En vous connectant, vous certifiez n'avoir jamais trompé votre club favori. Attention à ne pas confondre vos minuscules et vos majuscules.
Vous avez oublié votre mot de passe ?
Inscription
Vous avez oublié votre mot de passe ? Il reste un espoir ! Saisissez votre adresse e-mail ; nous vous enverrons un nouveau mot de passe. Cette procédure est quasiment gratuite : elle ne vous coûtera qu'un clic humiliant.
Nous vous avons envoyé un email sur votre adresse, merci d'y jeter un oeil !

CONDITIONS D'INSCRIPTION :

1. Vous devez nous adresser, via le formulaire ci-dessous, un texte (format .txt inférieur à 100 ko) en rapport avec le football, dont la forme est libre : explication de votre passion, anecdote, aventure, souvenir, essai, commentaire composé, portrait, autobiographie, apologie, réquisitoire, etc. Vous serez ensuite informés de la validation de votre inscription par mail. Les meilleurs textes seront mis en ligne sur le Forum.

2. Nous ne disposons pas d'assez de temps pour justifier les retards d'inscription ou les non-inscriptions, et ne pouvons pas nous engager à suivre une éventuelle correspondance à ce sujet. Merci de votre compréhension.

Nous avons bien reçu votre candidature, on y jette un oeil dès que possible. Merci !

Partager :

Serie A : une Juve, deux beaux challengers

À distance respectable de la Juventus, la Roma de Garcia et la Fiorentina de Montella ont séduit tout au long de la saison. Pour Milan en revanche, ce fut beaucoup plus compliqué... Bilan.

Auteur : Les Dé-Managers le 7 Juin 2014

 


La Serie A a laissé croire, un temps, qu’un passage de témoin était possible. Que la Roma, relancée par un inconnu français, pouvait renverser la toute puissante Juventus. La belle histoire n’a pas survécu à l’hiver, et la solide Juve a décroché un troisième titre consécutif. Les honneurs sur le plan du jeu, pourtant, sont plutôt à distribuer du côté de Rome et Florence. À l’inverse, Milan a vécu une nouvelle saison grise.
 


Le match : Juventus-Roma (3-0)

Jusqu’à ce choc de début janvier, les espoirs de titre de la Roma restaient concrets. Après, ils se sont évaporés. Cinq points de retard pour une Louve en chasse au coup d’envoi, huit après le coup de sifflet final: le déplacement romain au Juventus Stadium a décidé du 112e Scudetto. Le score final (3-0) est large, mais il récompense l’équipe la moins créative des deux. La Juve a défendu bas et compact, sans son pressing haut habituel et sans se laisser perturber non plus par les décrochages de Francesco Totti à la pointe de l’attaque giallorossa. Gervinho, principale source de pénétration romaine, a été neutralisé par des prises à deux.

 


 

Le résultat laisse penser que les hommes d’Antonio Conte ont été létaux en contre-attaque. Bien au contraire: leurs trois réalisations résultent de phases arrêtées. Une touche pour le premier, un coup franc pour le deuxième, un penalty pour le troisième. Froid réalisme, dont n’a pas fait preuve la Roma, battue sur des petits détails où se nichent les différences et dont la Vieille dame est une spécialiste. L’affirmation, pour la Juve, de son hégémonie persistente et incontestable sur le football italien.
 


Roma Maxima

Nul besoin d’écrire à nouveau les conditions de l’arrivée de Rudi Garcia dans la capitale italienne: méconnu, mis en doute, il a rapidement montré ses qualités et fait mentir ses détracteurs. Un parfait scénario de film vu de France. Le spectateur attentif de la Ligue 1, dans la confidence, attend que le reste du monde ouvre les yeux. Mais même ses plus grands partisans n’auraient sans doute pas imaginé telle saison. Car si le titre ne retourne pas à Rome, ce n’est que parce que la Juventus s’est montrée encore plus intouchable que les années précédentes.
 

Le vrai gros coup de Rudi Garcia est sans doute son recrutement, aidé par Walter Sabatini. Kevin Strootman pour stabiliser le milieu, Gervinho pour dynamiter l’aile, Mehdi Benatia pour garder la forteresse mais aussi Maicon ou De Sanctis… Des choix judicieux qui ont permis à l’entraîneur français d’installer le projet de jeu qu’il souhaitait, une idée du football à laquelle tout le groupe, notamment les anciens Daniele De Rossi et Francesco Totti, ont adhéré.

 


 

Très solide défensivement (vingt-cinq buts encaissés dont six lors de trois dernières rencontres sans enjeu), la Roma frôle malgré tout les deux réalisations par match, preuve que la solidité n’a pas empêché le jeu. Cette capacité à être dangereux sans trop se découvrir, la Louve la doit notamment à deux hommes: Miralem Pjanic et Gervinho. Le premier a pris une nouvelle dimension cette saison au milieu de terrain, se montrant constamment dangereux lors de ses projections tout en combinant technique et rigueur tactique; le second, porteur de la carte As du volant au 1000 bornes, a enchaîné les déboulés, son entraîneur lui laissant la liberté de créer et ne pas participer à l’effort défensif. Si le déchet s’est mêlé aux éclairs, Totti et sa carte Increvable ont beaucoup bénéficié de ce feu follet capable d’attirer les défenses pour libérer des espaces. Voilà aussi pourquoi Mattia Destro a réussi sa meilleure saison devant le but (treize réalisations en Serie A).
 


Fiorentina : le feu violet

Après la Roma, la Fiorentina était peut-être la formation la plus agréable à regarder évoluer cette saison. La philosophie joueuse (58,6% de possession moyenne) de Vincenzo Montella fut mise en musique par l'association d'une grande variété de techniciens, maîtres de la passe (Borja Valero, David Pizarro, Alberto Aquilani, Mati Fernandez...) et as du dribble (Javier Cuadrado, Joaquin, Josip Ilicic...).
 

Le potentiel de déstabilisation de la Viola est confirmé par les statistiques: elle est l'équipe qui a subi le plus de fautes en Serie A (16,2 par match) et celle qui a le plus marqué sur penalty (11 buts!). La fluidité collective de son entrejeu, organisé autour de la sentinelle technique David Pizarro, ouvrait des brèches pour les percussions sur les ailes, principaux espaces de création de différences individuelles, notamment par le funambule colombien Juan Cuadrado.

 


 

Mais toute satisfaisante qu'elle soit, dans le jeu comme sur le plan comptable (quatrième place), la saison de la Fiorentina est à classer dans la catégorie des uchronies. Des “et si”. Et si Mario Gomez, recrue phare de l'été, ne s'était pas blessé au genou dès septembre? Et si Giuseppe Rossi, auteur d'un début de saison époustouflant (quatorze buts en dix-huit matches), n'avait pas rechuté en janvier? Privé de ses deux principaux artilleurs, la Viola a dû compenser en élargissant les responsabilités de ses créateurs, chargés d'endosser une part de la finition. Avec plus ou moins de réussite.
 

Grâce à la polyvalence des atouts offensifs à sa disposition, Vincenzo Montella a pu adapter son système aux adversaires, le 4-3-3 cédant parfois la place à un 3-4-2-1 ou un 3-5-2. Mais tout en conservant, généralement, une inclinaison offensive. Quitte à exposer, en contrepartie, sa ligne défensive, notamment en raison d'une agressivité parfois intermittente. Pour espérer franchir un nouveau palier et se mêler à la course au titre, c'est de plus de rigueur défensive dont la Fiorentina aura besoin.
 


AC Milan : Seedorf n'a (presque) rien changé

L'AC Milan est un invité dont le nom était systématiquement coché pour les rendez-vous européens. Pourtant, après seize saisons d'assiduité sans faille, les Rossoneri seront absents des joutes continentales l'an prochain. La faute à une huitième place, pire classement du club depuis 1997-1998. Le contexte qui a entouré la saison milanaise n'était pas propice à un exercice réussi. Le brouhaha interne a renforcé l'instabilité qui mine le club en coulisse depuis plusieurs saisons. Les nombreuses blessures ont amputé l'effectif d'éléments essentiels (El Shaarawy, Abate, De Sciglio, Pazzini...).
 

Mais tout est parti d'un mercato estival raté, dans la directe lignée des précédents. Kevin-Prince Boateng et Massimo Ambrosini, entre autres, sont partis, et la plupart des recrues ont été des paris manqués (Matri, Birsa, Silvestre...). Pour son quatrième début de saison au Milan, Massimo Allegri a tenté des ajustements, renonçant même à son 4-3-1-2 pour un 4-3-3 qui s'est avéré inoffensif, et dans lequel Kaka, revenu au club libre en septembre, n'est pas vraiment à l'aise.

 


 

À son arrivée en janvier, Clarence Seedorf n'est pas parvenu à imposer de changement drastique dans le jeu d'une équipe en manque de leadership, d'idées et de cohésion collective. Tout juste le néo-technicien a-t-il incliné son style vers une approche plus active, à défaut d'être véritablement offensive, dans un 4-2-3-1. Mais le Milan, neuvième attaque (57 buts marqués) et huitième défense (49 encaissés) de Serie A, a manqué d'efficacité dans les deux surfaces.
 

Défensivement, les Milanais ont pâti de leurs erreurs individuelles, notamment en charnière centrale. Offensivement, Milan a dominé (57%, troisième possession moyenne), tiré plus que toute autre équipe (16,2 tentatives par match), mais peiné à concrétiser. La faute, notamment, à un rythme lent et un jeu peu déstabilisant pour l'adversaire. Les tirs de loin ont certes offert le bijou de Balotelli, mais aussi illustré une certaine impuissance à créer des différences, collectivement surtout, malgré la réussite de la recrue hivernale Adel Taarabt.
 

Compte tenu des moyens à sa disposition, les débuts de Clarence Seedorf sont corrects. Sur les dix-neuf matches depuis son début de mandat, le Milan présente d'ailleurs le quatrième bilan italien, principalement grâce à un excellent sprint final. Les Rossoneri ont également remporté, début mai, leur premier derby depuis 2011. Mais cela sera-t-il suffisant pour que le Hollandais conserve son poste? Filippo Inzaghi est pressenti pour le remplacer. Entraîneur de la réserve milanaise après avoir été en charge des jeunes, il est peut-être l'homme du nouveau cycle.
 

Réactions

  • Flying Welshman le 06/06/2014 à 09h51
    Super article ! Juste une petite chose à corriger : "c'est de plus de rigueur défensive dont la Fiorentina aura besoin" ; dont ==> que

  • balashov22 le 06/06/2014 à 12h34
    Merci beaucoup oui, c'est agréable de lire un petit bilan sur les équipes remarquables (pour de bonnes ou de mauvaises raisons) de ce championnat, que je ne suis plus avec autant d'assiduité ces dernières saisons.

  • sansai le 07/06/2014 à 23h05
    Merci pour l'article. Joliment tourné, très intéressant et très juste, comme d'habitude.

    Juste un truc : "La philosophie joueuse (58,6% de possession moyenne)" : vous frôlez de près le laurent-blancisme, là.

La revue des Cahiers du football