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Rouge Bayern

Le Bayern est-il infiltré par les Bolcheviques? Ses dirigeants s'opposent à la Ligue des champions, à l'inflation des transferts et des salaires, à l'entrée des clubs en bourse et même à la privatisation des droits télé… Allons-nous devenir supporters du club bavarois?
Auteur : Jamel Attal le 17 Jan 2002

 

Le G14, c'est un peu comme la droite, son programme économique est largement inavoué. Mais contrairement à la droite, certains de ses membres tiennent des discours très économiquement incorrects. Cela fait en effet plusieurs fois que les dirigeants du Bayern font figure d'affreux collectivistes en regard de leurs partenaires, en critiquant notamment la formule actuelle de Ligue des champions. Franz Beckenbauer avait ainsi stigmatisé un calendrier qui menait à l'épuisement des joueurs et du spectacle. Il faut dire que la chute des audiences et des affluences est plus spectaculaire en Allemagne qu'ailleurs et que le contexte de crise économique n'est pas favorable à l'hyper-inflation des industries du foot pro. La particularité du Bayern est aussi d'être capable de faire une grande équipe, de durer au plus haut niveau, de remporter des trophées et de gagner de l'argent… sans dépenser des fortunes absurdes (les records de transfert outre-Rhin sont ridiculement faibles , même en comparaison de la D1 française). Pas étonnant que ses dirigeants se croient capables de survivre si cette fuite en avant s'arrêtait.

Cette fois, c'est Karl-Heinz Rummenigge, vice-président de Munich, qui a accordé un entretien au Frankfurter Allgemeine Zeitung (rapporté par l'AFP, 17/02 dans une remarquable dépêche). Il y déplore l'inflation délirante des salaires et pronostique une chute des recettes de droits télé, particulièrement en Italie et en Espagne, où les chaînes s'engagent très échaudées dans les renégociations de contrats. Rummenigge a aussi estimé que "le football et la bourse sont antinomiques" et "rejeté l'idée d'un abandon de la centralisation des droits télévisuels en Bundesliga".

"Ce n'est quand même pas l'objectif d'un club de football de distribuer des dividendes. L'objectif est plutôt d'atteindre autant de succès sportifs que possible. Il faut réinvestir l'argent dans de nouveaux joueurs. Nous sommes, sans la bourse, déjà condamnés au succès sportif. Nous n'avons pas besoin de la pression supplémentaire consistant à loucher sur le cours de la bourse pendant le match".
"Il ne faut pas raisonner à courte vue pour son propre intérêt. L'ensemble des clubs doit pouvoir survivre. Que la Bundesliga soit, de loin, celui des cinq grands championnats européens étant en meilleure santé tient aussi au fait que la répartition de l'argent des télévisons obéit à une certaine solidarité".

On frémit d'émotion en lisant des paroles qui semblent la sagesse même (c'est-à-dire dans la pure ligne des Cahiers), un peu surpris de les trouver dans la bouche d'un dirigeant, tant nos patrons français se vautrent dans un extrémisme libéral très au-dessus de leurs moyens. Ce discours est pourtant devenu systématique et a réussi à imposer un certain fatalisme devant l'industrialisation du football.
Rummenigge parle de "revenir à la raison". Il ne s'agit que de cela.

Réactions

  • cricri750 le 17/01/2002 à 19h08
    Tant que Liza jouera au Bayern, ce club aura la côte pour moi !!!

  • French_quiches le 18/01/2002 à 05h44
    Ben ce phénomène ca fait bien 2 ans que je l'observe chez la Bayern et ce à tout niveau : vrai politique sportive, effectif qui n'est pas pléthorique et ou tout le monde à sa place, j'en passe et des meilleurs...

    Ce qui me gène en tant que résident en allemagne c'est qund meme leur arrogance de tout gagner, mais bon rappellons nous de l'om...

    S'il virait les sales gueules comme Jeremies, Effenberg ou Kahn je suis sur qu'il serait nettement plsu sympathique .....

    A + les amis

  • MerciLilian:-)) le 18/01/2002 à 06h40

    Il est vrai, French_Quiches, que je préfère Auxerre, Bastia, Bordeaux, Guingamp, Lens, Lille, Lorient, Lyon, Metz, Monaco, Montpellier, Nantes, PSG, Rennes, Sedan, Sochaux, Troyes
    à l'ignoble OM qui veut gagner;
    c'est fou, quels tricheurs!

  • French_quiches le 18/01/2002 à 06h50
    LoL LOL

    Merci_Lilian, ce que je voulais dire c'est que le fait de gagner 3 fois de suite le cahmpionnat, irrite, incommode beaucoup de gens qui en marre de la supérioruté du Bayern...
    Ca fait que le Bayern est parfois détesté en teutonie, c'est tout

    D'ou la comparaison avec l'OM du début des 90', hein pas l'OM de cette année

  • harvest le 18/01/2002 à 08h06
    Il y a quand même une différence de taille entre les dirigeants du Bayern et les insupportables présidents de certains clubs français : Ils ont joué au football !
    Et à quel niveau ( Beckenbauer , Rummenige ).

  • ZZ le 18/01/2002 à 10h42
    J'ai toujours bien aimé le Bayern comme je l'avais dit sur le forum (sans doute plus parce que j'aime ce pays que le bayern proprement dit)... Et c'est vrai que ça fait du bien de voir un très grand club tenir ces propos... Cependant, dernièrement, il me semble (même si ce n'est pas le sujet) que le club bavarois a eu un comportement un peu limite à propos des transfert (octroi de prêt à des joueurs extérieurs au club afin qu'il signe plus tard - prêt qui ont finalement été annulés)... Oui au Bayern mais la parole est-elle tout le temps suivie des gestes ???

  • CELTIC BHOY le 18/01/2002 à 14h08
    Le Bayern est parfois accusé de contacter des joueurs sans respecter la règle en vigueur en Allemagne (je crois qu'on doit prévenir le club), et de diverses pressions dans le genre. A confirmer.
    En tout cas, pour avoir vécu un peu en Rhénanie-Palatinat, j'ai pu constater que le Bayern n'était pas franchement aimé. Lorsque Nantes était venu à Leverkusen (snif !) en Coupe d'Europe, mes collègues me disaient qu'ils auraient supporté Nantes s'ils avaient joué contre le Bayern. Et ce n'étaient pas des supporteurs acharnés.

  • El mallorquin le 18/01/2002 à 15h55
    Juste histoire de relativiser un peu, voici une dépêche de Reuters du 3 janvier dernier :

    "Football: le Bayern de Munich pourrait entrer en Bourse
    Par Mark Thompson

    FRANCFORT (Reuters) - Le Bayern de Munich, champion d'Europe en titre, n'exclut pas une introduction en Bourse à moyen terme, et pourrait émettre des actions une fois que le nouveau stade aura été construit en 2005, a déclaré Uli Hoeness, directeur commercial du club.

    Hoeness a estimé dans un magazine allemand que l'entrée en Bourse posait encore des problèmes au Bayern de Munich, mais qu'elle pourrait intervenir si les conditions étaient meilleures.

    "Si, d'ici trois ou quatre ans, les marchés sont plus accueillants, si notre stade est achevé et que, par conséquent, nous avons de nouvelles perspectives commerciales, alors je n'exclurais pas une entrée en Bourse", a déclaré Hoeness dans une interview à Akzente, un magazine publié pour le compte du cabinet de consultants en management McKinsey & Company.

    Le Bayern de Munich a cédé l'an dernier 10% de son capital à l'équipementier sportif Adidas-Salomon, délaissant ainsi la voie de l'entrée en bourse pourtant choisie par plusieurs de ses rivals pour lever des fonds afin de construire de nouveaux stades et engager de nouveaux joueurs.

    Adidas a payé cette participation 75 millions d'euros, valorisant le Bayern à un prix plus élevé que son principal rival, Manchester United, dont la capitalisation s'élève à 590 millions d'euros, selon les données de Reuters.

    Les investisseurs se sont détournés des actions des clubs de football ces derniers mois, inquiétés par le coût énorme de la masse salariale des joueurs et par le fait que les droits de retransmissions à la télévision ont peut-être déjà atteint leur sommet.

    La Juventus de Turin vient cependant de faire son entrée le mois dernier à la bourse de Milan, à un niveau de cotation qui valorise le club à 492 millions d'euros.

    Le Bayern de Munich a préféré repousser cette échéance en partie à cause de la médiocre performance du Borussia Dortmund, son rival dans le championnat allemand, dont les actions ont perdu 50% de leur valeur depuis l'entrée en bourse du club en octobre 2000.

    "J'ai suivi de très près l'entrée en bourse de Dortmund, et j'ai même acheté 5.000 actions par la même occasion", a dit Hoeness.

    "Nous allons continuer à suivre attentivement nos amis de Dortmund et apprendre à ne pas répeter leurs erreurs."

    Le Bayern, qui se compare lui-même à Manchester United et au Real Madrid en termes de chiffre d'affaires et de prouesses sportives, cherche à revivre l'époque glorieuse des années 1970 quand le club avait gagné trois coupes d'Europe d'affilée entre 1974 et 1976.

    En compagnie des rivals locaux du TSV 1860, le Bayern de Munich a créé une entreprise dont le but est d'ériger un nouveau stade à Munich qui devrait être prêt en 2005 afin d'accueillir le match d'ouverture de la Coupe du monde 2006 en Allemagne.

    Le journal allemand Bild a également affirmé que le Bayern était sur le point de signer un contrat de 92 millions d'euros avec le groupe Allianz AG qui permettrait à ce groupe de services financiers basé à Munich de donner son nom au nouveau stade pour une période de 15 ans.

    Le groupe Allianz n'a pas commenté l'information.

    Le Bayern doit par ailleurs faire face à la défection de son sponsor maillot, le constructeur automobile Opel, qui veut mettre fin dès que possible à un parrainage vieux de 13 ans.

    Hoeness a déclaré que, quel que soit le sponsor remplaçant Opel à la fin du contrat en 2003, il devra payer plus cher.

    "Au lieu de 25 millions de marks par an, nous tablons plutôt sur 40 à 45 millions, mais pour cela nos performances sur le terrain doivent être irréprochables."






La revue des Cahiers du football