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Sex and drugs and english football

Tribune des lecteurs Le scandale est-il consubstantiel du foot anglais, dont l'image est aujourd'hui ternie par plusieurs affaires sordides?
Auteur : Bixente Tiramisu le 9 Oct 2003

 

Révélée la semaine dernière par The Sun, une nouvelle et sordide affaire de mœurs secoue le football anglais, plus que jamais confronté à ses turpitudes et à ses excès, loin de l’image idyllique du championnat ouvert et débridé que l’on nous survend parfois. Une jeune fille de dix-sept ans aurait été violée dans la nuit du 26 au 27 septembre par plusieurs footballeurs de Premiership dans un luxueux hôtel de Londres, après avoir consenti librement de coucher avec un joueur rencontré en discothèque. Depuis les premières fuites, l’affaire fait les gros titres des tabloïds, qui rivalisent dans la surenchère pour attirer leurs déjà très nombreux lecteurs. Allusions pas très fines, photos floutées de joueurs suspectés d’avoir participé au "group sex", confessions d’un agent de joueurs, tuyaux exclusifs chez Scotland Yard: rien ne manque à cet abject feuilleton. Par crainte de procès et, on l’espère, par déontologie, les journaux "sérieux" se contentent de rapporter les moindres détails de l’enquête en cours sans donner aucune identité de joueur, mais n’importe quel internaute pas trop nigaud peut facilement trouver sur la toile les noms des "suspects", coupables déjà désignés. Et via le cyber tam-tam de la rumeur galopante, on aboutit à des listes qui s’allongent d’heure en heure. Ayant joué un match à Londres le week-end du viol présumé, les équipes de Newcastle, Aston Villa et Liverpool sont dans le collimateur de la justice, et donc des médias populaires. Mais quelques équipes qui accueillaient seraient aussi en cause, dont Arsenal. Ce week-end, la BBC et Sky ont dû baisser leurs micros d’ambiance pour éviter que quelques chants trop accusateurs ne soient audibles. De son côté, la jeune fille à l’origine de ce nouveau scandale a déjà pris l’un des meilleurs publicists de la place, Max Clifford, agent de relations publiques qui se fera fort de vendre l’exclusivité de la nuit de sa cliente aux tabloïds les plus offrants. En attendant l’autobiographie en vente dans trois mois? À quelques jours d’un crucial Turquie-Angleterre qui fait craindre le pire quand on connaît le contentieux entre supporters des deux pays, cette énième incursion du foot anglais dans la rubrique fait divers ne fait que confirmer que la "lad culture" de nos amis britons est toujours aussi puissante. Les lads? Des gars de dix-huit à trente-cinq ans, passionnés de foot, d’alcool et de jeunes filles. Dans l’ordre, ou plus souvent le désordre et le chaos. Et quand ces lads habituellement désargentés sont aussi footballeurs professionnels, payés plus de 20.000£ la semaine, ils ne vont plus acheter de la binouse au cornershop du coin ou se pinter au pub devant le match du soir sur Sky, mais fréquentent les clubs les plus tendance de la très Perfide Albion. Des bars ou discothèques où le quidam n’a pas droit de cité dans les carrés VIP mais où la densité de jeunes filles prêtes à tout pour se faire remarquer des footeux entraîne parfois des débordements. Il y a tout juste quelques heures, un joueur de Leeds a été arrêté par la police pour une présumée agression sexuelle sur une jeune fille de vingt ans après une nouvelle soirée trop arrosée. Et le Gallois Craig Bellamy (Newcastle) vient pour sa part de récolter une amende de 750£ pour avoir provoqué une rixe à la sortie d’une boîte de Cardiff en mars dernier. A qui le tour? En comparaison, les écarts passés de George Best, Bobby Charlton, Bryan Robson, Tony Adams ou Paul Merson paraissent presque raisonnables face au comportement de ces nouveaux prédateurs, qui chassent les bimbos avec un appétit hors du commun. Depuis une dizaine d’années, la chronique des incidents impliquant des footballeurs de haut niveau est hélas très riche. Sir Alex Ferguson a eu beaucoup de mal à faire le ménage à son arrivée à Manchester, mais il a réussi à faire des Red Devils des garçons plutôt civilisés hormis quelques incurables (Keane, Yorke et Cole en leur temps). Arsène Wenger avait aussi eu du boulot avec les dossiers Adams et Merson à Arsenal, tout comme Houllier avec Fowler à Liverpool. Un Fowler dont la carrière un temps prometteuse n’a jamais vraiment décollé, noyée dans les excès de toute sorte. Et certains observateurs craignent déjà que Wayne Rooney, le jeune prodige d’Everton, ne suive de trop près les traces alcoolisées de Paul "Double Belly" Gascoigne, exilé en Chine après vingt-trois come-backs et vingt-quatre cures de sevrage. La FA (Fédération anglaise) et le syndicat des joueurs professionnels doivent impérativement faire le ménage et instaurer un système de prévention avant que la justice civile ne soit obligée de sanctionner durement et logiquement les fautifs. Comment? En obligeant les clubs à ne plus seulement se pencher sur les qualités sportives de leurs joueurs. Dépister les traces de stupéfiants ou d’alcool chez les futures recrues ou les jeunes du centre, généraliser la présence d’un suivi psychologique, sensibiliser les apprentis footballeurs des academies aux dangers du haut niveau: il y a beaucoup à faire. Mais attention de ne pas jeter la pierre aux seuls joueurs. Souvent issus d’un environnement social modeste, ils passent en quelques mois d’un contexte pénible à une vie, en apparence, de rêve: starification, argent en masse, voitures de luxe, restaurants à la mode, filles splendides… et parfois très intéressées. Qui se souviendrait aujourd'hui de Victoria Adams si elle n’était pas devenue Mme Beckham? Qui peut encore citer le nom des autres Spice Girls? Il suffit d’ouvrir un tabloïd pour voir étaler les confessions payées au prix fort de starlettes improbables qui racontent en détail leurs nuits torrides avec le dernier présentateur à la mode, chanteur ou sportif en devenir. Un business comme un autre, qui fait beaucoup d’heureux, sauf quand il tourne au drame humain. Etait-ce le cas dans le chambre du Grosvenor House de Londres l’autre soir?

Réactions

  • Dave O'Brien le 09/10/2003 à 01h18
    Il est absolument anormal que nous n'ayons pas aussi nos propres scandales. Que font nos footballeurs ?
    Que Fiorèse foute la main aux fesses de Thalman, au lieu de courir partout sur un terrain !
    Que Loko montre son service trois pièces en plein stade, au lieu de le réserver à des gendarmettes blasées !
    Que Guy Roux se lâche et nous fasse un strip-tease public pour protester contre l'arbitrage !
    (Euh, non, pas ça quand même !)

    Défendons la France, produisons du scandale français !

  • peterelephanto le 09/10/2003 à 02h52
    A la lecture, il y a quelque chose qui me chiffonne et à la relecture c’est pareil. Probablement ce n’est pas le fond du sujet, on me dira peut-être que je réagis comme un donneur de leçons ou que je fais un procès d’intention... et on aura raison! Mais j’y vais quand même, et je cite:

    or donc les footballeurs anglais fréquenteraient « des bars ou discothèques où le quidam n’a pas droit de cité dans les carrés VIP mais où la densité de jeunes filles prêtes à tout pour se faire remarquer des footeux entraîne parfois des débordements. Il y a tout juste quelques heures, un joueur de Leeds a été arrêté par la police pour une présumée agression sexuelle sur une jeune fille de vingt ans après une nouvelle soirée trop arrosée ».

    Donc il y a des jeunes filles « prêtes à tout ». Bon. Mais si une jeune fille est prête à tout, pourquoi l’agresser sexuellement? Si elle est agressée sexuellement , c’est bien qu’elle n’était pas prête à tout, non? Les deux phrases s’enchainent pourtant comme si dans l’esprit de l’auteur la seconde proposition, circonstanciée, illustrait une conséquence de la première, générale.

    Ou alors il faut comprendre autre chose. Voyons. Par exemple que le jeune fille est une allumeuse et que le footeux il avait pas bien compris, il a cru qu’il pouvait y aller alors qu’il pouvait pas.
    Ou bien encore , que la jeune fille a tout manigancé, en portant plainte après avoir été consentante.

    Que faut-il comprendre exactement? J’en sais rien. Donc je lis plus loin. Mais déjà là tout de suite l’image de la jeune fille anglaise en a pris un sacré coup , si je puis dire.

    « Mais attention de ne pas jeter la pierre aux seuls joueurs. Souvent issus d’un environnement social modeste, ils passent en quelques mois d’un contexte pénible à une vie, en apparence, de rêve: starification, argent en masse, voitures de luxe, restaurants à la mode, filles splendides… et parfois très intéressées »

    Là en passant je note qu’il faut pas jeter la pierre qu' à ce bon gros balourd rougeaud qu’est l’anglais. Et je renote que les filles là bas, elles sont très intéressées, on vient de me le redire .

    « Qui se souviendrait aujourd'hui de Victoria Adams si elle n’était pas devenue Mme Beckham? »
    Enfin je peux mettre un nom sur une salope. Victoria Beckham. Je ne crois pas travestir la pensée de l’auteur en concluant derechef que Victoria Beckham a épousé David pour son argent, et pour sa célébrité, afin d’échapper à la disparition médiatique à laquelle, sans ça, elle était promise. N’a pas de sentiments Victoria. Fille intéressée.

    « Il suffit d’ouvrir un tabloïd pour voir étaler les confessions payées au prix fort de starlettes improbables qui racontent en détail leurs nuits torrides avec le dernier présentateur à la mode, chanteur ou sportif en lien
    Peut-être mais les nuits qu’elles racontent c’étaient des nuits consenties, non? Quel rapport avec le sujet de départ, dont il m’avait semblé qu’il s’agissait d’une éventuelle affaire de viol?

    On y revient sur la fin: « Un business comme un autre, qui fait beaucoup d’heureux, sauf quand il tourne au drame humain. Etait-ce le cas dans la chambre du Grosvenor House de Londres l’autre soir? »

    Etait-ce le cas quoi? Et surtout en quoi le « business » décrit par l ‘auteur, qui consiserait à raconter une relation consentie, pourrait-il « tourner en un drame humain », à savoir un viol présumé?

    Disons que, peut-être à tort, je vois comme une ambiguïté dans le récit. Et pour être plus clair, je doute que l’auteur de l’article soit une femme.

  • Le Plan le 09/10/2003 à 03h47
    Voici donc la confirmation que je suis un idiot. J'ai cherche, cherche, mais je n'ai trouve nulle part les noms des joueurs incrimines.

    A part me traiter d'imbecile l'article est amusant.

  • Le Plan le 09/10/2003 à 03h52
    Peter, la demoiselle en question aurait consenti avec un puis se serait retrouvee avec 6 autres joueurs - sans consentement.

    Quant a Victoria Adams, je pense que ton interpretation de ce que dit l'auteur est un peu abusive. Peut etre compare-t-il seulement la notoriete d'un bon footballeur (Beckham) a celle d'une honnete pop star (les spice girls) ? Je signale donc a l'auteur que selon toute vraissemblance, sans les agissements de Victoria, Beckham serait percu comme le Zidane Anglais. Mais c'est un autre sujet...

  • Tatoo le 09/10/2003 à 08h05
    Il est temps de donner la réponse de la question de fond de cet article :"Qui se souvient du nom des autres spices girls?"

    Et bien moi!
    *Mel B.
    *Mel C.
    *Emma.
    *Gerry.

  • Agora le 09/10/2003 à 08h13
    A la lecture, puis à la relecture, il y a quelque chose qui me chiffonait. Et puis, j'ai trouvé quoi. Je me suis précipité sur Réagissez pour envoyer ma réaction dans l'espoir de la voir publiée : et là, Catastrophe : Peter m'avait devancé... pour dire la même chose que moi...

    Heureusement que j'étais passé par la case "Toutes les Réactions" avant de réagir, je n'aurais pas eu l'air malin de répéter exactement les mêmes choses que lui...

    Pour le reste de l'article, il est clair qu'il faut que la FA et les clubs face le ménage et le plus vite possible. Mais le problème me parait être plus profond. En France, il n'y a peut être pas de scandales sexuels, mais il me semble qu'un certain nombre de footeux sont impliqués dans des affaire guère plus vénérables et le temps où Loko faisait les gros titres pour un pétage de plomb en règle semble révolu. Car au même rythme et à la même échelle, la Guerre en Irak serait passé en 2e partie de soirée derrière les dernières avanies de la vie de nos footeux.

  • ouais.super le 09/10/2003 à 08h21
    Peter, je pense que l'article dépeint plutôt bien une situation qui n'est pas propre à l'Angleterre (je pense qu'il y a des boites de nuit françaises, espagnoles, italiennes ou allemandes ou il se passe exactement la même chose) mais qui se voit beaucoup plus outre-manche ou les tabloïds soufflent sur les braises pour vendre leurs feuilles de choux. Je ne pense donc pas que l'article soit xénophobe ou anglophobe.

    L'article n'est peut-être pas politiquement correct selon tes critères en dénonçant l'existence de belles filles vénales (ouhouhou, le sale macho, il a dit que les femmes étaient vénales !), ou d'hommes à la moralité douteuse profitant de leur soudaine opulence financière à des fins inavouables (et pourtant souvent avouées), mais on ne vit pas dans le monde de Oui-oui ou des Teletubbies, si ? :-)


  • goom le 09/10/2003 à 08h45
    Est ce vraiment à la FA de faire le ménage?

    Elle ne doit pas être la garante de la moralité des footballeurs en dehors des terrains (par contre sur le terrain...)

    Peut être que ce problème mis en lumière sous la loupe viore le miscroscope des tabloïds refléte un comportement "typiquement anglais"?

    J'ai pu me promener à Liverpool un jour de décembre et j'ai vu pas mal de jeunes filles courtement vêtues, de même qu'un ami qui étudiait en Angleterre m'a raconté comment les anglaises lui demandaient sans tiquer "do you want to have sex with me?" Certes ce ne sont que deux témoignages qui valent ce qu'ils valent, mais pour ma part je m'interrogerais plus sur la société anglaise.

    D'ailleurs il me semble que les joueurs en question sont tous issus de la société britannique (pour y inclure les gallois) non? Les "étrangers" continentaux auraient ils une meilleure éducation?

  • MajorFatal le 09/10/2003 à 08h47
    Je n'ai pas encore lu l'article, mais mega-lol pour le pseudo du rédacteur.... Bixente Tiramisu !!! lolol

  • suppdebastille le 09/10/2003 à 09h08
    "J'ai pu me promener à Liverpool un jour de décembre et j'ai vu pas mal de jeunes filles courtement vêtues"

    Euh et alors?? une fille qui se promene en jupe courte même en décembre n'est pas forcement une fille qui a envie de se faire violer par 7 mecs dans une chambre d'hotel?? Je lis en effet des réactions assez douteuses sur cette histoire.
    C est clair que dans les carres VIP des boites on trouve beaucoup de bimbos assez proches de jeunes gens argentés ( stars du show biz, du foot , jeunes entrepreneurs startupeurs du temps où ca marchait) mais là il s'agit d'une enquete sur une affaire de viol collectif.

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