Tattoo compris
le 3 Oct 2006
C’est le moment qu’a choisi Fébril Cissé pour se racler la gorge, histoire qu’on remarque sa présence. Franchement, c’était pas nécessaire. Cissé, même qu’on aurait voulu, on pouvait pas le louper. Rapport à son accoutrement, il était habillé en San Ku Skaï de la tête au pied. Tu sais, avec les rébannes qui recouvrent tout le visage et les bottines de boxe assorties à rien, encore moins l’une avec l’autre. Cissé, c’est la pointe de la mode à la pointe de l’attaque. Pourtant on l’a déjà averti dans le passé: «Attention Fébril, y a une frontière entre l’excentrique et le ridicule,et je suis pas sûr que tu sois du bon côté». Non, c’est vrai quoi. Quand tu regardes ses fringues, t’as l’impression d’avoir bouffé des champignons halogènes. Y a des limites.
En plus, Cissé, même tout nu, il reste habillé. Crois-le ou pas, il est intégralement recouvert de tatouages. Comme dans Prison Break. À croire que c’est un plan pour s’évader de l’OM. Si ça se trouve, il est venu exprès pour faire échapper un joueur avec lui. Dans le doute, je l’ai mis dans la chambre à Olembé. Celui-là, je suis sûr qu’il s’en ira jamais. Et les rares fois où il a fugué, il a toujours fini par revenir. Jusqu’à Fébril, comme joueur tatoué à l’OM, on n’avait que Carasso qui s’était fait un cœur avec «PEPITO FOREVER» écrit dessus. Mais Ribéry a dit que lui aussi, il envisageait peut-être de se faire tatouer sur un avant-bras. «Ah bon, et on peut savoir quoi?» j’ai demandé. Il a dit «Allez l’O!». J’ai froncé mes sourcils. «Allez l’O? Mais ça veut rien dire!» Ribéry a répliqué que pour la dernière lettre, il se tâtait encore. Si Ribéry se tâte, Aulasse y fait quoi? Il se touche!