OM en même temps que son niveau, obtenant même une convocation en équipe de France en février 2007. Mais une série de blessures l’écarte de nouveau des terrains, au point qu’on ne l’a quasiment plus revu sur les terrains depuis 2008 (sept matches en deux ans).



8. Ludovic Giuly

Capitaine et probablement meilleur joueur de la saison de l’AS Monaco, son chemin de croix commence dès la vingt-troisième minute de la finale. Il se blesse après un superbe début de match et voit la défaite de son équipe depuis le banc de touche. Dans la foulée, il rate sa chance en équipe de France pour l’Euro 2004 à cause de cette même blessure, alors qu’il était enfin pressenti comme titulaire.
Il retrouve les Bleus à six reprises, mais est rapidement mis à l’écart par Raymond Domenech et ne jouera jamais de grande compétition internationale en Bleu. La suite de sa carrière est loin d’être plombée, puisqu’il passe quelques belles années à Barcelone, où il voit Messi lui prendre sa place, avant de faire un joli vétéran au sein du PSG.



9. Lucas Bernardi

Incontournable à Monaco, il réussit à être sélectionné en équipe d’Argentine et participe à la Coupe des Confédérations 2005. Néanmoins, le rapide déclin de l’ASM l’empêche de pouvoir prétendre à une place en équipe nationale pour la Coupe du monde 2006. Handicapé par de nombreuses blessures, il perd progressivement sa place à Monaco et retourne finalement en janvier 2009 en Argentine, dans le club de ses débuts, les Newell's Old Boys.



10. Shabani Nonda

Gravement blessé en début de saison, il revient pour marquer en demi-finale et entrer après l'heure de jeu à Gelsenkirchen. En fin de contrat avec Monaco en 2005, il connaît une fin de carrière difficile avec des blessures qui l’empêchent de retrouver son niveau. Il reste un an à l’AS Rome, un an à Blackburn, puis part au Galatasaray. Après une bonne première saison, il ne confirme pas et son contrat est résilié en janvier 2010. Il est maintenant agent libre.


[Texte d’inscription au forum – merci et bienvenue à son auteur]

[1] Lire aussi "Top10: Les joueurs venus enterrer leur carrière sur le rocher (ou à côté)". 

Réactions

  • J'ai remis tout l'allant le 25/02/2011 à 05h54
    Quel crève-coeur ce match : encore aujourd'hui, j'entends le long silence de la vingtaine de potes qui regardaient ce match avec moi suite à la sortie de Giuly. Comme si tout le monde savait déjà.

    En tout cas, ce Top montre bien que l'équipe n'était pas constituée de foudres de guerre, mais qu'elle avait une telle propension à ne rien lâcher et à jouer juste collectivement que ç'en était juste beau à pleurer.

    Et tous ces retournements de situation...

    Concernant la malédiction, Louis II doit être construit sur un ancien cimetière indien, ou pakistanais (ils devaient être moustachus).

    En tout cas, merci, et bienvenue à toi, Adoa !

    Et sinon, quid du Doud' ?

  • Sens de la dérision le 25/02/2011 à 08h04
    Une belle nécrologie quand même. Quelques remarques :

    après une étrange affaire de joueur aligné illégalement par l’Apollon Kalamaria contre l’Olympiakos plus tôt dans cette saison.
    -----
    À quand un Top 10 des Champions par défaut, à cause des affaires ?

    Il est aujourd’hui le footballeur français le plus détesté des Français, juste derrière l’incontournable Nicolas Anelka.
    -----
    Je me demande si Évra n'a pas dépassé Anelka en tant que Français le plus détesté. Anelka, on le connaît mais il a arrête, plus ou moins, de communiquer alors qu'Évra est toujours là pour l'ouvrir.

    Il est depuis agent libre.
    -----
    Je serais curieux de savoir ce qu'est un agent libre. C'est comme un agent détergent ?

  • le Bleu le 25/02/2011 à 08h16
    Givet n'est arrivé qu'en 2007 à l'OM, avec Cheyrou et jesaisplus, la veille de la couv de France Football fustigeant l'atonie du mercato marseillais.

  • Troglodyt le 25/02/2011 à 09h07
    Pendant ce temps, Cissé erre seul dans le rond central.

  • Mandandamadeus le 25/02/2011 à 09h28
    Et beh, belle entrée en matière.
    Bienvenue!

  • gurney le 25/02/2011 à 09h37
    Ce qui fait le plus froid dans le dos, c'est de voir la chute vertigineuse du club en très peu de temps.
    L'aspect "éliminé à chaque début de 2e mi temps de match retour" est celui qui m'impressionne le plus. Plus encore que la qualité de l'adversité.
    Les retournements de situation en ligue des champions sont tellement rares...

  • Tonton Danijel le 25/02/2011 à 09h57
    Si je peux chipoter, ce n'était pas tout à fait le cas contre Chelsea, mené 2-0 à Stamford Bridge après la victoire à l'aller 3-1, l'ASM avait réussi à réduire le score grâce à Ibarra juste avant la mi-temps...

  • Dinopatou le 25/02/2011 à 09h58
    le Bleu
    vendredi 25 février 2011 - 08h16

    Bonnart pour le 3ème, avec le blabla sur le "recrutement de 3 capitaines pour renforcer le mental"

  • CatJ le 25/02/2011 à 11h38
    étonnant de trouver Giuly et pas Ibarra, qui en terme d'étoile filante a fait assez fort quand même ...

  • Nicaulas le 25/02/2011 à 12h08
    Surtout qu'Ibarra était prêté à l'ASM... par Porto.

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